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La gestion des engagements au sein de la succursale d'AlHoceima de la Banque Populaire

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par AAROUD Abdelkader - AKOTAT Faiz
Université mohamed 1er Oujda - Licence Sciences Economiques 2005
  

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Section 3 : Contrôle de gestion des engagements

Cette phase peut être retenue comme étant la dernière dans le traitement accordé à un dossier de crédit par le Service des Engagements. Elle consiste à assurer le suivi du dossier après qu'il a été fait validation de ce dernier et que les garantes ont été reçues.

Ainsi, le responsable du dossier de crédit s'assure que le bénéficiaire honore à ses engagements tels qu'ils ont été définis au moment e la conclusion du contrat, en procédant à un contrôle des engagements (contrôle inopiné ou sur documents comptables) et à la lumière des résultats qui ressortent de ce contrôle et du comportement du client, ce même responsable établit une classification des créances sur les clients (créances saines ou créances en souffrance).

I- Contrôle des engagements

1. Contrôle inopiné

Il s'agit, ici, d'un contrôle effectué par un agent de la Succursale sans avis préalable au bénéficiaire du crédit. A titre d'exemple, la Succursale peut envoyer un agent qui ne soit pas connu par le client en question pour se rendre sur les lieux où s'effectue le projet objet du crédit et contrôler l'avancement et le degré de réalisation de l'affaire.

Ces enquêtes sur place permettent de s'assurer de l'exactitude des informations transmises dans les documents remis par le bénéficiaire du crédit. Elles permettent aussi la possibilité d'examiner plus en détail l'organisation de l'entreprise (suivi des risques), la qualité de sa gestion, ainsi que sa situation financière.

* Déclenchement des enquêtes : elles sont organisées en général de façon périodique ou lorsque des événements de vulnérabilité ont été décelés (rentabilité insuffisante, dégradation de la qualité des risques,...), mais également lorsque l'entreprise ne semble pas disposer des instruments de gestion nécessaires.

Enfin, les résultats des contrôles sur place sont communiqués à la Direction de la Succursale.

2. Contrôle sur documents comptables

Il est exercé sur la base des documents comptables et financiers et des données statistiques communiqués par les entreprises qui ont bénéficié de crédit de la part de la Succursale.

En effet, en vertu des dispositions des différentes circulaires de Bank Al Maghrib, les banques sont tenues d'exiger, pour le suivi de leurs concours financiers aux entreprises dont les risques encourus dépassent un certain seuil (en général 10% de leurs fonds propres), un rapport d'audit externe.

De même, ces banques sont tenues, avant tout engagement, d'exiger de leurs clientèles.

- les états de synthèse annuels (comptes de résultats, bilans, annexes), établis conformément à la législation et à la réglementation comptables en vigueur ;

- le rapport des commissaires aux comptes ;

- copie du procès verbal de l'Assemblée Générale ayant statué sur les comptes de l'exercice comptable ;

- copie du récipissé de dépôt des états de synthèse et du rapport du (des) commissaire(s) aux comptes au greffe du tribunal de commerce.

Cette réglementation concerne, en réalité, les personnes morales constituées sous forme de sociétés anonymes ou de sociétés en commodité simple par actions, quel que soit le niveau de leur chiffre d'affaires, ou sous forme de société à responsabilité limitée, et de sociétés en nom collectif.

S'agissant des sociétés faisant appel public à l'épargne, celles-ci doivent fournir leurs états de synthèse semestriels accompagnés du rapport de revue limitée des commissaires aux comptes.

En fin, généralement, le bilan et le compte des produits et charges ou les documents qui en tiennent lieu, doivent comporter sur chaque page :

- le cachet de la société et la signature du dirigeant habilité ;

- la cachet du (des) commissaire(s) aux comptes ou, le cas échéant, la signature de professionnel qui a tenu la comptabilité et/ou supervisé l`élaboration des états de synthèse (ou des documents en tenant lieu), lorsque la société (ou l'entreprise) fait appel aux services d'un tel professionnel.

D'ailleurs, les établissements de crédit peuvent demander aux différentes catégories de clientèle toutes informations qu'ils jugent pertinentes pour apprécier leur situation financière.

Nous voyons bien donc, d'après ce qui ressort de ce qui a précédé que par sa demande et par son acceptation du crédit, le candidat reconnaît que la banque a le droit de vérifier tous les documents comptables. De surcroît, notamment dans le cas du capital risque, la banque se procure même le droit de contrôler à la loupe et de s'immiscer en quelque sorte dans tout ce qui a trait à la gestion et à l'organisation de l'entreprise.

II. Gestion des engagements

Ici, il est généralement question de la classification des créances, saines ou en souffrance, ainsi que de leur couverture par les provisions.

Néanmoins, il convient au début de porter quelques éclaircissements sur la notion de créance. En effet dans l'approche bancaire, on entend par créances tous les éléments du bilan et du hors bilan, quelle qu'en soit la forme, la monnaie de libellé de la contrepartie, susceptibles de générer un risque de crédit. Ainsi, sont considérées comme créances :

- les crédits par décaissement quelle que soit leur nature, y compris les crédits-bails et les prêts subordonnés ;

- les titres de créance, y compris les titres subordonnés ;

- les engagements par signature, tels que les cautions et avals, les acceptations, les lettres de crédit et les engagements de financement irrévocables.

1. La classification des créances

Dans les faits, les banques distinguent deux classes de créances réparties comme suit : - les créances saines ;

- les créances en souffrance.

Il faut noter que la classification se fait en ordre croissant du risque de non recouvrement.

1.1-classificvation des créances saines

Les créances saines se présentent de la manière suivante :

- les créances dont le règlement s'effectue normalement à l'échéance et qui sont détenues sur des contreparties dont la capacité à honorer leurs engagements, immédiats et/ou futurs, ne présentent pas de motifs d'inquiétude ;

§ les créances intégralement couvertes par :

- Des dépôts de garantie (déposits), des garanties reçues de l'Etat ou de la Caisse Centrale de Garantie ;

- Des garanties reçues des fonds et institutions marocaines de garantie des crédits ;

- Le nantissement de titres émis ou garantis par l'Etat ;

- Etc.

1.2- Classification des créances en souffrance

Ce sont les créances qui présentent un risque de non recouvrement total ou partiel, eu égard à la détérioration de le capacité de remboursement immédiate et/ou future de la contrepartie.

A leur tour, les créances en souffrance sont reparties, selon leur degré de risque de perte, en trois catégories, à savoir :

- Les créances pré-douteuses,

- Les créances douteuses,

- Les créances compromises.

1.1.2- Classification des créances pré-douteuses :

Cette catégorie comprend les éléments suivants :

- Niveau 1 : les encours des crédits amortissables dont une échéance n`est pas réglée 90 jours après son terme,

- Niveau 2 : les encours des crédits remboursables en une seule échéance qui ne sont pas honorés 90 jours après leur terme,

- Niveau 3 : les loyers des biens donnés en crédit-bail ou en location avec option d`achat qui ne sont pas règles 90 jours après leur terme,

- Niveau 4 : les encours des crédits par décaissement et/ou par signature consentis à des contreparties dont la situation financière ne peut être évaluée faute de disponibilité de l`information et de la documentation nécessaires à cet effet,

- Niveau 5 : les encours des crédits par décaissement et/ou par signature dont le recouvrement total ou partiel est, indépendamment de tout impayé, susceptible d`être mis en cause en raison de considération liées à le capacité de remboursement du débiteur, à l`existence de problèmes de gestion, etc.

1.2.2- Classification des créances douteuses :

La classification de ces créances s'établit ainsi :

- Niveau 1, niveau 2 et niveau 3 sont identiques aux mêmes niveaux dans le cas de classification des créances pré-douteuses sauf que le délai du retard permis pour le règlement ne peut franchir 180 jours au lieu de 90 jours.

- Niveau 4 : les encours de crédits par décaissement et/ou par signature consentis à des contreparties déclarées en redressement judiciaire ;

- Etc.

1.2.3- Classification des créances compromises :

Cette catégorie représente le degré de risque et de non recouvrement le plus élevé, elles sont classées ainsi :

- Niveau 1 : les soldes débiteurs des comptes à vue qui n'enregistrent pas, pendant une période de 360 jours, de mouvements créditeurs réels couvrant au moins le montant des agios imputés à ces comptes ainsi qu'une partie significative des dits soldes débiteurs ;

- Niveau 2, niveau 3 et niveau 4 : voir respectivement niveau 1, niveau 2 et niveau 3 du point 1.2.1 ci-haut, avec un retard dans le règlement qui est de 360 jours au lieu de 90 jours.

- Etc.

2. Le provisionnement des créances en souffrance

Après la constations par la banque de l'existence de créances pré douteuses, douteuses ou compromises, elle procède au provisionnement de celles-ci à hauteur, respectivement de 20%, 50% et 100% de leurs montants, au minimum, avec déduction des agios réservés et des garanties présentées, et ce suivant des quotités et selon la nature de ces garanties.

Nous en citons quelques exemples :

- sont déduites de l'assiette de calcul des provisions :

Quotité de 100% ; les dépôts de garanties (déposits) ; les garanties reçues de l'Etat ou de la caisse centrale de garantie, le nantissement de titres émis ou garantis par l'Etat, etc.

Quotité de 80% : les garanties reçues d'établissements de crédit et assimilés marocains ou étrangers habilités à donner des garanties, les garanties reçues d'organismes d'assurance des crédits...

Quotité 50% : les hypothèques sur des biens immobiliers, sur des aéronefs ou sur des bateaux, le nantissement de véhicules automobiles neufs...

Il est à préciser que dans le cas particulier du crédit-bail ou de location avec option d'achat, la base de calcul des provisions à constituer est formée :

- des loyers échus impayés, lorsque la créance est considérée comme pré-douteuse ou douteuse ;

- du total formé par les loyers échus impayés et le capital restant dû, diminué de la valeur marchande du bien, lorsque la créance est classée dans la catégorie des créances compromises.

En fin, dans le cas des titres de créances côtés, classés dans le portefeuille de placement, le montant des provisions à constituer est déterminé en tenant compte de leur valeur de marché.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams