WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'offre éducative primaire au Burkina Faso. Approche économique et anthropologique

( Télécharger le fichier original )
par Julie Rérolle
Université Aix - Marseille 1 - Master 2 Langues Etrangères Appliquées "Intelligence économique, culture et organisation" 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II.2) L'école bilingue ou « école du développement »

Sur le marché éducatif burkinabé devenu concurrentiel en raison du désengagement de l'état, les initiatives privées et communautaires sont encouragées. L'école bilingue créée pour pallier aux dysfonctionnements du système classique apparaît, comme nous allons le voir, assez rentable et efficace, avec des résultats probants en moins de temps.

D'autre part, la dimension communautaire et culturelle est réintégrée dans une offre éducative devenue déracinante. Le système bilingue revalorise les langues et les cultures locales et forme des individus utiles à eux-mêmes et à leurs communautés, qui agissent pour le développement local. Nous verrons ces deux aspects qui différencient l'école bilingue du système classique.

II.2.1) Un produit éducatif « rentable » et efficace

« Ce n'est que dans les ex colonies françaises qu'on commence à éduquer les enfants dans une langue qu'ils ne comprennent pas »158(*), et cet apprentissage représente 56% du temps passé à l'école primaire. Dans un tel contexte, comment peut-on parler d'autonomisation et de démocratie ?

Comme nous l'avons vu, l'école bilingue a pour particularité de former en langue nationale d'abord et progressivement en langue française et cela en un an de moins. En tout, 130 jours ont été nécessaires pour alphabétiser des adultes en deux langues. Grâce à ce gain de temps, le système est très efficace, et les résultats sont, par conséquent, bien supérieurs à ceux du circuit classique.

30) Résultats obtenus au CEP dans les écoles classiques et bilingues 1998-2002 (%)

Année

Ecole classique

Ecoles bilingues

1998

42

52,83

2002

61,81

85,02

2003

70,01

68,21

2004

73,73

94,59

2005

69,01

91,14

2006

69,91

77,19

2007

66,83

73,69

2008

58,44

61,43

Moyenne

63,96

75,51


Données : Le Pays159(*), l'UNESCO160(*) et l'Observateur Paalga161(*)

Grâce à des dérogations, possibles en raison du développement rapide des écoles bilingues à travers le pays, les élèves peuvent participer aux examens nationaux, et cela a permis de rehausser les niveaux moyens. En effet, les résultats à l'examen du Certificat d'Etudes Primaires sont nettement supérieurs dans les écoles bilingues (en dépit du fait que les épreuves étaient entièrement en français) : 75,5% de réussite sur les huit années étudiées contre 63,9% (tableau 30). Et les résultats varient considérablement d'une école à l'autre, avec par exemple 75,86% de réussite à Goué et 100% à Danfinso en 2002162(*). En somme, 4 ou 5 ans d'étude bilingue (ADI-F ou EPB), permettent aux élèves d'apprendre plus que leurs camarades du circuit classique en 6 ans.

En troisième année, ils obtiennent le niveau de français des quatrièmes années de l'école classique. La compréhension de la langue étant très déterminante dans l'acquisition des connaissances et des compétences, « quand l'enfant arrive à s'exprimer dans sa propre langue en première année, il est à l'aise et participe lui-même à sa propre éducation »163(*). Mais selon des études comparatives, il semble que les écoles classiques permettent aux élèves d'acquérir plus tôt une bonne prononciation du français, qui est introduit au fur et à mesure dans le bilingue et ils sont plus à l'aise en général, dans la langue. Cependant, à la fin de scolarité dans les écoles bilingues, qui, rappelons-le, est plus courte d'au moins un an, les résultats sont meilleurs. Les résultats dans les autres matières sont également supérieurs (ils maîtrisent des opérations sur des nombres à trois chiffres alors que leurs camarades ont du mal à faire les opérations sur les nombres de 1 à 20). « On est aujourd'hui à peu près sûr d'une chose : les acquisitions cognitives de l'enfant se font mieux dans sa langue maternelle. »164(*)

Ainsi, le système de l'école bilingue permet une réelle acquisition des fondamentaux et un excellent niveau de deuxième langue. « Des travaux entrepris par Commins (1984) montrent que l'acquisition et la consolidation des compétences académiques dans la langue que l'on maitrise bien (langue maternelle) facilitent les autres tâches d'acquisition dans la langue seconde (français) dans les situations de bilinguisme. »165(*) Or, comme le niveau d'alphabétisation, et notamment le niveau de lecture est très bas au Burkina Faso, l'école bilingue semble très prometteuse à cet égard. Et en plus de réussir mieux en français et dans les autres matières scolaires, les élèves des écoles bilingues savent lire et écrire dans leurs langues nationales et ils savent cultiver leur terre et faire d'autres activités manuelles utiles au Burkina Faso.

Selon un article paru dans Le Pays, ces taux de réussite se répercutent sur les taux de redoublement qui sont bien inférieurs dans les écoles bilingues : 7,8% en 2004-2005 (contre une moyenne nationale de 25,26%166(*)). Cette différence s'explique, 1) par le fait que l'enseignement dispensé est adapté aux réalités socioéconomiques locales (en langue nationale et avec une formation professionnelle utile dans la région), 2) parce que les parents - et donc les enfants - sont plus impliqués dans l'apprentissage et 3) donc la valeur de l'école et de l'instruction est réévaluée à la hausse.

Grâce à l'économie de temps, à l'efficacité et à l'organisation de l'enseignement bilingue, dont nous avons parlé précédemment, le coût de l'enseignement est considérablement réduit. En effet, un an de moins en moyenne par élève soulage les parents et l'école, qui dans le système bilingue, s'autofinance en partie.

De plus, « les "connaissances théoriques" ne servent pas, il faut conjuguer la théorie à la pratique c'est-à-dire tendre vers la professionnalisation, »167(*) des activités manuelles et professionnelles sont donc proposées par l'école (l'agriculture, l'élevage, le jardinage, la menuiserie, la maroquinerie selon les écoles et les besoins locaux) et ont une double vocation : 1) de refaire le lien entre éducation et production, brisé par l'école classique qui forme des fonctionnaires ; et 2) de financer une partie des dépenses de l'école (salaires des maitres, construction et entretien des locaux, matériel didactique et autre fournitures) et d'apporter un revenu supplémentaire à la communauté. A titre d'exemple, une école a lancé un projet, "jardin potager scolaire", qui a pour objectifs « d'assurer la sécurité alimentaire par une amélioration de la qualité nutritionnelle des enfants, de promouvoir l'éducation pratique et doter les enfants de compétences en agriculture durable. »168(*) Ces activités de production apportent des revenus non négligeables à l'école et aussi aux familles. Par exemple, en 1998, un élevage de mouton a renfloué les caisses de deux écoles bilingues  à Nongana et à Goué avec 233 000 FCFA après la vente de 55 animaux169(*).

D'après l'inspectrice de Loumbila, le gouvernement aussi y gagne financièrement : l'économie réalisée par la vulgarisation de l'enseignement bilingue représenterait une somme de 23 milliards de FCFA pour atteindre des résultats supérieurs que dans le circuit classique.170(*)

Enfin, les taux de scolarisation pourraient augmenter parce que selon une étude sur les anciens élèves, « chacun compte y envoyer son enfant si toutefois ils se trouvent dans une zone où il y a l'école bilingue »171(*).

Autre argument de taille : l'objectif de parité semble être aussi atteint dans certaines écoles, comme à l'école bilingue de Gambastenga, dans la commune rurale de Dapelgo, par exemple : « avec ses trois classes, elle compte plus de filles que de garçons (39 filles contre 35 garçons). »173(*)

31) Evolution des écoles bilingues au Burkina Faso

Année

Ecoles bilingues

Nombres de langues nationales

Nombres de candidats à l'examen

Taux de réussite (après 5 ans d'enseignement)

1998

1

53

52,83

2002

2

92

85,02

2003

1

88

68,21

2004

4

259

94,59

2005

6

508

91,14

2006

7

960

77,19

2007

8

1182

73,69

Source : UNESCO174(*)

Ainsi, l'école bilingue est efficace : moins de redoublements, d'échec, et de meilleurs résultats dans les matières scolaires et plus de parité ; et plus rentable. L'augmentation du nombre d'écoles, d'élèves et de langues (au nombre de 8 aujourd'hui) est exponentielle et le taux de réussite s'améliore (Cf. tableau 31) - avec une petite baisse récente, que nous ne pouvons expliquer. Le succès en termes de rentabilité et d'efficacité est tel que le MEBA accorde à toute communauté qui le souhaite la transformation de son école en école bilingue. L'intérêt que ce système suscite est de plus en plus visible : « plus de 500 demandes d'écoles bilingues [...] n'ont pas encore eu de satisfaction »175(*). Le Conseil de l'Europe réfléchit d'ailleurs à un système semblable (enseignement bilingue axé sur la langue maternelle) pour enseigner les langues nationales aux immigrés européens176(*).

Selon les journaux disponibles qui ont abordé la question, il y a unanimité sur l'efficacité de l'école bilingue. Une dizaine d'articles du corpus s'accordent à dire que le système est rentable, efficace. L'étude sur la parité est encore en cours mais il semble qu'elle soit atteinte.

II.2.2) Un système ancré dans le contexte local et valorisant la culture et les langues burkinabés

Dans une majorité des articles étudiés, la quasi-hégémonie des conceptions économiques, la pression institutionnelle et la sensation de déculturation transparaît, souvent en filigrane : « nous avons été depuis plus d'un siècle dépossédés de nos langues qui ont été vouées aux gémonies, et de nos cultures qui étaient simplement classées au rang de pratiques barbares et sataniques »177(*). Dans la presse, l'enseignement en langue maternelle est associé à l'autonomisation ou l'empowerment, et au développement humain ; c'est-à-dire le développement des personnes visant leur bien-être et leur libre choix améliorant l'égalité des chances et le processus démocratique car « aucun peuple ne s'est véritablement épanoui avec la langue d'un autre. »178(*)

Par l'utilisation de la langue nationale, l'école est de nouveau enracinée dans l'environnement socioculturel du village et une nouvelle harmonie se créé entre lui et l'école, car « la fonction d'accueil, de communication et d'affirmation de soi dans la langue dans laquelle l'enfant a appréhendé son monde avant d'arriver à l'école est fondamentale »179(*). La communauté s'approprie l'école, qui devient un outil de développent endogène et les villageois perçoivent son utilité et son importance et par conséquent s'y investissent. Si le système est facilité par l'OSEO et de l'Etat, c'est la demande des communautés elles-mêmes qui stimule la création d'une école bilingue, et ça fait toute la différence avec le système éducatif classique, rigide et « imposé à la base »180(*). De la même façon que "l'école de base" au Mali, l'école bilingue burkinabé « redonne donc a l'enseignement une dimension humaine. Elle rapproche l'institution de la population. L'école n'est pas subie. Elle est construite. »181(*) La gestion est souvent faite par les communautés, qui définissent les curricula, les activités manuelles, en fonction des besoins locaux et qui des services de « cantine endogène »182(*) par exemple.

Les savoirs locaux et les cultures sont reconsidérés et valorisés par leur apprentissage à l'école où on enseigne « les contes et proverbes, les chants et danses, la musique du milieu et les instruments traditionnels de musique »183(*). Les aspects civilisationnels et socioculturels sont réintégrés et l'école n'est plus déracinante, comme l'était l'école coloniale ou même l'école classique, qui forme l'élite de la nation. « Des récitations en mooré comme "Rogem Yôodo", l'importance de la maternité ou de la paternité ont permis d'inculquer bien de nos valeurs traditionnelles aux enfants. »184(*) D'autre part, l'intégration d'activités tel que l'élevage dans le curriculum des écoles bilingues fait que certaines ethnies nomades, les Peuls par exemple, font davantage confiance en l'école et décident d'y envoyer leurs enfants. Dans la région du Sahel, ont été créées six « écoles des bergers et des bergères » qui forment en fulfuldé et en français des enfants, pour la plupart peuls, de 9 à 15 ans pour devenir des bergers. Ils y apprennent « les mathématiques, notamment la technique des quatre opérations (...) ; la gestion (pouvoir par exemple tenir un cahier de stocks, de sorties, d'entrées...) ; des notions en système métrique ; la géométrie ; les sciences de la vie et de la terre, à savoir l'élevage, l'agriculture, l'environnement (restauration, conservation), les techniques élémentaires sur les fosses fumières, les diguettes antiérosives, la santé humaine (paludisme, VIH/SIDA, etc.) et animale, la ration alimentaire du bétail, l'hygiène, la nutrition ; les sciences sociales : éducation civique et morale, histoire-géographie de sa province, de sa région, de son pays... »185(*). Ce système a apporté satisfaction aux parents, qui autrefois pensaient : « qu'ils réussissent à l'école ou qu'ils ne réussissent pas, ce sont des enfants perdus pour nous ». Désormais, ils considèrent que l'école a « apporté la lumière à [leurs] enfants, [qui] seront des citoyens plus avertis et des producteurs modernes et modèles »186(*).

Grâce à cette prise en compte des valeurs, des cultures et de la langue locale, les parents s'impliquent dans la vie de l'école et dans l'apprentissage de leurs enfants et, à leur tour, valorisent l'école qui est ré-institutionnalisée. L'organisation de l'école bilingue, avec la gestion communautaire prévoit que les curricula et les activités manuelles soient définies par les parents d'élèves, en fonction des besoins locaux et des possibilités de débouchés. Ils participent directement à l'organisation de la vie de l'école : «  les parents d'élèves ont mis en place une cantine endogène qui a fonctionné sans s'arrêter jusqu'à la fin de l'année. »187(*) Ce sont souvent eux qui organisent la formation manuelle des élèves en intervenant dans les activités de production : élevage, agriculture, jardinage, artisanat, etc.

Les liens entre génération ont d'ailleurs tendance à se resserrer grâce à cette participation. De plus, ils ont souvent la possibilité de suivre des campagnes de sensibilisation au sein des écoles bilingues, ce qui leur permet de superviser plus efficacement les devoirs scolaires de leurs enfants. Ceux qui maîtrisent bien les langues nationales peuvent suivre des cours de français parlé basés sur une méthode d'enseignement selon le degré d'acquisition de la lecture et de l'écriture (ALFAA188(*)), qui donne l'équivalent du niveau de CM2 de l'école classique et ainsi être alphabétisé en deux langues. Ils peuvent aussi alphabétiser les autres et ainsi participer activement dans le développement durable et local.

En plus de l'implication accrue des parents, celles des enfants aussi est plus importantes dans les écoles bilingues, ils sont plus attentifs, plus motivés, participent plus car l'utilisation de leur langue nationale (interdite dans le circuit classique) leur permet d'appréhender l'apprentissage de façon plus positive. « Dans les écoles où la langue officielle est utilisée comme langue d'instruction, les méthodes d'enseignement sont centrées autour de l'enseignant ; c'est-à-dire que l'enseignant parle et les enfants écoutent et l'apprentissage est alors basé sur les répétitions et la mémorisation. Par contre dans les classes où la langue maternelle est utilisée comme langue d'instruction, on assiste à une véritable interaction entre l'enseignant et les élèves. »189(*) La relation avec le maître n'est plus unilatérale mais elle est facilitée car ils peuvent communiquer plus facilement dans une langue commune. La classe est vivante et la culture et les connaissances du milieu sont souvent utilisées comme d'outils d'apprentissage. Les élèves peuvent prendre plus d'initiatives et s'autonomiser dans la classe car l'enseignement est moins éloigné de leur réalité.

L'école bilingue forme donc des hommes et des femmes « utiles à eux-mêmes et à leurs communautés »190(*). Contrairement à l'école classique qui s'avère être déracinante (les sortants diplômés ou non n'arrivent pas à s'intégrer dans leur milieu car l'école les prépare spécifiquement au travail de bureau et de salarié), dont les programmes sont inadaptés aux réalités et aux possibilités d'emploi ; l'école bilingue possède une plus grande efficacité externe. En effet, elle est ancrée dans le contexte de développement local et les individus peuvent participer à l'amélioration à la vie de la communauté et à son développement endogène. « L'école bilingue ne prépare pas l'élève seulement au travail de bureaucrate. [Elle] prépare l'enfant dès son jeune âge à gagner sa vie même s'il n'arrive pas à se faire employer par le gouvernement à travers les concours que celui-ci organise chaque année. Elle aide aussi l'enfant à avoir une certaine connaissance dans sa propre culture. »191(*) Les sortants de l'école bilingue savent écrire et lire en langue locale, et ont des compétences techniques utiles aux besoins locaux. Une étude comparative a montré que « les anciens des écoles bilingues (...) sont pour la plupart des gens qui travaillent pour leur propre compte. » Les formés ne sont plus « candidats à l'exode, à la paresse, voire à la délinquance » mais qui deviennent « acteurs et bénéficiaires du développement »192(*). Il arrive que les sortants alphabétisent à leur tour les villageois ou des membres de leurs familles.

Le tableau suivant répertorie les différences et les similitudes entre les deux systèmes : classique et bilingue et montre qu'en tout point l'éducation bilingue est préférable, rentable et efficace et adapté aux réalités locales, notamment parce que les curricula sont définis par les communautés elles-mêmes et qu'une formation à un métier est introduite.

302) Ressemblances et divergences des écoles bilingues et des écoles classiques

Ecoles bilingues

Ecoles classiques

Plus de motivation de la part des élèves

Plus d'incompréhension

Les élèves sont plus actifs en classe

Meilleure prononciation du français surtout au CE1 (3e année)

Niveau beaucoup plus élevé en 1e année

Les enfants ont plus confiance en eux pour s'exprimer en français

En 5 ans, les élève du bilingue ont le même niveau que ceux du classique en 6 ans

Scolarité primaire de 6 ans

Apprentissage de métiers : menuiserie, agriculture, élevage, teinture, couture, etc.

Peu ou pas d'activités culturelles ou de production

Participation des parents d'élèves ou activités de production

Moins de participation des parents, moins de suivi

Meilleure compréhension des concepts enseignés

Incompréhension et peur chez les enfants durant les premières années

L'école est en lien avec la culture et le milieu de l'enfant

Reconnaissances des écoles classiques par les intellectuels et des fonctionnaires burkinabés

Source : Constance Lavoie193(*)

Tirant les leçons de l'éducation bilingue, et dans le but de proposer une offre éducative aussi diversifiée que possible dans le but de scolariser le maximum d'enfants, une innovation de l'enseignement trilingue (en langues nationales, français et arabe) est prévue à la prochaine rentrée (2008-2009), sous l'impulsion de l'OSEO.

D'ailleurs, le concept connaît un tel succès, notamment au Burkina Faso, que le Conseil de l'Europe réfléchit à un système semblable (enseignement bilingue axé sur la langue maternelle) pour enseigner les langues nationales aux immigrés européens194(*).

L'avantage culturel et la valorisation des langues est celui qui apparait le plus dans les articles étudiés, comme si l'école burkinabé allait enfin être réappropriée par la population. Une nouvelle école populaire burkinabé est née et elle semble avoir fait ses preuves jusqu'à présent.

Nous allons voir cependant que dans certains articles, on peut percevoir que la vulgarisation du système se fera dans la douleur car de nombreuses difficultés et réticences risquent de faire surface.

* 158 Article « L'éducation bilingue : une alternance sûre pour l'intégration de l'école dans son milieu » paru le 1er juin 2004 dans Sidwaya (Clarisse HEMA) http://lefaso.net/spip.php?article2438

* 159 Article « Education bilingue : L'OSEO prospecte à Barga » paru dans Le Pays le 18 octobre 2005 (Lassina SANOU) http://lefaso.net/spip.php?article10269

* 160 http://www.unesco.org/uil/literacyprogrammes/02_fr.html

* 161 Article « Yuumda kumbame » paru le 16 juillet 2008 dans l'Observateur Paalga (Abdou Karim Sawadogo) http://www.lobservateur.bf/spip.php?article8629

* 162 Article « L'éducation bilingue : une alternance sûre pour l'intégration de l'école dans son milieu » paru le 1er juin 2004 dans Sidwaya (Clarisse HEMA) http://lefaso.net/spip.php?article2438

* 163 Article « Ecole classique et enseignement bilingue : D'anciens élèves témoignent » paru le 28 juin 2007 dans Le Pays (Jacques Sibalo, Désirée Tapsoba & Constance Lavoie) http://www.fasopresse.net/article.php3?id_article=10759

* 164 Article « Le soleil des indépendances « Entretien avec M. Soungalo Ouédraogo : Notre priorité reste l'enseignement de base » paru dans Le français dans le monde N°16 mai 2008 CLE International

* 165 Article « L'école bilingue au Burkina Faso : les réalités socioculturelles prises en compte » paru le jeudi 8 mai 2003 dans l'Observateur Paalga (Cyr Payim Ouédraogo) http://www.abcburkina.net/content/view/50/45/lang,fr/

* 166 Article « Education bilingue : L'OSEO prospecte à Barga » paru dans Le Pays le 18 octobre 2005 (Lassina SANOU) http://lefaso.net/spip.php?article10269

* 167 Article « Alphabétisation et éducation non formelle : Des fonds privés sollicités pour plus de résultats » paru le 24 septembre 2007 dans le Sidwaya (Lassiné KONE) http://lefaso.net/spip.php?article23599

* 168 Article « Sport et production agricole à l'école : Ziniaré II sur la bonne voie » paru le 9 mai 2007 dans Sidwaya (Daouda Emile OUEDRAOGO) http://www.fasopresse.net/article.php3?id_article=10236

* 169 Article « L'école bilingue au Burkina Faso : les réalités socioculturelles prises en compte » paru le jeudi 8 mai 2003 dans l'Observateur Paalga (Cyr Payim Ouédraogo) http://www.abcburkina.net/content/view/50/45/lang,fr/

* 170 Paul Taryam Ilboudo, responsable de l'OSEO-Burkina Faso, dans l'article « Enseignement bilingue : une délégation suisse à Nomgana » paru le 24 janvier 2005 dans Sidwaya (Boureima SANGA) http://lefaso.net/spip.php?article5673

* 171 Article « L'éducation bilingue : une alternance sûre pour l'intégration de l'école dans son milieu » paru le 1er juin 2004 dans Sidwaya (Clarisse HEMA) http://lefaso.net/spip.php?article2438

172 Article « Ecole classique et enseignement bilingue : D'anciens élèves témoignent » paru le 28 juin 2007 dans Le Pays (Jacques Sibalo, Désirée Tapsoba & Constance Lavoie) http://www.fasopresse.net/article.php3?id_article=10759

* 173 Article « Yuumda kumbame » paru le 16 juillet 2008 dans l'Observateur Paalga (Abdou Karim Sawadogo) http://www.lobservateur.bf/spip.php?article8629

* 174 http://www.unesco.org/uil/literacyprogrammes/02_fr.html

* 175 Paul Taryam Ilboudo, responsable de l'OSEO-Burkina Faso, dans l'article « Enseignement bilingue : une délégation suisse à Nomgana » paru le 24 janvier 2005 dans Sidwaya (Boureima SANGA) http://lefaso.net/spip.php?article5673

* 176 http://assembly.coe.int/Main.asp?link=/Documents/WorkingDocs/Doc06/FDOC10837.htm

* 177 Article « Alphabétisation au Burkina : S'adapter aux enjeux de la mondialisation » paru le 21 septembre 2007 dans Le Pays (Le Fou) http://www.lefaso.net/spip.php?article23577

* 178 Idem

* 179 Article « Enseignement des langues nationales en Afrique : Un facteur essentiel d'efficacité de l'éducation » paru le 16 août 2005 dans Sidwaya (Hamado NANA) http://www.lefaso.net/spip.php?article9062

* 180 Article « L'école bilingue au Burkina Faso : les réalités socioculturelles prises en compte » paru le jeudi 8 mai 2003 dans l'Observateur Paalga (Cyr Payim Ouédraogo) http://www.abcburkina.net/content/view/50/45/lang,fr

* 181 Antonioli Albert, (1993) Le droit d'apprendre. Une école pour tous en Afrique. L'Harmattan, Paris, page 134

* 182 Article « Yuumda kumbame » paru le 16 juillet 2008 dans l'Observateur Paalga (Abdou Karim Sawadogo) http://www.lobservateur.bf/spip.php?article8629

* 183 Article « L'école bilingue au Burkina Faso : les réalités socioculturelles prises en compte » paru le jeudi 8 mai 2003 dans l'Observateur Paalga (Cyr Payim Ouédraogo) http://www.abcburkina.net/content/view/50/45/lang,fr

* 184 Article « Yuumda kumbame » paru le 16 juillet 2008 dans l'Observateur Paalga (Abdou Karim Sawadogo) http://www.lobservateur.bf/spip.php?article8629

* 185 Article « Ils ont apporté la lumière à nos enfants » paru le 7 juin 2007 dans l'Observateur Paalga (Ousséni Ilboudo) http://www.lobservateur.bf/spip.php?article6451&var_recherche=bilingue

* 186 Idem

* 187 Article « Yuumda kumbame » paru le 16 juillet 2008 dans l'Observateur Paalga (Abdou Karim Sawadogo) http://www.lobservateur.bf/spip.php?article8629

* 188 Sanogo Mamadou Lamine Le rôle des mouvements associatifs dans la défense des minorités linguistiques au Burkina Faso, INSS-CNRST, Ouagadougou http://www.dcam.auf.org/IMG/rtf/sanogo.rtf

* 189 Article « Enseignement des langues nationales en Afrique : Un facteur essentiel d'efficacité de l'éducation » paru le 16 août 2005 dans Sidwaya (Hamado NANA) http://www.lefaso.net/spip.php?article9062

* 190 Article « L'école bilingue au Burkina Faso : les réalités socioculturelles prises en compte » paru le jeudi 8 mai 2003 dans l'Observateur Paalga (Cyr Payim Ouédraogo) http://www.abcburkina.net/content/view/50/45/lang,fr/

* 191 Article « Ecole classique et enseignement bilingue : D'anciens élèves témoignent » paru le 28 juin 2007 dans Le Pays (Jacques Sibalo, Désirée Tapsoba & Constance Lavoie) http://www.fasopresse.net/article.php3?id_article=10759

* 192 Article « L'école bilingue au Burkina Faso : les réalités socioculturelles prises en compte » paru le jeudi 8 mai 2003 dans l'Observateur Paalga (Cyr Payim Ouédraogo) http://www.abcburkina.net/content/view/50/45/lang,fr/

* 193 « Famine éducative en Afrique, j'ai soif de comprendre : éducation bilingue au Burkina Faso » Revue des Sciences de l'Education de McGill, vol. 43 no 1 hiver 2008 McGill University http://mje.mcgill.ca/article/viewFile/1043/2084

* 194 http://assembly.coe.int/Main.asp?link=/Documents/WorkingDocs/Doc06/FDOC10837.htm

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille