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Déterminants de la malnutrition dans les pays en développement

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par Djadou Dosseh et Ilboudo Patrick
Cerdi - M.D in Health Economics 2006
  

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Chapitre3/ Résultats

3.1) Les résultats attendus

Plusieurs études ont traité de la question des déterminants du statut nutritionnel de l'enfant. Dans la plupart de ces études, il s'agissait de voir quels sont les facteurs qui améliorent l'état nutritionnel de ce dernier. Ainsi ces diverses études ont trouvé que les variables :

- éducation des femmes,

- revenu par tête,

- disponibilité alimentaire,

- et accès à l'eau potable,

étaient positivement et significativement corrélées avec la variable statut nutritionnel. Dans le cadre de notre travail, nous pensons trouver des coefficients négatifs pour ces variables, car notre variable endogène est le taux de prévalence de la malnutrition des enfants.

En admettant qu'une femme éduquée13(*), c'est-à-dire une femme ayant atteint le niveau d'éducation secondaire, acquiert suffisamment d'informations pour s'occuper convenablement de l'alimentation de ces enfants, du point de vue hygiène et composition alimentaire; l'on doit s'attendre à un signe négatif pour cette variable. Cela traduirait le fait que, plus la femme est éduquée, moins grand sera le taux de prévalence de la malnutrition des enfants. Cette observation a été faite dans plusieurs études sur la nutrition des enfants dans le cas des ménages.

L'accès à l'eau potable a souvent été utilisée dans les études microéconomiques de la malnutrition des enfants. Cette variable serait négativement corrélée au taux de prévalence de la malnutrition. Selon le rapport de la Banque Mondiale (1997b), l'eau potable est indispensable non seulement pour assurer l'hygiène et certains métabolismes mais aussi pour permettre l'accomplissement des travaux domestiques. A ce titre, elle contribue à la qualité de la nourriture que consomme l'enfant et donc pourrait contribuer à réduire la prévalence de la malnutrition. Dans certains cas, cette variable est utilisée comme « proxy » de l'ensemble de l'environnement sanitaire.

La relation entre disponibilité alimentaire et nutrition est assez mitigée. Dans notre analyse des déterminants de la malnutrition, nous arrivons à une relation négative entre la disponibilité alimentaire et la prévalence de la malnutrition. Cette relation ne serait cependant pas linéaire. En effet, il existe un certain seuil à partir duquel le taux de prévalence augmente; on pourrait dès lors penser que, plus la disponibilité alimentaire est importante plus elle conduit à des surcharges alimentaires, pouvant déboucher alors sur l'obésité. C'est cet argument qui justifie l'introduction d'une forme quadratique du « des » dans notre équation.

L'effet du revenu sur la malnutrition n'est pas aussi direct que l'on pourrait l'imaginer. En fait, cette influence du revenu transite par deux éléments:

- D'abord à travers la disponibilité alimentaire, c'est-à-dire que plus le revenu croît, plus on est à même de se procurer les aliments indispensables à la ration alimentaire;

- Ensuite à travers l'environnement sanitaire puisque l'on dispose des ressources nécessaires pour recourir normalement et dans un délai raisonnable aux soins de santé ; ce qui évite une destruction précoce du métabolisme. Cette destruction, peut conduire à un manque d'appétit et donc à une augmentation du taux de prévalence de la malnutrition. Donc plus on dispose d'un revenu suffisant, plus faible serait le taux de prévalence de la malnutrition.

La démocratie joue un rôle identique à celui du revenu ; son rôle transite également par d'autres facteurs. En effet, plus un gouvernement est démocratique, plus il consacre une part plus grande de ces ressources à l'éducation, à la promotion des services de santé et à la redistribution des revenus. Ce sont là, des facteurs intermédiaires qui agissent sur le taux de prévalence de la malnutrition. Par ailleurs un pays démocratique respecte les droits de l'Homme y compris les droits à la nourriture et à une bonne nutrition13(*).  Or, ces deux facteurs sont importants pour lutter contre la malnutrition des enfants. En définitive, on devrait trouver une relation négative entre le taux de malnutrition et la démocratie, ce qui traduirait le fait que plus un pays est démocratique, plus faible est la prévalence de la malnutrition.

* 11 Des études de D.M.Blaud au Nicaragua, celui de D. Thomas et autres au Brésil et Strauss en Côte d'ivoire.

Par contre Strauss trouve cette relation non linéaire ; ce que infirme D.E. Sahn sur les mêmes données.

* 13 How Does the Human Rights Perspective Help to Shape the Food and Nutrition Policy Research Agenda?

Haddad et Oshaug (1998)

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