III/ l'expérience au Sénégal
Ø Valorisation par des structures
associatives
A Thiès, une des principales villes du
Sénégal, une association des femmes dénommée
comité de salubrité de Thially confectionnant de nombreux objets
utiles (sacs à main, natte, tapis de haute résistance etc.)
à partir des sachets plastiques récupérés.
Ces sachets plastiques sont d'abord lavés puis
désinfectés au chlore. Après séchage, ils sont
transformés artisanalement en fils très résistants.
Des initiatives similaires sont également en cours
à Dakar, à Matam et dans d'autres villes grâce à
l'appui des ONG et des partenaires financiers.
Ø Valorisation industrielle
La plus part des entreprises sénégalaises de
plastiques utilisent leurs propres résidus en recyclage dans une
proportion de 20% à 52% de leurs matières premières. En
dehors de ces types de déchets plastiques, les chaussures e les
bouteilles en bon état sont récupérées des
conteneurs de poubelles ou depuis la décharge de la communauté
urbaine de Dakar.
Les chaussures sont recyclées par une industrie
fabricant des sandales SOPLAD. Les bouteilles en plastiques sont
réutilisées par les petites industries familiales pour
conditionner des produits comme l'eau de javel, le diluent, le vinaigre, l'eau
distillée, les huiles moteurs etc.
La récupération de ces ressources s'effectue de
façon informelle par des récupérateurs établis
à la décharge finale de la communauté urbaine de Dakar ou
itinérant de poubelles dans les quartiers résidentiels. Les
chaussures de récupération sont vendues à des
demi-grossistes qui les vendent à leur tour à des courtiers qui
approvisionnent l'usine SOPLAD à raison de 10 à 15 francs
l'unité.
La société SIMPA, une autre industrie de
plastique de récupération est installée à Dakar.
III - 1/ ENSEIGNEMENTS TIRES ET BONNES PRATIQUES
·En matière de gestion des
déchets solides
L'analyse des acteurs de la gestion des déchets solides
urbains montre la nécessité de développer un travail de
rapprochement des différentes structures à travers des cadres de
concertation formels et dynamiques et un développement de programmes
communs.
Cette préoccupation a motivé la création
de l'Agence de la Propreté du Sénégal (APROSEN) dont les
missions consistent à :
· renforcer les capacités des acteurs intervenant
dans la lutte contre l'insalubrité,
· mettre en place et animer des cadres de concertation
en vue de l'harmonisation des objectifs sectoriels de gestion du cadre de vie.
Ainsi, l'APROSEN assiste les collectivités locales dans
:
- la planification en matière de gestion des
déchets solides ménagers et assimilés
- la réalisation d'infrastructures et d'équipements
appropriés pour lutter contre l'insalubrité
- la mise en oeuvre de leurs programmes de gestion des
déchets ;
- la recherche de partenaires.
· En matière d'assainissement
liquide
Concernant l'assainissement rural, il faut retenir que, la
définition de l'accès4 s'est révélée trop
exigeante. Ainsi, le paquet technique (composé d'un ouvrage
d'évacuation des excrétas, d'un bac à laver-puisard et
d'un dispositif de lave-main) a été révisé compte
tenu des données nouvelles disponibles. Ainsi, la donnée de
référence de 17% d'accès en milieu rural en 2005 a
été réévaluée et, il est passé
à 26, 2%. Ce qui nous conduira en 2015 à un taux d'accès
égal à 41% contrairement au 59% arrêtés en 2005
selon les résultats obtenus de la revue conjointe du PEPAM.
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