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L'information mise en ligne par les médias congolais. cas de la prosperiteonline.net et du groupe l'avenir.cd

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par Jean-claude MUHINDO MATABARO
Université catholique du Congo - Grade en communications sociales 2010
  

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CHAPITRE TROISIEME : INTEGRATION OU REJET DES NOUVELLES TECHNOLOGIES

III.0 Introduction

Les médias congolais ont-ils intégrés les NTIC ou manifestent-ils un certain rejet à leur endroit? D'emblée, nos maisons de presse veulent intégrer les NTIC dans leur travail quotidien cependant en visitant quelques sites qui sont sur l'orbite le constat est amer. Nos médias ne s'investissent pas complètement, car les journalistes de ces deux journaux en ligne ne tiennent pas compte des contraintes du journal on line.

Dans ce troisième chapitre, nous tacherons dans un premier temps de découvrir à partir de nos analyses effectuées sur le groupe l'avenir et la prospérité s'ils s'astreignent aux exigences du journalisme numérique. Ensuite, nous démonterons pourquoi la société congolaise n'est pas entrée dans la nouvelle société de l'information et de la communication. Enfin, des pistes et des recommandations seront proposées à nos médias pour une bonne intégration des NTIC dans leur traitement quotidien des informations.

III.1 Les médias congolais déjà dans le journalisme numérique ?

Pour apprécier à juste titre la place qu'occupe le journalisme numérique dans les médias congolais, nous voulons d'une part juger le degré de crédibilité de ces derniers et d'autre part voir de nos jours s'il est possible de se passer de la mise en ligne.

III.1.1 Les médias congolais et leur degré de crédibilité

Décidemment certaines entreprises de presse congolaises ont résolu de se placer sur l'orbite et ainsi se positionner en place de choix dans le journalisme numérique. Pour preuve, il suffit de consulter les grands moteurs de recherche comme Africatime.com ou Allafrica.com pour s'en rendre compte.

En effet, en visitant Africatime.com on est frappé par une multitude des médias congolais présents sur le net. Ce même moteur de recherche catégorise trois grandes rubriques des médias congolais en ligne : les agences de presse, la presse nationale et les multimédias. Si l'on est attentif et curieux, l'on constate que la prosperiteonline.net et le groupelavenir.cd sont tous classés dans la série non de multimédias mais dans la catégorie de la presse nationale.

D'où une question pertinente hante les esprits. Ces deux journaux congolais en ligne pratiquent-elles le journalisme numérique ? Et de quel type ?

De toutes les façons, à voir travailler ces deux journaux quotidiens mis en ligne, l'on se demande s'ils se sont déjà appropriés comme les autres du Nord les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC). Et pourtant comme certains médias congolais digital.net, le potentiel, 7sur7.cd, etc. « la une » de ces deux médias sous études sont quotidiennement bien exploités par Africatime.com. Du coup, l'on remarque qu'ils sont sélectionnés parmi tant d'autres, ce qui veut dire qu'ils ont prouvé dans le temps ce dont ils sont capables, donc ils sont par-dessus le marché crédibles.

Pourtant, pour qu'un journal soit mis en ligne et se réclame numérique, il y a de préalables, il doit répondre et satisfaire à certaines contraintes et conditions. Par rapport à la lecture du journal imprimé qui est exhaustive, approfondie, attentive, lente, concentrée, instructive, réfléchie, assidue, calme, la lecture du journal en ligne est individuelle, ciblée, sélective, rapide, en diagonale, technique, varie selon les capacités techniques80(*).

Badillo suggère quant à lui que : « Internet non seulement intègre toutes les capacités des vieux médias (le texte, l'image, les graphiques, l'animation, l'audio, la vidéo, le rendu en temps réel) mais offre un large spectre de nouvelles capacités permettant l'interactivité, l'accès à la demande, le contrôle des usages, l'adaptation aux besoins individuels des consommateurs »81(*).

A voir les choses de tout près, l'on constate que les journalistes de ces deux maisons de presse ne se donnent pas suffisamment la rigueur des contraintes du journal en ligne. Il se pose un problème de l'usage de multimédia. Alors que la théorie de Katz et Blumler suggère que la satisfaction des utilisateurs des médias jouent un rôle actif dans le choix et l'utilisation, la façon dont nos deux médias congolais utilisent leur support pour communiquer ne paraît pas satisfaisante pour d'uns. Ils se bornent à une transposition relativement sommaire du support papier.

A Cet effet, le constat de Frédéric pourrait s'appliquer aux médias congolais : « Dans la majorité, et en tout cas tel qu'ils se présentent à l'heure actuelle, les sites de presse sur Internet ne se distinguent en règle générale pas de leur degré d'originalité en regard du support papier dont ils manifestent virtuellement l'existence »82(*). Les informations sur papier sont donc les mêmes que celles mises sur le Net. La preuve en est qu'elles ne sont pas actualisées ou renouvelées, encore que par exemple pour le compte du groupelavenir.cd déjà à partir du vendredi soir il y a trêve jusqu'au dimanche soir donc c'est le type papier qui se manifeste.

Par contre pour la prosperiteonline.net bien que l'édition papier n'apparaît pas le samedi et le dimanche, sur le Net on trouve quelques informations ponctuelles, pas suffisantes bien sûr ; dont la plupart ne sont que des annonces publicitaires. On a l'impression que les deux journaux se contentent de développer des sites Internet  « vitrines » reproduisant, en partie, l'existant, avec comme objectif de faire venir les internautes au journal papier83(*). Cela nous ramène à dire que la presse en ligne est inféodée à sa grande soeur du print, c'est comme si le journalisme en ligne est égal au journalisme papier continué par d'autres moyens.

Cela revient à dire que les professionnels se limitent à considérer Internet comme un beau gadget technologique sans vraiment imaginer que ce support pourrait devenir prochainement un nouveau média de masse84(*). Il nous semble, d'ailleurs c'est l'avis des analystes que Internet ne doit an aucun cas être un gadget mais plutôt une chance pour les médias et la démocratie en Afrique. Ce fut la conclusion de la première rencontre d'envergure sur la problématique de l'appropriation de l'Internet par les médias africains francophones de 1997 :

- « permettre d'accéder aux informations internationales,

- Permettre la mise au grand jour, à un niveau international, de l'information journalistique sur l'Afrique produite par des Africains eux-mêmes,

- Favoriser la décentralisation de l'information nationale et internationale et sa diffusion hors des seules capitales,

- Contribuer enfin à désenclaver une information locale »85(*).

* 80 KHALED Z., la presse en ligne : vers un nouveau média ? dans les enjeux de l'information et de la communication, p. 9./ http://w3.u-grenoble3.fr/les_enjeux/2007 consulté le 3 mars 2011.

* 81 BADILLO P.-Y , De la parfaite adéquation du journalisme à la société de l'information » , dans les enjeux de l'information et de la communication, p.3. / http:// www.u-grenoble3.fr/ 2005, consulté le 5 janvier 2011

* 82 FREDERIC A., Production journalistique et journaux en ligne, dans Les cahiers du journalisme, no 5, Décembre 1998 ,p.72.

* 83 YANNICK E., (In)culture numérique : l'école du journalisme de demain, dans Les cahiers du journalisme, no 21,Automne 2010, p.159.

* 84 PELISSIER N., ROMAIN N., Journalisme de presse écrite et nouveaux réseaux d'information (reconfigurations théoriques et études de cas) dans les cahiers du journalisme no 5, Décembre 1998, p.63.

* 85 LENOBLE-BART., A., La cyberpresse en Afrique dans les médias africains et Internet ...

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