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Pour une rétribution, facteur de motivation extrinsèque des ressources humaines de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale

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par Samuel Habib Adékulé SAGBOHAN
Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature (Université d'Abomey-Calavi) - Diplôme du Cycle II de l'ENAM Bac+6) 2007
  

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CHAPITRE PREMIER : DIAGNOSTIC DE LA PROBLEMATIQUE PAR L'ANALYSE DE LA PERTINENCE DES HYPOTHESES

Réaliser le diagnostic de l'étude, implique l'analyse des données recueillies à l'issue de l'enquête et des entretiens.

Les résultats obtenus permettront de conclure au bien-fondé ou non des hypothèses de l'étude. Ces résultats seront alors présentés relativement à chaque problème spécifique. Mais, il importe au préalable de relever les insuffisances de ces données afin d'avoir une perception juste de leur portée.

Ainsi, la vérification des hypothèses spécifiques n° 1 et 2 (Section 2) suivra le diagnostic du problème spécifique n° 1 et les insuffisances des données (Section 1).

Section 1 : Réalisation de l'enquête et vérification de

l'hypothèse spécifique n° 1

La détermination des causes réelles d'une grille salariale inéquitable (paragraphe 2) sera précédée des éléments relatifs à la réalisation de l'enquête (paragraphe 1).

Paragraphe 1 : Réalisation de l'enquête

Les limites des données recueillies (B) sont induites par les conditions de réalisation de l'enquête (A).

A) Conditions de réalisation et difficultés de l'enquête

Les questionnaires ont été administrés sur le lieu de travail des salariés. Certains prétextent de leur occupation pour refuser de remplir le questionnaire ou se résignent à le faire en raison de notre insistance. Ainsi, si certains agents y ont trouvé une opportunité d'exprimer leur point de vue sur la manière dont ils sont rémunérés, d'autres par contre ont répondu négligemment au questionnaire.

Il faut remarquer que dans les catégories de préposés, assistants et contrôleurs, beaucoup d'agents ont manifesté de la réticence à fournir les informations demandées, craignant de se faire étiqueter par les autorités pour les réponses peu favorables à la structure, qu'ils seraient amenés à donner. Ils croyaient que notre étude n'était pas anonyme et était diligentée par la direction générale. Ces situations ont nécessairement affecté la portée de nos résultats

B) Limites des données

Il s'agit de la marge d'erreur liée à la réticence, à la méfiance de certains salariés ainsi qu'à la négligence avec laquelle certains travailleurs ont répondu au questionnaire.

De plus, nous n'avons pu récupérer tous les questionnaires distribués de telle sorte que l'échantillon prédéterminé de 106 salariés n'a pu être obtenu. 98 salariés ont pu être interrogés. Le déficit d'enquêtés est observé au niveau des agents de service (- 3), des contrôleurs (-2) et des préposés (-3).

Ces limites n'affectent cependant pas l'intérêt des résultats recueillis qui permettront de vérifier la pertinence des hypothèses de départ, notamment celui du problème n° 1.

Paragraphe 2 : les causes réelles d'un salaire de base inéquitable

Pour 94, 90% des enquêtés, la grille des salaires est inéquitable comme l'a constaté l'état des lieux du système de gestion de la rémunération. Le graphique ci-après en témoigne :

Les causes de cette perception des salariés seront déterminées en appréciant la véracité de l'hypothèse spécifique n° 1 (A). Mais, le questionnaire et les entretiens semblent avoir révélé d'autres causes (B).

A) L'absence du processus d'évaluation des emplois

Cette cause supposée est-elle la véritable raison du caractère inéquitable de la structure salariale de la Caisse ?

Le questionnaire a révélé en son point I-3 que la logique de détermination du salaire de base selon les salariés, est essentiellement le diplôme comme le reflète la figure suivante :

Il n'est certes pas obligatoire de demander le point de vue des travailleurs pour connaître la logique ayant présidé à la confection de la grille. Néanmoins, il est essentiel de percevoir la compréhension qu'ont ces derniers de la hiérarchie des rémunérations dans leur organisation.

Le salaire de base dépend du diplôme et la progression dans la rémunération est fonction de l'expérience. Cette réponse des salariés se conçoit aisément car tous les deux ans ils bénéficient d'avancement avec des incidences sur le salaire conformément à la convention collective de la Caisse.

Ayant perçu cette logique de fixation du salaire, les employés concluent tout de même à son caractère inéquitable. Cela signifie que le diplôme et l'expérience ne sauraient permettre à eux seuls de réaliser une grille salariale perçue comme juste. Ainsi, il apparaît que d'autres éléments doivent être pris en compte pour l'établissement d'une grille équitable. Or, seule la hiérarchisation des salaires par la description et l'évaluation des emplois permet d'intégrer tous les critères de pesée de poste révélant les exigences respectives des emplois. Elle est aujourd'hui reconnue universellement comme juste.

Si la prise en considération du diplôme et de l'expérience n'est pas satisfaisante pour les salariés, il s'avère que c'est en raison de la non intégration d'autres facteurs que seules la description et l'évaluation des emplois permettent de mesurer. Ainsi, l'hypothèse spécifique n° 1 retenant l'absence du processus d'évaluation des emplois comme cause du problème n° 1 est vérifiée. Toutefois, il ne l'est que partiellement car d'autres causes sont apparues à l'issue de nos recherches.

B) Une cause complémentaire : l'inexistence de politique de rémunération

Pourquoi les décideurs de l'organisation ne sont-ils pas parvenus à instituer une grille acceptée par l'essentiel des employés, notamment par un processus d'évaluation des emplois ? Certainement parce qu'ils n'ont pas une vision rationnellement élaborée de la ligne directrice à suivre dans la gestion de l'organisation.

A cet effet, nos entretiens ont révélé l'absence de politique générale dans l'organisation. Cet état de chose ne favorise pas une gestion performante des RH, car il induit le défaut de politique RH qui implique une absence de politique de rémunération. Or, c'est cette dernière qui permet de concevoir un système de rémunération en adéquation avec les stratégies de l'organisation et les besoins des employés. S'il existait une politique de rémunération en cohérence avec la stratégie de l'organisation, la pratique de rémunération aurait intégré la nécessité d'une évaluation des emplois dans la réalisation de la grille salariale.

En effet, la motivation des salariés exige que chacun soit payé selon ses efforts et non pas seulement selon son niveau d'instruction. La recherche de cette motivation pour servir la stratégie de l'entreprise conduirait au souci d'assurer la justice salariale par l'évaluation des emplois.

Ainsi, l'absence de politique de rémunération apparaît comme une cause complémentaire à celle retenue dans l'hypothèse n° 1.

Dès lors, le diagnostic du problème spécifique n° 1 qui n'est rien d'autre que la combinaison des causes réelles à la base du problème n° 1 se présente comme il suit : « l'absence du processus d'évaluation des emplois et de politique de rémunération sont les causes d'une structure salariale inéquitable ».

Qu'en est-il des deux autres problèmes spécifiques ?

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon