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Planification et controle de projet, une aide méthodologique et métacognitive dans le processus d'autonomisation de certains lecteurs/scripteurs

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par Hiên-Minh Lê (Thi)
Université du Québec en Outaouais - Maîtrise en gestion de projet 2005
  

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2.4 L'APPORT DE LA MÉTACOGNITION

Les nouvelles découvertes de la psychologie cognitive ne peuvent être utiles au domaine

de l'éducation que par la voie d'un processus d'introspection conduisant à l'autogestion des activités de cognition, autrement dit, la méta-cognition. Un des objectifs de notre recherche

est de vérifier cette déclaration de Grangeat (1997) en analysant le discours des scripteurs/lecteurs du premier cycle du secondaire dans le développement de leur autonomisation.

2.4.1 La métacognition et le développement de l'intelligence

Selon Martin & Doudin (dans Lafortune, Mongeau & Pallascio, 1998), le concept

de métacognition a deux sens différents, mais complémentaires. Tout d'abord, pour Flavell (1976), il désigne « la connaissance qu'un sujet a de son propre fonctionnement cognitif et de celui d'autrui », la manière dont il peut en prendre conscience et en rendre compte. Par la suite, ce terme en est venu à désigner également « les mécanismes de régulation ou de contrôle du fonctionnement cognitif (Brown, 1987) ». Ces

mécanismes font référence aux activités permettant de guider et de réguler l'apprentissage et le fonctionnement cognitif en situation de résolution de problèmes.

Toujours selon ces auteurs, on distingue divers mécanismes ou « fonctions métacognitives » (termes utilisés par les auteurs) comme :

- « la planification (imaginer comment procéder pour résoudre un problème, élaborer des stratégies)

- la prévision (estimer le résultat d'une activité cognitive spécifique)

- le guidage (hiérarchiser l'information, tester, réviser, remanier les stratégies en cours d'activité, etc.)

- le contrôle des résultats obtenus (évaluer le résultat de l'activité en fonction du but visé)le transfert, le

maintien, la généralisation d'une stratégie de résolution

à des problèmes ou contextes notionnels identiques ou différents, plus complexes ou moins complexes (p.28) ».

MÉTACOGNITION

CONNAISSANCES

(Flawell, 1976)

Sur le fonctionnement

de soi

d'autrui

Fonctionnement en processus continu

MÉCANISMES DE RÉGULATION

(Brown, 1987)

Contrôle du fonctionnement cognitif

- Planification

- Prévision

- Guidage

- Contrôle des résultats obtenus

- Transfert, maintien, généralisation des stratégies

ACTIVITÉS Pour

GUIDER

et

RÉGULER

Dans

UNE SITUATION DE PROBLÈME

Figure 7. La métacognition (Lafortune, Mongeau & Pallascio (1998, p. 28).

En examinant la figure ci-dessus, l'on peut remarquer que les fonctions métacognitives telles que la planification, la prévision, le guidage, et le contrôle sont les mêmes opérations mises en oeuvre en planification et contrôle de projet. Ce processus rejoint également la construction de la motivation en ce qui concerne le système de perception (au sujet de la valeur, des exigences et de la contrôlabilité de la tâche selon Tardif [1992/1997]). La métacognition opère aussi sur l'intelligence qui se construit notamment dans l'enrichissement, d'une part, de la connaissance qu'a le sujet de son propre fonctionnement et de celui d'autrui et, d'autre part, des processus ou activités métacognitives permettant les acquisitions notionnelles. Plus spécifiquement, le développement de la fonction de contrôle ou d'autoévaluation de ses performances et

de ses stratégies est essentiel. Par stratégie, il faut entendre une règle ou un ensemble de règles nécessaires pour résoudre un problème et suffisamment générales pour être applicables à une variété de situations (Chi, Lesgold & Glaser , 1985).

En outre, les métacognitivistes accordent un rôle prépondérant aux mécanismes

de régulation dans le développement de cette capacité d'autoévaluation chez un individu, ce qui rejoint les propos du MEQ (2003/2004). Le concept de l'autonomie émerge avec la mise en valeur de cette capacité d'autoévaluer, car pour ceux-ci : « Le développement de l'intelligence est alors conçu comme le passage progressif de mécanismes hétérorégulateurs (dont l'activation dépendrait du rôle joué par un tiers, tel l'enseignant) à des mécanismes autorégulateurs (dont l'activation dépendrait du scripteur/lecteur lui-même) ». Cassidy & Brown (1985) ainsi que Camprione, Brown, Ferrara & Steinberg (1985), cités dans Lafortune, Mongeau & Pallascio (1998, p. 28),

entre autres, constatent que la capacité à autocorriger ses erreurs se développe avec l'âge.

Ainsi, l'enfant deviendrait autonome en prenant progressivement en charge son propre fonctionnement en suivant un processus graduel d'intériorisation des fonctions métacognitives (planification, prévision, guidage, contrôle, transfert, maintien et généralisation) nécessaires aux apprentissages entre autres scolaires.

C'est le développement de l'autonomie affective dont parlent Morin & Brief (1995) comme étant le résultat d'un processus dénommé « autonomisation ». Ces fonctions métacognitives naissent et se développent dans les interactions sociales, dans

le cadre de la vie quotidienne d'un scripteur/lecteur du premier cycle du secondaire, entre parents et enfants tout comme entre enseignants et scripteurs/lecteurs. Selon cette optique, dans le cadre scolaire, les techniques et pratiques en gestion de projet utilisées dans notre recherche auraient justement pour but de « travailler sur le transfert des processus de contrôle et d'évaluation, de planification, de prévision, de l'enseignant- expert à le scripteur/lecteur », tel qu'ont remarqué Albanese, Doudin & Martin (1999).

Outre ces différentes fonctions métacognitives, le scripteur/lecteur construit également un répertoire de stratégies de résolution de problèmes. Ainsi, selon Schneider (1986), il existe un consensus dans le courant métacognitif pour considérer que les stratégies de mémorisation, par exemple, évoluent avec l'âge; il y aurait enrichissement

du répertoire des stratégies du sujet au cours de son développement, permettant une plus grande flexibilité dans l'utilisation des stratégies en fonction des problèmes à résoudre. Ainsi, non seulement le sujet repère plus facilement ses erreurs, mais ses

stratégies de correction deviennent plus efficaces du fait qu'elles tiennent davantage compte des multiples composantes et relations entre les éléments du problème (Wilkinson, 1982).

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