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Stigmatisation et adhérence aux traitements anti rétroviraux (ARV) dans deux populations de patients séropositifs à  Bamako et à  Ouagadougou

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par André Ngamini Ngui
Université de Montréal - Msc. En Santé Communautaire 2006
  

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IV-2. Identification des facteurs associés à la stigmatisation (objectif 1)

L'analyse bivariée nous montre que à Bamako toutes les variables considérées sont statistiquement associées à la stigmatisation : femmes, les jeunes, les pauvres, les patients n'ayant personne avec qui parler des leur séropositivité, les illettrés, ceux ayant une mauvaise santé perçue, ceux qui sont fortement impliqués dans les associations des personnes vivants avec le VIII et les personnes ayant une bonne relation avec le médecin sont plus stigmatisés.

A Ouagadougou, les femmes, les jeunes, les patients n'ayant personne avec qui parler des leur séropositivité, ceux ayant une mauvaise santé perçue et ceux qui ne sont pas scolarisés sont aussi les plus stigmatisés. L'association avec la situation matériel est presque significative (p=0,10) et dans la même direction qu'a Bamako, c'est-à-dire les plus pauvres ressentent se perçoivent plus fortement stigmatisés.

Néanmoins à Ouagadougou, le fait d'appartenir aux associations contre le VIII et la qualité des relations avec le médecin ne sont pas associés à la stigmatisation.

Les tableaux V et VI suivants sont à ce titre éloquents. Les facteurs sociodémographiques et économiques reliés à la stigmatisation sont coïncidents dans les deux villes mais il doit avoir des différences dans la façon dont le système sanitaire répond à la maladie dans les deux villes puisque : 1) à Bamako les personnes qui ressentent plus la stigmatisation sont aussi celles qui sont plus impliquées dans les organismes communautaires et celles qui ont une meilleure relation avec leur médecin; 2) à Ouagadougou, les personnes qui ressentent fortement la stigmatisation ne diffèrent pas de celles qui ne la ressentent pas dans leur façon de se relier avec les organismes communautaires ou avec le médecin qui gère leur maladie.

Tableau V : Description des facteurs associés à la stigmatisation : Bamako

Variables

N

% Stigmatisés

P

Peu ou pas

Moyen

Fortemen t

Sexe

 
 
 
 

0,015

Homme

127

20,5

38,6

40,9

 

Femme

195

24,1

23,6

52,3

 

Groupe d'âge

 
 
 
 

0,050

=34 ans

108

13,9

28,7

57,4

 

35-41 ans

104

26,0

27,9

46,2

 

= 42 ans

110

28,2

31,8

40,0

 

Eléments de confort du foyer

 
 
 
 

0,001

=4 éléments

124

13,7

25,0

61,3

 

5 à 7 éléments

109

29,4

27,5

43,1

 

= 8 éléments

89

27,0

31,8

34,8

 

Soutien Social (nombre de confidents avec qui parler de sa séropositivité)

 
 
 
 

0,001

0

99

16,2

37,4

46,5

 

1

102

23,5

21,6

54,9

 

2

76

15,8

30,3

53,9

 

3

28

46,4

28,6

25,0

 

4 et +

17

47,1

29,4

23,5

 

Santé Perçue

 
 
 
 

0,013

Mauvaise

126

15,1

28,6

56,3

 

Bonne

195

27,7

30,3

42,1

 

Connaissance académique

 
 
 
 

0,016

Ne sait ni lire ni écrire

146

17,1

26,7

56,2

 

Sait lire et écrire

176

27,3

31,8

40,9

 

Implication dans les associations de PvVIH

 
 
 
 

0,001

Pas du tout

203

22,2

34,0

43,8

 

Moyennement

68

11,8

29,4

58,8

 

Fortement

51

39,2

11,8

49,0

 

Qualité de la relation avec le médecin

 
 
 
 

<0,001

Presque nulle

48

39,6

43,8

16,7

 

Acceptable

124

14,5

32,3

53,2

 

Bonne

150

24,0

22,7

53,3

 

Tableau VI : Description des facteurs associés à la stigmatisation : Ouagadougou

Variables

N

% Stigmatisés

P

Peu ou pas

Moy en

Fortement

Sexe

 
 
 
 

0,028

Homme

93

47,3

24,7

28,0

 

Femme

234

31,6

32,9

35,5

 

Groupe d'âge

 
 
 
 

0,030

=34 ans

108

25,9

30,6

43,5

 

35-41 ans

122

40,2

28,7

31,1

 

= 42 ans

97

42,3

33,0

24,7

 

Eléments de confort du foyer

 
 
 
 

0,105

=4 éléments

115

30.4

27.0

42.6

 

5 à 7 éléments

105

37.1

35.2

27.6

 

= 8 éléments

107

41.1

29.9

29.0

 

Soutien Social (nombre de confidents avec qui parler de sa séropositivité)

 
 
 
 

0,036

0

47

36,2

29,8

34,0

 

1

84

28,6

34,5

36,9

 

2

89

30,3

31,5

38,2

 

3

75

38,7

29,3

32,0

 

4 et +

32

65,6

21,9

12,5

 

Santé Perçue

 
 
 
 

0,004

Mauvaise

158

29,1

29,1

41,8

 

Bonne

169

42,6

32,0

25,4

 

Connaissance académique

 
 
 
 

0,0202

Ne sait ni lire ni écrire

91

28,6

33,0

38,5

 

Sait lire et écrire

236

39,0

29,4

31,4

 

Implication dans les associations de PvVIH

 
 
 
 

0,838

Pas du tout

145

36,6

32,4

31,0

 

Moyennement

148

37,2

28,4

34,5

 

Fortement

34

29,4

32,4

38,2

 

Qualité de la relation avec le médecin

 
 
 
 

0,360

Presque nulle

45

42,2

24,4

33,3

 

Acceptable

236

35,2

29,7

35,2

 

Bonne

46

34,8

41,3

23,9

 

Les variables sociodémographiques et économiques sont corrélées entre elles. Elles ne sont corrélées avec une mauvaise santé. Nous avons ajusté une régression logistique pour trouver quels seraient les meilleurs prédicateurs de la stigmatisation dans chacune des villes, ou ce que nous considérons le modèle plus parcimonieux pour expliquer la variabilité dans la stigmatisation des personnes séropositives au VIII dans chaque ville.

Les analyses multivariées présentées dans le tableau VII montre que à Bamako les jeunes, les pauvres sur le plan matériel, ceux n'ayant pas de soutien social et ceux ayant une mauvaise santé perçue ainsi que les malades ayant une bonne relation avec leur médecin ressentent plus de stigmatisation. Il faut souligner que les différences entre les analyses bi variées et les analyses multivariées ne sont pas très importantes puisque ces différences sont dues à la corrélation entre les variables incluses dans les modèles. Par exemple, les femmes sont plus jeunes et moins éduquées que les hommes. Dans le modèle multivarié, la stratégie d'inclusion des variables en « stepwise » fait que le sexe n'est pas inclus dans le modèle final. L'implication dans les associations communautaires n'est pas incluse dans les modèles finaux parce que les personnes qui appartiennent à ces organismes sont aussi les personnes qui gardent une bonne relation avec leur médecin. Comme on pourrait s'attendre dans un environnement de forte stigmatisation, à Bamako il y a une forte association entre le nombre de personnes qui connaît son statut de séropositivité et le fait de se sentir moins stigmatisé.

A Ouagadougou, les mêmes résultats sont trouvés pour les indicateurs socio démographiques (âge, sexe, scolarité) et pour le facteur économique (pauvreté sur le plan matériel) et de santé (santé perçue) que à Bamako. En bref, les jeunes, les pauvres et ceux qui se perçoivent en mauvaise santé sont les plus stigmatisés. Mais encore une fois, il n'y a pas d'association entre le sentiment de stigmatisation et les deux indicateurs de la relation avec le système sanitaire : les associations de personnes vivant avec le VIII et la relation avec le médecin. Il convient de se rappeler que c'est précisément à Ouagadougou que le pourcentage de personnes VIII positive qui ressent la stigmatisation est plus faible. En plus, le nombre de personnes qui connaît avec qui le patient peut parler de sa séropositivité n'est pas relié à la stigmatisation à Ouagadougou, ce qui est cohérent avec le caractère probablement plus ouvert de la maladie à Ouagadougou que à Bamako.

Tableau VII : Estimation du rapport de chance (OR) pour la stigmatisation selon les caractéristiques de la population à l'étude : Bamako

Variables

O.R

IC 95 %

P

Age

 
 

0,020

0 - 34 ans

2,354

1,3 - 4,3

 

35 - 41 ans

1,5

8,23 - 2,72

 

plus de 41 ans

1

 
 

Eléments de commodité du foyer

 
 

0,001

Faible (Moins de 4)

3,3

1,8 - 6,15

 

Moyen (5 à 7)

1,9

1,01 - 3,6

 

Bonne (plus de 8)

1

 
 

Soutien Social (nombre de confidents avec qui parler de sa séropositivité)

0,677

0,54 - 0,85

0,001

Santé perçue

 
 

0,032

Mauvaise

1,75

1,05 - 2,91

 

Bonne

1

 
 

Relation avec le médecin

 
 

0,032

Faible

0,102

0,040 - 0,263

 

Moyenne

0,782

0,465 - 1,315

 

Bonne

1

 
 

Tableau VIII : Estimation du rapport de chance (OR) pour la stigmatisation selon caractéristiques de la population à l'étude : Ouagadougou

Variables

O.R

I.C 95 %

P

Age

 
 

0,034

0 - 34 ans

2,23

1,20 - 4.12

 

35 - 41 ans

1,41

0,762 - 2,595

 

plus de 41 ans

1

 
 

Eléments de commodité du foyer

 
 

0,044

Faible (Moins de 4)

1,73

1 - 3,07

 

Moyen (5 à 7)

0,875

0,474 - 1,62

 

Bonne (plus de 8)

1

 
 

Santé perçue

 
 

0,007

Mauvaise

1,94

1,2 - 3,13

 

Bonne

1

 
 

IV-3 Résultats de l'association entre la stigmatisation et l'adhérence (objectif 2)

L'analyse bivariée montre que à Bamako, aucune de nos variables examinées n'explique la non adhérence. Ce manque d'association entre les variables sociodémographiques, économiques et individuelles et l'adhérence est consistent avec les modèles des déterminants de l'adhérence et avec les études empiriques sur l'adhérence ( Benjaber et al.2005; Sow et al. 2002c). Malgré leur plus faible éducation, les femmes sont plus adhérentes au traitement que les hommes. L'adhérence semble être le résultat de l'interaction entre le patient, la gravité de la maladie, le médicament et ses effets secondaires, le système sanitaire et la société (Tableau IX).

A Ouagadougou, les facteurs associés à l'adhérence sont reliés à la façon donc les traitements sont gérés et dans ce contexte, la gestion est assurée par des organismes communautaires. Les personnes peu impliquées ou moyennement impliquées dans les associations de PvVIH sont moins adhérentes. Il faut souligner que à Ouagadougou les associations communautaires jouent un rôle très important dans la distribution des médicaments anti-rétroviraux. C'est ce qui ressort des tableaux X ci-dessous.

Tableau IX: Distribution de l'adhérence selon les facteurs associés : Bamako

Variables

N

% Bons

adhérents

P

Sexe

 
 

0,211

Homme

127

78,0

 

Femme

195

73,3

 

Groupe d'âge

 
 

0,217

=34 ans

108

71,3

 

35-41 ans

104

73,1

 

= 42 ans

110

80,9

 

Eléments de confort du foyer

 
 

0,412

=4 éléments

124

75,0

 

5 à 7 éléments

109

71,6

 

= 8 éléments

89

79,8

 

Soutien Social (nombre de confidents avec qui parler de sa séropositivité)

 
 

0,211

0

99

81,8

 

1

102

69,6

 

2

76

73,7

 

3

28

82,1

 

4 et +

17

64,7

 

Santé Perçue

 
 

0,357

Mauvaise

126

91,0

 

Bonne

195

76,9

 

Connaissance académique

 
 

0,070

Ne sait ni lire ni écrire

146

80,1

 

Sait lire et écrire

176

71,0

 

Implication dans les associations de PvVIH

 
 

0,695

Pas du tout

203

76,4

 

Moyennement

68

75,0

 

Fortement

51

70,6

 

Qualité de la relation avec le médecin

 
 

0,099

Presque nulle

48

87,5

 

Acceptable

124

72,6

 

Bonne

150

73,3

 

Tableau VIII : Distribution de l'adhérence selon les facteurs associés : Ouagadougou

Variables

 
 
 
 

N

% Bons

adhérents

P

Sexe

 
 
 
 
 
 

0,389

Homme

 
 
 
 

93

56,0

 

Femme

 
 
 
 

234

61,3

 

Groupe d'âge

 
 
 
 
 
 

0,217

=34 ans

 
 
 
 

108

56,5

 

35-41 ans

 
 
 
 

122

60,7

 

= 42 ans

 
 
 
 

97

54,4

 

Eléments de confort du foyer

 
 
 
 
 
 

0,188

=4 éléments

 
 
 
 

115

53,9

 

5 à 7 éléments

 
 
 
 

105

64,8

 

= 8 éléments

 
 
 
 

107

54,2

 

Soutien Social (nombre de confidents

séropositivité)

avec

qui parler

de

sa

 
 

0,56

0

 
 
 
 

47

61,7

 

1

 
 
 
 

84

53,6

 

2

 
 
 
 

89

52,8

 

3

 
 
 
 

75

61,3

 

4 et +

 
 
 
 

32

65,6

 

Santé Perçue

 
 
 
 
 
 

0,434

Mauvaise

 
 
 
 

158

55,1

 

Bonne

 
 
 
 

169

59,8

 

Connaissance académique

 
 
 
 
 
 

0,263

Ne sait ni lire ni écrire

 
 
 
 

91

62,6

 

Sait lire et écrire

 
 
 
 

236

55,5

 

Implication dans les associations de PvVIH

 
 
 
 
 
 

0,012

Pas du tout

 
 
 
 

145

53,1

 

Moyennement

 
 
 
 

148

65,5

 

Fortement

 
 
 
 

34

41,2

 

Qualité de la relation avec le médecin

 
 
 
 
 
 

0,361

Presque nulle

 
 
 
 

45

48,9

 

Acceptable

 
 
 
 

236

59,7

 

Bonne

 
 
 
 

46

54,3

 

Le tableaux XI montre l'association entre la stigmatisation et l'adhérence à Bamako : Cette association n'est pas significative. C'est à dire, dans un contexte social où il y a une forte stigmatisation des malades, cette stigmatisation n'est pas reliée à l'adhérence au traitement. Mais rappelons nous que à Bamako les personnes qui ressentent la stigmatisation sont aussi les personnes qui sont impliqués dans les ONG et qui sont proches de leur médecin.

Le tableau XII par contre montre que à Ouagadougou les personnes les plus stigmatisées sont les moins adhérentes.

Tableau XI : Association entre la stigmatisation et l'adhérence : Ouagadougou

 

N

% Bonne

adhérence

O.R

Bonne adhérence

95% IC

P

Peu stigmatisé

118

72,88

3,06

1,70 - 5,53

<0,001

Moyennement stigmatisé

100

51,00

1,18

0,66 - 2,11

0,64

Fortement stigmatisé

109

46,79

1

 
 

Tableau IXII : Association entre la stigmatisation et l'adhérence : Bamako

 

N

% Bonne

adhérence

O.R

Bonne adhérence

IC 95%

P

Peu stigmatisé

73

76,71

1,36

0,68 - 2,73

0,44

Moyennement stigmatisé

95

81,05

1,77

0,91 - 3,44

0,09

Fortement stigmatisé

154

70,78

1

 
 

Les tableaux XIII et XIV ci-dessous montrent les résultats des analyses multivariées pour estimer l'adhérence.

A Bamako, l'ajustement montre que seules les personnes ayant des connaissances académiques sont bonnes adhérentes. On trouve comme dans les analyses bi variées que dans le contexte de Bamako où la moitié des patients ressentent la stigmatisation, il n'y a pas de variables relationnelles (soutien social, relation avec ONG ou médecin) reliées à l'adhérence On pourrait s'atteindre à avoir ce résultat, si les personnes VIII gardent la maladie comme une chose secrète.

A Ouagadougou par contre, ce sont les personnes non stigmatisées et les patients impliqués dans les associations des PvVIH qui sont bons adhérents. En effet, dans un contexte ouvert, ceux qui se sentent à l'aise avec leur maladie ont plus de chance de prendre les médicaments comme une routine de leur vie quotidienne.

Tableau XII : Estimation du rapport de chance (OR) pour l'adhérence selon les caractéristiques de la population à l'étude : Bamako

Variables dans l'équation

O.R ajusté

I.C 95 %

P

Connaissance académique

 
 

0,038

Ne sait ni lire ni écrire

1

 
 

Sait lire et écrire

1,8

1,03 - 3,00

 

Stigmatisation

 
 

0,34

Peu stigmatisé

1,7

0,1 - 4,7

 

Moyennement stigmatisé

1,3

0,6 - 3,1

 

Fortement stigmatisé

1

 
 

Tableau XIV: Estimation du rapport de chance (OR) pour l'adhérence selon les caractéristiques de la population à l'étude : Ouagadougou

Variables dans l'équation

O.R ajusté

I.C 95 %

P

Stigmatisation

 
 

<0,001

Peu stigmatisé

3,06

1,73- 5,41

 

Moyennement stigmatisé

1,21

0,7 - 2,10

 

Fortement stigmatisé

1

 
 

Implications dans les Associations de PvVIH

 
 

.016

Pas du tout impliqué

1

 
 

Moyennement impliqué

1.53

.701 - 3.34

 

Fortement impliqué

2.66

1.21 - 5.84

 

CHAPITRE V
DISCUSSION DES RESULTATS

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand