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Planification et controle de projet, une aide méthodologique et métacognitive dans le processus d'autonomisation de certains lecteurs/scripteurs

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par Hiên-Minh Lê (Thi)
Université du Québec en Outaouais - Maîtrise en gestion de projet 2005
  

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2.1.2 Définition du domaine

Vu par Raynal (2003) comme une approche stratégique du changement, le

management par projets, plus connu sous le vocable de la gestion de projet au Québec, est :

Un mode de management stable et durable de tout ou partie d'organisme qui vise à articuler de manière efficiente les

6 « distance entre le niveau de développement actuel qu'on peut le déterminer à travers la façon dont l'enfant résout des problèmes seul et le niveau de développement protentiel tel qu'on peut le déterminer à travers la

façon dont l'enfant résout les problèmes lorsqu'il est assisté par l'adulte ou collabore avec des pairs plus avancés

(Vygotsky, 1985) »

« activités projets » avec les activités récurrentes (fonctions,

services, ateliers...) (p. 25).

Toujours selon cet auteur, la mise en oeuvre du management par projets est un

« choix stratégique qui résulte d'un besoin d'adaptation face à un environnement complexe » (p. 26). Le succès de ce choix repose non seulement sur l'adaptabilité du personnel en fonction des besoins, mais aussi sur la forte interactivité entre services concernés par rapport à un projet, ainsi que sur la motivation du personnel. Afin

« d'allier rigueur et créativité » dans cette réalité complexe tel que vu par Raynal (2003),

il est donc indispensable de disposer d'une vision globale du processus et d'être capable

de concevoir ainsi que de mettre en oeuvre une méthodologie qui permet d'atteindre l'objectif poursuivi et de réaliser un programme. Cette démarche de conduite de projet, aux yeux de Raynal (2003) est, en effet, une méthodologie, c'est-à-dire, « un guide pour

ne rien oublier » (p. 229), que notre recherche tente à démontrer une nouvelle utilité dans le domaine de l'enseignement du français langue maternelle. Cet auteur la définit comme une structure, un outil qui, au service du groupe, est un moyen de canaliser les énergies et apporte une rigueur. C'est bien là une des premières préoccupations de la chercheure tel que déjà mentionnée à l'introduction, à savoir comment allier exigences

et persévérance en salle de classe. Avec cette première définition, Raynal (2003) a aussi défini d'autres facettes de cette méthode en ce qui concerne ses forces et ses limites. D'ailleurs, la conduite de projet peut, selon ce dernier, permettre de « progresser sur une base de raisonnement commun et de faire des zooms successifs sur le problème à résoudre ». Elle nécessite une nouvelle façon de voir et d'agir, c'est-à-dire :

[...] d'aller parfois à l'encontre de son raisonnement habituel, d'approfondir

des aspects du problème qui a priori apparaissent clairs, de différer certaines idées spontanées, d'accepter d'avancer lentement, d'accepter que les autres aient une autre vision et d'accepter que l'on ne détient pas obligatoirement

la vérité (p.229).

Tout comme Barbot & Camatarri (1999) dont nous avons rapporté les propos, l'auteur insiste sur le fait que la méthodologie de conduite de projet n'est pas « un contenu » ni « une fin ». C'est bien dans ce sens qu'elle offre l'universalité et la transférabilité d'un outil. De plus, elle ne doit pas « se substituer aux individus » et surtout, « entraîner la rigidité ». Cette approche méthodologique de gestion respose sur

six principes de base présentés par Raynal (2003). Lesquels nous confirment les propos

de Develay (préface de Grangeat, 1997) qui clame haut et fort qu' « ainsi, l'éducation se distingue-t-elle du conditionnement et plus encore, du dressage. Elle conduit à faire exister de l'autonomie et de la liberté là où il pourrait n'y avoir que de la contrainte ».

Le premier principe de Raynal (2003), celui de la clairvoyance, prévoit une place à accorder à la méthode et aux outils de résolution de problème. Le principe de plaisir

réserve une marge de manoeuvre dans la chronologie des étapes, dans la création des

outils spécifiques et dans l'exploitation de nouvelles avenues. Le principe de cohérence

assure les points de passage universels de toute méthodologie de résolution de

problème tels sa définition, son analyse, etc. jusqu'à son évaluation et son testage. Le

principe de réalité amène un pragmatisme où un résultat sans méthode peut être

préférable à une méthode sans résultat. Le principe de tolérancedonne la forme au bon sens et met en garde un totalirisme méthodologique. Enfin, le principe de nécessité

intègre la méthode dans le besoin du groupe exprimé à un moment donné. Selon cet

auteur, il est préférable de passer du temps à pratiquer un outil plutôt que d'être perfectionniste sur son mode d'emploi.

Ces principes orientent l'utilisation de la gestion de projet comme un outil méthodologique qui favorise des situations d'apprentissage expérientielles, tel que présenté au chapitre de la problématique puisque celui-ci permet, en somme, un encadrement dans lequel l'apprentissage de l'écriture et la lecture est considéré comme une situation de résolution de problèmes (Boyer, 1998, dans Préfontaine, Godard & Fortier). Cela nécessite réflexion et coopération entre les acteurs, car le scripteur/lecteur du premier cycle du secondaire n'est pas laissé à lui-même dans ces tâches dans un premier temps. Or, pour Raynal (2003), cette méthodologie s'apparente justement à la démarche de la résolution de problème et comporte sept étapes que sont : la définition du projet, l'analyse du projet, la recherche de solutions, le choix de la solution, la présentation de la ou des solutions, la mise en place de la solution et finalement, la mesure et le suivi des résultats. Nous constatons que les étapes s'étalant

de l'analyse du projet jusqu'à la mise en place de la solution ne sont nulles autres que les étapes de la planification et contrôle en gestion de projet, mais vues sous l'angle de la résolution de problème. Présenté de cette façon, le management de projets selon Raynal rallie deux conceptions classiques en gestion de projet présentées par Hazebroucq & Badot (1996) : la conception mécanique (hard) et la conception postmoderne (soft), c'est-à-dire l'aspect méthodologique et l'aspect métacognitif de notre recherche. Ce combat entre les « mécanistes » (hard) et les « postmodernes » (soft) est maintenant d'arrière-garde, tel que prédit par ces deux auteurs, puisque les

deux approches co-habitent et interagissent selon les besoins de chaque projet spécifique. C'est aux acteurs, et surtout, aux managers de mener à bien un projet dans toute sa complexité, tout comme les élèves et leurs enseignants en salle de classe.

Aux yeux de Raynal (2003), la réussite passe par l'adaptation des structures aux personnes. Il croit aussi qu'« un projet, c'est associer des compétences et non des fonctions ». C'est, en fait :

Une nouvelle philosophie de management constituée d'une culture particulière ainsi qu'un mode d'organisation particulier impliquant un ensemble de techniques et d'outils pour gérer de façon efficiente et efficace

le cycle de vie des projets (p. 273).

Cette nouvelle philosophie donne naissance ainsi à une toute nouvelle culture, car l'approche client et la priorité des besoins propres du projet y dominent. Cette culture est, selon nous, transférable au domaine de l'éducation où les actions doivent se converger vers les intérêts de le scripteur/lecteur (approche client) d'où aussi, la priorité

à donner aux « besoins propres » de son projet de réussite. Toujours selon Raynal (2003), cette façon de faire met non seulement l'accent sur la tâche et les résultats, mais tient compte aussi de l'environnement et est capable de prendre des risques en encourageant l'initiative, l'imputabilité, l'autodiscipline. Elle favorise également l'esprit d'équipe et de collaboration. Le management par projets a surtout une tolérance pour l'ambiguïté et pour le stress : ambiguïté qui, dans le chemin didactique, existe entre la nécessité de définir et de classer les objectifs et l'hypothèse sur une opération mentale (par exemple la déduction, l'induction, etc.) qu'il faut effectuer pour l'atteindre (Meirieu,

1987/1993).

Dans la section qui suit, nous allons observer les caractéristiques d'un projet afin

de pouvoir en faire un parallèle avec le projet de réussite que visent les acteurs du domaine de l'éducation.

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"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"