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Mémoire sur les barrières à  l'entrée des banques étrangères en Suisse

( Télécharger le fichier original )
par Laura Desboeufs
Université de Neuchàątel ( Unine ) - Master en sciences économiques développement international des affaires 2010
  

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LE PAYSAGE BANCAIRE SUISSE

LES BANQUES SUISSES

Les quelques 327 banques suisses- définies par la Banque Nationale comme des établissements « qui acceptent à titre professionnel les dépôts du public ou font appel au public pour obtenir des fonds en dépôt »- se divisent en groupes distincts, tant par leur taille que par leur spécialisation et leur culture d'entreprise. Au sommet de la hiérarchie se trouvent les « grandes banques » telles qu'UBS (résultat de la fusion de la Société de banque suisse avec l'union des banques suisse en 1998), basée à Zurich et Bâle, et le Crédit Suisse Group, basé à Zurich. Fin 2002, ces deux établissements représentaient à eux seul 60% de la somme des bilans de toutes les banques suisses. Leur position dans le paysage bancaire est donc largement dominante.

Si l'on s'en tient au seul secteur de la gestion de fortune privée, cette domination est même écrasante. En 2006, selon le classement établi par la firme britannique Scorpio partnership, la division « Private Banking » d'UBS gérait plus de 1600 milliards de dollars et elle dominait le secteur avec 14,8% du marché mondial. Le crédit suisse se situait au quatrième rang avec 642 milliards de dollars d'actifs sous gestion. Néanmoins ces deux grandes banques suisses sont menacés par de grands groupes américains sur leur propre marché, y compris dans des secteurs autres que la banque privée, comme le financement de fusions et acquisitions et autres activités de « banques d'affaires ».

Ces deux grandes banques sont directement mises en concurrence avec les 14 établissements officiellement recensés comme « banquiers privés » et qui ne font pas appel au public pour obtenir des dépôts et n'ont pas à respecter les obligations qui incombent aux autres banques suisses en matière de réserves obligatoires et de fonds propres. Ils ne sont pas tenus de publier leurs chiffres et demeurent, de ce fait, passablement mystérieux. Parmi ces 14 établissements, 9 sont étrangers et font directement concurrence aux deux grandes banques suisses. Les sommes qu'ils contrôlent sont cependant, selon les estimations autorisées, considérables.

LES BANQUES ÉTRANGÈRES

Comme nous l'avons vu précédemment, la position de la Suisse dans le système financier mondial explique la forte présence de groupes bancaires internationaux sur le territoire helvétique. En 2008, 143 banques étrangères actives en Suisse géraient environ 30 % du total des fonds déposés dans le pays. A Genève, à la fin des années 1990, deux tiers des banques étaient étrangères. « Plusieurs très grands groupes- HSBC, Deutsche Bank, Barclays, BNP Paribas- ont fait de la Suisse leur centre mondial pour la gestion de fortune privée. On ne peut pas vraiment définir un profil unique pour un secteur qui compte des établissements à capitaux européens, américains, russes, japonais, israéliens ou arabes. Deux caractéristiques cependant peuvent émerger : ces banques ont tendance à servir un peu d'antenne suisse pour leur clientèle nationale, et leurs dirigeants gèrent souvent leurs établissements comme des entités indépendantes. Les grands groupes américains et européens peuvent engendrer une concurrence forte dans le pays d'accueil. » (Flückiger et Silber, 1998). C'est encore une fois, comme expliqué plus haut, un effet secondaire du secret bancaire : ce dernier interdit à la filiale d'une banque étrangère en suisse de communiquer à la maison mère les noms de ses clients. Les employés d'un même groupe doivent signer, avant de se rendre dans la filiale suisse, une déclaration leur interdisant de divulguer des informations confidentielles recueillies au cours de leur voyage. Les experts-comptables étrangers et les autorités étrangères chargées de la surveillance de la société mère n'ont qu'un accès limité aux informations détenues par une filiale suisse.

LES BANQUES ETHNIQUES

Les banques dites « ethniques » forment une catégorie à part. Ce sont des établissements définis par l'origine culturelle ou la religion de leurs dirigeants plus que par leur nationalité. Genève abrite ainsi de nombreuses banques fondées par des juifs du Moyen Orient comme feu Edmond Safra, Edgar de Picciotto ou Bruce Rappaport. La banque Jacob Safra, qui appartient au frère d'Edmond Safra, est spécialisée dans la gestion de fortune d'une clientèle issue du Moyen-Orient. La Suisse abrite aussi des banques arabes et islamiques (Arab Bank, Swiss-Saudi Bank, etc).

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault