WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le droit à  l'intégrité physique et morale. Droit de ne pas subir la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants en RDC

( Télécharger le fichier original )
par Hippolyte LUABEYA Pacifique
Université de Kinshasa RDC - Diplôme (master) professionnel en droits de l'homme et en droit international humanitaire 2012
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

D. Satisfaction et garanties de non répétition

La satisfaction et les garanties de non-répétition se réfèrent aux différentes mesures pouvant contribuer aux objectifs plus vastes et à plus long terme de la réparation. Le rôle de la reconnaissance publique de la violation et le droit des victimes à connaître la vérité et à tenir les auteurs pour responsables constituent un

Page | 65

élément central. Les Principes fondamentaux relatifs à la réparation répertorient des mesures telles que : la cessation des violations continues, des sanctions judiciaires à l'encontre des responsables des violations, des excuses, y compris la reconnaissance publique des faits et l'acceptation de la responsabilité, des commémorations et hommages aux victimes et la mise en place de mesures préventives, comme la garantie d'un contrôle civil efficace des forces armées et de sécurité, la protection des défenseurs des droits de l'homme et des personnes exerçant dans le domaine du droit, des médias et autres.

Revenant dans le contexte congolais, l'enfant peut obtenir réparation par le biais de la personne exerçant sur lui l'autorité parentale ou tutélaire. Le père, la mère ou la personne exerçant l'autorité parentale ou tutélaire intente l'action en qualité de représentant de l'enfant, il peut être assisté d'un avocat et l'enfant peut être présent à la procédure117.

Cependant l'étude de nombreux cas de violences graves contre des enfants, notamment des viols, a fait apparaître un phénomène que le Comité contre la torture devrait considérer comme très préoccupant. Il semblerait que lorsqu'un enfant est victime d'un tel acte, des transactions ou autres arrangements aient lieu entre la famille de la victime et l'auteur (avec ou sans sa famille). Parfois, de telles transactions ont lieu au poste de police et sont organisées par des officiers. Cela se déroule de manière très informelle. La famille de la victime se voit souvent proposer une somme d'argent pour abandonner la plainte. L'intérêt de l'enfant118 victime est dans ces cas le dernier souci des familles et même de sa propre famille qui peut garder l'argent pour elle119.

117 Voir article 104 point 4 de la loi n°09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l'enfant

118 Sur cette question, il ressort de l'économie de la convention relative aux droits de l'enfant du 20 novembre 1989 (cfr préambule et son article 3) que toute décision concernant un enfant doit tenir pleinement compte de l'intérêt supérieur de celui-ci. Voir aussi l'article 4 de la charte africaine des droits et du bien être de l'enfant de juillet 1990.

119 OMCT, Op-cit, p.90

Page | 66

En matière de réparation, le problème de l'indemnisation satisfaisante se pose en raison d'une part de la pauvreté économique des condamnés qui rend dérisoire la réparation et, d'autre part, parce que l'Etat congolais n'a prévu ni un fonds d'indemnisation des victimes de la torture ou mauvais traitements ni des structures de réhabilitation de ces victimes. Pour les raisons évoquées ci-dessus, la réparation est inadaptée autant qu'inefficace120.

Ainsi, toutes les dispositions invoquées par le Gouvernement dans son rapport adressé au Comité contre la Torture existent mais dans la pratique ne sont pas appliquées. Pour preuve, en 1998, par une décision prise en Conseil des Ministres, le Gouvernement congolais avait décidé que les décisions judiciaires condamnant l'Etat à une prestation pécuniaire ne devraient plus être exécutées121.

Il n'existe pas un programme de Gouvernement en ce qui concerne la réadaptation physique et psychologique des victimes. Cependant, des initiatives émanant des ONG sont disponibles. C'est le cas de l'OCDH par le biais de son centre CARVIT qui comprend un centre médical apportant une assistance psycho-médicale aux victimes de la torture ainsi que l'ONG OSD (OEuvres Sociales pour le Développement)122.

Au regard de ce tableau sombre, que peut-on recommander à l'Etat congolais pour arriver à lutter contre la torture ?

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote