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Présence de « l'armée de résistance du seigneur » et exigence de maintien de la sécurité dans le territoire d'Ango en RDC: enjeux et perspectives

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par Félix Amand FUFULAFU ZANIWE
Université de l'Uélé RDC - Liencié en sciences politiques et administratives 2012
  

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I. Contexte politique de la Crise.

La LRA est un mouvement de rébellion créé en 1986 contre le Gouvernement de l'Ouganda. Elle a opéré pendant 20 ans dans le nord-ouest de l'Ouganda alors ravagé par une guerre civile qui a fait des dizaines de milliers de morts et a provoqué le déplacement de plus de deux millions de personnes2(*).

La LRA s'est constituée à partir des restes du mouvement rebelle millénariste d'Alice Lakwena, le Holy Spirit Movement(HSM), l'un des principaux adversaires de Yoweri Museveni.

Deux objectifs sont  assignés au HSM d'Alice Lakwena:

- purger le monde du pêché et

- construire un monde nouveau où seront réconciliés l'homme et la nature.

Le mouvement de Joseph Kony, la Lord's Resistance Army, son propre HSM est né principalement en 1987, cependant moins messianiste que le précédent.

En 1992 la LRA lance une offensive d'envergure contre le pouvoir central ougandais.

En 1994, Khartoum apporta son soutien matériel et bases arrières à la LRA en échange du concours de celle-ci à la lutte contre les forces du Soudan Peoples Liberation Movement/Army (SPLM/A) au Sud-Soudan. Kampala répliqua en soutenant le SPLM/A contre Khartoum. On voie ici l'apparition d'une complexe dynamique régionale, dans le cadre de laquelle la LRA attaquait le SPLM/A, accusait des pertes parmi ses troupes d'enfants-soldats, puis retournait en enlever d'autres en petits nombres au nord de l'Ouganda et ainsi de suite.

A partir de 1999, les gouvernements ougandais et soudanais ont convenu de mettre un terme au soutien aux groupes rebelles opposés à l'autre gouvernement.

Sous la pression de l'Ouganda en 2002, avec l'operation «Operation Iron Fist», ce mouvement s'est internationalisé.

Repoussés hors de l'Ouganda, en septembre 2005, l'adjoint de Kony, Vincent OTTI, ses combattants et leurs alliés ont traversé les frontières des pays voisins, tout d'abord du Soudan, en suite au Nord -Est de la RDC pour trouver refuge en RDC au Nord-est de la Province Orientale dans le Territoire de Dungu, précisément dans le Parc national de la Garamba avant de se disperser dans les Districts du Haut-Uélé et de Bas-Uélé, tout en faisant des incursions en République Centrafricaine.

Aujourd'hui encore, la LRA est active dans les forêts et les savanes de la RDC où elle continue ses exactions sur la population, malgré les efforts du Gouvernement congolais et de la Communauté Internationale afin de mettre fin à ce phénomène. Nous y reviendrons plus loin.

II. Les raisons explicatives de la présence de la LRA en RDC

La présence de la LRA en RDC est fonction de plusieurs facteurs :

Dès l'origine, le mouvement de la LRA s'est assigné deux grandes missions, qui sont notamment :

-  la mise en place en l'Ouganda d'un régime basé sur les Dix Commandements bibliques ;

- défendre les intérêts des populations du nord de l'Ouganda, et en particulier les Acholi.

Etant donné que le mouvement était déjà fort attaqué au niveau de son pays d'origine, des retraits stratégiques de la troupe dans les pays voisins se sont avérés opportuns pour permettre sa reconstitution dans l'ultime but de poursuivre ses deux missions originaires.

La compréhension de cette présence étrangère, passe principalement par les objectifs que les rebelles s'assignent sur les sols étrangers.

Autre élément important qui explique la présence étrangère en RDC, c'est la porosité des frontières qui aujourd'hui est répertoriée parmi les principaux éléments qui favorisent l'incursion étrangère, cause de l'insécurité dans la partie Nord-est, voire la partie Sud du pays.

Inscrivons dans le même ordre d'idées, l'hospitalité exagérée des certains acteurs politiques congolais, la complicité de certains autochtones et le manque d'une armée nationale dissuasive et expérimentée qui permettent l'installation et la reconstitution sans inquiétude de quelques unes de ces troupes étrangères sur le territoire congolais.

II.1. objectifs des attaques de la LRA en RDC.

Nous pouvons relever quatre objectifs qui constituent les mobiles des attaques de la LRA en RDC3(*). Il s'agit pour les rebelles :

Ø d'enlever le maximum de personnes, surtout des enfants qui sont plus malléables et facilement conditionnables, en vue de renforcer ses effectifs et forces combattantes;

Ø de tuer et de détruire le maximum de personnes et de biens des communautés qu'ils accusent d'inciter et de faciliter la démobilisation de ses combattants pour le programme DDRRR4(*) de la MONUC ;

Ø de punir les populations dont le ou les pays s'est ou se sont allié(e) au gouvernement ougandais dans des opérations militaires pour les déstabiliser ou les démanteler.

Ø de vider la population dans un espace géographique donné en vue d'une prochaine installation ou envahissement.

* 2 MONUC- HCNUDH, Rapport Spécial, Décembre 2009, p.7

* 3 MONUC-HCNUDH, Op. Cit., p.12

* 4 Désarmement, Démobilisation, Rapatriement, Réhabilitation et relocalisation.

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