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La persistance de l'insalubrité à  Kinshasa: de la coercition à  la conscientisation. Une approche de la communication pour le changement de comportement

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par Guillaume-Trésor Kakesa
Université catholique du Congo - Diplôme de licence en communication sociale option marketing et relations publiques 2012
  

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CHAPITRE I : CLARIFICATION DES CONCEPTS OPERATOIRES ET

CADRE THEORIQUE

Comme toute oeuvre de conceptualisation, le travail scientifique revêt dans son essence, un sémantisme caché. De l'usage courant à l'usage spécifique, le vocabulaire d'un système langagier est souvent porteur d'une multiplicité de sens. Ainsi, la pluralité de signification d'un même mot peut se présenter comme obstacle à la réussite de la communication.

Restant dans cet angle, notre effort dans le présent chapitre, consiste à esquisser les principaux concepts sur lesquels se fondent notre réflexion afin de casser toute polysémie sémantique. Dans un premier temps, nous allons passer en revue les vocables de communication, coercition, communication coercitive, conscientisation, résistance, changement et autres sous-jacent. Puis, nous finirons par un aperçu de la théorie sur laquelle se cimente cette étude notamment, la communication pour le changement de comportement (CCC).

SECTION I : CLARIFICATION DES CONCEPTS OPÉRATOIRES

I.1. La communication

La communication est d'évidence une réalité omniprésente. Elle est produite et transmise d'une manière ou d'une autre par toutes les espèces. En ce sens, elle fait l'objet d'étude de plusieurs disciplines et n'a pas une définition unique.

Pour Jean-Marc Lehu, la communication est « un processus de transmission d'information d'un émetteur vers un récepteur. Elle implique un codage puis un décodage, pour espérer déclencher la réaction recherchée »9(*).

Etymologiquement, le « terme communication renvoie à l'idée de la relation à l'autre (com= avec) »10(*). La communication est ainsi « l'action d'établir une relation avec quelqu'un, ou de mettre quelque chose en commun avec une personne ou un groupe de personnes »11(*).

Pour compléter cette définition, Philippe Cabin et Jean-François Dortier envisagent la communication « comme la participation d'un individu à un système d'interaction qui le relie aux autres »12(*), c'est-à-dire « un mécanisme par lequel les relations humaines existent et se développent »13(*).

Et dans une acceptation plus large, on entend par communication « tous les procédés par lesquels un esprit peut en affecter un autre. A l'évidence, cela inclut non seulement le langage écrit et parlé, mais aussi la musique, les arts visuels, le théâtre, le ballet et, en fait, tous les comportements humains »14(*).

En rapprochant toutes ses définitions, l'on peut retenir toute suite que dans toute communication, il ya nécessairement transmission d'information. Cependant, cette communication n'a pas la vocation d'être un simple échange d'information. Elle est plutôt, le ciment qui lie les hommes, en abolissant les barrières pour unir les passions communes. C'est ainsi que dans une communication un message est à la fois un contenu et une relation, car « la communication n'est satisfaite que si tous les acteurs de la communication sont d'accord sur la nature de la relation »15(*). « La communication n'est donc plus seulement le partage d'une information, elle représente une volonté de changement, elle reflète une intention d'orienter la réalité »16(*).

I.1.1. Type de communication

Toute communication est caractérisée par son type. Et comme évoquer dans les lignes précédentes, la communication intervient aujourd'hui à plusieurs niveaux dans la vie humaine. Mais, pour le cas d'espèce, nous n'évoquons ici que deux types à savoir :

- La communication interpersonnelle,

- La communication institutionnelle.

· La communication interpersonnelle :

Elle s'intéresse aux échanges des informations moyennant l'usage de la parole. Et s'effectue sous forme d'un face à face entre deux ou plusieurs personnes.

Entre humains, c'est la base de la vie en société parce qu'elle est « faite de dialogue et de compréhension mutuelle. C'est sur cette base que se fonde les premières expériences de l'enfant et que se règle les relations entre adultes ; ces échanges supposent un minimum d'égalité et de transparence et visent le bien être et le développement de la personne (relation amicale, relation amoureuse, etc.) »17(*).

· La communication institutionnelle :

C'est le discours « des organisation sur elles-mêmes »18(*). La communication institutionnelle représente « l'ensemble des actions de communication qui visent à développer la notoriété de l'entreprise et, dans un second temps à améliorer puis à entretenir son image »19(*). « Il s'agit de faire connaître l'organisation, d'identifier ses activités et de donner une bonne image d'elle-même, à ses publics tant externes qu'internes »20(*). « La communication institutionnelle confère à l'entreprise le statut lui permettant ainsi à mieux s'intégrer dans son environnement. « C'est l'acte par lequel les entreprises occupent pleinement la place qui leur revient dans la société »21(*). Cette communication fait recourt à un certain nombre d'outils en l'occurrence « les relations publiques, les opérations de mécénat et de parrainage »22(*). Son action se déroule par conséquent sur le long terme.

* 9 J.-M. LEHU, L'encyclopédie du Marketing, Paris, Editions d'Organisation, 2004, p. 163.

* 10 J. LOHISSE, La communication. De la transmission à la relation, 4ème Ed., Bruxelles, De Boeck, 2009, p. 17.

* 11 B. LAMIZET et A. SILEM, Dictionnaire encyclopédique des sciences de l'information et de la communication,

France, Ellipses, 1997, p. 120.

* 12 P. CABIN et J.F DORTIER, La communication. Etat des savoirs, France, Editions Humaines, 2008, p. 66.

* 13 C. H COOLEY, Cité par J. STOETZEL, La psychologie sociale, France, Flammarion, 1978, p. 216.

* 14 J-M. LEHU, Op. cit., p. 163.

* 15 B. LAMIZET et A. SILEM, Op. cit., p.121.

* 16 B. DAGENAIS, Le plan de communication. L'art de séduire ou de convaincre les autres, Canada, Les Presses

Universitaire de Laval, 1998, p. 24.

* 17 I. GIUGLARIS et al., Bien écrire et parlé juste. Guide pratique d'expression et de communication, France,

Sélection du Reader's Digest, 1997, p. 32.

* 18 B. LAMIZET et A. SILEM, Op. cit., p. 131.

* 19 J-M. LEHU, Op. cit, p. 167.

* 20 B. LAMIZET et A. SILEM, Op. cit., p. 131.

* 21 P. GREGORY, Cité par J-M. LEHU, Op. cit., p. 167.

* 22 B. LAMIZET et A. SILEM, Op. cit., p. 130.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard