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L'apport de Caritas-Mali dans l'insertion des enfants de la rue

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par Sababou Cissé
Faculté des Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines - Maitrise sciences de l'éducation 2009
  

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CHAPITRE III : Présentation du milieu d'étude

La commune II est composée de onze quartiers. Elle est dirigée par un conseil communal de quarante et un membres dont :

Un maire, cinq adjoints et dix officiers d'état civil.

Elle est une collectivité administrative, décentralisée disposant de la personnalité morale et dotée de l'autonomie financière conforment aux dispositions de la loi N° 93-008 du 11 février 1993 déterminant les conditions de la libre administration des collectivités territoriales.

3.1 Données physiques et géo climatiques 

3.1.1 Situation géographique 

La commune II est limitée au Nord par le pied de la colline du point G ,au Sud par le fleuve Niger ,à l'Est par le marigot de Korofina , à l'Ouest par la route goudronnée appelée Boulevard du peuple passant par l'IOTA ,traversant le grand marché jusqu'au pont des martyrs. La commune II couvre une superficie de 17 Km2 soit environ 7% de la superficie d district de Bamako estimée à 267 Km2.

3.1.2 Milieu physique

Le relief est accidenté et rocheux au Nord au niveau de l'hippodrome et du marché de Médine ; latéritique dans les quartiers de Médine, Missira, Quinzanbougou, argileux avec une nappe phréatique très haute posant quelques difficultés surtout du Sud. Le sol est incliné  du Nord au Sud en direction du fleuve.

3.1.3 Climat

Le climat est tropical avec trois saisons qui durent 4 mois chacune :

La saison des pluies avec des hauteurs moyennes de 600-800mm/an (juillet Août Septembre Octobre) ; la saison froide (Novembre, Décembre, Janvier, Février) ;

La saison chaude (Mars, Avril, Mali, Juin).

3.1.4 Végétation

La végétation est de type soudano-sahélien dominé par de grands arbres comme le Caïcédrat, le Karité et les Manguiers.

3.1.5 Hydrographie

La commune n'est traversée par aucun cours d'eau, mais est limitée au Sud par le fleuve Niger et à l'Est par le marigot de Korifina.

3.1.6 Données démographiques

La commune II compte 160.680 habitants qui viennent de toutes les régions et de toutes les ethnies. Cependant, elle abrite l'essentiel des familles fondatrices de Bamako à savoir les NIARE et les TOURE.

3.1.7 Equipements et infrastructures

Le réseau routier est constitué de routes bitumées et non bitumées. Les principales routes sont :

Hippodrome273-rue Nelson Mandela 225-234-224 ; Zone industrielle 939-839 ;

TSF376 ; Niaréla 455-428-528 ; Quizambougou 530 ; Missira rue 10-14-RDA-Tombouctou Coulibaly Marché 152-rue 40.

A l'intérieur des quartiers, les routes sont petites et difficilement praticables surtout en saison pluvieuse.

La circulation est dense et peu sécuritaire avec les transports en commun. Ce phénomène pose des risques d'accidents de circulation et de santé publique.

La voie ferrée Bamako-Koulikoro traverse la commune II sur une distance de 5Km.

3.1.8 Moyens de transport

Le transport collectif est assuré principalement par les taxis, les SOTRAMA et les Dourouni.

Dix sept (17) lignes desservent la commune II en provenance des abords des rails, de la grande mosquée et du marché de Médecine.

3.1.9 Télécommunication

La commune dispose d'un réseau téléphonique d'une capacité de trente mille (30.000) lignes avec une agence SOTELMA à l'hippodrome.

Il existe beaucoup de cabines téléphoniques privées et publiques.

Le centre de santé de référence (ASACOMI), l'association bozola de santé communautaire (ABOSAC), le dispensaire évangélique, la protection maternelle et infantile (PMI) de Niaréla sont connectés au réseau de la SOTELMA.

ORTM est basée à Bozola en commune II, les radios privés ou libres au nombre de quatre (4) desservent la commune II. Presque toutes les familles disposent d'un poste de télévision.

3.1.10 Traditionnel 

Les crieurs publics sont utilisés par le service pour plusieurs activités de mobilisation sociale dans le cadre des activités de prévention ;

Les leaders d'opinions ou personnes ressources ;

Les griots ou « hommes de caste » ;

Les troupes théâtrales de la comme : la commune II dispose d'une troupe théâtrale qui se manifeste lors des semaines locales artistiques et culturelles de la jeunesse.

3.1.11 les écoles

Privées

Ecole privée TSF 1er cycle lahaou TOURE CFTQ, Ecole privée Balla à l'hippodrome.

Communautaire 

Bakaribougou, Bougouba, N'golonina, Niarela

CED (Centre d'Education pour le Développement)

Groupe scolaire Soumaila DIAWARA

Ecoles de Formation Professionnelle : CFP, CFTQ, CFAP, ECICA, etc.

3.1.12 Environnement institutionnel 

La mairie de la commune II assistée dans ses tâches par les services suivants :

Le tribunal de 1ère instance

La perception

Le commissariat de police du 3ème arrondissement

Le CAP II de l'Enseignement fondamental du district

Le service social

Le centre des impôts

Le service de réglementation et de contrôle

Le service de l'urbanisation et le poste des domaines et du cadastre

L'antenne de la jeunesse et des sports.

3.1.13 Les caractéristiques économiques 

- Le secteur primaire

L'agriculture et l'élevage jouent un rôle peu important dans l'économie.

- Le secteur secondaire

Il est très développé. La commune II regorge de beaucoup d'unités industrielles qui font d'elle le poumon économique du district de Bamako.

En effet, la majeure partie des unités de fabrication est installée en commune II.

Ce qui fit donner le nom de Zone industrielle à un quartier les abritant.

- Le secteur tertiaire :

Il porte sur les activités de commerce, d'artisanat, des institutions financières et de tourisme. Au niveau de la commune II, il existe des banques : banque commerciale du sahel (BCS), Bank of africa (BOA), et deux agences à savoir BIM s.a et BDM s.a. toutes ces banques concourent au développement de la commune.

Les services de micro finance sont assurés en commune II par des caisses de crédit et d'épargne qui sont :

- niéssiguisso

- jemeni

- piyeli

- kondo jigima

- miselini

Toutes ces structures octroient des crédits aux associations et populations pour leur plein épanouissement dans le domaine socioéconomique.

Il existe quatorze (14) marchés journaliers en commune II. Les commerçants soumis à la patente sont au nombre de 10.244, les commerçants agrées sont au nombre de 120 t il y a 4326 étrangers. L'artisanat est très développé.

3.1.14 Infrastructures sanitaires

Les infrastructures de santé de la commune II se repartissent entre les formations de santés primaires telles que les centres de santé communautaires, les cliniques privées, le centre de protection maternelle et infantile, les dispensaires et maternités.

3.1.15 Infrastructures socioéducatives et de formations professionnelles.

L'ONG AET / caritas- Mali Quinzanbougou

Ecoles publiques : 1er cycle : 21

Bougouba A

Bougouba B

Inémassa CISSE : A-B-C-D-E-F niarela

Ecoles publiques : second cycle : 8

Bougouba second cycle ;

Inémassa CISSE second cycle ;

OPAM : 1, 2, 3, 4

Séga DIALLO second cycle

République second cycle.

Ecoles privées communautaires : 15

Privées : 11

Ecole privée de katibougou

Ecole privée Mama Thiam (hippodrome)

Ecole privée Djoncoro SIDIBE (bakaribougou)

Ecole privée Adama TRAORE

Ecole privée badeya

Ecole privée Mamelon

Ecole privée saint jean

Ecole privée sanata HAIDARA.

3.2 Présentation de `'Action Enfants de Tous'' de Caritas-Mali

Le projet action enfant de tous, Caritas-Mali, a été initié en 1992, sous l'impulsion de Feu Monseigneur Luc Auguste SANGARE, ex archevêque de Bamako s'est montré très préoccupé par la question des enfants de la rue de Bamako. Il a fait appel aux institutions et aux spécialistes qui on fait leurs preuves dans certains pays pour fonder « action enfant de tous.»

Ainsi Jean Jacques et Annick sont venus à Bamako pour démarrer cette action en septembre 1992.Cette association « action enfant de tous »s'inscrit dans les activités de Caritas-Mali et le plan d'action du ministère de la promotion de la femme de l'enfant et de la famille perd l'appellation.

« Action enfant de tous (Caritas-Mali)» dispose d'un centre de SECAMA (secours catholique du Mali) crée sur l'initiative de Feu Monseigneur Luc SANGARE archevêque de Bamako depuis octobre 1992.

Dès le 06 janvier 1993 Caritas-Mali « action enfant de tous » a accueilli 1806 enfants et en 2004 il y a eu 266 nouveaux enfants accueillis, 168 retrouvés en famille pour un coût moyen de 25.000Fcfa par retour, et 24 orientés en foyer.

3.2.1 Buts et Objectifs 

Le but de l'action enfant de tous est de ralentir voire supprimer le phénomène des enfants en rupture avec leurs familles vivant dans les rues de Bamako.

- accueillir, écouter et orienter ;

- accompagner en famille ;

- assurer la protection des enfants en rupture familiale vivant dans la rue ;

- assure la prise en charge temporaire de certains enfants à travers des centres d'accueil et des foyers d'hébergement.

- Favoriser la scolarisation ;

- Favoriser l'apprentissage d'un métier ;

- Aider à l'insertion économique ;

3.2.2 Groupe cible 

« Action enfant de tous (Caritas-Mali) » s'adresse aux enfants âgés 6 à 18 ans, en rupture familiale vivant nuit et jour dans la rue, aux enfants égarés, aux enfants victimes de traite et aux enfants migrants en difficulté.

3.2.3 Stratégies d'intervention 

a- Les tournées de rue 

Cette activité est le point de départ des activités de « action enfant de tous.» Les éducateurs vont vers les enfants, dans la rue leur milieu d'évolution pou les connaître et se faire connaître d'eux. Pour se faire connaître les éducateurs cherchent à identifier les endroits les plus fréquentés par les enfants. Les descentes en ville se font le jour et la nuit.

D'une manière générale, les endroits les plus fréquentés par les enfants sont les gares routières, les marchés, la gare ferroviaire les alentours des lieux de culte, les croisements des grandes routes et la place de l'Assemblée Nationale.

L'éducateur faisant cette activité, se présente à l'enfant de façon simple et amicale, dans l'unique but de l'orienter vers sa famille ou le centre d'écoute sis à Quinzambougou pour les garçons et à Lafiabougou pour les filles.

b- Le centre d'écoute des garçons 

C'est une maison avec un dortoir d'une capacité d'accueil de cinquante enfants. La maison comprend aussi un bureau, une chambre pour les éducateurs, une salle des soins infirmiers, une cour aménagée. Le local est un lieu ou l'enfant se sent en toute sécurité. En effet, des éducateurs se relaient chaque jour pour la permanence auprès des enfants.

Le centre est situé à Lafiabougou en commune IV du district de Bamako. Il a une capacité d'accueil de trente filles. Le centre comprend deux chambres de repos, trois bureaux, un atelier de couture, une cour aménagée. Le centre n'héberge pas la nuit, elle offre aux filles la possibilité d'avoir une formation en couture ou en teinture, en alphabétisation.

c- Le foyer de type familial

Il est destiné aux enfants dont le retour en famille pose problème. Il existe actuellement deux; et chaque accueille au maximum douze enfants :

-le foyer numéro1 ou foyer urbain est situé à Lafiabougou et reçoit les enfants de 6 à 13 ans, ceux-ci vont soit à l'école, soit apprendre un métier.

NB 

- le foyer numéro2 ou rural est situé à Moribabougou, en zone rurale, il est destiné aux enfants de 14 à 17 ans. Les enfants y apprennent des techniques d'agriculture, d'élevage d'entretien outils agricoles.

- 3.2.4 Fonctionnement du centre d'écoute  gestion des enfants

a- Ecoute des enfants 

Des entretiens à huit clos entre moniteurs de permanence et des enfants doivent être fréquents. Chaque enfant peut et doit avoir untel entretien plusieurs fois pendant son séjour au centre d'écoute.

b- Activité éducatives 

Le dessin, le théâtre, la fabrique, des voiturettes, la teinture « bogolan » etc. Sont des activités qui éveillent et qui stabilisent les enfants au centre d'écoute. Par conséquent ces activités doivent être préparées. Les enfants sont répartis sur la base de volontariat.

c- Comportement en collectivité 

La vie du centre d'écoute implique le respect de chacun, respect des lieux et des matériels. Les voisins du quartier doivent être respectés.

Les injures, les bagarres, ainsi que toute autre forme de violence sont fortement interdites.

Les éducateurs sont garants de la sécurité de chaque enfant en cas de conflit, les enfants doivent faire appel à un moniteur éducateur de permanence.

Ce dernier doit pouvoir résoudre les problèmes efficacement.

Le port de couteau, lame, pierre et tout autre objet pointu ou dangereux est strictement interdit.

d- Vols, jeux de hasard

Le vol, les jeux de hasard sont formellement interdits au centre d'écoute. Pour éviter ces problèmes, les enfants doivent confier aux éducateurs tous les objets de valeur. Les enfants ne doivent pas apporter au centre d'écoute des objets de valeur sans que les moniteurs éducateurs ne s'assurent de leur provenance. En cas de vol, l'enfant doit remettre l'objet là ou il a pris. Pour ce cas, une déclaration pourrait être faite à la radio, voire signalé à la police.

La consommation de la drogue est strictement interdite. Il faut entendre par drogue : tabac, alcool, cool etc.

Aucune personne ne doit donner de cigarette à allumer à un enfant du centre d'écoute. Les mégots de cigarette des moniteurs éducateurs ou de visiteurs doivent être mis dans la poubelle enfin que les enfants ne soient pas tentés.

Chacun doit respecter les matériels collectifs : tables chaises matériels cuisines baby-foot etc.

Les robinets d'eau doivent être fermés complètement après usage. Les lumières dans les pièces inutilisées doivent être éteintes Les moniteurs éducateurs de permanence veillent à ce que les lumières soient éteintes à l'heure du coucher sauf du dehors et des vérandas. Les enfants se repartissent les petits travaux de nettoyage et d'entretien. Les moniteurs éducateurs élaborent les emplois de temps qui permettent de gérer les horaires des enfants du centre d'écoute. Les travaux domestiques sont menés par les enfants eux-mêmes sauf cas particulier ou d'autres raisons exceptionnelles, l'heure du coucher est fixée à 23 heures au centre d'écoute. A cette heure tous les enfants doivent être au lit et tous les visiteurs rentrés.

Les éducateurs ont un travail de sensibilisation à partir des fautes commises par les enfants. En collaboration avec les enfants eux-mêmes, les moniteurs éducateurs doivent faire apprendre en quoi ces fautes sont contraires à la vie du centre d'écoute.

Des manquements légers pourront amener à des demandes d'excuses, à la compensation par un travail complémentaire. En cas de manquement grave, il pourrait être décidé un renvoi temporaire. Les parents, les tuteurs, les partenaires et les autorités de tutelle en seront informés.

Pour les enfants trop difficile, les moniteurs éducateurs peuvent demander de l'appui de : AEMO, DRAS, d'un psychologue etc.

Tout en mettant au travail d'éducateur au centre d'écoute les moniteurs éducateurs doivent s'efforcer de contacter et de maintenir ces contacts avec les familles d'origines des enfants fichés. Les parents directs ou les tuteurs doivent être sensibilisés sur le problème de leurs enfants. Cette démarche vers les parents ou les tuteurs est préparée à la future réinsertion sociale des enfants qui ont pu retourner dans leur famille d'accueil éloignée, les moniteurs éducateurs doivent s'efforcer de garder le contact soit par des visites occasionnelles quand cela est possible soit par des personnes interposées.

L'appui moral doit être donné à l'enfant pour favoriser le retour en famille. La sensibilisation des populations doit être menée continuellement pour expliquer la problématique des enfants de la rue. Cette sensibilisation peut être faite par la radio, la presse écrite, les projections de film documentaire, le théâtre, conférences, les débats....

3.2.5 Permanence et gestion du centre

Pour la permanence au centre d'écoute, il faut au moins trois personnes qui se repartissent les activités. Chaque relève est sanctionnée par un rapport de permanence. La gestion du matériel et de la finance est régie par les textes organiques de la structure.

L'encadrement des enfants au foyer passe par stabilisation à travers une prise en charge. Ce qui signifie que les enfants au foyer sont nourris, hébergés, habillés et soignés. Au foyer tous les enfants ont droit à la même considération et au même encadrement. Seulement le moniteur doit tenir compte de la culture et des caractéristiques propres à chaque enfant; en fait, il s'agit d'une rééducation de l'enfant qui doit respecter ses acquis. Même si les problèmes des enfants sont examinés de façon globale, le traitement doit être systématique et fait cas par cas. En outre, l'encadrement vise quatre objectifs spécifiques : la stabilité à travers les travaux domestiques, l'intégration à travers les animations socioculturelles, la socialisation à travers les écoles et l'apprentissage professionnel et la réinsertion à travers l'écoute( huis clos, réunions etc.)

3.2.6 Gestion des enfants 

La bonne gestion des enfants passe tout d'abord par une harmonisation entre les trois éléments composant le foyer : le moniteur, la cuisinière et les enfants. Il est important de savoir quel est le rôle dévolu à chacun de ces éléments au foyer. Le moniteur qui demeure chef du foyer doit travailler étroitement avec la cuisinière qui doit porter sur la collecte des informations recueillies sur les enfants. Le moniteur doit pouvoir communiquer avec tous les enfants, chaque jour pour que les discrets, les sournois les timides soient traités avec une attention particulière au risque de ne pas être submergé par les doués au foyer. Le moniteur doit pouvoir instaurer les valeurs morales d'une famille qui doivent se traduire dans la vie quotidienne du foyer ; exemple : les plus petits des enfants doivent occuper la tache qu'il pourrait y avoir quand il était chez eux (apporter l'eau pour laver les mains). Les critères d'âge sont déterminant dans la gestion des enfants : chaque groupe d'âge correspond à un type de foyer et détermine la taille du foyer :( 6 à13 ans) foyer type un (01) (14 à 17 an) foyer type deux (02).

Sauf en cas de force majeure, la durée du séjour d'un enfant au foyer ne doit pas dépasser deux ans en rapport avec la durée de leur apprentissage soit par la création d'une nouvelle issue social (réconciliation, déblocage de la situation familiale.

3.2.7 Gestion administrative des deux foyers  d'accueil

Sauf cas exceptionnel, l'accueil d'un nouvel enfant au foyer est une activité qui se prépare en amont (CE) et en aval (foyer).En effet, un enfant proposé pour le foyer doit connaître les deux principes de base (ne pas voler ou mentir sur les choses sérieuses).

Mais aussi, l'enfant doit se prononcer sur l`activité qu'il va mener une fois qu'il sera au foyer (école ou apprentissage du métier).

L'enfant qui doit arriver est automatiquement installé dans une chambre, place en observation pendant 48 heures au-delà de laquelle le moniteur recueille ses impressions. Le principe de vie au foyer est lu et traduit à l'enfant ; il revient à l'enfant de l'approuver.

Les camarades de l'enfant qui sont déjà au foyer sont imprégnés et sensibilisés par rapport à la venue de l'enfant.

Au foyer les réunions constituent une écoute continue des enfants, à travers les différentes réunions, le moniteur parvient à créer une affinité entre l'enfant et lui. Cette affinité é constitue de base de la confiance qui doit régir le rapport moniteur enfant.

Les réunions à huis clos se tiennent entre moniteur et enfant, cela permet à l'enfant de dire secrètement son problème au moniteur et les perspectives d'avenir.

La réunion des enfants se tient entre les enfants eux-mêmes pour la simple raison que ceux-ci pourront parler des problèmes qu'ils n'oseraient pas dire devant le moniteur.

L'instruction civique et morale (ICM) communément appelé « kodon » par les enfants est une causerie débat sur les thèmes spécifiques. Ce débat vise à éveiller la conscience civique et morale de l'enfant.

3.2.8 La tribune des enfants 

Espace offert aux enfants pour qu'ils puissent protester sur une manière dont ils sont gérés ; critiquer le moniteur dans sa gestion des enfants, les difficultés rencontrées chez les différents artisans du quartier etc.

Les visites ou négociations dans les familles constituent le deuxième interlocuteur après les enfants et le premier partenaire du foyer. Il est souhaitable que l'enfant soit demandeur des visites dans sa famille étant entendu que toutes les actions concrètes lui concernant doivent venir de lui en première position. Ce pendant, suivant le cas, le moniteur planifie et programme les visites dans les familles ; c'est pourquoi en fonction des données de l'enfant le moniteur prévoit quatre genres de visites :

. visite dans la famille avec l'enfant,

. visite dans la famille sans l'enfant,

.visite de l'enfant seul dans la famille,

.visite (convocation) de la famille de l'enfant au foyer.

3.2.9 Les retours dans les familles 

Au foyer le processus de retour est relativement long, mais il ouvre la voie à des multiples négociations et contacts pour un enfant qui a perdu tous ses ex-repères et qui n'a pas d'autres points de chute que le foyer.

Dans la préparation minutieuse du retour de l'enfant, le moniteur doit s'assurer de l'occupation de l'enfant une fois qu'il sera chez lui ; il doit aussi s'assurer du fait que les raisons du départ de l'enfant dans la rue n'existent plus, ce qui est favorable au retour de l'enfant.

. Le suivi 

Le moniteur garde toujours le contact avec la famille dans laquelle l'enfant est retourné ; cela pour la stabilité de l'enfant et le recueil d'informations sur lui compte tenu de la complexité du suivi de l'enfant dans sa famille, le moniteur peut disposer de deux techniques de base :

- le suivi direct,

- le suivi d'institution à institutions,

. Les animations 

Au foyer, les animations créent l'atmosphère familiale indispensable à la stabilité et à l'intégration des enfants. Parmi elle on peut citer : les animations socioculturelles, le théâtre les contes, les animations socioéducatives et sportives (rencontre de football avec d'autres enfants du quartier) les jeux divers, les excursions.

. Santé hygiène 

Chaque enfant dispose d'une savonnière pour se laver et laver ses habits conformément à son emploi de temps. En plus des conseils donnés par le moniteur, il y a une petite pharmacie équipée pour les soins d'urgence. En cas de complication, l'enfant est soit envoyé dans une clinique du quartier, soit au cabinet teriya ou à l'hôpital.

. Les outils pédagogiques au foyer 

Les supports pédagogiques du foyer se composent :

- d'un emploi de temps de la semaine,

- d'une fiche de visite et de retour en famille,

- d'une fiche d'enregistrement des nouveaux,

- d'une fiche de visite d'animation,

- d'une fiche de présence journalière,

- d'une fiche de menu de la semaine,

- d'une d'état de caisse,

3.2.10 Gestion financière 

Le moniteur est responsable du foyer de la gestion financière au foyer ; en effet, il s'agit d'une alimentation effectuée chaque 15 jour par le Directeur. Cette alimentation sert à financer le prix de condiments des 15 jours et les autres petites dépenses quotidiennes comme le thé, le transport des enfants pour visiter leur famille.

La caisse du foyer ne pas envoyer de grosses dépenses. Toute dépense exécutée en dehors de celle prévue par la caisse doit être automatiquement remboursée par le Directeur.

3.2.11 Relation extérieure

Le moniteur doit oeuvrer à maintenir un rapport de bon voisinage dans le quartier. En effet, du fait qu'un foyer est perçu à l'image du moniteur, ce dernier est donc le grand frère des enfants au foyer, mais aussi père de famille par rapport au quartier.

A ce titre le moniteur se voit impliquer sans les enfants dans les évènements sociaux du quartier (baptême, décès, mariage, meilleurs voeux etc.)

Le chef de quartier est une personne de préférence pour le foyer.

En outre le foyer doit avoir un rapport avec les centres sociaux des communes dans les quartiers.

3.2.12 Principes de vie des foyers

1- Avec une capacité de 12 enfants, le foyer accueille les enfants de la rue après un travail d'écoute mené au centre d'écoute et dont les cas sociaux sont particulièrement préoccupants.

2- Le foyer est considéré comme la propre raison des enfants. Ces derniers doivent s'y sentir chez eux et s'y comporter en famille naturelle au Mali.

3- Les enfants en tant que pierre angulaire au foyer sont impliqués dans les décisions prises concernant les affaires du foyer (fonctionnement, entretien orientation).

4- Les enfants doivent être réveillés à 06H : 00 pour les travaux d'entretien du foyer. Ces travaux sont menés sur la fiche des travaux domestiques.

5- Pour une meilleure intégration, les enfants peuvent initier ou participer à des regroupements d'intérêt publics du quartier (nettoyage, journée de salubrité, reboisement) par contre ils ne doivent pas être utilisés à des dure labeurs ou aux besognes dévalorisantes.

6- Le moniteur de permanence veille à ce que chaque enfant rejoigne à l'heure son activité (classe de rattrapage, école publique, apprentissage professionnel) le moniteur doit pouvoir intervenir à tout moment dans les écoles ou dans les ateliers soit à la demande de l'enfant, soit en constatant un abus par le patron.

7- Le respect est mutuel au foyer. Tous les enfants ont droit à la même considération ; cependant, le moniteur doit intervenir encas de manquement des enfants à la cuisinière.

8- Les matériels collectifs et usuels doivent être bien entretenus (tables, chaises, matériels de cuisine).

9- Les visites des personnes étrangères ou des personnes représentant d'autres structures doivent être notifiés par écrit ou verbalement par la direction.

10- Les injures, les bagarres, ainsi que toutes les formes de violences sont formellement interdites. Le moniteur doit être impartial dans le règlement des conflits entre les enfants. Il doit pouvoir les résoudre efficacement.

11- La consommation d'alcool et de la drogue, le vol, les jeux dangereux sont formellement interdits au foyer. Les enfants ne doivent ni allumer de cigarettes pour une personne ni apporter au foyer des objets de valeur sans que le moniteur ne s'assure de provenance. Si l'objet a été volé, il est tout simplement remis à la personne ou à l'endroit ou il a été pris.

12- Les enfants doivent être très propres. Ils doivent tous disposer d'une savonnière et des heures de bains bien précis, prévus dans l'emploi du temps. Les chambres spacieuses et bien aérées doivent être propres et ne doivent pas contenir des objets dangereux (couteaux, lames etc.)

13- Un enfant malade est pris en charge par le moniteur de permanence qui lui donne des soins de base (pansements, médicaments de base). Au cas où la maladie s'avérait compliquée, le patient sera transporté dans une structure sanitaire appropriée.

14- Sauf cas particulier ou l'enfant à d'autres occupations dans sa famille, l'heure est 21H : 30 minutes pour le foyer des petits et 22H : 30 minutes pour les jeunes travailleurs. A cette heure, le moniteur ; dernier à coucher, doit vérifier dans toutes les chambres pour s'assurer de la présence de tous les enfants.

3.2.13 Sanction

Toute dérogation à ce présent dispositif sera notifiée à l'intéressé pour le moniteur en présence des autres enfants. En cas de faute grave ou de récidive, la sanction à prendre doit faire l'objet d'une concertation de toute de l'équipe éducative du foyer qui décidera de la mesure à prendre.

Il est important de noter que les sanctions sont votées par les enfants et amande par le moniteur pour la misse en application.

Quelque soit la gravite de la faute le moniteur doit prendre la sanction approprie. Les sanctions peuvent aller d'une simple réprimante à des demandes d'excuse ou la compassion par un travail complémentaire du dommage cause. Un enfant définitivement renvoyé du foyer dans le seul cas où il présente un danger pour les autres camarades en termes de sécurité.

Le moniteur à un travail de sensibilisation sur les fautes commises. Il doit faire comprendre en quoi ces fautes sont contraires à la vie du foyer.

3.2.14 Règlement intérieur de la vie du foyer 

· L'accès au centre est ouvert à tout enfant en rupture familiale vivant dans la rue.

· Tout enfant accueilli est libre de rester ou de partir quand il voudra.

· Les violences physiques et verbales sont interdites.

· Un enfant muni d'objet ou d'argent volé, d'armes (fusil, couteaux, lames, bâton, etc.) ou tout autre produit nuisible à la santé ne peut être accueilli au centre.

· La consommation, la vente ou la détention de stupéfiants (drogues, alcools), ne sont pas autorisés au centre.

· Aucune présence féminine susceptible de nuire à la réputation de « action enfants de tous » n'est pas tolérée.

· Action Enfant De Tous n'offre pas de nourriture aux enfants du centre. Cependant, le centre offre du petit déjeuner à chaque auditeur et assure l'alimentation des malades.

· Les prises de photos, les reportages ou interview ne sont faites qu'avec l'autorisation du Directeur.

· Aucun enfant ne doit être reconduit à domicile par la force.

· La projection de film à caractère pornographique est interdite.

· Le moniteur de permanence est responsable de la sécurité au centre d'écoute.

· Les stagiaires ne sont pas autorisés à conduire les engins du service.

· « Action Enfant De Tous » décline sa responsabilité devant tout mauvais comportement d'un enfant de dehors au centre d'écoute,

3.2.15 Les sanctions

Le non respect du règlement intérieur par un enfant entraînera un avertissement du moniteur ou de l'ensemble des moniteurs en réunion hebdomadaire. En cas de répétition il sera puni par le ou l'ensemble des moniteurs. La punition peut-être la privation d'un petit déjeuner, l'exécution des petites corvées.

L'expulsion provisoire ou définitive ne doit se faire qu'au cas ou la présence de l'enfant entraverait la bonne marche du centre.

Tout moniteur ou stagiaire ne respectant pas le règlement intérieur, recevra un avertissement soit du responsable du secteur centre d'écoute, soit du responsable de la cellule technique ou du Directeur. En cas de recommencement, le Directeur prendra les sanctions prévues par la législation du travail en vigueur en République du Mali.

3.3 Les activités du centre d'écoute

3.3.1 Les domaines d'intervention

· La tournée de rue

Cette activité est le point de départ des activités de `'Action Enfants de Tous'', les éducateurs vont vers les enfants, dans les rues leur milieu d'évolution pour les connaître, et se faire connaître d'eux. Pour se faire les éducateurs cherchent à identifier les endroits les plus fréquentés par les enfants, les descentes en ville se font pendant le jour ou la nuit.

D'une manière générale, les endroits les plus fréquentés par les enfants sont les gares routières, les marchés, la gare ferroviaires, les alentours des lieux de cultes, les croisements des grandes routes et la place de l'Assemblée Nationale.

L'éducateur faisant cette activité, se présente à l'enfant de façon simple et amicale dans le but de l'orienter vers sa famille ou le centre d'écoute sis à Quinzambougou pour les garçons et à Lafiabougou pour les filles.

· Accueil, écoute et orientation

Tous les enfants qui arrivent pour la première fois sont accueillis avec le maximum de traitement (présentation, ouverture d'un dossier, dortoir urgence). Pour cela chaque nouvel enfant est identifié et enregistré. Sur le plan statistique 2701 enfants ont fait leur passage au centre.

Qui fait l'objet d'une écoute qui permet de comprendre les raisons de sa présence dans la rue, les situations familiales, des entretiens à huit clos entre les moniteurs de permanence et les enfants, chaque enfant peut faire plusieurs entretiens pendant son séjour au centre. Et après l'écoute il est orienté vers sa famille d'origine ou dans un dans un foyer pour apprendre un métier.

· Animation socioculturelle, éducative

Les activités d'animation permettent de stabiliser les enfants accueillis dans le centre d'écoute, l'animation éducative telle que l'I.E.C et l'E.C.M sont également menées dans le centre sous forme d'écoute collective, une réunion, une causerie débat avec des enfants sur des thèmes précis.

Des activités socioculturelles ou sportives favorisent l'épanouissement et la stabilité de la plus part des enfants du centre comme activités on peut citer : le théâtre, la percussion au tam-tam, la danse, l'alphabétisation, le football et divers jeux.

· Retour en famille

Les retours en famille se font à partir du centre d'écoute, le retour en famille permet la réinsertion des enfants dans leur famille. Ainsi au centre d'écoute il y'a beaucoup de retour en famille soit 188 retour en famille effectué par l'action enfants de tous en 2004. Il faut noter qu'il y'a un suivi après un retour en famille en 2009 le nombre de famille contacter était de 12 au mois de janvier à septembre.

3.3.2 Supports aux différentes activités

· Une fiche d'identification

Qui se fait sur le premier contact avec l'enfant pour connaître les informations de base (noms, prénoms, date d'arrivée, âge etc.)

Cela permet d'affirmer que 90% des enfants du centre viennent de l'extérieur de Bamako.

Tableau I : l'origine des enfants du centre d'écoute

Noms et prénoms

Effectif

Lieu

O-H

/

Tombouctou

CH-O-D

/

Sénou

S-O

/

Burkina Faso

B-S

/

R.C.I

H-S

/

Bankas

H-S

/

Sikasso

H-D

/

Bankas

A-D

/

Douentza

S-T

/

Diré

W-S

/

Burkina Faso

M-N

/

Kouléze (Mopti)

A-T

/

Gao

M-D

/

Mopti

A-D

 

Mopti

Source centre d'écoute `'action enfants de tous'' 1993-2009

Le fiche d'identification permet aussi de savoir l'ethnie de l'enfant, ainsi dans le centre d'écoute toutes les ethnies sont presque représentées parmi les enfants. Mais il faut noter que les peulh sont majoritaires cela peut s'expliquer par le facteur religieux, mais aussi chez les peulh l'autonomie de l'enfant s'applique dès le bas âge. Ainsi comme l'affirme l'UNESCO « les enfants ont besoins d'être protégés de toutes les formes d'exploitations et d'abus, détentions arbitraires et des séparations injustifiées avec leur famille »18(*)

Tableau II : l'âge approximatif des enfants du centre d'écoute

Age

6 ans

7 ans

8 ans

9 ans

10 ans

11 ans

12 ans

13 ans

14 ans

15 ans

16 ans

17 ans

18 ans

Total

Effectif

1

3

4

1

3

8

13

17

12

9

5

3

4

84

Source centre d'écoute `'action enfants de tous'' 1993-2009

· L'écoute active

Chaque nouvel arrivant est écouté individuellement jusqu'à 3 fois et même plus si le besoin s'impose.

· L'écoute collective

C'est une réunion, une causerie débat avec des enfants sur des thèmes précis.

· L'animation éducative

I.E.C, E.M.C qui se fait sous forme d'étude collective.

En plus de ces support aux différentes activités du centre il y'a des fiches d'orientation, des référence d'enquête sociale, animation, tournée de rue, de compilation, tout pour une meilleur compréhension et de bien être de l'enfant.

CHAPITRE IV : Analyse et interprétation des données quantitatives et qualitative

4.1 Analyse du discours

Nous exposons ici les propos recueillis du guide d'entretien adresse aux éducateurs du centre de Caritas-Mali et de la DNPFEF.

Sujet 1 :

Nom et prénom : S-C

Sexe : masculin

Profession : éducateur

« Notre stratégie d'intervention dans la localisation des enfants de la rue est très simple. Tout d'abord pendant la journée on fait une descente dans les rues de Bamako, une fois sur le terrain on essayer de faire une analyse là où il est plus facile de les retrouver regroupe. Donc la nuit on se donne un objectif, aller à leur rencontre. Tout d'abord on cause avec eux pour nous familiariser avec eux, en les disants que c'est seulement leur bien qu'on veut. Alors on leur parle de `'A.E.T'', après l'explication ils sont libre de venir au centre par leur volonté. »

· Analyse du discours

Dans ce discours nous constatons que l'éducateur fait d'abord un descente dans les rues pendant la journée, il observe les mouvements des enfants et regarde là où ils peuvent se rassembler pour dormir ou faire autre choses. Donc après avoir fait la localisation, la nuit il va à leur rencontre en essayant de les sensibiliser d'abord de quitter la rue. Ils leurs propose de venir au centre, là il va leur parler de ce que le centre fait comme action en faveur des enfants de la rue. Et l'enfant est libre de les accompagne au centre.

Sujet 2 :

Nom et prénom : A-D

Sexe : masculin

Profession : éducateur

« Je fais des activités d'animation socioéducatives, cela permet l'épanouissement des enfants à partir des moyens artistiques (musique, danses, théâtre, etc.). Elles éveillent chez l'enfant l'instinct, permettant aussi de rétablir la confiance, la stabilité.

C'est dans ce cadre que nous réalisations ces activités, souvent certains enfants aiment faire la musique, le théâtre. Nous essayons d les aider pour qu'ils puissent réaliser leurs rêves. Nous rencontrons des difficultés (manque de moyen, de matériels, etc.) »

· Analyse du discours 

A-D veut nous faire comprendre que les activités artistiques permettent à l'enfant d'avoir l'amour pour la chose. Et ça créer plus de confiance chez l'enfant de s'y donne, souvent ces enfants rêvent de devenir chanteur, danseur ou comédien. Et là c'est une façon de leur aide, mais pour que le travail puisse être bien fait il faut des matériels et avoir les moyens nécessaires. Alors ceux-ci leur manque et donc il se contente du peu qu'ils ont pour mener leur activités. Et aussi il faut mentionner l'instabilité des `'enfants de la rue''.

Sujet 3 :

Nom et prénom : F-S

Sexe : masculin

Profession : éducateur

« La réinsertion sociale et socioéconomique est l'objectif principal de `'A.E.T''. Elle se fait à travers le retour en famille, la formation professionnelle et l'installation des jeunes formés. En moyenne une cinquantaine d'enfants sont retournés en famille. Quant aux jeunes installés, environs 48 jeunes ruraux ayant suivi une formation agricole pendant deux ans. Ils ont bénéficié d'appui financier et matériel à leur retour en famille.

13 jeunes dont 5 garçons et 7 filles ont des installations à leur compte dans différent corps de métier (menuiserie bois, métallique, coutures, teinture), durant les trois dernières années 2007-2009. Une quinzaine d'enfants sont en formation au foyer et au centre. 7 jeunes ruraux sont également en formation au foyer de Moribabougou »

· Analyse du discours

L'apport de Caritas-Mali dans l'insertion des `'enfants de la rue'' est salutaire, parce qu'en trois ans ils ont pu insérer 48 jeunes ruraux et 13 jeunes dans d'autres activités. Ceux-ci sont suivis et appuyés financièrement. Cela leur permet d'ouvrir leur propre atelier, même si souvent d'autres abandonnent.

Sujet 4 :

Nom et prénom : M-K

Sexe : féminin

Profession : chef du centre des filles

« Notre travail consiste à faire une formation à vocation. Qui s'étend sur deux modules (la couture, la teinture et le tricotage). Nous recevons ces filles de divers lieux ou souvent elles viennent des familles en situation difficile. On leur apprend à faire la teinture et la couture, la formation dure 2 ans pour la couture et 1 ans pour la teinture. Après la formation on les envoie faire un stage de perfectionnement dans un atelier du quartier en collaboration avec le centre. Un éducateur les accompagne et les suit durant leur stage de perfectionnement, et après on demandera un financement au niveau de Jeunesse et Développement. Après l'obtention du prêt on la installe un atelier dont l'argent est remboursable durant un an ou deux ans »

· Analyse du discours

Dans le discours de M-K, les activités permettent d'insérer les enfants socio professionnellement dans un métier dont elle a appris au centre. Mais elle sera d'abord suivie pendant une année, et si elle tient bien alors on la cherche un financement pour l'installer un atelier. En ce temps elle se son propre chef.

Sujet 5 :

Nom et prénom : L-C

Sexe : masculin

Profession : éducateur

« Les enfants qui arrivent ici sont accueillis avec le maximum de traitement. Qui fait l'objet d'une écoute, qui permet de comprendre les raisons de sa présence dans la rue. S'il désire retourner chez ses parents, il y aurait une médiation entre la famille et le centre. Après les démarches auprès des parents, l'enfant est orienté vers les centres de perfectionnement pour apprendre un métier.

Avant d'abord il doit suivre un processus c'est-à-dire apprendre l'alphabétisation, le bricolage. Une fois que l'enfant est stabilisé, alors il est envoyé au foyer pour apprendre l'un des métier (menuiserie, couture, teinture, formation agricole, etc.) »

Sujet 6 :

Nom et prénom :

Sexe : masculin

Profession : administrateur action sociale

« La relation entre Caritas-Mali et la DNPFEF est une relation de partenariat du genre permanent et continuel. La DNPFEF oriente souvent les enfants au centre d'écoute qui les héberge voire les accompagné en famille si nécessaire. Quand un enfant a été orienté ou accompagné en famille, Caritas-Mali tout comme les autres O.N.G sont tenues de mentionner cela dans les rapports d'activités qu'elles envoient à la DNPFEF.

Ainsi à travers les O.N.G et structures comme Caritas-Mali la direction à un contact avec la famille des enfants. Les structures recherchent la famille des enfants de l'enfant voir s'il y'a conflit, gèrent et envoient le rapport à la DNPFEF. Et on prévoit des visités au niveau des centres d'écoutes pour l'utilisation des supports d'activités et travail qu'effectuent les centres de façon générale. »

· Analyse du discours

Dans ce discours nous voyons que l'aide que l'Etat apporte à Caritas-Mali est simplement technique, car il n'y a pas de financement que l'Etat les prévoit dans leur travail d'insertion.

4.2 Analyse du questionnaire

Question n°1 : Vos parents vivent-ils ?

Tableau n°1 : relatif à l'opinion des enfants sur la vie de leurs parents

Réponse Sexes

Oui

Non

Total

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Garçon

12

50

2

8

14

58

Fille

7

29

3

13

10

42

Total

19

79

5

21

24

100

Légende

Eff : effectif

% : pourcentage

Commentaire

Au regard de ce tableau nous voyons que 79% des garçons et filles affirment que leurs parents sont vivants. Par contre 21% affirment que leurs parents ne sont plus. Malgré que la majorité de ces enfants dont leurs parent sont vivant errent dans la rue pour des raisons particulières telles que : l'extrême pauvreté, la maltraitance des parents ou des maitres coranique. Le centre de Caritas-Mali les récupère dans la rue pour leur donner un foyer et ensuite les encadrer où les insérer soit économiquement, soit professionnellement dans le but qu'ils ne soient pas des déchets pour la société.

Question n°2 : vous venez d'où ?

Tableau n°2 : relatif à leur lieu d'origine

Réponse sexes

Bamako

Non

Total

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Garçon

4

17

10

42

14

59

Fille

2

8

8

33

10

41

Total

6

25

18

75

24

100

Légende

Eff : effectif

% : pourcentage

Commentaire

Dans ce tableau nous voyons que la plus grande majorité filles/garçons viennent tous hors de Bamako. Ces enfants viennent des régions ou de la sous région, la rue est leur lieu de rencontre et ils se familiarisent l'un avec l'autre.

Question n°3 : classer votre famille dans une catégorie ?

Tableau n°3 : relatif à leur situation familiale

Réponse sexe

Pauvre

Riche

Situation difficile

Total

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Garçon

11

45

0

0

3

13

14

58

Fille

6

25

0

0

4

17

10

42

Total

17

70

0

0

7

30

24

100

Légende

Eff : effectif

% : pourcentage

Commentaire

A la vue de ce tableau nous constatons que 70% de ces enfants sont issus d'une famille pauvre. Et que nul ne vient d'une famille riche, mais par contre 30% viennent d'une famille en situation difficile.

Question n°4 : comment étés-vous venu ici ?

Tableau n°4 : relatif à leur venu au centre

Réponse sexe

Educateur

Ami

Autres

Total

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Garçon

9

37

3

13

2

8

14

58

Fille

7

29

3

13

0

0

10

42

Total

16

66

6

26

2

8

24

100

Légende

Eff : effectif

% : pourcentage

Commentaire

La stratégie d'intervention de Caritas-Mali dans la localisation des `'enfants de la rue'' est une réussite, car nous constatons que 66% de ces enfants sont venus au centre grâce à la tournée de rue des éducateurs. Mais il faut retenir que les deux tournées de rue ne sont pas les mêmes. Pour les garçons c'est pendant la nuit, donc c'est plus facile de leur localiser dans les différents lieux de la ville. Pour les filles c'est pendant l'après midi que c'est plus facile de les localisé, mais la nuit c'est plus dur. On les trouve en général dans les maisons de closes.

Leur objectif est de les localisé, les sensibilisé de venir au centre. Soit de les préparer au retour en famille soit leur insère professionnellement ou économiquement. Ceux qui sont venus par l'intermédiaire de leurs ami (es) constituent un support pour les éducateurs dans leur stratégie d'intervention de localisation des `'enfants de la rue''. Donc leur facilite la tâche surtout dans le cas des filles.

Question n°5 : depuis combien de temps étés-vous ici ?

Tableau n°5 : relatif à leur durée au centre

Réponse sexe

- 1 ans

1 à 3 ans

3 à 5 ans

Total

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Garçon

7

30

4

16

3

13

14

59

Fille

4

16

6

25

0

0

10

41

Total

11

46

10

41

3

13

24

100

Légende

Eff : effectif

% : pourcentage

Commentaire

Dans ce tableau tous ceux qui ont plus d'un an, sont au stade d'apprentissage. La durée de la formation en couture et teinture pour les filles est de 2 ans. Après leur formation elles sont accompagnées avec des matériels de couture ou de teinture et ensuite place auprès d'un responsable jusqu'à ce qu'elles puissent être autonome. Et là elles auront un financement de la structure Jeunesse et Développement qui sera remboursé sur une période de deux ans.

Les garçons quant à eux apprennent des techniques d'agriculture, d'élevage et d'entretien des outils agricoles. Ils sont insérés dans leur milieu d'origine. Mais la durée de leur formation varie de 2 ans ou 3 ans.

Question n°6 : comment vous-vous sentez ici avec vos camarades ?

Tableau n°6: relatif à la relation qui existe entre eux

Réponse sexe

Confiant

Amical

La loi du plus fort

Respect mutuel

Total

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Garçon

2

8

6

25

0

0

6

25

14

58

Fille

3

13

3

13

0

0

4

16

10

42

Total

5

21

9

38

0

0

10

41

24

100

Légende

Eff : effectif

% : pourcentage

Commentaire

Ici nous voyons que leur relation est plutôt le respect mutuel. Mais au second on constate que les filles la confiance et l'amitié sont les relations qui existent entre elles, et ce même chiffre affirme qu'elles ont une relation amicale. Chez les garçons la confiance ne pèse pas trop seulement le respect mutuel et amical. La loi du plus fort n'existe pas chez les garçons comme chez les filles.

Question n°7 : étés-vous content de l'encadrement que vous recevez?

Tableau n°7 : relatif à leur encadrement

Réponse sexe

Oui

Non

Total

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Garçon

12

50

2

8

14

58

Fille

7

29

3

13

10

42

Total

19

79

5

21

24

100

Légende

Eff : effectif

% : pourcentage

Commentaire

Dans ce tableau nous constatons que filles/garçons du centre de Caritas-Mali `'action enfants de tous'' sont satisfait de leur encadrement qu'ils reçoivent des éducateurs du centre.

Par contre 21% seulement ne se sont pas content de leur encadrement parce qu'ils pensent que ce n'est pas le genre d'encadrement dont ils ont besoin.

Mais par observation c'est un processus très long que souvent si le sens de motivation n'est pas éveillé chez l'enfant il préfère abandonne que de reste. Mais le centre veille à ce que ces enfants puissent recevoir le meilleur encadrement

Question n°8 : comment trouves-vous les activités que vous faites ?

 

Tableau n°8: relatif à l'appréciation de leurs activités

Réponse sexe

Bien

Pas du tout

Sans avis

Total

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Garçon

11

46

2

8

1

4

14

58

Fille

8

34

1

4

1

4

10

42

Total

19

80

3

12

2

8

24

100

Légende

Eff : effectif

% : pourcentage

Commentaire

Les activités réalisées par le centre de Caritas-Mali `'Actions Enfants de tous'' ont été une réussite. 80% des enfants affirment que les activités qu'ils font `'sont bien''. Par contre 12% de ces enfants optent pour pas du tout, leurs raisons sont entre autres que les éducateurs ne leurs donnent pas du temps et que les activités sont faites au même moment.

Nous pouvons dire que ces enfants veulent un changement dans la manière dont ils mènent leurs activités et essayer de les organiser.

Question n°7 : vous ennuyez-vous souvent du centre ?

Tableau n°7 : relatif sur l'ennui du centre

Réponse sexe

Oui

Non

Total

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Garçon

3

13

11

45

14

58

Fille

4

17

6

25

10

42

Total

7

30

17

70

24

100

Légende

Eff : effectif

% : pourcentage

Commentaire

Dans ce tableau 30% des `'enfants de la rue'' s'ennuient du centre. Parce que le centre ne leur apporte rien de bénéfique, dans la mesure ou ils sont pressés de travailler. Mais 70% de ces enfants ne s'ennuient pas du tout au centre. Ils se sentent en sécurité par rapport à la rue où même chez eux. Ils préfèrent rester dans le but d'être insérés soit économiquement soit professionnellement

Question n°7 : quelles appréciations faites vous du centre ?

Tableau n°7 : relatif à l'appréciation du centre

Réponse sexe

Bien

Mauvais

Total

Eff

%

Eff

%

Eff

%

Garçon

11

45

3

13

14

58

Fille

8

34

2

8

10

42

Total

19

79

5

21

24

100

Légende

Eff : effectif

% : pourcentage

Commentaire

Dans ce tableau 21% des `'enfants de la rue'' n'apprécient pas le centre. Parce que le centre exige trop d'eux, ne nous donne pas de donner nos avis par rapport à ce qui se passe au centre. Mais 79% de ces enfants apprécient le centre.

CHAPITRE V : perspectives

Après avoir mis en exergue tous les grands problèmes du centre E.E.T en particulier notamment les ressources humaines et matérielles, il devient vital de dégager les grands politiques entreprises par le centre et le gouvernement dans l'insertion des enfants de la rue.

Le centre de Caritas-Mali est une O.N.G catholique oeuvrant pour la cause des enfants de la rue. Dans le but de mieux mener leurs activités.

Le centre accueillit le maximum d'enfants, les écouter et enfin les orienter. Faire un accompagnement en famille, assure la protection des enfants en rupture familiale vivant dans la rue. Assure la prise en charge temporaire de certains enfants à travers des centres d'accueil et des foyers d'hébergement, leur favoriser la scolarisation. Favorise l'apprentissage d'un métier et les aide à l'insertion économique.

Il rencontre des problèmes tels que :

v Le manque des moyens techniques

v L'insuffisance du personnel

v L'insuffisance numérique des matériels didactiques

v L'instabilité des enfants de la rue

v La réticence de certains enfants

v La commun, certains ne comprennent pas les langues utilisées (bambara, français)

v Nous constatons que plusieurs O.N.G interviennent dans le domaine des `'enfants de la rue'', mais il y'a très peu de synergie entre eux.

Ce sont là ces problèmes qui font que le centre A.E.T dans sa politique d'encadrement et d'insertion des enfants de la rue n'arrive pas à finaliser tous ses projets.

Voici les suggestions proposées

§ Tout d'abord, il faut éviter que le phénomène ne s'installe, car dit-on que «mieux vaut prévenir que guérir » ;

§ Chercher à améliorer la situation des enfants de la rue afin de les amener à une vie normale ;

§ Aider les familles en difficultés de manière à prévenir les cas éventuels d'abandon de foyer ;

§ Assurer une éducation des aides ménagères pour les empêcher d'abandonner leurs progénitures en cas de grossesse indésirée ;

§ Il faut y avoir une communication entre les différentes structures

§ Que les structures travaillent ensemble tout en définissant ce que chacun doit faire ;

§ L'adoption des textes de l'Etat en vigueur en faveur des enfants de la rue ;

§ Que les partenaires s'engagent plus d'avantage ;

§ Que l'Etat les aides financièrement

§ Subventionner les maîtres coraniques et en les interdisant d'envoyer les enfants dans la rue pour mendier ;

§ Impliquer le ministère de l'emploi et la formation professionnelle pour les différentes insertions des enfants de la rue par l'installation des ateliers dans différentes communes urbaines ;

§ Donner la priorité d'accès aux enfants de la rue dans les écoles communautaires, d'où l'implication du ministère de l'éducation nationale

Pour que le centre de Caritas-Mali puisse mieux réaliser ses activités dans l'insertion des enfants de la rue. Il doit d'abord chercher les moyens nécessaires pour que chaque éducateur puisse mieux mener ses activités. Employer plus éducateurs qui peuvent épauler les autres qui sont déjà dans le centre, cherche plus de matériels et de moyens techniques.

Pour que le travail puisse être bien exécuté, il leur faut nécessairement ces éléments cités ci-dessus.

Nous avons envisagé de suite l'étude sur le cas des enfants insérés dans leur milieu d'origine, mais le temps et le manque de moyen ne nous a pas permis de le réaliser.

* 18 UNESCO Sommet mondial pour les enfants en situation difficile

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard