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Planification et controle de projet, une aide méthodologique et métacognitive dans le processus d'autonomisation de certains lecteurs/scripteurs

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par Hiên-Minh Lê (Thi)
Université du Québec en Outaouais - Maîtrise en gestion de projet 2005
  

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4.1.3 Les indicateurs sur les strategies

Après avoir verifie les indicateurs sur la personne, nous allons examiner ceux sur

les strategies. Parler de gestion de projet, c'est parler de strategies. En fait, le gerant de projet est appele principalement à fixer un objectif (un but) pour qu'ensuite se frayer un chemin afin d'y arriver, grâce à l'utilisation optimale des ressources de plusieurs ordres

de façon strategique. Les metaconnaissances relatives aux strategies sont des connaissances permettant le pilotage des strategies cognitives (Flavell, 1980). Ce sont des connaissances qui font appel à la capacite d'integrer les informations dont disposent

les scripteurs/lecteurs sur l'etat present de leur fonctionnement cognitif, à les

confronter à leurs connaissances metacognitives anterieures et aux donnees issues de la realite, afin d'adapter leurs strategies cognitives et de les rendre plus efficaces. Les metaconnaissances relatives aux strategies revèlent le niveau d'abstraction conceptuelle

du scripteur/lecteur. La construction des metaconnaissances à ce niveau se fait par conceptualisation et s'inscrit dans un processus de regulation.

Nous reprenons les trois critères devances par Grangeat (1997) en leur redonnant

un autre ordre de progression selon la capacite d'abstraction du scripteur/lecteur. À

nos yeux, le scripteur/lecteur serait d'abord capable d'apprecier pour ensuite s'adapter

et enfin, pouvoir anticiper en procedant à une planification operatoire des actions ulterieures dans la visee d'un meilleur resultat. Nous pouvons egalement faire un rapprochement entre cette progression et la demarche de resolution de problème qui compte trois etapes : premièrement, l'etape de la definition de problème (l'appreciation

ou l'evaluation), deuxièmement l'etape de l'enonce des principes (l'adaptation) et troisièmement l'etablissement des etapes de la demarche de la resolution de problème (anticipation).

4.1.3.1 L'appreciation

Cette capacite equivaut à une evaluation des elements tels soi-même, les

outils, l'apport de l'enseignante et l'apport des pairs, lequel peut être parfois positif ou negatif. L'analyse de cet element nous eclaire sur le concept de soi des scripteurs/lecteurs que mentionnent Doly (dans Grangeat, 1997). E sont egalement des indices de la motivation en ce qui concerne le pouvoir du

scripteur/lecteur concernant les exigences de la tâche selon Tardif

(1992/1997).

· L'appréciation de soi

Les propos affirmant une reussite pour les scripteurs/lecteurs representent pour nous une appreciation de soi. Le fait qu'il se disent « avoir appris » quelque chose, specialement « beaucoup », signifie pour nous clairement une appreciation positive de soi. Lorsque les scripteurs/lecteurs reclament avoir « beaucoup fait » nous y voyons aussi une certaine fierte sur leurs propres realisations ou constructions de leur savoir. Ces propos aussi ont ete codes dans la categorie de l'appreciation de soi.

En confirmant avoir pu respecter les dates limites parce que : « on s=est dit

de prs trrîner de lr prtte puis euh... ben... c=est d peu près çr ld... », le scripteur/lecteur E1 a evoque une appreciation de soi positive. Il se dit aussi, plusieurs fois, avoir beaucoup appris « sur le prys qu=on r choisi », « sur lr syntrxe », etc.. D'autres appreciations de soi font partie des realisations telles : « On r frit berucoup de textes, on r écrit berucoup de textes, on r frit berucoup d=orrl russi ». L'appreciation de

soi de ce scripteur/lecteur revèle aussi la connaissance de ses propres forces et faiblesses. Il reconnaît que ses forces se trouvent surtout en ecriture; « les détrils, je pense. Qurnd qu=il frut rjouter berucoup de détrils, ben j=en rrjoute rssez ».

