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La persistance de l'insalubrité à  Kinshasa: de la coercition à  la conscientisation. Une approche de la communication pour le changement de comportement

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par Guillaume-Trésor Kakesa
Université catholique du Congo - Diplôme de licence en communication sociale option marketing et relations publiques 2012
  

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II.3.2. Les déchets des marchés

Les marchés de la ville de Kinshasa sont situés en général près des grandes artères ou des avenues. Ces marchés sont ainsi des hauts lieux de production des déchets.

Selon le PNA, le marché central de Kinshasa prévu pour 2000 vendeurs, en abrite aujourd'hui près de 10.000 et produit à présent près de 45 m de déchets par jour, dont 60 % de matières organiques, 15 % de plastiques, 10 % de papiers et cartons, 4 % de verres et poteries, 3 % de bois et de branchages, 2 % de chiffons et de tissus, 2 % de métaux. A cela, il faut ajouter le 15 m de déchets que des ménages environnants y jettent chaque soir dans une décharge sauvage crée anarchiquement. Ceci fait environ 60 m de déchets qu'il faut évacuer à tout prix quotidiennement.

A côté du marché central, il existe plusieurs petits marchés éparpillés dans les communes et qui ont une aire d'influence parfois extra-communale. La présence d'un marché entraine d'office, la naissance d'une décharge non contrôlée. A ce propos, le PNA mentionne dans ses rapports avoir ainsi évacué 3. 024 m de déchets au marché Gambela en 1997.

D'autres petits marchés des quartiers s'établissent le long des grands axes routiers et entrainent du coup la création de dépotoirs, des encombrements. C'est le cas des marchés Gambela à Kasa-vubu, Djakarta et Mariano à Kalamu, Rond-point Ngaba et Kianza à Ngaba, Pascal à Masina, Kingasani ya suka à Kimbaseke, etc. Ils étalent dangereusement leurs ordures sur les trottoirs pendant plusieurs mois avant d'être évacués par les pouvoirs publics.

En dehors des décharges liées à la présence des marchés, il y a celles qui sont nées carrément dans les lieux de forte fréquentation. De cette façon, Francis Lelo Nzuzi indique avoir dénombré 80 dépotoirs implantés aux carrefours et dans les arrêts de bus (Rond-point Ngaba, Bongolo et Maviokele, Kimbondo à Bandalungwa, UPN à Ngaliema...emprises routières (Saïo, Pépinière de Bandalungwa, Itaga), les berges de cours d'eau (marché du pont Kasa-vubu), etc.

II.3.3. Les déchets industriels

Les déchets industriels sont difficiles à voir et quantifier à Kinshasa parce qu'ils se trouvent dans des concessions industrielles inaccessibles à toute personne étrangère.

Néanmoins, il est connu que Kinshasa produit aussi ses quelques déchets industriels même si les activités des usines tournent au ralenti dans la ville. Les brasseries et les fabricants de produits agroalimentaires, cosmétiques, textiles, de matériaux de construction, de déchets recyclés (plastiques, papiers, verres...), produisent aussi régulièrement des déchets provenant des matières premières, des produits finis ou semi-finis.

Ces déchets sont soit ordinaires et inertes, soit dangereux et toxiques. Les déchets de matières premières et des produits sont déversés en vrac dans des décharges non contrôlées. C'est le cas des sachets d'emballage, des tessons de bouteilles, des copeaux de bois, de la mitraille, etc. Ces déchets industriels restent un danger permanent à Kinshasa.

Cependant au stade actuel, il est difficile de connaître les quantités exactes de la production de déchets industriels qui sont d'ordres biologiques, chimiques, physique, inflammables, radioactifs...car, pour échapper au contrôle de services étatiques, ces fabricants ont la fâcheuse habitude de maquiller leurs statistiques.

L'une des rares estimations récentes sont celles du PNA de 2006, qui évalue la production de déchets solides dans les unités industrielles et commerciales à environ 62.697 tonnes par an, mais ne précise pas ni leur nature, ni leur origine.

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