La prise de decisions est une des toches reservees au niveau
centrale ou nationale.
Les programmes nationaux de sante sont crees dans le but de
prendre en charge certains problemes de sante specifiques. Les agents charges
de diriger ces programmes sont designes par le Ministere ayant la sante dans
ses attributions sur proposition du secretariat general. Le secretaire general
est alors nomme par le president de la Republique sur proposition du Ministere
ayant la sante dans ses attributions.
Au niveau provincial de la sante, il s'agit de la Division
Provinciale de la Sante (DPS), dirigee par un chef de DPS. Il y est organise
toutes les activites du niveau national.
Ces agents travaillant dans ces deux niveaux doivent repondre
aux criteres ci-apres :
> Etre professionnel de sante, detenteur d'un diplome du
niveau d'au moins egal a une licence en sciences de la sante ;
> Detenir un diplome en sante publique ;
> Justifier d'une experience administrative d'au moins 15 ans
a la sante publique, dont au moins 5 ans dans une ZS.
Le directeur de la ZS est designe par le Ministre ayant la sante
dans ses attributions. Il doit repondre aux criteres ci-apres :
> Etre professionnel de sante et detenir un diplome d'au
moins egal a celui d'une licence en sciences de la sante et avoir une formation
en sante publique;
> Avoir une experience sur terrain d'au moins 5 ans ;
> Faire preuve de qualites morales ;
> Ne pas avoir des antecedents judiciaires.
Emanant de differentes qualites, responsabilites et
tâches ; la base de la part du budget de l'Etat consacre a la sante a
entraîne de multiples consequences, entre autres :
> La perte par le Ministre de la sante d'une bonne part de
son autonomie pour decider, orienter et conduire la politique nationale de la
sante et la politique sous sectorielle ;
> L'insuffisance de la coordination des bailleurs, qui
interviennent dans le secteur, suite a un nombre insuffisant des cadres
nationaux competents, qui sont en mesure d'assurer cette coordination en
fonction de politique et strategie bien definies ;
> Le manque de controle du Ministre sur le financement du
secteur mettant les responsables du secteur dans des conditions o0 ils ne
savent pas au debut de chaque exercice budgetaire de combien de ressources ils
vont disposer et o0 elles proviendront afin de realiser la politique nationale
de sante rendant ainsi aleatoire tout exercice de planification a long terme
;
> Le modèle conceptuel du système de sante
base sur la ZS comme unite operationnelle ; se trouve aussi fortement perturbe
par d'autres modèles a travers lesquels les bailleurs de fonds
vehiculent leur financement.
L'experience recente montre que les questions de gouvernance
sont toutes aussi importantes que tout l'appui technique et financier, dont
beneficie le système de sante. Les performances de plusieurs projets en
cours ont ete limitees du fait que les questions de la gouvernance et le
leadership n'ont pas ete bien assumes.
On a note que dans plusieurs domaines qui necessitent une
prise de decision, la tendance est de mettre en place des mecanismes qui
contournent le vrai problème.
La question des ressources humaines est l'une de celles o0 le
gouvernement doit assumer ses engagements vis-à-vis de la population et
des partenaires au developpement. La politisation de la gestion des ressources
humaines, la tendance a une tribalisassions des postes au nom de la
decentralisation n'est pas de nature a faire avancer les choses.
Le MSP doit assurer son leadership pour faire avancer la mise
en oeuvre de la Declaration de Paris a travers l'agenda de Kinshasa en vue de
mettre fin a la fragmentation qui a desarticule les services de sante de la
ZS.
Les normes sont elaborees de facon cloisonnee et sont
transmises en tant que tel dans les ZS qui se voient obligees de les appliquer.
Dans ce domaine, on constate par exemple que les directions, les programmes et
voire les partenaires du secteur elaborent et acheminent dans les ZS, des
outils de planification, des canevas de collecte des donnees, sans que la
pertinence de tous ces documents normatifs aient ete discutee au niveau
central. On en est aujourd'hui a une douzaine des micros plans dans les ZS et
une quarantaine des canevas de SNIS dans les CS.
En conclusion, sous la pression des evenements dont les
principaux sont la mauvaise gouvernance, les conflits armes et la faiblesse du
leadership du Ministere dans le secteur consecutif a une baisse constance des
ressources nationales consacrees a la sante, il s'est mis en place des services
de sante de qualite pour les moins douteux.