WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'électricité et le gaz de ville, les facteurs de la hausse de la demande et la gestion dans la Daira de Senia en Algérie.

( Télécharger le fichier original )
par Sid Ahmed HADRI KHOUSSA
Université Paris 8 - Master 1 en Géographie 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I.1.2 Identification des causes amenant à la hausse de la consommation en énergie

Une demande dépassant parfois les capacités de production de la SONELGAZ, la pousse à effectuer des délestages pour un rééquilibrage de la charge sur son réseau de distribution.

D'après mes enquêtes effectuées sur terrain auprès des différents acteurs : SONELGAZ, la
direction de l'urbanisme, l'office national des statistiques..., j'ai dressé une liste de facteurs

principaux qui ont joué un rôle la demande substantielle sur l'énergie. Ils ont été classés et regroupés suivant leur importance, à commencer par : une demande sur l'énergie électrique dû à la croissance démographique exprimée par l'accroissement naturel et l'accroissement migratoire.

I.1.2.a La daïra de Sénia et polarisation de l'espace

Le territoire de la Sénia représente un espace péri urbain d'Oran. Il est caractérisé par la présence de plusieurs atouts et équipements structurants, qui sont : l'aéroport, classé international avec une capacité d'accueil de 03 millions de voyageurs par an, la formation universitaire, est un autre avantage pour la Sénia. En effet, l'université d'Oran- Es Sénia comprend 20 instituts et 64 933 étudiants. Le secteur industriel est aussi présent, il s'agit à la fois de la Zone Industrielle de Sénia I, II et III et les zones d'activité de Nedjma et d'El Kerma.

Ces zones d'activités et industrielles, attirent de la main d'ouvres et les demandeurs d'emploie de toute la région ouest. Du fait de son influence et son attractivité, les terres de la daïra sont caractérisées par une présence et concentration de bidonvilles et habitats illicites.

D'après Liberté (1), « les statistiques du recensement général de la population et de l'habitat de 2008 ont également mis à nu les failles de la politique agricole qui n'a pu jusqu'ici inciter les populations issues des zones rurales à y retourner ou à s'y maintenir ».

Il faut dire aussi, sur un autre plan, que l'état détient une grande part de responsabilité dans une telle situation puisque même les grands projets et les investissements économiques sont concentrés dans ou autour des villes. Cela pousse les populations à la recherche d'un emploi, notamment les jeunes, à aller en ville.

(1).Liberté, quotidien de presse national, 18 juin 2008

I.1.2.b La croissance de la population agglomérée : une variable explicative de la demande énergétique accrue

« L'espace rural algérien (2), caractérisé par un mode de peuplement dispersé, a enregistré un exode massif de sa population au profit des centres agglomérés depuis 1966, qui s'est accentué au cours des décennies 1977-1987 et 1987-1998 ».selon Mohammed Chadli, l'une des effets de la croissance de la population agglomérée en Algérie serait l'exode rural qu'avait connu le pays sur les deux périodes su-cité.

Le territoire de la daïra de Sénia est fortement peuplé (225 444 habitants en 2007, sur une population globale dans la wilaya de 1 400265 résidents) et fortement urbanisé. Sa population est très hétérogène.

Il est tout à fait normal que si la population augmente cela peut irrévocablement entraîner une augmentation potentielle de la demande du bien. Le volume de la population de la daïra de Sénia est un bon exemple explicatif de la hausse de demande sur l'énergie.

Figure N° 3 : Evolution de la population de la daïra de Sénia entre 1977- 2007

La daïra de Sénia a connue une

croissance démographique spectaculaire. D'après l'analyse des statistiques

officielles de la Direction de la

Planification fin 2007, représentées

dans figure N°3, l'évolution de la population de la dans ce territoire a été multipliée par 2,3 en seulement dix ans.

 
 

Evolution de population de Senia

 

250000

 
 
 
 

200000

 

150000

 

100000

 
 
 
 
 
 

50000

 
 
 

0

 
 
 
 

POP.
R.G.P.H 77

POP.
R.G.P.H 87

POP.
R.G.P.H 98

POP.
31/12/2007

 
 

Série1 31949

61543

137291

225444

 

C'est la commune de Sidi Chahmi d'une dynamique démographique intéressante avec 110 933 habitants qui vient en tête des trois communes, soit près de 50% de la population globale de la daïra. Cette commune a connue un taux d'évolution de 3,5% entre 1987 et 1998, suivi de la commune de Sénia, chef lieu de daïra avec plus de 97 000 habitants.

(2) L'apport des petites agglomérations dans la croissance urbaine en Algérie, Mohamed Chadli et Ali Hadjiedj Cybergéo, No 251, 20 octobre 2003

Le cas de la daïra de Sénia, vient renforcer les constats et les études déjà menés dans les phénomènes de la croissance démographique, de l'étalement urbain, et de l'urbanisation accélérée des petites et moyennes agglomérations périphériques de la métropole d'Oran.

Tableau N°1 Evolution de la population totale de la daïra de Sénia entre 1977 et 2007

COMMUNE

POP.

POP.

POP.

POP.

 

R.G.P.H 77

R.G.P.H 87

R.G.P.H 98

31/12/2007

SENIA

19969

34324

64797

97240

EL KERMA

7393

10284

13637

23379

SIDI CHAMI

4587

16935

58857

110933

T/daïra

31949

61543

137291

225444

Source: DPAT (Direction de la Planification et de l'Aménagement du Territoire)

L'examen des données des recensements de la population et de l'habitat du tableau N°1, souligne l'accroissement de la population de la daïra qui s'est fait à un rythme accéléré pendant la période intercensitaire 1987-1998. Elle passe de 61543 habitants du recensement de 1987 à 137291 habitants en fin 1998, soit une évolution de 132%.

L'accroissement annuel moyen de la population de la commune de Sénia passe de 5.51 pour la période 1977/1987 à celui de 5, 79 pour 1987/1998.

Aussi, l'accroissement annuel moyen de la population de la commune de Sidi Chahmi est passé de 13,8 (1977/1987) à 11,7 dans l'intervalle 1987/1998.

En effet, c'est avec un accroissement annuel moyen de 2,3 que la population de la daïra a évolué entre 1987 et 1998, en dix ans cette population a plus que doublée.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus