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L'histoire d'une société rizicole en Côte d'Ivoire: le cas de la société de développement de la riziculture ( soderiz ) 1970 - 1977

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par Lassina Songfolo YEO
Université Alassane Ouattara de Bouake - Côte d'Ivoire - Maà®trise d'histoire 2012
  

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2-La transformation du paddy dans les rizeries

Industrialiser le secteur rizicole était l'un des objectifs des autorités politiques. Il s'agissait pour la Soderiz d'offrir aux ivoiriens, grâce à ses unités industrielles une meilleure qualité du riz local, pouvant concurrencer le riz importé. En 1973, plus de 147 000 tonnes de riz sont venu des Etats Unis d'Amérique et des pays d'Asie tel que la Chine, la Thaïlande, l'Inde, le Pakistan, le Vietnam et de la Birmanie qui constituaient les fournisseurs de la

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Côte d'Ivoire pour l'importation du riz. Ce riz était beaucoup prisé par les populations urbaines car il était qualifié de riz de luxe.

La transformation du paddy paraissait donc fondamentale pour la société rizicole. En Côte d'Ivoire, il existe trois modes possibles pour effectuer la transformation du paddy en riz blanchi. On a la transformation manuelle ou pilonnage, la transformation mécanique avec décortiqueuse, beaucoup plus utilisée par le circuit dit traditionnel car la qualité était approximative. Le troisième mode de transformation est mécanique et se fait avec des usines de transformation de capacité variant entre 1 et 4 tonnes. C'est ce mode de transformation que la Soderiz a adopté depuis 1971. Elle a créé et renforcé près de onze unités industrielles de transformation de paddy presque dans toutes les régions117. Ces différentes rizeries ont été installées par la Soderiz avec l'aide de l'Etat qui poursuivait, son objectif de développement de certaines zones du pays. Les critères d'implantation de ces rizeries dans les différentes zones incluaient les critères de rationalité économique, des préoccupations de développement et des considérations géographiques. Les rizeries répondaient aux soucis de l'institution rizicole de mieux exécuter son programme industriel de riz. Les grandes unités industrielles devaient donner un rendement supérieur afin de permettre une valorisation possible et fournir sur le marché un riz de quantité homogène pouvant concurrencer le riz importé qualifié de riz de luxe118.

Les unités industrielles étaient parfaitement adaptées aux conditions d'usinage de la Soderiz. C'est-à-dire des usines plus ou moins neuves avec des capacités de production pouvant satisfaire la Soderiz. Le paddy une fois dans les rizeries était transformé en riz blanc et mis dans des sacs, prêt à être commercialisé.

Le traitement industriel du paddy a fait fonctionner la Soderiz et les différentes

117 Ces usines sont les suivantes : usines de Bouaké, Man, Korhogo, Bouna, Odienné, Daloa, Gagnoa, San Pedro, Bongouanou

118 ADS, Rapport annuel Soderiz 1974, p31

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rizeries à pleine capacité. La transformation du paddy en riz blanchi a donc subi une nette progression pendant la période Soderiz. La capacité de production fut portée à prés de 35 000 tonnes par an. En 1975, le riz usiné était de 112 827 tonnes contre 11 500 tonnes, en 1971.

Pour augmenter la capacité de transformation des usines, une grande attention était portée à la qualité du paddy réceptionnée. Cela a facilité le passage du rendement à l'usinage de 57% au début de 1971 à 60% en 1972. L'amélioration du rendement a été possible grâce à la présence de riziers hautement qualifiés et expérimentés européens notamment Français et Allemands à l'usine de Korhogo en 1971119. La présence de ces coopérants européens était surtout le fruit de la coopération entre la Côte d'Ivoire et les différents pays européens. De Korhogo, ils étendirent les actions de formations et de perfectionnement des techniciens aux usines de Bouaké, Man, Yamoussoukro et de Bouna en 1972.

Après la collecte et l'usinage, la Soderiz a décidé d'appliquer la troisième phase du système de production qui consiste à commercialiser et à distribuer le riz.

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