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Stigmatisation et adhérence aux traitements anti rétroviraux (ARV) dans deux populations de patients séropositifs à  Bamako et à  Ouagadougou

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par André Ngamini Ngui
Université de Montréal - Msc. En Santé Communautaire 2006
  

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V-3-2 Discussion des résultats de l'objectif 2

L'analyse bivariée montre une association entre la stigmatisation et l'adhérence à Ouagadougou mais pas à Bamako. À Ouagadougou, Les personnes qui ne sont pas stigmatisées sont plus adhérentes. Après avoir contrôlé pour les autres variables, on constate que le manque de scolarisation est l'unique déterminant de la non adhérence à Bamako.

Notre résultat cadre aussi avec la littérature en ce qui concerne l'association entre la scolarisation et l'adhérence. Dans une étude menée sur l'adhérence aux ARV au Brésil, Nemes et al. (2004) trouvent après ajustement pour le sexe, le revenu, l'âge que par rapport à ceux qui cumulaient 10 à 15 années de scolarité, ceux qui n'en totalisaient que 0 à 2 étaient non adhérents (OR =1.51 ; 95% IC=1.12 - 2.02). En Espagne, Gordillo et al. (1999) ont constaté que l'adhérence aux traitements ARV chez les PvVIH diminuait graduellement avec le niveau de scolarité. Par rapport à ceux qui n'avaient jamais été à l'école, ceux qui avaient atteint l'université avaient 4.0 plus de chance d'être observants (95% IC =1.10 -14.5) et chez ceux qui avaient un niveau secondaire, on notait un risque égal 3.69 (95% IC= 1.03-13.20).

V-4 Limites de l'étude et question de la généralisation des résultats à

d'autres villes de l'Afrique occidentale

Même si nos objectifs de départ ont été atteints et notre hypothèse centrale vérifiée, il n'en demeure pas moins que notre étude possède des faiblesses susceptibles de limiter sa portée. Utilisant des données secondaires, la qualité métrologique de notre instrument de mesure de la stigmatisation ne peut prétendre à une application future sans révision profonde, elle ne peut prétendre assurer une validité de prédiction. Une deuxième enquête avec le même questionnaire sur la même population serait utile pour confirmer notre instrument de mesure la stigmatisation.

En outre, le fait que les enquêteurs soient appelés à déclarer eux-mêmes leur adhérence au traitement aurait pu causer des biais de mémoires ou de désirabilité sociale. Au fait, les patients pouvaient déclarés avoir pris tous leurs médicaments juste pour faire plaisir à l'enquêteur et à son médecin. Dans un tel cas, on aurait sur estimer la bonne adhérence à cause d'un biais de classification. D'un autre côté, il serait aussi sensé d'imaginer que les patients auraient déclarés avoir sauter des prises faute d'argent pour payer leur transport jusqu'au centre de santé et ainsi, espérer attirer de la sympathie pour une quelconque aide financière. Dans un tel cas, on aurait plutôt une sous estimation du de l'adhérence. Toutefois, il s'agit des biais qui étaient hors de notre contrôle.

En dehors de ces difficultés d'ordre technique, on pourrait s'attaquer aux variables à l'étude. Il est reconnu que le revenu est une variable importante dans toute étude d'accès aux soins. On pourrait arguer que le remplacement de la variable revenu par la favorisation matérielle est inadéquat. Néanmoins, nous avons expliqué plus haut les raisons qui nous ont poussés à faire ce choix.

Mais ce qui manque d'explication c'est l'absence de la variable liée au coût du traitement. Cette variable est reconnue par la plupart des études sur l'adhérence comme étant un déterminant majeure de la non adhérence. Malheureusement, cette variable était absente de notre base de données. L'absence d'une variable aussi pertinente peu introduire un biais significatif dans le modèle d'analyse.

La durée du traitement nous aurait aussi permis d'évaluer l'effet dose-réponse. A savoir, déterminer si plus on suivait le traitement et plus on était adhérent ou le contraire.

72 Bien que cette variable fût prévue dans le questionnaire, nous ne l'avons pas utilisée parce que beaucoup de malades déclaraient ne pas s'en souvenir.

Mais quoiqu'il en soit, ces imperfections ne sauraient miner profondément la crédibilité de notre étude. Malgré tout, l'instrument de mesure de la stigmatisation utilisée ici démontre quelques qualités d'ajustement appréciables. Il ne demande qu'à être amélioré dans une étude ultérieure visant spécifiquement à valider un outil de mesure de la stigmatisation chez les PvVIH. Dès lors, afin de peaufiner l'instrument ultérieurement, il serait intéressant de procéder à des études de validité de concomitante. Cette étude permettrait d'apprécier la validité de la structure du questionnaire. Par ailleurs, une étude utilisant des méthodes multi niveaux permettrait de déterminer l'influence du contexte sur la stigmatisation et l'adhérence.

La cohérence entre les items est appréciable. De plus, la validation de l'instrument a été assurée par une démarche classique rigoureuse. Ainsi donc, nos résultats pourraient être généralisées aux autres villes de l'Afrique de l'ouest.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand