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La "vie de nuit " dans la ville de Ngaoundéré au Cameroun de 1952 à  2009

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par Nicolas OWONA NDOUNDA
Université de Ngaoundéré Cameroun - Master en histoire 2009
  

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D'autre part, il faut noter l'installation à Ngaoundéré des missionnaires norvégiens en mars 1925, après un premier passage problématique de la Sudan Mission dans la zone en 1923181(*).Ceux-ci se verront attribuer un terrain jusque-là réservé aux détritus en tout genre. Terrain considéré par les autochtones comme maudit, avec le sombre espoir qu'il fera partir les nouveaux arrivants et surtout la nouvelle religion pas vraiment la bienvenue dans une zone sous forte influence islamique. Ainsi le futur quartier Sabongari va naître.

Ces populations développent de nouvelles formes d'activités qui leurs permettront de vivre. Ainsi se déploient les débits de boisson en tout genre, des maisons de joie, des circuits et autres gargotes où tout a un prix. La vie de nuit n'en sera que chamboulée. L'extension du quartier Baladji fera naître tout à côté le quartier Joli-Soir, qui n'en est que la continuation de sur le plan comportemental et ethnique. Ainsi que le quartier Baladji II, qui sera réservé aux résidences de quelques nantis de la ville ; bien avant le quartier Haut Plateau créé en 1994.

Par ailleurs, ces communautés auront un impact considérable à maints titres. Tout d'abord sur le plan culturel, elles véhiculeront avec elles de nouvelles pratiques religieuses ; ou simplement faciliter l'intégration de celles-ci dans la ville. En effet, le catholicisme par exemple, au moment de l'arrivée d'Yves Plumey, s'est fortement appuyé sur les populations du Sud pour la vulgarisation de son idéologie, avec des moniteurs catéchistes comme Pierre Mëbë dont nous avons déjà parlé. Et l'augmentation de la population des ressortissants du Sud n'arrangera pas vraiment la menace qui pesait sur l'Islam, jusque-là religion la plus influente dans la région. D'autre part, les Dii, les Gbaya, et les Mboum, originaires de l'Adamaoua, n'étaient pas encore tout à fait convertis à l'Islam. Cet état de chose laissait donc le champ libre aux différentes religions chrétiennes que sont le protestantisme, représenté par la mission norvégienne luthérienne, et le catholicisme romain, avec la mission Tchad-Cameroun des O.M.I. Ainsi, l'essentiel de leurs ouailles se comptait à l'intérieur de ces populations du Sud et des quelques non convertis à l'Islam de la région de l'Adamaoua.

Ajoutons à cet aspect culturel des comportements nouveaux. En effet, les sudistes sont organisés en sociétés dans lesquelles le chef n'a pas autant d'importance que dans les sociétés du Nord. Ainsi, vouloir les soumettre à une autorité aussi rigoureuse était oeuvre délicate. Dans le camp Baïladji qui leur est attribué, ils pourront enfin laisser éclater leur véritable nature, faite de liberté, sinon de libertinage. Ce qui va se propager au quartier Joli-Soir. Voici ce qu'en dit un journal local :

* 181Løde K., 1990, Appelés à la liberté, histoire de l'église évangélique luthérienne du Cameroun, IMPROCEP éditions, Amstelveen, Pays-Bas, p.15

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