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Analyse techno-sémio-pragmatique

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par Maria Luisa TELENTI-ASENSIO
Université Stendhal Grenoble 3 - Master 2 Recherche, Sciences du Langage, spécialité didactique de langues 2007
  

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1.3.4 La communication pédagogique médiatisée par ordinateur (CPMO)

Cette troisième partie théorique de notre étude va être consacrée, comme nous venons de l'annoncer, à des travaux qui s'inscrivent dans une perspective descriptive et fonctionnelle visant à explorer ce qui distingue la CPMO. Concernant le concept : médiatisation, Peraya (1998) fait remarquer que :

«Du point de vue théorique, il nous paraît pertinent de maintenir au sein d'un TPS, une distinction entre médiatisation et médiation. Le premier concept désigne le travail de scénarisation de contenus de formation (au sens large) à travers un registre sémiotique donné, tandis que le second désigne les interactions entre les acteurs du processus médiatique, à savoir la médiation de la relation sociale et affective, dans notre cas de la relation pédagogique.»

1.3.4.1 Contenu et relation, unités et structuration

Peraya (1996) s'inscrit dans le courant de recherches de l'analyse systémique de la communication menées par Bateson et son équipe de Palo Alto:  il part du constat que tout acte d'enseignement est un acte de communication ; toute communication comporte deux composantes. un contenu et une relation (le contenu étant les contenus d'enseignement, et la relation, la relation pédagogique) et deux dimensions, analogique (non-verbales) et digital (verbale). Il étudie plus particulièrement la « communication pédagogique distante et médiatisée » qui recourt « à des formes de communication différée - non-présentielle et asynchrone - et médiatisée, puisque la rupture spatio-temporelle du processus de communication pédagogique implique l'utilisation de supports médiatiques ».

Dans le cadre du Séminaire Thématique en Formation à Distance, de l'École d'été 1996 à la Télé-Université de Québec, il souligne que la médiatisation est vue sous un double angle technique et sémiotique correspondant au dispositif technique - le canal et le support - et aux langages audio-scripto-visuels (verbaux et non-verbaux).

Dans des travaux postérieurs, Peraya & Ott contribuent à une meilleure compréhension des différentes formes de « communication éducative médiatisée » dans le contexte de l'enseignement ouvert et à distance synchrone. Ainsi, dans la partie théorique du rapport final du Projet Poschiavo (2000 : 4-5), ils évoquent plusieurs événements - colloques ou rencontres - indiquant l'importance de la communication éducative médiatisée par ordinateur, « ce champ émergeant », permettant de prendre la mesure de son évolution. Nous utiliserons leur formulation du terme générique de « dispositif de communication et de formation médiatisées » pour désigner la double nature - « communicationnelle et formative » - de ces dispositifs.

Dans ce rapport, ils s'appuient sur des travaux qui analysent les interactions conversationnelles : d'un côté ceux qui se situent « dans le cadre d'un théorie de l'agir » ; d'un autre côté, l'approche qu'ils qualifient de « plus classique », celle que poursuit à l'École de Genève l'équipe de J.-P. Bronckart ; une troisième approche « est centrée sur le discours pédagogique et propose une adaptation du cadre théorique de la pragmatique à l'analyse d'interactions pédagogiques » qui identifie les catégories significatives des interventions parmi « les séquences présentant une cohérence sémantique ». D'après Peraya & Ott, ce dernier modèle proposé « exclut à tort (...) les séquences de régulations, dites contextual exchanges ». Ils proposent une « grille d'analyse simplifiée comportant trois catégories fondamentales de communication permettant de caractériser les unités des différents niveaux de granularité retenues, tant les interactions que les séquences », dimensions que nous reprenons à notre compte dans l'étude du corpus :

« a) la dimension référentielle, autrement dit les contenus d'apprentissage ou plus généralement la tâche réalisée dans l'environnement,

b) la dimension relationnelle, i.e. celle qui regroupe tous les actes de socialité dont les salutations constituent une grande part et enfin

c) la dimension régulatrice des mécanismes conversationnels. »

Pour traiter un point essentiel, pour l'analyse du discours, celui des unités (« un problème méthodologique majeur dans le cadre de l'analyse du discours comme d'ailleurs des actions », selon ces auteurs) ces chercheurs tiennent compte des structurations et des terminologies déjà employées et offrent une structuration hiérarchique « à cinq niveaux », qui est celle que nous appliquerons à notre corpus :

« 1. l'incursion (école de Genève), Speech event (Hymes) ou rencontre (Goffman) ;

interaction (Kerbat Orecchioni, Cerisier), (...) ;

2. la séquence (...) ;

3. l'échange qui correspond au niveau dialogique élémentaire ;

4. l'intervention ;

5. enfin l'acte de langage lui-même ». (Ibid.)

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