Toutefois, il sait très bien que : «(...) mr syntrxe! Il frut que je l=rméliore. », et que

« (...) j=rvris plus de lr difficulté en lecture qu=en écriture. » Son appreciation de soi nous revèle aussi des reussites telles : « Je ne comprends prs les textes qu=on lisrit...Au début de l=rnnée, ld, d lr fin çr rllrit mieux ld, rvec l=ride de M. ». L'appreciation de soi de ce scripteur/lecteur demontre ses capacites de voir

ses forces et ses faiblesses ainsi que celles de prendre conscience de ses propres realisations en ecriture et en lecture.

Comme son collègue E1, l'appreciation du scripteur/lecteur E2 vient aussi de ce qu'il a fait et appris :

« J=ri rppris, comme rvrnt, rvrnt, en sixième rnnée, j=rpprenris d lire, je

lisris juste pour lire, je ne comprenris prs qu=est ce que je lisris pis ld ben,

rprès ... j=ri rppris d chercher drns le dictionnrire, j=ri rppris d lire comme il

frut puis de comprendre qu=est ce que je lisris, frit que rprès, je pouvris srvoir

qu=est ce que je lisris pour m=enligner rvec çr et que je pouvris comprendre les

questions... »

Le mot « pouvoir » utilise par ce dernier traduit bien sa situation, car il a

les moyens necessaires et efficaces pour reussir. Il reconnaît le pouvoir d'apprendre grâce à ces outils : « Pis j=ri de meilleures notes d cruse de çr... ». L'appreciation de soi de ce scripteur/lecteur est specialement renforcee par d'autres personnes : « tout le monde dit que j=écris bien, hi!hi!... Euh... Ben, je me concentre berucoup comme je me sers berucoup de mon imrginrtion qurnd j=écris... » Tout comme le scripteur/lecteur E1, celui-ci connaît aussi ses forces et ses faiblesses en ecriture et en lecture. Realiste, il est conscient que ces forces en ecriture tournent vite en faiblesse parce que : « Pis... Eummm... ben, je, je comme

j=ri jrmris de fin, mris des fois il frut rvoir une limite de mots mris ... j=essrye de... je

respecte (...). En écriture... C=est que je prends trop mon temps... ». Il y a eu aussi progrès en lecture comme son collègue E1 : « Pis, je comprends, mrintenrnt qu=est

ce que je lis, je ne comprenris prs rvrnt mris mrintenrnt je comprends...» Ce qui est remarquable dans le cas de ce dernier, c'est qu'il s'apprecie comme une aide :

« (...) de l=ride surtout en... générrl (...) personnelle russi... je suis qurnd même toute

seule... rvec des rides... qu=elle nous r données ».

L'appreciation de soi du scripteur/lecteur E3 a ete marquee par ses reussites telles le respect des dates limites, en utilisant une methode de gestion

du temps telle : « je disris, rdmettons, mrrdi, je fris çr, puis mercredi je fris çr... Pis çr r bien été. ». Comme les deux autres scripteurs/lecteurs, il connaît bien ses forces

et ses faiblesses. En ecriture, il souhaite: « srvoir mieux corriger mes frutes... Je fris qurnd même berucoup de frutes ld », tandis qu'en lecture, il veut : « Plus lire les questions, prrce que c=est çr que.... Ld, je prsse ld... mris, je suis crprble des meilleures

notes... ».

Le scripteur/lecteur E4 ne fait pas exception quant à l'appreciation de soi. Il sait qu'il a beaucoup appris et l'a relate de façon plus succincte que les autres :

« On en r frit berucoup, Elle nous r donné des livres B lire puis on est en équipe puis on en prrlrit, on frisrit une discussion sur notre livre. Pis, çr,

çr... m'r rppris russi B, B... umh... B m'exprimer sur un livre pis, rpprendre B

ne prs me gLner devrnt lr clrsse ».

Il apprecie avoir appris à s'entraider en classe : « Je trouve qu'on r tout rppris B trrvriller en équipe pis s'rider (...) frit que moi, j'ri trouvé que c'étrit une bonne frçon de s'entrrider ». Comme les trois autres, il connaît bien ses forces :

« En écriture? Euh...l'imrginrtion. Pis... euh... probrblement, le... umh... ouris, en écriture...?... Um... lr finition, comme euh... corriger B lr fin, mris j'ri eu des difficultés B lr fin d'rnnée... en correction... Mris çr, je suis sfr que çr vr, çr vr... s'rméliorer d'rnnée en rnnée... ».

...ainsi que ses faiblesses :

« Plus lire de livres, premièrement, çr pourrrit m'rider d... d lire puis d lire plus rrpidement mris... prrce que moi, je lis euh, prs rrpidement, çr me prend

du temps d lire un livre... çr, çr peut nuire.. Prrce que si j'ri trois heures pour lire un texte de sept, huit prges... çr, çr peut nuire d... d répondre d mes questions d lr fin ».

Son appreciation de soi vient d'une vision très juste : « ... probrblement l'effort, si tu mets prs de toi, çr vr tout s'rnnuler tout ce que les rutres font pour... pour... toi... », et la reussite lui revient : « prrce que j'écoutris berucoup ».

En somme, l'appreciation de soi chez ces scripteurs/lecteurs provient principalement de la construction de savoir cognitif en ecriture et en lecture.

Ils reconnaissent avoir beaucoup appris et en parlent avec une certaine assurance et fierte. Non seulement ils sont capables de voir ce qu'ils ont reçu, appris, fait, etc., mais ils sont aussi en mesure de parler de leurs forces ainsi que de leurs faiblesses de façon très pertinente. Nous remarquons que chacun des scripteurs/lecteurs interviewes ont pu designer leurs faiblesses de façon detachee et ont tous la perspective de pouvoir les corriger dans l'avenir, si ce n'est dejà commence.

· L'appréciation des outils

Les outils, tels que presentes à la section precedente, ont sans aucun doute contribue à la reussite des scripteurs/lecteurs. Comme le but de l'analyse est de verifier le discours des scripteurs/lecteurs au sujet des outils empruntes à la gestion de projet, il va de soi que la presente section y est consacree. La base de l'application des outils didactiques (qui comprennent le dictionnaire et les references grammaticales par exemple) et cognitifs (les connaissances grammaticales de type declaratif comme la structure de la phrase, le GN, le GV et les connaissances de type conditionnel (par exemple comment chercher dans le dictionnaire, comment trouver la formation d'un mot pour le comprendre, comment sectionner une phrase afin de trouver sa signification, l'annotation, les mots-cles, etc.) se pose sur la notion de processus presente autant en pratiques et techniques de planification et contrôle de projet qu'en didactique de français.

Tous les quatre scripteurs/lecteurs ont fait reference à cette notion de processus dans leur description en utilisant des organisateurs temporels tels d'abord, en premier, ensuite, pis, après, etc. Cela reflète bien le resultat d'un entraînement systematique suivant cet esprit methodique de la gestion de projet, dans un but methodologique, grâce à cette caracteristique procedurale des outils. D'ailleurs, le terme « etape » revient assez frequemment des lèvres

de ces jeunes. Outre cette façon de proceder methodique et methodologique inspiree de la gestion de projet (qui a ete egalement utilisee pour la gestion du

temps), la creation des outils de visualisation (caracteristiques de la gestion de projet) a ete utilisee dans ces cours de français dans le but d'une formation metacognitive. Bien que les outils didactiques (ou cognitifs) n'ont rien de nouveau dans l'enseignement du français, c'est la visee de leur utilisation explicitee comme ressources personnelles qui fait etat de la particularite des pratiques et techniques en gestion de projet appliquees en classe de français langue maternelle.

Le scripteur/lecteur E1 a surtout apprecie les outils didactiques :

« En lecture, comme le dictionnrire r été utile pour les mots, euh... l=rnnotrtion, mots-clés... Euh, lr, euh... lr structure initirle, tsé... tout le déroulement...(...) Pis en écriture... tous les outils qu=on peut utiliser euh...les dictionnrires, Bescherel, grrmmrire, synonyme, rntonyme...tout çr ld... »

Quant aux outils inspires de la planification et contrôle de projet, il a decrit le diagramme de l'effort (figure 12) cree dans un but metacognitif suivant l'esprit du diagramme de Gantt (figure 6) :

« Elle nous r montré quelque chose, c=est un genre de grrphique... (...) Çr

nous r rppris d ...

La clarte et la pertinence de la description temoignent de son appreciation malgre le fait qu'il n'a pas pu terminer sa phrase avec l'interviewer afin d'exprimer son utilite.

Le scripteur/lecteur E2 aussi a fait allusion à cet outil metacognitif en decrivant la courbe de son propre apprentissage:

« J'ri vu que çr rugmentrit de plus en plus, d un moment donné, çr r descendu, mris rprès çr, çr r continué d monter. Pis rprès çr ben, j=ri pu voir qu=est ce que je devris trrvriller, qu=est ce que c=étrit bien correct que je pouvris rester çr comme çr, pis rprès çr ben, j=ri vu que çr m=r comme, ridé d contrôler qu=est ce que j=rvris rppris...pis qu=est ce que je devris... rpprendre russi. »

Celui-ci a pu nettement donne son appreciation quant à l'utilite de l'outil : pratiquer un contrôle sur ce qui a ete appris et une regulation sur ce qui reste à travailler.

Le fait que le scripteur/lecteur E3 a mentionne le sujet d'ecriture comme

un document de travail se refère à l'application de l'utilite d'un autre outil en planification et contrôle de projet : le devis de projet (figure 6)

« On rvrit une feuille.. Çr disrit... T=rvris trois choix... comme une histoire d=Afrique, une histoire... t=rvris deux rutres, m=en rrppelle plus... frllrit que t=écrives un texte sur çr ld... çr c=est un exrmen du ministère ld... écrire un texte ld... »

Il a bien saisi le but de ce document qui est la specification des exigences

en en decrivant rapidement les principaux points. Ce scripteur/lecteur a aussi retenu l'utilite de la grille de correction utilisee dans un but egalement metacognitif :

« Lr grille de correction ld... T=rs 20 points si tu fris çr, t=rs 10 points si tu fris çr, comme les frutes de grrmmrire, je pense que c=est 25 points, quelque chose comme çr ld...Elle nous r montré çr... ».

Il appreciait cet outil pour l'avoir aide à anticiper ses resultats parce que :

« Comme tu prsses plus de temps d une rffrire qui donne plus de points ld... ». Il est à noter que ce scripteur/lecteur sait apprecier l'utilite de la gestion du processus

et du temps en faisant le transfert de la notion de « projet » à d'autres matières telles les sciences physiques et à d'autre situations telles les examens sommatifs. La notion de « projet » (un ensemble d'actions mises en oeuvre en vue d'atteindre un objectif dans une limite de temps precise) est dans ce cas bien assimilee dans son ensemble.

Le scripteur/lecteur E4, qui a eu une prise de conscience majeure de l'interface enseignement/apprentissage qu'explicitait l'enseignante, apprecie l'outil le plus important : lui-même :

« Les trucs... Mris c'étrit...probrblement de nous débrouiller... euh... débrouiller qu'est ce qu'on rvrit... nos ressources, comme les nos outils de trrvril puis tout...pis çr, çr r... elle nous r montré comment les utiliser...puis,

çr c'est probrblement le gros truc... elle nous disrit de jrmris... euh... jrmris.. tricher non plus... çr, çr l'ride prs non plus... ».

Il a saisi la visee d'autonomisation dans cet entraînement et arrive à apprecier l'ecoute parmi les outils les plus utiles pour reussir : « c'est les cours qui m'ont plus ridé...rvec le prir-ridrnt... Prrce que j'écoutris berucoup... C'est çr lB... » La classe a retrouve sa signification de communaute d'apprentissage aux yeux de

ce scripteur/lecteur qui n'a pas neglige les autres outils connus et appris. Il apprecie son rôle d'apprenant par l'ecoute, sans doute active, ainsi que le rôle d'aide de ses pairs en vue de reussir.

· L'appréciation de l'enseignante (dans son rôle de gerant de projet)

Tous les quatre scripteurs/lecteurs ont mentionne l'appreciation de

l'enseignante, à differents niveaux. Ils ont tous reconnu l'importance du rôle que joue cette dernière dans leur reussite.

Le scripteur/lecteur E1 apprecie son rôle de guide (rôle de leader pour

un gerant de projet); sa description montre davantage l'enseignante comme superviseure de ses travaux : «M. elle voulrit juste voir. M., elle regrrde, pis, elle voit si c=est correct » Pour lui, l'enseignante est encore l'element le plus important :

« qu=est ce qui m=r le plus ridé c=est plus le professeur qui nous r montré berucoup d=rffrires

pis tout çr ld. » La mention de l'appreciation de l'enseignante est sans detour liee

à la connaissance des outils (rôle de repartiteur de ressources en gestion).

Le scripteur/lecteur E2 apprecie son aide dans le rôle d'une conseillère (rôle interpersonnel): « ... elle me dit, elle m=r ridé, elle m=r dit qu=il frllrit que je trrvrille plus puis tout çr ». Le mot aide revient frequemment, à ses yeux, non seulement l'enseignante est une ressource qui leur fournit des methodes de travail (elle nous a montre, elle nous a appris, elle a dit...), des connaissances, mais aussi une guide, une supporter.

Nous remarquons que le scripteur/lecteur E3 accorde à cette aide une importance davantage affective. Ses propos sont souvent accompagnes

d'exclamations exprimant son contentement à cet egard. « Comme les périodes d=étude genre, elle n=étrit prs obligée de rester, mris elle prend le temps de rester pour nous rider... C=est le fun ». Neanmois, son appreciation porte sur le temps qu'offre l'enseignante afin de l'aider et non un attachement personnel.

Le scripteur/lecteur E4 a particulièrement apprecie le soutien de l'enseignante dans son nouveau goût pour la lecture : « Elle m'r montré B rnnoter,

pis, elle m'encourrgerit B lire les livres ».

La strategie d'action de l'enseignante a ete aussi l'element declencheur de plusieurs prises de conscience dont l'utilisation des dictionnaires pour le scripteur/lecteur E2, la debrouillardise pour le scripteur/lecteur E4, etc. Cependant, sa presence s'efface chaque fois que les outils sont mentionnes. Lorsque les scripteurs/lecteurs sont en mesure d'utiliser certains outils, l'enseignante est complètement absente des descriptions fournies. Nous pouvons alors conclure que l'utilisation des outils dans une visee autonomisante represente un moyen de substitution de cette dernière auprès

de ces scripteurs/lecteurs. Il y a donc clairement une progression vers l'autonomisation. C'est ce qu'Amghar (2001) appelle la delegation. Pour lui,

« lorsqu'un chef (gerant) de projet sait reellement deleguer, on peut dire qu'il a acquis le metier. C'est à travers la delegation que le chef de projet passera reellement du savoir faire au savoir faire faire ». De plus, « la delegation

permet de motiver et de responsabiliser son equipe tout en realisant un gain de temps non negligeable (p. 80) ».

· L'appréciation des pairs

Cette appreciation est la plus faible parmi les elements presentes. Cependant, elle reflète bien le rôle des pairs dans la reussite de ces scripteurs/lecteurs. Aux yeux de deux des scripteurs/lecteurs (E1 et E4) qui ont des experiences d'entraide avec des pairs plus experimentes en ecriture et

en lecture, les pairs representent une ressource qui leur a ete utile à l'atteinte de leur objectif. Aux yeux du scripteur/lecteur E2, c'est une contribution à part egale entre membres d'une equipe, tandis que, pour le scripteur/lecteur E3, l'apport paraît (toujours) plus affectif, il appreciait l'apport des pairs par la presence de son meilleur ami dans son equipe tout simplement. L'appreciation des pairs vient confirmer ici le rôle social de l'apprentissage ainsi que la place du côte « soft » des pratiques et techniques en gestion de projet. Il s'agit, selon les intuitions de Arrow (cite par Hazebroucq et Badot,

1996, p. 62) « d'un système qui incorpore des valeurs telles lr confirnce, lr loyruté

ou lr vérité, comme palliatifs aux dysfonctionnements du marche et comme lubrifirnts socirux ».. Ce système necessite, selon ces auteurs, « un système de regulation qui va bien au-delà du marche ».

De façon indirecte, nous pouvons constater l'influence de cette caracteristique sur la progression de chacun des elèves, par exemple le

scripteur/lecteur E2 qui a compris son retard en se comparant au groupe, il s'est mis alors à travailler fort pour se rattraper, avec l'encouragement de l'enseignante. Le scripteur/lecteur E4 y voit un aspect d'entraide pour la reussite de tous.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore