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Planification et controle de projet, une aide méthodologique et métacognitive dans le processus d'autonomisation de certains lecteurs/scripteurs

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par Hiên-Minh Lê (Thi)
Université du Québec en Outaouais - Maîtrise en gestion de projet 2005
  

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2.3 L'APPORT DE LA PSYCHOLOGIE COGNITIVE

Le processus de construction du savoir chez le scripteur/lecteur est le fruit d'une nouvelle branche de la psychologie qui s'intéresse particulièrement à la conscience humaine, la psychologie cognitive. Celle-ci étant axée sur l'analyse, la compréhension et la reproduction des processus de traitement de l'information, elle a fondamentalement contribué à l'acquisition des connaissances précisant et décrivant comment « l'être humain recueille, modifie, encode, interprète, emmagasine l'information de l'environnement ou celle accumulée

à l'intérieur de l'individu » (Crahay, 1999). Ces connaissances ont également contribué à mettre au clair la façon dont l'individu tient compte de ces habiletés acquises, pour prendre des décisions et déterminer sa conduite. Tardif (1992/1997) parle ainsi de mémoire à court terme (mémoire de travail) et mémoire à long terme qui, elle, consiste en deux sous-

catégories : la mémoire épisodique et la mémoire sémantique. Ce sont ces deux types de mémoire à long terme qui intéressent le plus les spécialistes en éducation.

L'accès au réseau sémantique de la mémoire à long terme s'organise en différents niveaux, sous différents formats d'encodage; il s'agit donc de différents types d'apprentissage que met en oeuvre un scripteur/lecteur grâce à des stratégies intériorisées. Il est donc doté des pouvoirs d'apprendre qui viennent des connaissances maintenant connues sous le nom de métacognition. Ce sont, selon Yussen (dans Grangeat, 1997, 20), « des connaissances stockées en mémoire (...) qui peuvent être rappelées pour guider l'activité cognitive dans une gestion contrôlée des tâches ». Elles portent soit sur des « produits cognitifs », soit sur des

« processus cognitifs ».

Appliquées dans l'enseignement, ces connaissances sur la mémoire humaine ont jalonné la découverte de savoir-faire qui sauraient tenir compte du développement des connaissances que peut généraliser le scripteur/lecteur. Pour les cognitivistes, apprendre, c'est intégrer des informations nouvelles en mémoire permanente. Dans cette section, nous nous sommes davantage basée sur Tardif (1992/1997) dont les travaux touchent le plus au domaine de l'éducation et rejoignent davantage nos objectifs de recherche en ce qui concerne spécifiquement les tâches en termes de valeur, d'exigences et de contrôlabilité. Selon cet auteur, l'enseignement et l'apprentissage sont fondamentalement des activités de traitement d'information. Ce travail se fait à deux niveaux : cognitif, puis métacognitif.

2.3.1 La construction des connaissances par le scripteur/lecteur

Dans des situations d'apprentissage telles que celles soumises à notre recherche, le

scripteur/lecteur, comme l'enseignant, traite une multitude d'informations, et ce, à plusieurs niveaux. D'abord, le scripteur/lecteur traite des informations affectives qui l'ont marqué, plus particulièrement accumulées de ses expériences scolaires antérieures

et qui sont suscitées par l'actuelle tâche d'apprentissage. Nous avons remarqué que les scripteurs/lecteurs ne semblent pas avoir été exposés à l'utilisation des ressources telles que le dictionnaire, ils sont très réticents à cette exigence et manifestent des stratégies d'évitement tel que décrit par Tardif (1992/1997). Ces informations affectives concernent essentiellement la reconnaissance des buts que poursuit l'enseignant, la valeur que le scripteur/lecteur attribue à la tâche d'apprentissage et la perception qu'il a

du contrôle possible sur sa réussite. Par la suite, le scripteur/lecteur traite aussi des informations cognitives. Pour assurer la compréhension, il met les informations présentées par l'enseignant en relation avec ses connaissances antérieures et construit activement de nouvelles connaissances. En traitant des informations cognitives, le scripteur/lecteur choisit les stratégies qui offrent les probabilités les plus élevées, selon

lui, d'exécuter adéquatement la tâche d'apprentissage, de réaliser l'apprentissage. Il planifie les étapes de réalisation de la tâche. C'est ici qu'interviennent les pratiques et techniques de planification et contrôle de projet dans les pratiques et techniques de gestion temporelle, matérielle et humaine. Selon nous, elles aideront à contrer les problèmes de rigueur rencontrés en classe de français tels que déjà mentionné au chapitre portant sur la problématique et les objectifs de recherche.

En suivant Tardif (1992/1997), nous voyons qu'à un troisième niveau, le scripteur/lecteur traite des informations métacognitives. Afin d'être efficace, il gère activement non seulement la mise en relation de ses connaissances antérieures avec les informations présentées, mais aussi la mise en oeuvre des stratégies de ses propres choix. Il supervise la mise en application de ces stratégies. Il fait également une gestion constante de son niveau d'engagement dans la tâche, et, à la fin de la démarche, il effectue une évaluation systématique de cette réalisation. Toujours selon Tardif (1992/1997), la construction de la motivation scolaire, moteur interne de l'autonomie selon Barbot & Camatarri (1999), se fait en même temps que cette construction des connaissances qui représente, en fait, font partie des ressources internes du scripteur/lecteur. Tout au long de la démarche, les informations métacognitives le gardent en contact étroit avec les conclusions extraites du traitement des informations affectives qu'il a prises en compte au début de l'activité d'apprentissage. Il s'agit ainsi

du pilotage en gestion de projet entre le planning (planification) de référence et le livrable visé.

Afin de soutenir l'effort et le travail des scripteurs/lecteurs, les outils empruntés

de la gestion de projet sont conçus dans des situations d'apprentissage spécifiques. Ils interviennent dans le processus de la construction des connaissances en agissant sur la mémoire visuelle ou auditive que prévaut la gestion mentale définie par De La Garanderie (1974). Cette capacité à « gérer des ressources intellectuelles » (selon cet auteur) rejoint une des pratiques et techniques en planification et contrôle de projet : la gestion des ressources, ici, internes par le scripteur/lecteur.

L'adaptation des pratiques et techniques en planification et contrôle de projet ne peut se faire sans une dimension réflexive qu'apporte les connaissances sur la métacognition que voici.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo