WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Effet de la relation de causalité entre le taux de change et l'inflation sur le budget de trésorerie d'une entreprise. Cas de la sucrière de Kwilu-Nngongo en RDC. Approche par une modélisation VAR

( Télécharger le fichier original )
par Kally KALALA KAKESE
Université de Kinshasa - Licence 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

IV.4.4.1.5. INTERPRETATION DES RESULTATS

Après examen de l'ampleur de la dépréciation continue du Franc congolais par rapport au dollar américain, nous n'avons retrouvé que la politique monétaire appliquée par la Banque Centrale du Congo affecte directement le marché des biens et services et aussi celui de change au même moment car l'émission de la masse monétaire cause au sens de GRANGER les mouvements de l'indice des prix à la consommation (inflation) et en même temps la variation des taux de change (officiel et parallèle).

Conformément à la théorie quantitative de la monnaie, lorsque le volume des transactions et la vitesse de rotation de la monnaie ne se modifient pas, une variation de la quantité de monnaie entraine une variation des prix. En conséquence, la quantité de monnaie émise par la Banque Centrale du Congo ne s'adapte pas aux échanges des biens et services de l'économie nationale alors on constate l'inflation à chaque émission de la masse monétaire sur le marché. Ceci prouve que dans l'économie congolaise la masse monétaire, augmente plus vite que l'activité économique.

Au regard de notre étude de la relation de causalité entre le taux de change et l'inflation, les résultats ont dévoilé qu'il existe une corrélation positive entre les 2 variables c'est à dire lorsqu'il ya une variation du taux de change de la monnaie nationale par rapport à la devise étrangère, cela entraine une variation des niveaux de l'indice des prix à la consommation (inflation) et vice versa. Donc, il existe une boucle rétroactive dans le comportement de ces variables, autrement dit l'inflation cause au sens de GRANGER la dépréciation du franc congolais par rapport au dollar américain et l'inverse aussi est vrai.

Il sied de préciser que le taux de change du marché formel appliqué par la banque centrale n'a pas d'impact sur les mouvements de l'indice des prix à la consommation, aucune corrélation n'a été détectée, ni encore une relation de causalité. Ce qui revient à comprendre que c'est le marché noir qui a de l'ampleur en matière de change en RDC et qui fixe le taux de référence de l'économie nationale pour les opérateurs économiques.

De ce fait, la relation de causalité se trouve entre le taux de change parallèle et l'inflation, cette relation est forte et bidirectionnelle.

IV.4.5. IMPACT DE LA RELATION DE CAUSALITE ENTRE LE TAUX DE CHANGE PARALLELE ET L'INFLATION SUR LE BUDGET DE TRESORERIE DE LA SUCRIERE DE KWILU-NGONGO

Comme nous venons de le voir au point précédent qu'il existe une relation de causalité au sens de GRANGER entre le taux de change parallèle et l'inflation, il est important à ce stade de chercher les retombées de cette relation bidirectionnelle sur le budget de trésorerie de la compagnie sucrière de Kwilu-Ngongo.

Le budget de trésorerie étant un ensemble de prévisions relatives aux recettes (ressources ou encaissements) et dépenses (emplois ou décaissements) prévisibles à court terme, compte tenu des activités et des projets de l'entreprise, il s'avère important de déceler l'impact de cette relation de causalité sur les 2 flux monétaires.

Du fait que les prévisions de trésorerie ne se réalisent pas telles que rechercher par celui qui prévoit, il se dégage un écart (positif ou négatif) entre les prévisions et les réalisations, le problème est de savoir si le taux de change parallèle et l'indice de prix à la consommation constituent la cause de ces écarts constatés régulièrement dans l'exécution du budget de trésorerie de la sucrière de Kwilu-Ngongo.

IV.4.5.1. EFFET DE L'INFLATION ET DU TAUX DE CHANGE PARALLELE SUR LES RESSOURCES

Les prévisions faites par l'entreprise sont fonctions des paramètres qu'on maitrise bien leurs évolutions mais l'environnement économico-financier congolais étant une variable incontrôlable pour le prévisionniste car tous les agrégats macroéconomiques influant sur l'exploitation sont incertains quant à leurs anticipations. Afin de prendre en compte les 2 aspects du budget de trésorerie (prévisions et réalisations), nous avons préféré convertir les réalisations en termes de pourcentage par rapport aux prévisions pour la même période.

L'équation à estimer s'écrit comme suit :

RT = â0 + â1 DIPC (-1) + â2DTCP (-1) + â3RT(-1) + ît

(+) (+) (+)

Nous nous attendons donc aux coefficients positifs et significatifs dans l'estimation de ce modèle pour saisir l'impact des variables explicatives sur les réalisations de ressources de trésorerie.

Ce modèle présenté semble être approprié pour notre étude car un premier essaie de modélisation, avec des variables non décalées a montré que l'inflation et la dépréciation du franc congolais par rapport au dollar américain n'a pas d'effet immédiat sur les réalisations des ressources trésorerie de la Sucrière, tous les paramètres estimés étaient non significatifs.

Après recours à la méthode des moindres carrés ordinaires sur les variables stationnaires retardées, nous obtenons les résultats ci-après :

RT = 85,13 + 0,0124 DIPC (-1) + 0,52132DTCP (-1) + 0,3655RT(-1) + î

t(3,3152) (2,588773) (1,070246) (2,171443)

R2 = 0,23

DW = 2,21

Commentaire

Il ressort de cette estimation que les taux de réalisation des ressources de trésorerie de la sucrière de Kwilu-Ngongo sont expliqués par l'inflation du mois passé mais aussi par ses propres valeurs réalisées du mois précèdent car leurs coefficients sont statiquement significatifs et positifs au seuil de 5%. Alors que le taux de change parallèle n'est pas significatif. Le coefficient de détermination R2 étant faible, ce qui présage la faiblesse du modèle. Cela étant, ce modèle ne peut prétendre avoir un maximum d'explication sur le taux de réalisation des ressources de trésorerie de Kwilu-Ngongo pour notre période d'étude, il existe donc d'autres variables qui expliqueraient mieux celui-ci (contenu dans la variable statistique ou terme d'erreur î t).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon