WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les enchanteresses dans les compilations du XVe siècle

( Télécharger le fichier original )
par Julie Grenon-Morin
Université Sorbonne-nouvelle - Master 2 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Conclusion

La « tresinstruite » Circé, selon Boccace dans De cleres et nobles femmes ainsi que dans De claris mulieribus, n'ignore rien de la vertu des herbes et des plantes. En tant que fille du soleil et d'une nymphe, ses pouvoirs sont surnaturels. Le texte mentionne que les mathématiciens sont d'accord pour affirmer qu'être fille su Soleil donne des capacités particulières. Tout comme Médée et les sibylles, elle est prophétesse. Grâce à ses connaissances en herboristeries, Circé prépare des venins et des breuvages. Ceux-ci lui serviront pour transformer des hommes en bêtes. Elle fit ainsi avec les compagnons d'Ulysse pour ensuite les retransformer en humain à la demande du héros. Cet épisode occupe d'ailleurs une grande partie du chapitre. Finalement, Circé est désignée sous l'appellation « enchanteresse » de même qu'empoisonneuse.

Pour Antoine Dufour dans sa compilation La Vie des femmes célèbres, Circé est luxurieuse. Égoïste, elle cherche à se satisfaire et atteindre le plaisir sans préoccupation pour autrui. Sa malice dessert ses envies diverses. Elle est dangereuse pour les Hommes, puisqu'elle les métamorphose en animaux. À cause de sa méchanceté, elle mourut de manière cruelle et « ténébreuse », c'est-à-dire en s'ôtant la vie. Néanmoins, malgré ce tableau obscur, Dufour mentionne qu'elle est une « grande enchanteresse ». Sans les nombreux défauts pointés du doigt par l'auteur, on aurait pu associer ces termes à des qualités, mais ce n'est pas le cas. Il loue d'une certaine manière les connaissances du personnage.

Dans le chapitre « Ce dit de Medee et d'une autre royne nommee Circes », Christine de Pizan loue le savoir de cette dernière, quoique très peu. Circé sait concocter des breuvages qui rendent les hommes des animaux ou en oiseaux. Sa connaissance de « l'art d'enchantement » est vaste. Tout comme Médée, elle est une reine. Christine se garde de condamné Circé. Elle se contente de raconter une partie de l'histoire de L'Odyssée. Si l'auteure se refuse à des commentaires négatifs, c'est qu'elle veut promouvoir les capacités de son texte. Se basant sur la compilation de Boccace, elle l'a retravaillé afin de rendre un ouvrage à la gloire des femmes. La Cité des dames est un effet direct de la Querelle des femmes qui sévissait à l'époque où elle rédigea son livre. Christine a donc repris à son compte les écrits de son maître et les corrigea d'une manière « féministe ».

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote