WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'information mise en ligne par les médias congolais. cas de la prosperiteonline.net et du groupe l'avenir.cd

( Télécharger le fichier original )
par Jean-claude MUHINDO MATABARO
Université catholique du Congo - Grade en communications sociales 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

III.1.2 presse en ligne : incontournable

Plus d'un observateur en visitant les sites web congolais constatent un déficit dans la manière de traiter les informations cela est dû peut être au fait que nos journalistes n'ont pas été suffisamment formés aux NTIC, encore que ceux qui y ont été formés n'ont pas une certaine culture technique.

Chez nos journalistes, on a du mal à distinguer un article à mettre en ligne de celui de la version papier. Assurément, il y a une spécificité entre les deux presses. Khaled l'explicite mieux dans le tableau ci-contre 86(*) :

Ecriture pour le journal papier

Ecriture pour le journal électronique

- Longueurs de textes très longues ;

- La pyramide inversée, guidée par les cinq questions, dites les « 5 W »,

- Internet comme diversification complémentaire aux sources traditionnelles d'information (enquêtes, interview, documentation papier ...)

- Longueurs de textes très courtes ;

- Les liens hypertextes, conduisent à divers niveaux de l'information, et à différents angles dans un même article ;

- La titraille retrouve toute son importance pour permettre au lecteur de sélectionner l'information qu'il lira

Le constat de Chambat est éloquent quand il écrit : « ...la culture des usagers n'en devient pas pour autant une culture technique. Il se produit une simple acquisition de savoir faire technique à travers le mode d'emploi et la manipulation des fonctions »87(*). Quant à Wolton, il pointe du doigt la technique, pour lui, il y a «... contradiction entre performance technique et contenu de l'information... Plus il est facile, techniquement, de faire de l'information, plus la difficulté est du côté de la sélection et de la construction de l'information d'une part, et de la réception de celle-ci d'autre part »88(*).

Actuellement, on le sait, pour résister aux aléas du temps, les journalistes qui s'adonnent au Net doivent être polyvalents car comme le fait remarquer Joannes : « le journalisme en ligne exige beaucoup plus de polyvalence que le journalisme traditionnel, notamment dans l'exploitation professionnelle des outils du rich media... Beaucoup de défis à relever d'urgence-comme, par exemple, la hiérarchisation et la contextualisation des informations-exigent une culture générale de plus en plus vaste et solide, à approfondir et à actualiser. Ces défis supposent une amélioration des méthodes de discernement, des techniques de collecte et de vérification89(*).

Cette polyvalence suppose bien évidemment que le journaliste dispose d'une bonne culture générale, d'un esprit de synthèse, de nombreuses habiletés pratiques, pour être à même de faire face à toutes les sollicitations. Elle pose donc à nouveaux frais le problème de la formation des journalistes qui est loin d'être aujourd'hui résolu »90(*).

Un autre champ à exploiter est l'interactivité. Le seul domaine où une véritable nouveauté est apparue en ligne se situe à l'heure actuelle du côté de l'interactivité entre le lecteur et le producteur d'information. Il se conçoit mal aujourd'hui à l'heure numérique de priver les internautes de cet espace communicationnel. La communication à double sens paraît d'ailleurs comme une valeur forte, les nouveaux réseaux devant favoriser l'expression du public, devenu lui-même émetteur, comme les échanges interpersonnels91(*).

L'interactivité introduit un changement dans la pratique du journalisme. Elle oblige le journaliste à subir la critique publique de ses lecteurs. Elle le pousse aussi à valoriser l'information exacte et la multiplication des points de vue92(*). Pourquoi les journalistes congolais ne laissent-ils pas aux internautes l'espace pour s'exprimer ? Il est vrai que comme la plupart roulent pour le gouvernement ou s'adonnent à dessein aux publicités, ils ont peur de recevoir de reproches. Ils refusent de ce fait de recevoir des informations discutables, controversées, scandaleuses, haineuses et provocatrices à souhait93(*). Pourtant, en ce sens, le travail de recherche d'informations deviendrait peut-être un des lieux de spécialisation journalistique.

La communication sur la toile affirme Frédéric : « permet l'interactivité et offre potentiellement à chacun de ses usagers l'occasion de devenir producteur de ses propres messages... Tous les titres proposent un échange avec le webmaster du site, la plupart incitent les lecteurs à un feed-back par courrier e-mail et bon nombre créent directement des lieux de discussion ou des forums sur de thèmes précis. Les usagers du site Internet de presse en viennent ainsi à être considérés comme des clients privilégiés de l'entreprise de presse... »94(*).

La presse sur Internet tend aussi, dans certains cas, à fournir des services supplémentaires comme la consultation des archives à son usager multimédia. Cette consultation des archives publiées constitue le premier service original que proposent les entreprises de presse95(*), il n'en est pas ainsi nos médias congolais. Sur les deux sites analysés, on ne trouve aucun accès aux archives encore que les hyperliens laissent à désirer.

* 86 KHALED Z., op.cit., p. 5.

* 87 CHAMBAT P., op.cit., p.186.

* 88 WOLTON D., op.cit., p.221.

* 89 JOANNES A., La formation des journalistes face à l'innovation technologique, dans Les cahiers du journalisme, no 21, Automne 2010, p.149.

* 90 RIEFFEL R., Vers un journalisme mobile et polyvalent ? dans Quaderni, no 45, Automne 2001, p.161.

* 91 CHAMBAT P., Communication et lien social, p.179.

* 92 GREVISSE B., op.cit., p.185.

* 93 MATHIEEN M., Les journalistes. Histoire, pratiques et enjeux. P.163.

* 94 FREDERIC A., op.cit., p.80.

* 95 Ibid., p.78.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand