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Stigmatisation et adhérence aux traitements anti rétroviraux (ARV) dans deux populations de patients séropositifs à  Bamako et à  Ouagadougou

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par André Ngamini Ngui
Université de Montréal - Msc. En Santé Communautaire 2006
  

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I-3-2 Un profil sanitaire déplorable, reflet du marasme économique

Le Burkina Faso, nous l'avons dit, est l'un des pays les plus pauvres au monde. Cette situation d'extrême pauvreté a des répercussions importantes sur la santé de la population en général. En 2002, les dépenses de santé en pourcentage du PIB s'élevaient à 4,3(OMS, 2005). Avec un ratio de 1 médecin pour 29 000 habitants, un infirmier pour 8 500 personnes et une sage femme pour 28 000 femmes en âge de procréer, il n'est pas étonnant que le pays soit confronté à une urgence sanitaire qu'on pourrait d'ailleurs qualifier de catastrophique. Selon l'OMS (2003), le taux de mortalité des moins de 5 ans était de 207 pour 1000 naissances vivantes. La mortalité maternelle quant à elle était passée de 566 pour 100 000 naissances en 1993 à 484 pour 100 000 naissances en 1998.

cas cumuless

Ces statistiques sont le prélude à une autre menace plus grave qui est la montée des maladies émergeantes comme le SIDA. En effet, les burkinabé vivent dans une situations de cumul des déterminants des IST : pauvreté, carences des équipements de santé, manque de personnel de santé, analphabétisation.

2500

25000

0

0

Nombre de nouveaux cas

2000

1500

1000

500

20000

5000

15000

10000

Année

nouveaux cas cas cumulés

Figure 1 : Evolution du nombre de cas de SIDA notifiés au Burkina Faso de 1986 au 30 juin 2002

Source : Conseil National de Lutte contre le SIDA et les IST (CNLSIDA/IST). Cadre stratégique de lutte contre le VIH / SIDA 2001-2005. Ouagadougou, 2001,60 p.

I-3-3 A propos du Mali

Avec ses 12 millions d'habitants en 2004, le Mali quant à lui n'a pas une situation plus réjouissante. Selon l'OMS (2005), le taux de mortalité infantile y est de 229 pour 1000 naissances vivantes. ; la mortalité maternelle est d'environ 1200 pour 100 000 naissances vivantes et on estime a environ 5 médecins légistes pour 100 000 habitants.

Quant à la question du VIH, le premier cas du SIDA a été identifié en 1985 et deux années plus tard, une enquête révélait que 7% des tuberculeux de Bamako étaient séropositifs et 40% des prostituées de la même ville étaient porteuses de VIH. En 2000, le programme national de lutte contre le SIDA (PNLS) donnait les statistiques de séroprévalence suivantes :

29,7% chez les prostituées ;

6,7% chez les vendeuses ambulantes ;

5,7% chez les vendeurs de billets dans gares routières ;

4,1% chez les camionneurs et

1,7% chez les femmes domestiques (aidant familial).

Les résultats des études Démographiques de santé Mali III réalisées en 2001 ont mis en évidence une prévalence du SIDA a 1,7%.

Selon le US Census Bureau, le Mali aurait un taux de croissance de la population avec le SIDA de 2,5 et sans le SIDA ce taux serait de 2,9 ; une espérance de vie à la naissance de 44,3 ans avec le SIDA et 50,5 ans sans le SIDA ; un taux brut de mortalité de 18,8 / 100 000 habitants avec le SIDA et 15,3 /100 000 sans le SIDA ; un taux de mortalité infantile de 110,1 / 1000 naissances vivantes avec le SIDA et 105,1 / 1000 naissances vivantes sans le SIDA.

Depuis le dépistage du premier cas de SIDA au Mali jusqu'en 1990, le nombre de cas déclarés aurait aussi évolué de façon exponentielle selon une étude réalisée en 1992 par Tounkar et al.

1985 1986 1987 1988 1989 1990

Cas dedar4

250

200

300

150

100

50

0

Années

Figure 2 : Evolution de la situation épidémiologique du SIDA entre 1985 et 1992 au Mali

Source : Tounkar et al. 1992

Les figures 1 et 2 nous montrent que dans les deux pays, l'évolution de la pandémie du SIDA est croissante mais, elle est plus accélérée au Burkina Faso comparativement au Mali. Si dans le premier pays il n'y a pas de répit depuis la découverte du premier cas de SIDA dans le pays, l'évolution au mali présente une stabilité de la maladie entre 1988 et 1989. Ceci pourrait s'expliquer par le fait que contrairement au Burkina Faso, le Mali dispose d'un programme national de Lutte contre le SIDA (PNLS) qui est géré par le gouvernement. Cependant, cette explication a elle seule ne saurait expliquer la situation dans les deux pays. Un suivi rigoureux du traitement par les malades contribuerait à la réduction de la prévalence du SIDA. Pour nous, si la croissance de la prévalence ne ralentit pas, c'est une preuve que le traitement n'est pas respecté. Qu'est ce qui pourrait expliquer ce non respect par les patients ?

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore