Le but poursuivi par la politique sanitaire congolais est de
promouvoir l'etat de sante de toute la population, en lui fournissant les soins
de sante de qualite ; globaux, integres et continus ; avec la participation
communautaire dans le contexte global de la lutte contre la pauvrete.
Pour arriver a l'atteinte de ce but, concretement il s'agit de
proceder de
la sorte :
1° Reorganiser en concertation avec le territoire, le
système national de sante, de maniere a rapprocher la population des
centres de soins par leur decentralisation et leur conceptualisation.
2° Ameliorer l'accessibilite aux soins par la couverture
adequate en infrastructures de sante, par l'approvisionnement en medicaments et
equipement essentiel, de deploiement de ressources humaines sur toute l'etendue
du pays, ainsi que la mobilisation des ressources financieres.
3° Accroitre l'efficacite de la lutte contre les maladies
et de la promotion de la sante des groupes specifiques par :
> Le renforcement des activites de vaccination,
d'education pour la sante, d'assainissement du milieu, de la medecine
traditionnelle, approvisionnement en medicaments essentiels, de laboratoire,
renforcement des activites de medecine traditionnelle ;
> La mise en oeuvre du programme specifique pour les
enfants, les adolescents, les femmes en age de procreation, les personnes de
3eme age, les travailleurs, les malades mentaux, les PVH (personnes
vivant avec handicap), les sportifs, les eleves et etudiants ; ainsi que les
victimes des guerres ou des catastrophes.
4° Assurer la qualite de prestation sanitaire par la
mise en oeuvre effective des activites de suivi, de supervision, d'evaluation
et de controle de programme de sante a tous les niveaux du systeme de sante.
5° Perenniser le systeme de sante en developpant le
partenariat par la mise en
place de mecanisme de collaboration intra et
intersectorielle, la concertation, la coordination et la promotion de
financement communautaire des soins, telle que la mutuelle de sante.
> Suivi - objet : collecte continue des informations (suivi
et monitorage) ;
> Evaluation - objet : verifier le niveau d'attente des
objectifs (efficacite et efficience) ;
> Controle - objet : verifier les ecarts (est-ce qu'on a fait
ce qui est demande de faire?) ;
> Supervision - objet : bonne vision et bonne guidance ;
> Inspection - objet : se rassurer de respect des normes ;
> Coordination - objet : harmoniser les interventions.
6° Ameliorer le rendement de services par la motivation
du personnel, le developpement des activites d'informations sanitaires, de
formation du personnel de sante, de recherche pour la sante et la communication
pour la sante.
7° Promouvoir un environnement propice a la vie saine
par la dynamisation des activites d'hygiene, d'assainissement du milieu, de
controle de qualite, d'approvisionnement en eau saine et en denrees
alimentaires.
Les SSP constituent la strategie fondamentale pour faire
acceder la population congolaise a une meilleure sante.
La concretisation de cette affirmation se manifeste par les
orientations strategiques suivantes (pour atteindre les buts cites ci haut):
1. Restructuration du systeme de sante, selon les
orientations politiques, legislatives et administratives, ainsi que la mise en
jour des normes de prestation des services. Une attention particuliere doit
etre concentree sur l'organisation d'une ZS, dotee d'une autonomie de gestion
pour lui permettre de jouer un role preponderant dans le developpement
communautaire et recevoir facilement les appuis dont elle a besoins. Des plans
d'action realises devront etre elabores par les ZS et soutenues par les entites
administratives, tout en encourageant une participation communautaire
effective, surtout a travers les organes decentralises pour la gestion de suivi
et la coordination des actions du developpement du secteur sanitaire.
2 L'accroissement de la disponibilite des ressources par
l'application d'un processus gestionnaire adequat. Les ressources du secteur de
sante vont subir un accroissement en reglementant avant tout leur utilisation
et surtout en obtenant une mobilisation substantielle des ressources de la part
du gouvernement et particulièrement en ce qui concerne les allocations
budgetaires de l'Etat, un apport significatif de la part de la population des
autres partenaires, ainsi que la mise en place de mecanismes efficaces de
gestion des ressources H,M,F, ainsi que les medicament essentiel toujours avec
la pleine participation active de la population
(mecanisme efficace de gestion des ressources, ... le faire
comment ? ni salaire partout, prime speciale ; il faut inciter et motiver le
personnel : beaucoup d'accent dans la brousse). La politique du financement des
services de sante comporte la prise de disposition requise pour reduire le coOt
de soins par la mise en place d'un systeme qui vise a faciliter l'acces aux
soins, la perennisation et la viabilite du systeme de sante. En tenant compte
des principes directeurs des SSP et pour accroitre l'acces financier de la
pollution aux soins et services de sante, le gouvernement veille a
l'accroissement des soins et services de sante par :
> l'allocation a la sante d'equivalent de 10 a 15% du budget
de l'Etat ;
> la decentralisation de ce budget aux differents niveaux du
systeme de sante ;
> la creation d'un systeme d'assurance-maladie ;
> la redynamisation du systeme de securite sociale ;
> la promotion de mutuelle et cooperative de sante ;
> la mise en place d'un système favorisant la
participation communautaire et le partenariat avec les ONG, ainsi que les
organismes de cooperation internationale.
3. L'instauration d'un systeme de lutte integree contre les
maladies et de promotion de sante des groupes specifiques. La lutte contre les
maladies vise l'execution coordonnees rationnelles et integrees des activites
des soins preventifs, curatifs et promotionnels ; et aussi de surveillance
epidemiologique en vue de reduire la morbidite et la mortalite specifique.
4. Le renforcement de programmes d'appui aux activites de
sante ; dont le SNIS, la communaute pour la sante, l'assurance de qualite de
soins et de services, la recherche pour la sante, la medecine naturelle, le
laboratoire et l'imagerie medicale, la transfusion sanguine et la
transplantation d'organes, l'enseignement des sciences de la sante et la
gestion des urgences et de catastrophes.
5. La coordination et promotion de la collaboration intra et
intersectorielle ainsi que le partenariat pour la sante. Pour maintenir et
surtout ameliorer les prestations dans le domaine de sante les appuis des
partenaires et les interventions de services
connexes ainsi que les mecanismes de collaboration entre les
services de sante ; doivent etre coordonnees par le Ministre de la sante. Un
cadre organisationnel specifique ainsi que des mecanismes de gestion
transparents doivent etre mis en place avec la participation de la population,
des professionnels de sante et des representations des intervenants du secteur
de sante. Les prives, les ONG ainsi que les societes suivantes doivent
participer a la gestion des services de sante a travers les organes de
participation communautaire (COSA, COGE, CA, ...).
6. Promotion d'un environnement propice a la sante.
Pour mieux sauvegarder la sante de la population et assurer la
salubrite du milieu, l'Etat s'engage a :