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Stigmatisation et adhérence aux traitements anti rétroviraux (ARV) dans deux populations de patients séropositifs à  Bamako et à  Ouagadougou

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par André Ngamini Ngui
Université de Montréal - Msc. En Santé Communautaire 2006
  

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III-3-9 Analyses de la stigmatisation et des ses déterminants (Objectif 1)

Après la validation de notre outil et construction d'un indicateur de la stigmatisation, nous avons déterminé les facteurs associés à la stigmatisation à l'aide d'une analyse bivariée entre la stigmatisation et les autres variables. La variable dépendante à savoir la stigmatisation est définie de façon dichotomique pour se prêter aux analyses multivariées : fortement stigmatisé et peu ou pas du tout stigmatisé. Les facteurs associés à la probabilité

49 d'être dans le tiers supérieur de la distribution de la stigmatisation sont identifiés à l'aide d'une régression logistique.

III-3-10 Analyses de l'association stigmatisation - adhérence (Objectif 2)

Les analyses ont été faites séparément pour Bamako et Ouagadougou.Toutes les variables continues ont été dichotomisées pour se prêter à l'analyse. La décision de les dichotomiser découlait d'une absence de linéarité entre la variable continue d'intérêt (âge, commodité du logement, stigmatisation, implication dans les associations de PvVIH) et l'adhérence aux traitements. Il s'agit d'une technique prônée par Kleinbaum et al. (2002).

Une analyse bivariée (test du chi deux de Pearson au seuil de signification de 5%), effectuée sur l'ensemble des PvVIH, nous a permis de tester l'association entre la nonobservance aux traitements ARV et la stigmatisation chez les PvVIH. Enfin, des analyses multivariées (régressions logistiques) ont été effectuées en vue de tester si l'association entre la stigmatisation et la non adhérence aux traitements ARV persistait lorsqu'étaient prises en considérations les autres variables.

Nous avons divisé la variable stigmatisation en trois catégories. La division s'est faite de façon automatique à l'aide du logiciel SPSS. Les plus stigmatisés sont ceux se trouvant au tiers supérieur de nos catégories.

III-3-11 Modèle final

Les variables ont été introduites par blocs selon l'ordre d'action des facteurs hypothétisés : 1) démographiques et socio économique ; 2) relations interpersonnelles et 3) santé. A l'intérieur de chaque bloc, nous avons utilisé une stratégie « stepwise » avec p in =0.05 et p out =0.10.

CHAPITRE IV
RESULTATS

Les résultats seront présentés en trois sections : (1) construction de l'échelle de mesure de la stigmatisation ; (2) identification des facteurs associés à la stigmatisation et (3) examen du lien entre stigmatisation et adhérence aux traitements ARV.

IV-1. Construction de l'échelle de la stigmatisation Tableau III : Échelle de stigmatisation des PvVIH.

No. Items

Facteurs

Saturations (coeff. â> 0,3)

Communautés

Nombre. d'items

á de Cronbach

F1

F2

Q7

F1.

0,761

 

0,553

 
 

Q4

Stigmatisation

0,754

 

0,520

 
 

Q8

 

0,752

 

0,611

 
 

Q9

 

0,671

 

0,503

7

0,8618

Q1

 

0,644

 

0,389

 
 

Q2

 

0,642

 

0,406

 
 

Q6

 

0,508

 

0,406

 
 

Q12

F2.

 

0,524

0,524

 
 

Q3

Fonctionnement

 

0,463

0,463

 
 

Q11

 
 

0,478

0,478

5

0,7618

Q5

 
 

0,276

0,276

 
 

Q10

 
 

0,315

0,315

 
 

VARIANCE EXPLIQUÉE PAR L'ENSEMBLE DES

12

0,8644

FACTEURS :

 
 

Analyse factorielle : 8,446%

 
 

Analyse en Composantes Principales : 45,372%

 
 

KMO : 0,904

 
 

P=0,000 <0,05

 
 

Corrélations Factorielles : F (1,2)=0,568

 
 

Les indices présentent une bonne adéquation de notre instrument. Le KMO indique une très grande validité ; le coefficient de fidélité est appréciable surtout qu'il s'agit d'une étude pilote. Le coefficient de corrélation entre les facteurs est acceptable.

Par ailleurs nos échantillons semblent homogènes en ce qui a trait à l'âge des individus. À Ouagadougou, l'âge moyen est de 38 ans. Les âges varient entre 16 et 62 ans avec un écart type de 7,25. Les choses ne sont pas trop différentes à Bamako où l'âge moyen

52 est 38 ans avec un écart type de 8,07. Par contre, on a plus de personnes âgées (42 ans et plus) à Bamako comparativement à Ouagadougou. On constate aussi qu'à Ouagadougou, le niveau d'aisance, analysé ici par les éléments de confort du foyer, semble homogène, ce qui ne semble pas être le cas à Bamako où plus de 70% de notre échantillon possèdent moins de 8 éléments de confort.

A Bamako, les personnes interrogées ont majoritairement une bonne perception de leur état de santé (60,6%) ; sont fortement adhérentes aux traitements (75,2%) ; très bien impliquées dans les associations de PvVIH (63,0%) ; environ 50% ont de bonnes relations avec le médecin. La proportion de personnes qui se percevant fortement stigmatisées est presque la moitié (47,8%) des personnes séropositives à Bamako et beaucoup plus faible (33,3%) à Ouagadougou. Il faut se rappeler que nous avons établi un seuil unique dans l'échelle de stigmatisation (le tertile supérieure de la distribution conjointe de deux villes). Ceux données nous indiquent que les personnes séropositives à Bamako se sentent plus fortement stigmatisées qu'à Ouagadougou.Le tableau IV ci-dessous dresse un profil assez détaillé de nos deux populations.

Tableau IV : Distribution des caractéristiques de la population à l'étude

Variables

Bamako N= 322

Ouagadougou N=327

n

%

N

%

Sexe

 
 
 
 

Homme

127

39,4

93

28,4

Femme

195

60,6

234

71,6

Groupe d'âge

 
 
 
 

=34 ans

108

33,5

108

33,0

35-41 ans

104

32,3

122

37,3

= 42 ans

110

34,2

97

29,7

Eléments de confort du foyer

 
 
 
 

=4 éléments

124

38,5

115

35,17

5 à 7 éléments

109

33,9

105

32,11

= 8 éléments

89

27,6

107

32,72

Soutien Social (nombre de confidents avec quiparler de sa séropositivité)

 
 
 
 

0

99

30,7

47

14,4

1

102

31,7

84

25,7

2

76

23,6

89

27,2

3

28

8,7

75

22,9

4 et +

17

5,3

32

9,8

Santé Perçue

 
 
 
 

Mauvaise

126

39,1

158

48,3

Bonne

195

60,6

169

51,7

Connaissance académique

 
 
 
 

Ne sait ni lire ni écrire

246

45,3

91

27,8

Sait lire et écrire

176

54,7

236

72,2

Implication dans les associations de PvVIH

 
 
 
 

Pas du tout

203

63,0

145

44,3

Moyennement

68

21,1

148

45,3

Fortement

51

15,8

34

10,4

Qualité de la relation avec le médecin

 
 
 
 

Presque nulle

48

14,9

45

13,8

Acceptable

124

38,5

236

72,2

Bonne

150

46,6

46

14,1

Stigmatisation

 
 
 
 

Pas stigmatisé

73

22,7

118

36,1

Peu stigmatisé

95

29,5

100

30,6

Fortement stigmatisé

154

47,8

109

33,3

Adhérence

 
 
 
 

Bonne

242

75,2

188

57,5

Mauvaise

80

24,8

139

42,5

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