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Incidence du commerce international sur le développement économique de la RD Congo

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par Franck MBEMBA MALEMBE
Université Chrétienne Cardinal Malula (ex. ISPL) - Licencié en gestion et commerce international 2008
  

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II.2.1.1. BANQUE CENTRALE DU CONGO

Le système bancaire congolais10(*)

Pour un territoire national de plus de 2,34 millions de kilomètres carré et comprenant environ 55 à 60 millions d'habitants, le système bancaire congolais est constitué d'une dizaine de banques commerciales, une banque de développement en difficultés, une institution de promotion de l'industrie, 19 coopératives d'épargne et de crédit et 4 institutions de micro-finance agréés. Les banques commerciales existantes sont pratiquement localisées à Kinshasa avec des succursales ou guichets dans certaines provinces et villes de la république. A ce jour, la RDC compte des chefs lieux des provinces et des districts qui n'ont pas de banques.

Les crédits aux entreprises et aux particuliers octroyés par le système bancaire congolais, pour la période de 2000 à 2002, se présentent de la manière suivante (en CDF et en milliers de CDF à partir de 2001) :

2000

2001

2002

Crédits à court terme

2.052.682.804

10.025.410

12.638.431

Crédits à moyen terme

1.691.833

13.782

42.935

Crédits d'engagement (importations et exportations)

601.818.985

4.704.670

4.687.890

Source : Rapport de Banque Centrale du Congo, 2002-2003

Par rapport aux besoins de développement de l'économie congolaise, la masse des crédits octroyés reste insignifiante. Pour s'en rendre compte, il suffit de convertir les chiffres dans le tableau ci-dessus en USD en utilisant le cours de change moyen de l'année considérée.

Couverture des reserves étrangères

C'est un des points faibles de la RDC. À cause de sa décision d'honorer son engagement envers la communauté internationale et du déficit dans sa balance commerciale, la RDC entretient actuellement un niveau de réserves étrangères très bas (voir Figure 4).

Figure 4 : Réserves de change

En 2005, les réserves couvraient à peine 4 semaines d'importations. Selon certains fonctionnaires de la Banque centrale, la situation a empiré en 2006, quand la communauté internationale a refusé son appui financier pour exhorter les partis politiques à trouver un accord sur la date des élections. Selon les prévisions pour 2008, les réserves étrangères couvriront 9 semaines d'importations11(*).

II.2.2. L'INFLATION

Alimenté par la faible politique monétaire et fiscale, le taux d'inflation des années 90 était hors contrôle. En 1993, le taux d'inflation a atteint 23 000% et en 2001, il était toujours de 511%. Suite à cette phase d'hyperinflation, l'économie de la RDC est devenue "solarisée" et l'intermédiation bancaire s'est effondrée. Le FMI a évalué qu'en 1995, 75% des devises circulant dans le système étaient des dollars américains et en 2004, les dépôts en US$ représentaient 85% de M2, atteignant 93% en avril 2005.12(*)

Avec le nouveau gouvernement, la politique monétaire est mise en oeuvre par la Banque centrale indépendante, Banque Centrale du Congo, qui est tenue à maintenir la stabilité des prix dans un contexte de taux de change flottant. Le statut de la banque conserve son indépendance, démontrée en autres par la nomination à vie du Gouverneur.

La Banque centrale a réussi à diminuer l'inflation de 554% en 2000 à 9% en 2004. Cependant, à mi-2004, la situation macroéconomique s'est détériorée suite à l'insécurité grandissante dans la partie orientale du pays et des tensions politiques dans la coalition ont mené à une augmentation des dépenses publiques, financée par la création monétaire. La base et la masse monétaire ont augmenté de 62% et 61% respectivement, par rapport à un taux de croissance programmé de 26% et 29%.

Pour garder le contrôle de la provision monétaire, la Banque centrale a augmenté son taux d'escompte de 6% en septembre 2004 à 20% en janvier 2005 et à 65% en février, avant de le baisser à 40% fin juin 2005 (FMI 2005a). Ces mesures, liées à une politique fiscale stricte, ont réussi de réduire l'inflation à un niveau de 21% en 2005.

Les perspectives d'inflation

Il est espéré que le processus d'élection mettra fin aux années d'instabilité politique, désamorcera les tensions politiques et créera un climat de sécurité qui pourra atténuer les contraintes budgétaires auxquelles le gouvernement est actuellement en proie.

Figure 5 : évolution de l'inflation

Les prévisions d'ici 2008 (voir Figure 5) montrent une baisse du taux d'inflation à 9% en 2006 et une stabilisation à 6% en 2008, conformément au programme de convergence macroéconomique SADC.

Cependant, il y a des facteurs qui peuvent mettre en danger les résultats attendus. Le franc congolais est toujours très faible et le taux de change avec le dollar très volatil. Toute augmentation inattendue des dépenses publiques financée par la création monétaire diminuera la confiance du public dans la devise nationale en faveur de l'US$, causant une dépréciation du franc congolais qui alimentera l'inflation. Le contrôle de la réserve réelle de monnaie en circulation est difficile, car presque 80% de la réserve du franc congolais circule à l'extérieur du système bancaire en raison du sous-développement du système bancaire et du manque de confiance de la population dans le franc congolais.

En outre, le système financier fragile n'est pas encore prêt à accepter des dettes de la Banque centrale, en grande partie suite aux ennuis passés avec le remboursement, donc le mécanisme de transmission de la politique monétaire est toujours basique, affaiblissant l'efficacité de la politique monétaire pour contrôler l'inflation.

Enfin, il existe un problème pour la mesure de l'inflation. La Banque centrale, l'Institut National de Statistique, l'Institut de Recherche Économique et Sociale (IRES) et la Section Économique de l'Ambassade des Etats-Unis à Kinshasa calculent tous des indices de prix à la consommation pour Kinshasa, pendant que l'IRES calcule aussi un indice des prix pour le marché de Lubumbashi. Il est donc nécessaire d'élargir l'envergure territoriale de l'indice, comme il est également nécessaire de tenir compte du changement de comportement du consommateur et des changements démographiques, mettant à jour le panier et la composition de ménage qui date de 1980.

Tableau 3: indice des prix à la consommation à Kinshasa(décembre 2000=100)

Quant à la stabilité des prix, l'analyse des indices des prix de l'alimentation, logement, habillement et autres services indique un taux d'inflation de 12,3 pour cent en 2003 et de 19,1 pour cent en 2004. En ce qui concerne le taux de change, la RDC a connu une stabilité monétaire durant la période de transition. Signalons que le doute persiste encore pour l'année 2005. La crise politique (climat social) et le recours à la planche à billet ont jeté le doute sur les prévisions faites pour le mois de juin 2005 (BCC, 2005).

Tableau 4 : Evolution du taux de change de 2000 à septembre 2005 en FC/ dollars E.-U.

L'inflation, dans le corps économique, peut se comparer à la fìèvre dans le corps humain. L'inflation dont l'une des manifestations les plus spectaculaires est la hausse régulière et généralisée de prix, est comme la fièvre, un indicateur de tension. Notre économie a connu de fortes inflations comme l'indique la revue de l'IRES sur l'indice général de prix.

* 10 EKWA Martin : Economie de développement et financement des PME et des micro-entreprises en RDC, ed.CADICEC, 2005,p99

* 11 idem

* 12 Idem

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille