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La jeunesse marocaine: de la participation à  l'implication dans le développement humain et social

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par Hicham ABDEDINE
Faculté de Sciences Economiques Souissi Rabat - Master 2 Finance et Management des Organisations Economiques et Sociales et Développement Humain 2011
  

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VII. Origine et fondement du Programme Concerté Maroc

Le Programme Concerté Maroc (PCM), tire son origine du « temps du Maroc en France » organisé en 1999 et qui a vu s'animer partout dans le pays des milliers de manifestations qui ont montré la richesse de la coopération franco-marocaine. A cette occasion, la nécessité de mettre en place un « partenariat global » entre les deux pays a été entérinée par les deux gouvernements et au sein de ce partenariat, l'importance soulignée de développer et de consolider les coopérations entre les acteurs de la société civile des deux Etats.

Le cadre général du PCM, rentre dans la dynamique des PCPA, dans lesquels se trouve une double ambition de construire une coopération entre des organisations de la société civile, qu'elles soient au Sud ou au Nord, et un dialogue politique entre ces organisations et les pouvoirs publics dans la finalité de coproduire des politiques publiques inclusives.

Le PCPA entend établir un lien entre les initiatives et décisions mondiales45 et l'accès effectif des populations les plus pauvres aux services de base fondamentaux, notamment par le truchement d'une utilisation plus judicieuse de l'aide publique au développement. C'est l'établissement de ce lien qui renforce les opportunités de collaboration entre les pouvoirs publics français, « distributeurs » d'une aide au développement et les organisations de la société civile française, actives dans plusieurs régions du monde. Le postulat qui oriente cette collaboration est que la concertation entre les Etats et les sociétés civiles est indispensable pour mettre en oeuvre des politiques efficaces de lutte pour la réduction de la pauvreté et les inégalités et pour un Etat de droit plus marqué.

Néanmoins il est force de constater que les Etats développés à travers la coopération internationale, plus particulièrement l'aide au développement, ont des enjeux politiques et économiques. En raison de la mondialisation et l'expansion des marchés étrangers, les pays développés cherchent de plus en plus à délocaliser leurs productions dans les pays en voie de développement. Ces derniers

45 Sommet du Millénaire, conférence de Monterrey, déclaration de Paris, rencontre d'Accra,

etc.

représentent pour les pays développés une richesse en ressources naturelles abondantes et en ressources humaines qualifiées. D'autant plus les pays développés connaissent une pyramide des âges vieillissante, et donc comptent en grande partie sur l'affluence des jeunes émigrés issus des pays en voie de développement (exemple du Canada...). Dans une autre optique, certaines ONG internationales ont plutôt des enjeux religieux dans un souci de diffusion des valeurs religieuses dans les pays où elles oeuvrent, et ce sous prétexte des actions caritatives.

En revenant à notre étude, il faut noter que la recherche d'une meilleure articulation entre les programmes bilatéraux et les nombreuses initiatives multilatérales a constitué une préoccupation forte des acteurs institutionnels et non gouvernementaux intervenant au Maroc dans le cadre des réformes engagées par le Royaume. C'est l'ensemble de ces préoccupations qui a donné naissance au projet d'un Programme Concerté multi-acteurs franco-marocain s'inscrivant dans le cadre d'une nouvelle contractualisation entre les pouvoirs publics français et les acteurs non gouvernementaux. Ainsi a été lancé le Programme Concerté Maroc (PCM), programme qui a réuni en son sein 19 organisations françaises, 36 organisations marocaines et le ministère des affaires étrangères français de 2002 à 2005.

1. Intérêts et enjeux de la deuxième phase du PCM (2006-2010)

Le PCM a choisi la dynamique de la jeunesse, parce que les jeunes constituent la tranche la plus importante de la population, 50% de la population à moins de 25 ans. En outre, la jeunesse représente l'avenir du pays et elle connaît des problèmes spécifiques compromettant cet avenir, au Maroc, comme dans d'autres pays en voie de développement. En effet, malgré les récents progrès de la scolarisation, une forte proportion de jeunes reste encore analphabète ou privée d'une formation professionnelle appropriée à des emplois satisfaisants.

Comme nous l'avons déjà précisé ci-dessus, les jeunes diplômés du supérieur en chômage sont nombreux et ils s'intègrent peu dans l'économie. Par ailleurs, le sous emploi et la faible rémunération touchent les jeunes non formés, dans les secteurs traditionnels de l'agriculture, du commerce et de l'artisanat.

On comprend, dans ces conditions, les difficultés qu'éprouvent les jeunes
générations à se préparer aux mutations sociales, économiques, et professionnelles.

On imagine les problèmes qu'elles rencontrent pour s'installer dans une vie familiale et à s'insérer dans un cadre de participation citoyenne. Cet enjeu d'inclusion est pointé dans différents rapports, réalisés par les autorités marocaines avec l'appui du PNUD et de la Banque Mondiale, tels que : « les jeunes, un atout sous estimé », ou, « ensemble, pour un développement humain » et encore le rapport du cinquantenaire de l'indépendance « pour un développement humain élevé ». C'est dire la pertinence du thème commun aux membres et aux partenaires publics et non gouvernementaux du PCM.

Cette dynamique accompagne la montée en puissance du tissu associatif marocain marquée par l'existence de plus de 46 000 associations dont plus de 2 00046 sont des associations de jeunes pour une population majoritairement composée de jeunes.

Pour aller de l'avant dans sa deuxième phase le PCM a mis en place un ensemble de mesures stratégiques et techniques : comme objectif général il s'est fixé l'accompagnement de la jeunesse marocaine à être actrice d'un développement humain et solidaire, dans un cadre de concertation entre associations françaises et marocaines, avec leurs pouvoirs publics dans l'ambition d'assurer une grande implication des jeunes dans la société marocaine.

Le PCM a mis en oeuvre des moyens et des outils pour concrétiser son action, tel que :

- Les projets : leur intérêt réside dans le principe qu'ils seraient conçus et conduit conjointement par des partenaires français et marocains. Ils devraient contribuer à l'atteinte d'un ou plusieurs résultats escomptés par le programme tout en respectant ses principes et valeurs. Les projets sélectionnés par une commission élue seront financés par un Fonds d'Appui à Projets (FAP).

- Les activités régionales : consistent à renforcer l'élaboration de stratégies d'action collectives régionales et la création de passerelles avec les dispositifs existants d'appui à la décentralisation. Ces actions seront financées par un fonds d'Appui aux Initiatives Régionales (FAIR).

46 Rapport d'évaluation du PCM, 2006.

- Les activités transversales : sont en pleine articulation et complémentarité avec les autres types d'activités et se devront de répondre aux besoins réels et concrets des acteurs du programme (formation, échange d'expérience, séminaires, plaidoyer...). Le PCM a mis également en place quatre pôles thématiques, à savoir le pôle Insertion professionnelle, Education Animation, Economie Sociale et Solidaire, Citoyenneté et Accès aux Droits. L'objectif de ces thématiques est d'approfondir la connaissance mutuelle autour des projets et des acteurs, et de tirer les bonnes pratiques des expériences des uns et des autres.

Le PCM dans sa seconde phase, a compté 96 organisations membres dont 63 organisations marocaines et 33 organisations françaises. Ceci a permis un début d'appropriation du programme par les associations marocaines, et un poids de plus en plus soutenu, vu qu'au début les organisations étrangères assuraient le financement et aussi le pilotage. Actuellement le rapport de force a changé, puisque les associations marocaines sont devenues plus nombreuses dans les consortiums des projets du PCM.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand