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Analyse des interventions des ONG et associations œuvrant dans le secteur de l'Action Sociale et leur coordination dans la région du Plateau central au Burkina Faso

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par Cyrille YANKINE
Institut international d'ingénierie de l'eau et de l'environnement - Master 2 innovation développement et société 2011
  

Disponible en mode multipage

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MEMOIRE DE FIN S

D'ETUDE

THEME
·

ANALYSE DES INTERVENTIONS DES

ONG ET ASSOCIATIONS CEUVRANT

DANS LE SECTEUR DE L'ACTION

SOCIALE ET LEUR COORDINATION

DANS LA RAGION DU PLATEAU

MEMOIRE POUR L'OBTENTION DU MASTER SPECIALISE EN
INNOVATIONS - DEVELOPPEMENT SOCIETES

Présenté par : YANKINE Cyrille Travaux Dirigés par:

ETOBE Eliane

Promotion 2010-2011

1

REMERCIEMENTS

Le présent mémoire vient couronner des années d'études qui s'inscrivent dans le cadre de ma formation en Innovation Développement et Société. Ce document représente une grande satisfaction personnelle, en ce sens que sa réalisation a pu être menée à bien grâce à l'amabilité et la coopération de toutes les personnes qui ont bien voulu m'éclairer par leurs informations, de toutes celles qui m'ont directement ou indirectement apporté leur soutien (par des conseils, des critiques, des documents mis à ma disposition, des encouragements, des contacts, etc.)

Ainsi, nous tenons à exprimer nos vifs remerciements à :

Monsieur Vivian BOGNINI, à tous nos enseignants qui ont su nous communiquer des connaissances et aptitudes très importantes ;

Madame ETOBE Eliane, tutrice du mémoire, qui malgré ses multiples occupations, nous a accompagné tout le long de la planification et la réalisation de ce mémoire. Monsieur Silvère KIENTEGA Directeur régional de l'Action Sociale et de la Solidarité Nationale, notre directeur de stage ;

aux collègues des Directions Provinciales de l'Action Sociale et de la Solidarité Nationale du Kourwéogo,de l'Oubritenga et du Ganzourgou, pour l'aide déterminante dans la conduite des enquêtes de terrain ;

Monsieur Benoit KAFANDO pour son soutien très précieux dans le traitement des données ;

Tous les responsables et le personnel des ONG et Associations identifiées, ainsi qu'aux structures techniques chargées de leurs coordinations pour leur disponibilité et leur franche collaboration ;

Mon épouse pour son soutien constant et sa compréhension ;

Tous mes parents (père, mère et frères) pour avoir toujours cru en nous, pour nous avoir apporté leur soutien moral et leur disponibilité.

RESUME

Le tissu associatif et d'ONG est assez développé au Burkina Faso et les différents acteurs jouent un rôle prépondérant dans le développement économique et social des populations.

L'association en général et l'association d'action sociale en particulier sont au coeur du rapport social, elles doivent participer de plus en plus à la «production» de l'individu et du tissu social.

Le développement des ONG et Associations au Burkina Faso a été en partie accéléré par la reconnaissance de l'ampleur du VIH/SIDA, la pauvreté croissante, les ajustements structurels et l'incapacité des gouvernements à fournir certains services essentiels.

Dans la Région du Plateau central, on observe la présence d'une Centaine d'associations et ONG qui oeuvrent dans divers secteurs dont celui de l'action sociale.

L'analyse des données recueillies dans les trois provinces du plateau central sur le terrain ont permis de savoir que les ONG et Associations qui oeuvrent dans le secteur de l'action sociale sont déterminées par les domaines et la nature des interventions .

Aussi, la coordination des ONG et Associations qui interviennent dans le secteur de l'Action Sociale est influencée par les facteurs humain, socioéconomique et administratif.

En outre, on note que l'existence d'un système de suivi coordination et la participation aux cadres de concertations ont favorisé une meilleure intervention des ONG et Associations qui oeuvrent dans le secteur l'action social.

Ainsi, Malgré leur bonne volonté, les associations tout comme l'Etat sont confrontées à des limites sur les plans fonctionnel, financier et organisationnel. Celles-ci entravent l'apport des associations au développement du pays. Fort heureusement, des solutions en termes de perspectives existent et sont à même de réduire ou annihiler ces limites.

Les limites liées à la contribution des associations au développement socio économique du Burkina Faso sont importantes et réelles. Elles rendent les associations vulnérables et leurs ressources humaines sont peu qualifiées et incapables d'insuffler un dynamisme certain à leurs associations.

Mots Clés :

ONG/Association

Secteur de l'action sociale

Domaine et nature des interventions Suivi coordination

LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES

ONG: Organisation Non Gouvernementale

APS : Association pour la paix Sociale

SG: Secrétaire Général

HC: Haut Commissaire

DPASSN: Direction Provinciale de l'Action Sociale et de la Solidarité Nationale DRASSN : Direction Régionale de l'Action Sociale et de la Solidarité Nationale ADP: Assemblée des Députés du Peuple

VIH/SIDA : Virus de l'Immuno Déficience Humaine/ Syndrome de l'Immuno Déficience

Acquise

PTF : Partenaire Technique et Financier

CSLP: Cadre Stratégique de Lutte Contre la Pauvreté

BSONG: Bureau de Suivi des Organisations Non Gouvernementales SPONG : Secrétariat Permanent des Organisations Non Gouvernementales ARUP: Association Reconnue d'Utilité Publique

INFTS : Institut National de Formation en Travail Social

ENAM : Ecole Nationale de l'Administration et de la Magistrature

iv

LISTE DE TABLEAUX

Tableau 1 : Répartition des ONG et Associations identifiées par province

Tableau 2: Statut juridique des ONG et Associations

Tableau 3 : Répartition des Responsables d'ONG ou Associations selon le sexe Tableau 4 : Répartition du personnel des ONG et Associations selon leur qualification Tableau 5 : Répartition selon le public cible prioritaire des ONG et Associations Tableau 6 : Répartition selon les types de collaboration avec les services techniques Tableau 7 : Le niveau de collaboration

Tableau 8 : Attentes des ONG et Associations à l'endroit des services déconcentrés et décentralisés

Tableau 9 : La transmission des rapports aux structures techniques déconcentrées par les ONG et Associations

Tableau 10 : Participation des ONG et Associations aux cadres de concertations provinciales ou communales

Tableau 11 : Répartition des bénéficiaires selon leur âge

Tableau 12 : Repartions des bénéficiaires selon la religion

Tableau 13 : Répartition des bénéficiaires selon le niveau d'instruction

Tableau 14 : Répartition des bénéficiaires selon leur situation matrimoniale

Tableau 15 : Répartition des bénéficiaires selon l'appartenance à une ONG ou à une Association

Tableau 16 : La connaissance des ONG et Associations qui interviennent dans le secteur de l'action sociale par les bénéficiaires.

Tableau 17 : Répartition de bénéficiaires selon les prestations reçues des ONG ou

associations oeuvrant dans le secteur de l'action sociale

Tableau 18 : L'appréciation des prestations des Associations et ONG

Tableau 19 : L'adéquation des prestations avec les besoins

Tableau 20 : L'appréciation de la compétence des prestataires de services des ONG et Association par les bénéficiaires.

Tableau 21 : Répartition selon les domaines de collaboration

LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique 1 : Répartition selon les offres de prestation

Graphique 2 : Répartition des bénéficiaires selon le sexe

Graphique 3 : Répartition des bénéficiaires selon la situation professionnelle

Graphique 4 : Connaissance des activités ou actions qui relèvent de l'Action sociale par les bénéficiaires

Table des matières

REMERCIEMENTS i

RESUME ii

LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES iii

LISTE DE TABLEAUX iv

INTRODUCTION 7

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE : ETUDE DU PROBLEME 9

1.1 Problématique 9

1.2 JUSTIFICATION DU THEME ET INTERET DE LA RECHERCHE 13

1.3 But de la recherche 13

1.4 Objectifs de la recherche 13

1.4.1 Objectif général 13

1.4.2 Objectifs spécifiques 14

1.5 Hypothèses de la recherche 14

1.5.1 Hypothèse principale 14

1.5.2 Hypothèses spécifiques 14

1.7 Identification des variables 14

1.6 Clarification des concepts et définitions des termes 16

1.6.1 Clarification des concepts 16

CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE 18

2.1 Univers de la recherche 18

2.2 Cadre de l'étude 23

2.3 Population de l'étude 24

2.4 L'échantillonnage 24

2.4.1 Méthode d'échantillonnage 25

2.4.2 Taille de l'échantillon 25

2.5 Techniques et instruments de collecte de données 25

2.5.1 Techniques 25

2.5.2 Instruments 25

2.6 COLLECTE DES DONNEES 26

2.6.1 Pré test du guide d'entretien 26

2.6.2 Administration proprement dite des instruments 26

2.7 Traitements des données 26

2.8 Limites et difficultés de la recherche 27

CHAPITRE III : PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS DE

L'ENQUETE 28

vi

3.1 Présentation des résultats 28

3.1.1 Les résultats par rapport aux responsables des ONG et Associations 29

3.1.2 Les caractéristiques des bénéficiaires des prestations des ONG et Associations 34

3.1.3 Les résultats par rapport aux prestations des ONG et Associations reçues par les

Bénéficiaires 37

3.1.4 Les résultats par rapport aux suivis et la coordination réalisés par service technique 39

3.2 Discussion et synthèse générale des résultats 41

3.2.1 Discussion 41

3 .3 synthèse générale 45

3.4 propositions/suggestions et recommandations 46

3.4.1 Suggestions 46

3.4.2 Recommandations 47

CONCLUSION 49

BIBLIOGRAPHI 51

7

INTRODUCTION

Au cours des deux dernières décennies, l'Afrique subsaharienne a connu une impressionnante prolifération d'organisations non gouvernementales (ONG) et d'associations, particulièrement dans des pays comme le Burkina Faso.

Le tissu associatif et d'ONG est assez développé au Burkina Faso et les différents acteurs jouent un rôle prépondérant dans le développement économique et social des populations. On dénombre présentement plus de 300 ONG et plus de 14.000 structures associatives et assimilées au Burkina Faso, ce qui est considérable. Ces chiffres sont encore plus élevés si l'on inclut les associations d'autochtones à un niveau très local; celles-ci ne représentent qu'une fourchette de base dans la mesure où dans la plupart des pays, les formalités sont peu développées, si bien que beaucoup d'associations ne sont tout simplement pas enregistrées auprès des autorités compétentes.

L'impact économique de ce secteur est cependant loin d'être négligeable. En effet, les ONG et Associations ont fourni environ 20 % de l'assistance totale reçue par le Burkina Faso en 1985. Elles apportent une contribution non négligeable au développement.

L'association en général et l'association d'action sociale en particulier sont au coeur du rapport social, elles doivent participer de plus en plus à la «production» de l'individu et du tissu social.

« L'association naît d'une absence de lien social vécue comme un manque par des personnes qui s'engagent pour y remédier dans la réalisation d'un bien commun qu'ils déterminent euxmêmes »1.

La création d'une association mobilise donc un imaginaire collectif car « sans imaginaire, il n'existe pas de projet, de rêve à réaliser, d'utopie, de monde à construire ensemble »2. De cet imaginaire collectif, les associés font émerger un objet social commun dont la réalisation se réfère à des valeurs partagées et s'inscrit dans des enjeux d'actualité. Naît de leurs échanges un projet qui explicite le pacte des acteurs associés eux-mêmes, leurs successeurs s'employant à pérenniser l'héritage en procédant à un travail d'actualisation.

Nous sommes là dans une configuration idéale car on peut s'interroger sur la permanence d'un imaginaire commun dans nombre d'associations ou d'ONG vu la grande pauvreté conceptuelle de beaucoup de projets associatifs trop souvent le projet associatif n'est pas formalisé ou s'il l'a été ce fut de manière insuffisante, se situant principalement au niveau d'un énoncé de valeurs générales, sans aucun souci d'opérationnalité. L'investissement de nombreuses structures dans l'élaboration de leurs projets d'établissements a été l'occasion de vérifier soit l'absence, soit la faiblesse des écrits associatifs.

1 J.-L. LAVILLE et R. SAINSAULIEU, op. Cit, p. 29

2 J.-L. LAVILLE et R. SAINSAULIEU, op. Cit, p. 293.

8

Aussi, il est à noter que l'association est trop concernée dans son essence par le souci de la personne et par le traitement social qui est réservé aux personnes les plus exposées de nos sociétés pour tenter de repenser ses fonctionnements sans prendre la mesure des métamorphoses qui concernent tant les individus que la société.

Penser le fait associatif dans sa complexité et son actualité implique d'intégrer au fil de l'analyse des éléments de réflexion sur la transformation de la démocratie, sur les rapports nouveaux de la sphère politique et de la société civile, sur l'articulation de l'intérêt général et des intérêts particuliers.

Les migrations sociales, culturelles, économiques et politiques qui affectent notre société constituent une donne radicalement nouvelle qui contraint les associations qui interviennent dans le domaine de l'action sociale à inventer afin d'en conserver une légitimité, de nouvelles réponses éthiques, politiques et techniques comme forme radicale de résistance à des évolutions qui défont tant les individus que leur être-ensemble.

La mission associative est de porter la demande des publics en situation de fragilité sociale mais cette mission ne peut être effectivement exercée que si l'association offre des garanties quant à l'effectivité de l'ancrage de ses membres dans les réalités sociales contemporaines, quant à la réalité de leurs engagements dans la vie de l'association, quant aux modalités démocratiques du fonctionnement associatif.

Ce n'est que par la proximité avec les populations dont elle est le porte-parole et par l'exemplarité de son fonctionnement démocratique que l'association pourra convaincre qu'elle est effectivement, comme elle le postule, explorateur du social et acteur d'utilité sociale, qu'elle pourra faire reconnaître sa légitimité d'émergence, faire prévaloir sa valeur ajoutée et résister à certaines dérives qui la menacent.

Les associations ont une lourde responsabilité dans l'oubli de ce qui fonde leur légitimité, c'est-à-dire un projet de transformation sociale au bénéfice des personnes les plus exposées par l'évolution économique. Pourtant, la conjonction de la montée des logiques marchandes avec l'effacement des ambitions éthiques et politiques des associations conduit à un primat du gestionnaire qui rend de moins en moins identifiable la spécificité associative.

En outre, on constate qu'il existe une opacité qui caractérise certaines associations de solidarité internationale. Des études montrent ainsi que les grandes ONG du Nord sont moins transparentes que les États et les entreprises multinationales. Malgré un mode de gouvernance généralement plus démocratique que celui des organisations intergouvernementales, les associations de solidarité internationale explicitent rarement la façon dont elles prennent leurs décisions et refusent quasi systématiquement de publier les évaluations qui permettraient d'apprécier l'efficacité et l'impact réel de leurs programmes. Le problème prend toute son ampleur dans les pays pauvres où l'aide convoyée par les ONG occidentales représente une manne importante pour l'économie nationale, hormis le budget de l'État.

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE : ETUDE DU PROBLEME

1.1 Problématique

L'Afrique sub-saharienne a connu les taux les plus élevés de croissance démographique depuis les années 1970 et les taux les plus élevés d'infection à VIH au cours des dernières années. Elle connaît également des niveaux élevés de pauvreté attribués dans une large mesure à la mauvaise gestion des économies nationales, aux troubles sociaux et à la corruption.

Dans le cadre de la lutte contre les grands fléaux qui menacent les populations, et celle contre la pauvreté et la promotion de la bonne gouvernance, les organisations non gouvernementales et autres associations qui ont proliféré dans la plupart des pays d'Afrique sub-saharienne ont été les principales bénéficiaires de fonds des partenaires techniques et financiers. Les services fournis par le secteur public se sont détériorés et sont devenus presque inexistants dans certains pays mais les ONG ont largement comblé les fossés en matière de services de base, de santé, de promotion et de protection sociale, etc.

Il faut noter que certains spécialistes ne s'accordent pas sur la définition d'une ONG ou Association. Certains y incluent des organisations de base ou des associations des ressortissants d'une communauté ou d'une localité donnée qui existaient déjà du temps de la colonisation. Le panorama est large et va de la structure paragouvernementale à la coquille vide créée artificiellement sous l'impulsion ou sur le modèle des ONG occidentales.

Quoique le nombre exact ne soit pas disponible, il y a eu un accroissement rapide des ONG et Associations opérant dans le secteur de l'Action Sociale. Ce développement a été en partie accéléré par la reconnaissance de l'ampleur du VIH/SIDA, la pauvreté croissante, les ajustements structurels et l'incapacité des gouvernements à fournir certains services essentiels. Beaucoup de donateurs ont été également réticents à financer le secteur public `corrompu'. Comme conséquence, les ONG ont continué à être perçues comme d'importants acteurs privés pouvant être des prestataires plus efficaces de services à l'endroit des populations.

Ainsi, le rôle et le développement des ONG et Associations est étroitement associé aux changements des conditions sociales, économiques et politiques des pays africains. Celles-ci ont ainsi subi des changements importants au niveau de leur forme d'organisation juridique, du contenu de leurs activités, de leurs stratégies et de leurs zones d'intervention. A cet égard, les changements contextuels des conditions politiques et sociopolitiques, la nature des interventions des donateurs, et la mobilisation croissante des habitants des zones rurales et urbaines ont eu un impact significatif sur la manière d'opérer des ONG et Associations. Les réformes économiques, le VIH/SIDA, les sécheresses et les guerres ont conduit à des changements importants dans leurs activités. Aussi, La transition d'une économie dirigée vers une économie libéralisée au cours des dix dernières années a également posé des problèmes majeurs aux ONG et Associations dans le domaine des prestations de services et du plaidoyer.

10

La gestion et le fonctionnement des ONG et Associations font apparaitre certaines difficultés. Ainsi, on note une certaine opacité dans le financement des acteurs de développement. Il n'est actuellement pas possible de mesurer précisément la part du secteur non lucratif dans les économies africaines. On ne sait pas non plus dans quelle mesure les ONG locales dépendent des financements publics ou des subventions des coopérations occidentales. De fait, elles rendent peu compte de leurs activités aux services techniques. Sous prétexte qu'elles sont fragiles et qu'elles oeuvrent pour le bien commun, les ONG africaines échappent en grande partie aux exigences de transparence que les bailleurs de fonds imposent à leurs homologues du Nord, souvent instrumentalisées afin de répondre à des objectifs de politique extérieure.

Dans un contexte de décentralisation qui rapproche le pouvoir du citoyen, favorise l'engagement et la participation des acteurs et des populations à la résolution des problèmes locaux , il apparait donc la possibilité de contrôler ,d'évaluer ,d'orienter ou de réorienter les priorités rendant ainsi l'ONG ou l'association dans une position de dépendance , de vulnérabilité pour résister à l'instrumentalisation.

Certaines ONG refusaient de donner des informations aux autorités locales au risque de renseigner des régimes répressifs créant une opacité sur leur financement dont certains responsables d'ONG ou associations tirent profit pour s'enrichir. Mais, à long terme, on voit vite les limites d'une telle approche, qui empêche l'État de coordonner les efforts de développement dans un cadre cohérent sur le plan national. Le Burkina Faso, qui compte une pléthore d'ONG, illustre le problème de façon saisissante. Une fois agréées par les autorités, certaines ONG et associations de développement ne rendent en effet pas de rapports d'activités et de bilans financiers à l'instance chargée de contrôler leurs activités. Il est donc impossible d'intégrer leurs réalisations dans les plans quinquennaux du gouvernement. Incapables de remédier à la situation, les pouvoirs publics ne semblent pas non plus en mesure d'éviter les abus. En théorie, l'instance chargée de contrôler, pourrait parfaitement suspendre, voire ordonner la fermeture des groupements inactifs ou véreux qui continuent de profiter de facilités fiscales. En pratique, elle n'use quasiment pas de son droit d'éviction. Craignant d'être accusée d'attenter à la liberté associative, elle laisse les ONG ou Associations bénéficier des avantages octroyés par l'État sans risquer de sanctions lorsqu'elles se dérobent à leurs obligations.

Les exigences de transparence peuvent pourtant se comprendre dans un contexte où les associations n'échappent pas à la corruption ambiante, travaillent sans contrôles financiers et s'appuient sur des systèmes de gestion « inadéquats » si l'on en croit des enquêtes universitaires. En l'occurrence, les pratiques répressives des autorités ont plutôt servi à justifier l'opacité des ONG, voire leur passage dans la clandestinité. De fait, les associations humanitaires ont beau jeu de dénoncer des manoeuvres liberticides lorsqu'un État leur demande des comptes.

Dans bien des cas, un tel processus revient en fait à déposséder les États de leurs prérogatives et à confirmer la privatisation des services publics désormais confiés à des acteurs associatifs. Aux yeux des bailleurs de fonds de l'aide internationale, les ONG de développement sont en effet parues plus fiables et plus efficaces que les administrations de gouvernements très

12

corrompus. Chargées de mettre en oeuvre les programmes de l'aide internationale, elles ont permis de combler les défaillances d'États qui n'avaient ni l'envie ni les moyens techniques d'assumer leurs responsabilités sociales. Ce faisant, elles ont entériné l'affaiblissement de pouvoirs publics qui, à mesure que le secteur non lucratif s'étendait, ont souvent renoncé à leur rôle de coordination en matière de développement. Dans les États les plus pauvres, les ONG occidentales et leurs partenaires locaux ont même concouru à vider la fonction publique de ses meilleurs éléments en les attirant avec de meilleurs salaires.

Une méfiance croissante depuis lors, les bailleurs de fonds sont certes revenus sur leur enthousiasme à l'égard du secteur associatif. Des interrogations ont vu le jour concernant la représentativité et l'efficacité des ONG locales comme de leurs équivalents internationaux. Le doute a gagné la société civile.

En Afrique, la population a également commencé à exprimer ses réticences.

Les spécialistes eux-mêmes en conviennent : « Les ONG sont présentées comme les championnes du développement de la lutte contre la pauvreté. Leur action est expliquée, émaillée de louanges variées, mais pas un mot sur l'ombre de leur tableau, aucune ne réserve sur leurs insuffisances ».

A cette observation, certains répondent qu'il faut ménager la sensibilité du public, mais surtout épargner les donateurs. La difficulté de récolter des fonds obligerait à une certaine retenue dans l'information. Si l'argument tient en partie, il faut cependant se garder de se voiler la face et méconnaître la réalité du terrain.

Le rôle des acteurs non étatiques dans la lutte contre la pauvreté n'est plus à démontrer. En témoigne l'implication croissante des ONG et Associations, aux côtés du gouvernement et des PTF dans l'élaboration et la mise en oeuvre des politiques et programmes de développement à l'échelle nationale. Les ONG et Associations bénéficient en outre de plusieurs atouts tels qu'une expérience de terrain reconnue, un travail de proximité avec les populations, un engagement citoyen à participer au processus de développement et à veiller auprès du gouvernement au respect de ses engagements à travers notamment l'élaboration, la participation à la mise en oeuvre et au suivi du CSLP au niveau national.

Dans le cadre de cette contribution les ONG et Associations doivent également s'assurer que les intérêts des différentes catégories sociales - et notamment des hommes et des femmes- sont réellement pris en compte, leurs droits respectés et l'égalité en termes d'opportunités, d'accès aux ressources et aux retombées des actions de développement atteinte.

Malgré les appuis et les tentatives de structuration, les ONG et Associations du Burkina souffrent de nombreuses déficiences et contraintes structurelles comme le manque de coordination, le dysfonctionnement interne, le déficit de communication institutionnelle, un faible degré de concertation entre les diverses organisations et entre celles-ci et les pouvoirs publics, un manque de transparence dans la gestion des organisations, l'insuffisance de ressources humaines, matérielles et financières, une faible capitalisation des expériences et le trafic d'influence.

Ces faiblesses ont pour conséquence principale, l'éloignement des organisations de leurs missions, de leurs objectifs ainsi que de leurs bénéficiaires, mais aussi, et surtout, entraînent une perte de crédibilité, de légitimité et de visibilité de leurs actions. Dans ces conditions, le malaise est profond et affecte tant les individus que les différentes organisations et institutions. L'individu est aussi incertain que la famille, la fatigue d'être soi concerne nombre de nos contemporains tandis que les phénomènes d'isolement, de marginalisation, d'anomie et de désaffiliation connaissent une croissance exponentielle. On ne compte plus les essais faisant le constat d'une société en quête de sens et dont les institutions traditionnelles, école, syndicats, églises, partis etc. sont éprouvées jusque dans leur existence même.

Les associations qui interviennent dans le secteur de l'action sociale n'échappent pas à cette remise en cause fondamentale, crise de la représentativité, crise de recrutement des bénévoles, fonctionnement démocratique plus formel qu'effectif, projet associatif non réactualisé, production de services insuffisamment professionnalisée... Tout acteur associatif lucide ne peut aujourd'hui nier la nécessité d'interroger les fonctionnements des ONG et associations tant au niveau de l'instance politique de l'association que de l'organisation productrice de services qu'elle gère.

Dans la Région du Plateau central, on observe la présence d'une Centaine d'associations et ONG qui oeuvrent dans divers secteurs dont celui de l'action sociale. On constate des difficultés dans la mise en oeuvre des actions en faveur des publics cibles. Ce dysfonctionnement engendre des difficultés de suivi, de capitalisation et de coordination tant au niveau provincial et régional qu'au niveau national.

Au regard de ce qui précède, il nous paraît opportun de susciter une réflexion qui puisse amener chaque acteur, responsables ONG/Associations, services déconcentrés et décentralisés et bénéficiaires à jouer pleinement son rôle .Aussi , Cela nous a conduit formuler notre question centrale qui est :

Comment les associations et ONG intervenant dans le secteur de l'action sociale de la région du plateau central interviennent- elles auprès des populations ?

Afin de cerner tous les contours de notre thème de réflexion, nous tenterons à partir de cette question centrale de répondre aux questions secondaires suivantes :

Quel est le nombre des ONG et Associations qui interviennent dans le secteur de l'action sociale de la région du plateau central ?

Quels sont les domaines d'interventions des ONG et associations intervenant dans la région du plateau central ?

Quel est la nature des interventions des ONG et associations intervenant dans la région du plateau central?

Quelles sont les difficultés liées aux interventions et à la coordination des interventions ?

1.2 JUSTIFICATION DU THEME ET INTERET DE LA RECHERCHE

> Raisons d'ordre professionnel

Dans tous les pays, qu'elles soient informelles, reconnues, éphémères, de grande ou de petite taille, les Organisations Non Gouvernementales et les Associations sont à la fois le lieu d'expression des intérêts des populations et un moyen d'atteindre les objectifs qu'ils se fixent. Si les ONG et Associations intéressent un nombre croissant de personnes, c'est qu'elles sont amenées à jouer un rôle de plus en plus important dans le développement social et économique du pays. Aussi, travailleur Social et responsable d'une structure publique qui a pour vocation de suivre et de coordonner les interventions des ONG et Association notamment celles qui interviennent dans le secteur de l'action sociale, le thème m'interpelle au plus haut degré.

En effet, les observations et les constats empiriques sur le terrain font apparaitre certains dysfonctionnements qui nécessitent une étude approfondie de la question afin de comprendre tous le contour des questions et proposer des solutions adéquates. En outre, les analyses et suggestions pourront éclairer davantage les différents acteurs qui interviennent dans ce domaine.

> Raisons d'ordre social

Les ONG et Associations jouent un rôle très important dans le développement social et économique des communautés, des individus et font partie intégrante de la stratégie de lutte contre la pauvreté. Aussi, elles participent à la résolution des problèmes des communautés et des individus. Au regard de la place qu'elles occupent et de leur apport, une réflexion sur leurs interventions et leur coordination permettrait à celles -ci de mieux cibler leurs actions et jouer ainsi pleinement son rôle.

1.3 But de la recherche

Le principal objet de cette recherche est d'identifier les interventions qui relèvent du domaine de l'Action Sociale, mettre en évidence les modalités des interventions, d'identifier les contraintes et insuffisances et d'examiner le mécanisme de suivi et de coordination des interventions. La recherche est exploratoire et a pour but de contribuer à trouver les voies et moyens d'amélioration des interventions et de coordination.

1.4 Objectifs de la recherche

1.4.1 Objectif général

Contribuer à favoriser une meilleure intervention et coordination des actions à travers la description des stratégies et l'indentification des facteurs qui entravent les interventions et leurs coordinations.

14

1.4.2 Objectifs spécifiques

Déterminer les domaines et la nature des interventions des Associations et ONG de la région du plateau central ;

Décrire le mode d'intervention des associations et ONG ;

Identifier les facteurs humain, économique et administratif qui entravent le fonctionnement et les interventions des ONG et associations intervenant dans le secteur de l'action sociale ;

Etablir un répertoire des associations et ONG intervenant dans le secteur de l'action sociale dans la région du plateau central.

1.5 Hypothèses de la recherche

Selon M. GRAWITZ, l'hypothèse est la formulation d'une relation entre les faits significatifs, même plus ou moins précise. Elle permet de les interpréter, de leur donner une signification, qui vérifiée, constituera un élément possible de la théorie

1.5.1 Hypothèse principale

Les insuffisances dans les interventions, le suivi et la coordination des ONG et Associations expliquent la faible performance de celles-ci.

1.5.2 Hypothèses spécifiques

Les domaines et la nature des interventions déterminent les ONG et Associations qui oeuvrent dans le domaine de l'action sociale;

Les facteurs humain, socioéconomique et administratif influent sur les interventions, la coordination des ONG et Associations qui interviennent dans le secteur de l'action sociale ;

Le cadre de concertation et le système de suivi-coordination conditionnent le bon fonctionnement et l'intervention des ONG et Associations qui oeuvrent dans le secteur de l'action sociale.

1.7 Identification des variables

Les questions principales et secondaires nous permettent de dégager deux types de variables : dépendante et indépendantes. Elles sont d'ordre qualitatif ce sont :

* La variable dépendante est :

Les interventions des ONG et Associations et leur suivi-coordination par les structures techniques

* Les variables indépendantes sont :

- La nature et les domaines interventions des ONG et Associations - Les facteurs humains, socioéconomique et administratif ;

- Les cadres de concertation et le système de suivi-coordination.

Hypothèses

 

variables

indicateurs

hypothèse principale : La faible

performance des ONG et

Associations est due aux

insuffisances dans les

interventions et leurs

coordinations.

Les interventions et le suivi-

coordination

Absence de cadre de concertation, d'outils de suivi, de mécanisme de remontée de l'information, problème de gouvernance.

Existence légale des ONG et Associations

hypothèse secondaire 1 : La

nature et les domaines

d'interventions déterminent

les ONG et Association qui oeuvrent dans le domaine de l'action sociale ;

La nature et les domaines

interventions des ONG et
Associations

Définition de la nature et des domaines

d'intervention des ONG et Associations

Public cible des ONG et Associations capacité et compétences des prestataires

hypothèse secondaire 2 : Les

facteurs humain,

socioéconomique et

administratif influent sur les

interventions, la coordination

des ONG et Associations qui interviennent dans le secteur de l'Action Sociale ;

Les facteurs humains,

socioéconomique et administratif

Insuffisances des prestations des ONG et Associations

Portées ou résultats des interventions des ONG et Associations

Les forces et les faiblesses des interventions des ONG et Associations

les contraintes de mise en oeuvre

hypothèse secondaire 3 :

l'existence de cadres de concertation et le système de suivi-coordination

conditionnent le bon

fonctionnement et

l'intervention des ONG et Associations qui oeuvrent dans le secteur de l'Action Sociale.

Les cadres de concertation et le système de suivi-coordination.

Existence de cadre de suivi et coordinations des interventions des ONG et Associations

Le système d'organisation

16

1.6 Clarification des concepts et définitions des termes

1.6.1 Clarification des concepts

· Prise en charge psychosociale :

- Ensemble des mesures psychologiques et sociales que l'on prend vis-à-vis d'une personne en situation difficile : conseils, informations et soutien social.

- Processus de prévention, d'aide sociale, d'appui matériel, moral, sanitaire et juridique. C'est une approche utilisée par les travailleurs sociaux dans le but de soulager les souffrances et de résoudre les problèmes des individus.

· Violences faites aux femmes : Tout acte de violence fondé sur l'appartenance de sexe féminin et causant ou susceptible de causer à la femme des dommages ou des souffrances physiques , sexuelles , morales ou psychologiques y compris la menace de tels actes , la contrainte ou privation arbitraire de liberté que ce soit dans la vie privée ou publique, (ONU,1993).

· Orphelins et autres enfants vulnérables (OEV) :

Sont considérés comme OEV :

- les orphelins ;

- les enfants vivant dans la rue ;

- les enfants de parents malades du VIH ;

- les enfants victimes de maladies chroniques ;

- les enfants sans protection, sans assistance, ni sécurité parentale appropriée ; - les enfants en conflits avec la loi ;

- les enfants victimes de toutes formes d'exploitation (pires formes de travail, violence sexuelle, traite) ;

- les enfants handicapés.

· Personne vulnérable : Personne exposée à des risques divers (physique, social, psychologique, environnemental, etc.) et qui a besoin d'une protection sociale ponctuelle ou permanente.

1.6.2 Définition des termes

· Les ONG peuvent être entendues comme tout groupement, mouvement ou association constitué(e) de façon durable par des individus ou des personnes morales appartenant à un même Etat ou à des Etats différents en vue de la poursuite de buts non lucratifs10

Trois catégories d'ONG :

Les initiatives communautaires locales, couvrant des zones géographiques limitées.

Ces organisations, très connues sous le nom d'organisations à base communautaire (OBC)
relèvent souvent d'un département ministériel approprié et opèrent sur un budget limité, tout

en dépendant fortement du volontarisme. Les nombres ne sont pas connus, mais ce groupe est le plus nombreux parmi les ONG ;

Les ONG qui couvrent une zone plus large sont enregistrées en vertu du cadre juridique approprié des ONG. Ce sont pour la plupart les ONG urbaines ; et

Les ONG internationales qui ont mis en place des filiales ou sections locales qui ont un degré significatif d'autonomie plus ou moins important.

· Association : « mise en commun permanente des activités de plusieurs personnes dans

er

un but non lucratif (loi du 1 juillet 1901) ». Le Petit Robert

· Action sociale : Ensemble des interventions tendant à promouvoir l'autonomie et la protection des personnes, la cohésion sociale, l'exercice de la citoyenneté, la prévention des exclusions sociales et la correction de leurs effets (Politique Nationale d'Action Sociale du Burkina Faso, avril 2007).

· Domaine de l'action sociale : Selon le décret n°2002-255/PRES/PM du 18 Juillet 2002, portant attributions des membres du Gouvernement Cinq (5) domaines d'intervention constituent le champ d'action spécifique du Ministère de l'Action Sociale et de la Solidarité Nationale. Il s'agit de :

- la protection et la promotion de l'enfant ;

- la promotion de la famille ;

- la protection et la promotion des personnes défavorisées et marginalisées ;

- la promotion de la solidarité nationale ;

- le secours d'urgence et la réhabilitation en cas de catastrophes.

· Travailleur Social : La profession d'assistant social ou de travailleur social cherche à promouvoir le changement social, la résolution de problèmes dans le contexte des relations humaines et la capacité et la libération des personnes afin d'améliorer le bienêtre général. Grâce à l'utilisation des théories du comportement et des systèmes sociaux, le travail social intervient au point de rencontre entre les personnes et leur environnement. Les principes des droits de l'homme et de la justice sociale sont fondamentaux pour la profession.

· Service déconcentré: Les services déconcentrés de l'État sont les services spécialisés qui aident le Gouverneur ou le Haut commissaire à veiller à l'application des décisions gouvernementales et de l'administration centrale. Ce sont les bras armés des ministères.

· Service décentralisé : Services auxquels l'Etat a transféré ses compétences. L'État a transféré des compétences à des personnes morales qu'il crée (par opposition à la déconcentration, qui est le transfert de compétences à l'intérieur de l'État. La décentralisation consiste à transférer certaines compétences de l'autorité centrale (ou d'instances hiérarchiquement subordonnées) à des organes locaux qui ne dépendent pas d'elle.

· Coordination : c'est l'action de coordonner, d'ordonner, d'agencer les parties d'un ensemble en vue d'un objectif particulier. La coordination au sein d'un groupe cherche à diriger les initiatives ou les actions de ses membres vers la réalisation d'un but commun avec la meilleure efficacité.

18

CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

2.1 Univers de la recherche

> Présentation de la Région du Plateau Central

Consacrée par la loi N° 2001-013/AN du 02 juillet 2001 portant création des régions du Burkina Faso, la région du plateau central est située au coeur du Burkina Faso. Composée de trois (03) provinces (Oubritenga, Kourwéogo, Ganzourgou), elle couvre une superficie de 8 605,113 Km2 et a pour chef lieu Ziniaré. Avec une population évaluée en 2006 à 696372 habitants(RGPH), représentant 4,96% de la population totale du pays, la proximité du chef-lieu de la région de la capitale Ouagadougou (35 Km), l'inscrit dans l'aire d'influence de cette ville.

> Situation des ONG et Associations burkinabé

Au Burkina Faso, comme partout ailleurs en Afrique de l'Ouest, on assiste actuellement à une explosion des initiatives d'économie sociale (associations, coopératives, mutuelles, organisations professionnelles, etc.). L'un des principaux motifs à l'origine de ce phénomène est l'appauvrissement accru des populations et la chute de l'offre des services sociaux de base (éducation, santé, logement, sécurité sociale, ...), conséquence de la réduction drastique des dépenses publiques.

De plus, la restructuration du secteur public a entraîné des licenciements massifs et l'arrêt des recrutements à la fonction publique, et a renforcé par conséquent le processus d'appauvrissement et d'exclusion économique et sociale. Devant cette situation, les populations n'ont d'autres alternatives que de compter sur leur propre initiative et leurs propres ressources, et de développer de nouvelles formes d'entraide, de solidarité et de protection sociale.

L'une des principales caractéristiques des nouvelles initiatives d'économie sociale est leur diversité. En effet, elles voient le jour aussi bien en milieu rural que dans les zones urbaines et périurbaines. Elles touchent en outre des secteurs aussi divers que l'agriculture (groupements villageois, coopératives paysannes, organisations professionnelles agricoles, etc.), l'artisanat (groupements d'artisans, associations artisanales féminines, etc.), la finance (associations communautaires d'épargne et de crédit, mutuelles d'épargne et de crédit, tontines, etc.), la protection sociale (mutuelles de santé, mutuelles de travailleurs, etc.).

Une autre caractéristique de ce vaste mouvement de participation populaire, c'est qu'il s'appuie sur des réseaux d'assurance et de solidarité traditionnelle, relativement efficaces. Il constitue en somme des réponses apportées par les populations pour conduire les stratégies adaptées à leur environnement économique et social marqué par une multitude de contraintes, dont la plus importante est le manque de ressources financières.

Les associations revendiquent des spécificités que F. Bloch-Lainé qualifie de « méritoires » et que nous rappelons :

~ une «fonction d'avant-garde» ou d'innovation sociale qui implique d'une part, une aptitude particulière à déceler les besoins sociaux, et d'autre part, à les satisfaire ou tout au moins à les signaler ou à les «révéler».

~ une fonction de production de services à moindre coût pour la collectivité ou fonction de «création de gratuités».

~ une fonction de «réfection du tissu social» ou de socialisation.

~ une fonction d'accompagnement des personnes démunies, exclues.

Lorsque une association est créée par des «militants» pour faire face à une demande sociale identifiée par ces militants, elle connaît une phase de professionnalisation qui a pour effet d'accroître l'incertitude, ce qui conduit à mettre en oeuvre les méthodes avérées de gestion et d'organisation et à soumettre le projet associatif aux exigences des politiques publiques afin de stabiliser les ressources de l'organisation.

> Approche du concept d'ONG dans le cadre juridique

La loi n°10/92/ADP) du 15 décembre 1992 portant liberté d'Association, précise la nature et les types d'associations. Ainsi, il existe au Burkina Faso, des Associations « simples », des Associations Reconnues d'Utilité Publique (ARUP) ou ONG, des Associations étrangères et des Syndicats.

Cette loi dans son article 1 définit une Association « simple » de la façon suivante : « est Association, au sens de la présente loi, tout groupe de personnes physiques ou morales, nationales ou étrangères, à vocation permanente, à but non lucratif et ayant pour objet la réalisation d'objectifs communs, notamment dans les domaines culturel, sportif, social, spirituel, religieux, scientifique, professionnel ou socio-économique ».

L'article 9 précise concernant une Association Reconnue d'Utilité Publique (ARUP) que : « peut être qualifiée d'utilité publique toute association ou union d'association reconnue comme telle dont les activités poursuivent un but d'intérêt général, notamment dans les domaines du développement économique, social et culturel du pays ou d'une sous région déterminée ».

L'article 10 mentionne que : « la qualité d'association d'utilité publique (ONG) ne peut être acquise qu'après une période minimale d'activité de deux (2) années consécutives ».

Cette loi concerne les organisations suivantes :

· les Associations ;

· les Associations Reconnues d'Utilité Publique (ARUP) ou ONG ;

· les Syndicats.

L'article 18 stipule : « est une Association étrangère toute association remplissant l'une des conditions suivantes : avoir son siège ou principal établissement situé à l'extérieur du Burkina

20

Faso ; avoir un organe dirigeant essentiellement constitué d'étrangers ; avoir 75% au moins de ses membres fondateurs de nationalité étrangères ». Par ailleurs, l'association étrangère peut être reconnue d'utilité publique en engageant une procédure de reconnaissance auprès du Ministre chargé des Libertés Publiques.

Mais cependant, seules les ONG et Associations burkinabé feront l'objet de notre étude.

> Historique du mouvement des ONG au Burkina Faso

· L'émergence des ONG

En accédant à l'indépendance politique des années 1960, les pays africains se sont retrouvés immédiatement face à d'immenses besoins à satisfaire mais avec des moyens financiers et techniques limités. Les premières associations sont venues du Nord pour apporter leurs concours aux pays les plus défavorisés.

Ainsi, des ONG ont fait leur apparition au Burkina vers les 1970 - 1973 afin de soutenir les efforts de l'Etat dans son combat permanent pour améliorer les conditions de vie de la population urbaine et rurale. Les premières organisations d'orientation caritative se sont d'abord intéressées à des oeuvres humanitaires ou de bienfaisance en faveur des couches les plus démunies ou celles frappées par les calamités naturelles (sécheresse, famine).

Par la suite, au fil du temps, elles ont changé de philosophie et d'objectifs pour devenir de véritables partenaires de l'Etat dans le domaine du développement en général et de la promotion du monde rural en particulier. Actuellement, le Burkina se trouve être l'un des pays de l'Afrique de l'Ouest qui compte le plus d'ONG et Associations tant nationales, qu'étrangères. Aussi, les regards sont tournés vers les ONG et Associations dont les responsabilités deviennent de plus en plus grandes.

· Configuration du mouvement associatif burkinabé

Avant la période coloniale, il existait au Burkina Faso des formes traditionnelles de solidarité, notamment pour faire face aux travaux des champs, de construction des bâtiments, etc. Ces organisations traditionnelles ont été remplacées au fil du temps par les formes d'associations des colonisateurs (français et britanniques) : les sociétés coopératives, les groupements villageois, les mutuelles et les ONG.

Ainsi, il faut noter que ces différentes associations se sont constituées pour la recherche avant tout de la satisfaction des intérêts matériels et moraux de leurs membres à l'exception des ONG et/ou Associations qui sont sans but non lucratif et qui poursuivent la recherche du développement public.

A ce jour, le mouvement associatif et coopératif au Burkina Faso se présente comme suit :

· 296 ONG de développement : soit 199 ONG étrangères et 97 ONG nationales ;

· 115 jumelages - coopérations fonctionnelles ;

· 49 collectivités locales ou communes en plein exercice ;


· plus de 14.000 associations et groupements de base.

La tendance actuelle est celle des « ONG et Associations généralistes » au détriment des ONG
et Associations spécialisées. Aussi, on note une multitude d'activités dont les secteurs quireçoivent l'intervention du plus grand nombre d'ONG par ordre croissant sont :

· l'éducation et la formation ;

· la santé et l'action sociale ;

· l'agriculture et l'élevage ;

· l'environnement ;

· l'hydraulique ;

· l'artisanat ;

· le microcrédit ;

· les droits de l'homme ;

· le commerce ;

· l'énergie ;

· la communication ;

· l'habitat et l'urbanisme

· etc.

· Atouts et contraintes

Le mouvement associatif burkinabé est très riche et très diversifié. En effet, le pays compte une multitude d'Associations, d'organisations paysannes, d'ONG, d'Unions, de fédérations et de collectifs. Cette situation est le reflet d'un véritable dynamisme local dans le processus de développement du pays ; de l'existence d'une véritable liberté de s'associer pour agir autour d'objectifs communs ; de l'importance du rôle de plus en plus grandissant des acteurs non gouvernementaux dans le processus de négociation et de prise de décision.

Les atouts

· La solidarité ;

· Le dynamisme ;

· La volonté de travailler ;

· La persévérance ;

· le niveau de vivacité et la riche expérience des ONG ;

· la diversité des domaines d'interventions ;

22


· la disponibilité, la présence et la contribution réelle des ONG dans tous les secteurs de développement socio-économique ;

· la souveraineté et l'autonomie vis-à-vis des institutions étatiques ;

· la disponibilité des partenaires (étatiques, techniques et financiers) ;

· etc.

Malgré les atouts et le dynamisme qui caractérisent les ONG et Associations, on constate des contraintes qui entravent à leur fonctionnement.

Les contraintes

· L'analphabétisme des membres et leur pauvreté ;

· les querelles de leadership pour les directions (luttes d'intérêts) ;

· l'insuffisance des ressources financières et matérielles ;

· la faiblesse des capacités des ressources humaines ;

· les contraintes liées à la communication et la circulation de l'information ;

· la gestion artisanale de l'administration ;

· le dysfonctionnement interne des membres ;

· le non respect des textes statutaires ;

· etc.

> La contribution des ONG au développement socio-économique du Burkina Faso

Depuis 1983, le Gouvernement burkinabé a pris davantage en considération la participation des ONG dans le développement national, l'apport de celles-ci se révèle notable :

· Au cours du Programme Populaire de Développement (octobre 1984 à décembre 1985), les ONG ont réalisé 250 barrages et retenues d'eau sur le territoire national ;

· Au cours du premier Plan Quinquennal de Développement (1991-1995), la contribution des ONG s'établissait à 70,8 milliards de FCFA (soit près de 10,9 millions d'euros) essentiellement en micro financements des efforts communautaires dans les provinces.

En moyenne, durant cette même période, les ONG ont contribué annuellement pour 14,2 milliards de FCFA (environ 21,9 millions d'euros) de réalisations.

D'une manière générale, les ONG sont réputées pour maximiser les investissements contre un budget de fonctionnement modeste. Elles contribuent aussi de manière significative à l'emploi. Il se dégage du dernier bilan établi par le Bureau de Suivi des ONG (BSONG) qu'en fin mars 1996, le nombre total d'emplois permanents créés par les ONG au Burkina était de 2.443 dont 2151(soit 88%) par les nationaux et 292 (soit 12%) par les étrangers. Par ailleurs,

24

il ressort qu'un peu plus d'une quinzaine d'ONG emploient aujourd'hui de façon permanente 15 nationaux en moyenne.

Leur action permet une bonne sensibilisation et l'initiation des populations à la stratégie de développement participatif. Elles touchent ainsi une population sensible (les couches les plus vulnérables et défavorisées) que l'Etat n'a pas n'a toujours pas les moyens de soutenir.

> Convention de coopération entre le Gouvernement burkinabé et les ONG

Pendant longtemps, les ONG qui sont intervenues au Burkina Faso l'ont fait chacune en solitaire sans coordination d'aucune sorte. Les gouvernements successifs les ont considérées comme des partenaires de développement indépendants et qu'il fallait donc libérer de toute contrainte administrative et de suivi. En conséquence, les politiques des ONG se sont développées de façon spontanée tant du point de vue des secteurs d'activités que de leurs implantations géographiques.

De ce fait, les ONG dont le nombre s'est accru ont ressenti elles-mêmes le besoin d'une coordination de leurs actions, d'avoir un porte-parole au près du Gouvernement et de constituer un cadre de concertation et d'échange entre ONG. Ainsi, à la création d'un consortium d'ONG, « le Secrétariat Permanent des ONG » (SPONG) a vu le jour en 1975. Aujourd'hui le SPONG regroupe 83 membres (ONG étrangères et nationales confondues).

Par ailleurs, pour éviter les interventions anarchiques et mettre en harmonie les actions des ONG avec celles du gouvernement pour une participation efficiente de celles-ci au développement national, deux instruments essentiels ont été conçus :

· l'instrument juridique de coopération ONG - Gouvernement : la convention cadre de coopération Gouvernement - ONG qui résume en des articles les engagements que doivent prendre les deux (2) parties vis-à-vis de l'un et de l'autre ;

· l'instrument institutionnel de gestion de la coopération ONG - Gouvernement : le Bureau de Suivi des ONG (BSONG) mis en place en 1984 par le Gouvernement en accord avec les ONG pour faciliter l'interaction entre eux.

Mais, les petites ONG et Associations qui manquent de moyens financiers n'arrivent pas accéder certains grands collectifs. Cependant, actuellement des rencontres sont organisées par ces acteurs pour réviser certains statuts afin de faciliter l'accès de ces ONG à des réseaux ou collectifs.

2.2 Cadre de l'étude

Au Burkina Faso un cadre juridique existe pour l'enregistrement et le suivi des ONG. Les mécanismes d'enregistrement et de coordination des ONG sont mis en place.

Le ministère de l'Administration Territoriale et celle de l'Action Sociale et de la Solidarité Nationale sont également chargé des activités de coordination et de suivi, même si dans la pratique l'efficacité du suivi varie.

Bien que des cadres juridiques existent, les mécanismes d'application sont déficients. Des mécanismes de responsabilisation existent mais ils sont parfois inefficaces.

Secteur social, santé et éducation :

> Répondre à leurs besoins pratiques, améliorer les conditions de vie de la mère et de l'enfant, notamment en matière de santé de la reproduction et de lutte contre la malnutrition.

> Donner plus de pouvoir décisionnel aux femmes dans le domaine de la santé ; amener les hommes à prendre leurs responsabilités.

> Appuyer la scolarisation des filles et la rétention scolaire.

> Venir en aide aux jeunes filles en difficulté par une prise en charge de leur scolarisation, en leur dispensant des formations professionnelles et en les sensibilisant sur les comportements à risques.

> Favoriser la réinsertion socio économique des femmes les plus vulnérables (vivant avec le VIH/SIDA)

La sensibilisation semble être devenue une panacée au niveau de plusieurs ONG et Associations. Les actions de sensibilisation visant à lever les « pesanteurs » se multiplient et visent à faire changer les mentalités. Cependant, la qualité, la pertinence et surtout l'efficacité de ces actions ne sont pas étudiées ni remises en question. Il y aurait ainsi lieu de mener des investigations pour savoir si les messages véhiculés sont adaptés, s'ils ne provoquent pas les effets inverses, à savoir des résistances chez les publics cibles.

2.3 Population de l'étude

En 2009, 1594 ONG/Associations intervenant dans le secteur de l'action sociale ont été dénombrées par la Direction de la planification du Ministère de l'Action Sociale et de la Solidarité Nationale dans les 45 provinces du Burkina Faso. Parmi ces structures 1398 sont des Associations, 95 des ONG et 101 autres structures se déclarent comme étant des groupements, mouvement, union, collectif, réseau etc. Les associations représentent 87,7% de ses structures et les ONG 6,0%.

Dans la région du plateau central, on dénombre 97 associations ,03 ONG et 04 groupements, unions etc. (Annuaire statistique 2009 de l'action sociale, Ministère de l'Action Sociale et de la Solidarité Nationale Septembre 2010). Les associations de la région du plateau central représente 6,9% de l'ensemble des associations du Burkina, les ONG 3,2%. En outre, 94 des 97 associations de la région ainsi que toutes les ONG ont une reconnaissance officielle auprès de l'administration compétente.

2.4 L'échantillonnage

L'échantillonnage est l'ensemble des procédés visant à la sélection d'une fraction de la population telle qu'elle puisse être considérée comme représentative de la population totale.

2.4.1 Méthode d'échantillonnage

L'échantillonnage raisonné a été utilisé dans cette recherche. Il consiste à s'aider des connaissances que l'on a d'une population pour choisir les individus qui paraissent les plus représentatifs de la population étudiée. Il s'agit donc d'une approche qualitative basée sur un choix raisonné des informateurs en fonction des objectifs poursuivis.

Ainsi, nous avons retenus trois ONG, dix Associations, 20 bénéficiaires, trois représentants des services déconcentrés et trois des services décentralisés.

2.4.2 Taille de l'échantillon

Structure

Qualité de

l'interviewé

province

Total

Kourwéogo

Oubritenga

Ganzourgou

ONG

Responsable

01

01

01

03

Associations

Responsable

04

03

03

10

Bénéficiaire

08

06

06

20

mairie

SG

01

01

01

03

Haut commissariat

SG

01

01

01

03

Direction provincial de

l'Action Sociale

Directeur

01

01

01

03

Total

 

16

13

13

42

2.5 Techniques et instruments de collecte de données

Nous avons eu recours à un instrument et à plusieurs techniques.

2.5.1 Techniques

2.5.1. 1 Recherche documentaire

Afin de cerner au mieux notre thème d'étude, nous nous sommes intéressé à des ouvrages généraux et spécialisés tels que des mémoires de fin de cycle, des études, des programmes et rapports d'activités, des textes juridiques, et des articles sur internet. Cette recherche nous a conduits vers les bibliothèques de l'Institut National de Formation en Travail Social (INFTS), du Fonds des Nations Unies pour l'Enfance(Unicef), de l'Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature (ENAM) ainsi qu'auprès de certains services administratifs et des institutions en charge des questions des ONG et Associations.

2.5.1.2 Entretien ou Interview

Des entretiens exploratoires réalisés avec des personnes ressources (chargés de projet, coordonnateurs, professionnels du travail social) nous ont permis d'avoir une vision globale de notre thème d'étude et de nous orienter par conséquent vers la recherche documentaire.

2.5.2 Instruments

Guide d'entretien : cet instrument a été utilisé, car il nous a permis de collecter des données
qualitatives. Il a donné l'occasion aux personnes enquêtées de s'exprimer de manière ouverte

26

sur le sujet qui leur est soumis, à discussion. Son avantage est qu'il nous a permis de collecter le maximum d'informations. Nous l'avons élaboré en fonction des objectifs recherchés.

2.6 COLLECTE DES DONNEES

2.6.1 Pré test du guide d'entretien

Pour donner des chances de succès au travail de collecte, les instruments conçus ont été pré testés auprès de personnes présentant les mêmes caractéristiques que les enquêtés afin de mesurer leur pertinence et leur efficience pour donner plus de chance de succès à notre étude.

Pour la collecte, nous nous sommes fait aider par des travailleurs sociaux dans les trois provinces. Ce type de personnel a l'avantage de connaitre les structures identifiées et d'avoir leurs confiances.

2.6.2 Administration proprement dite des instruments

Après avoir réajusté les instruments à l'issue du pré test, nous avons procédé à leur administration proprement dite. Les guides d'entretiens, ainsi que le questionnaire aux bénéficiaires ont été administrés au cours de la période du 1er au 25 Août 2011.

L'administration des guides aux responsables d'ONG et Associations, des structures déconcentrés et décentralisés ainsi qu'aux directeurs provinciaux d'Action Sociale et de la Solidarité Nationale des trois provinces de la région du plateau central a été réalisé. Le questionnaire à concerné les bénéficiaires des actions des ONG et Associations. Nous les avons assurés de la confidentialité des informations et de l'anonymat. Les langues utilisées pour la collecte ont été le français et le mooré.

2.7 Traitements des données

A l'issue de l'enquête sur le terrain, nous avons procédé à l'exploitation des données suivant les phases ci-après :

- vérifier les questions des deux guides pour s'assurer de la qualité du remplissage des

formulaires de questions et de l'adéquation des informations recueillies ;

- préparer les données par la catégorisation et la numérotation des diverses modalités de

réponses liées aux questions ;

- nettoyer les données par élimination des informations sans objet ou saturées;

- représenter les données recueillies sous forme de tableau, ou textuelles selon les différentes caractéristiques ;

- analyser les données par leur description, leur explication et leur compréhension ;

- interpréter en dégageant les conséquences des constatations faites par le biais de l'analyse.

Sur la base d'un plan d'analyse, nous avons présenté les résultats, soit sous forme de fréquence, soit sous forme de croisement.

Chaque résultat a été l'objet d'une interprétation. Cette interprétation a consisté à dire ce que nous pensons du résultat au regard de nos hypothèses.

Le dépouillement des questions a été réalisé par le logiciel épi info version 3.2 et le traitement de texte par Word 2007.

2.8 Limites et difficultés de la recherche

4 Difficultés

Au cours de l'élaboration de ce travail, nous avons eu un problème sérieux suite à la distance qui nous séparait de nos lieux d'enquête : Ziniaré (90 km), Zorgho (145km). Il fallait donc collaborer avec des enquêteurs dans les différentes localités.

En outre, il faut noter :

- La non disponibilité des responsables d'ONG et d'Associations due à leur période de vacances et à la saison pluvieuse.

- Malgré nos explications et nos assurances, nous nous sommes heurtés à la méfiance de certains responsables d'ONG et d'Associations. De crainte que cela ne soit un biais pour notre enquête, nous avons pris le soin et le temps de bien présenter l'objet de notre étude avant de commencer.

- L'insuffisance du temps qui nous a été imparti pour la réalisation de cette étude.

4 Limites

Le nombre limité d'Associations et de bénéficiaires interviewés, cette situation crée un biais quant à la représentativité de notre échantillonnage.

En outre, il faut noter que les bénéficiaires nous sont indiqués par l'association, ce qui pourrait influer sur les réponses aux questions.

28

CHAPITRE III : PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES
RESULTATS DE L'ENQUETE

3.1 Présentation des résultats

Le dépouillement des données collectées et leur traitement sur le logiciel Epi Info a permis d'obtenir des résultats statistiques regroupés sous forme de tableaux et de graphiques. Ceux-ci ont été réalisés suivant un certain nombre de variables que nous avons jugés intéressantes au regard de nos hypothèses. Le traitement de l'ensemble des données a permis de voir l'impact des variables considérées et jugées pertinentes dans la conduite de notre étude, d'en faire des analyses, des interprétations et de tirer des conclusions assorties de suggestions et de recommandations. Ainsi, ce chapitre s'articulera autour de quatre grands points :

v' Les résultats par rapport aux responsables des ONG et Associations ;

v' Les caractéristiques des bénéficiaires des prestations des ONG et Associations ;

v' Les résultats par rapport aux prestations des ONG et Associations reçues par les Bénéficiaires ;

v' Les résultats par rapport au suivi et à la coordination réalisés par les services techniques.

29

3.1.1 Les résultats par rapport aux responsables des ONG et Associations

Ce point vise à présenter les informations sur la création, l'organisation, le fonctionnement et la mise en oeuvre des actions au profit des populations et mise en évidence des insuffisances et des différentes contraintes.

Tableau 1 : Répartition des ONG et Associations identifiées par province

Province

ONG

Année de

création

Zone de

couverture

Associations

Année de

création

Zone de couverture

Kourwéogo

Association pour la

Paix et la Solidarité
(ONG-D/APS)

12/01/1992

Plateau central

Association Songui Koamba (ASK)

13 juin 2006

La province du Kourwéogo

Association des Enfants et Jeunes

Travailleurs du Kourwéogo ( AEJTK)

24 Août

2006

La province du Kourwéogo

Association Nationale pour le

Développement Intégré ( ANDI)

18 Mai 1998

La province du Kourwéogo

Association Vénég.Taaba des Femme de Boussé (AVF/B)

1998

Commune de Boussé

Oubritenga

Groupe d'Appui en

Santé,

Communication et

Développement (GASCODE)

18/07/1998

Région du

Plateau central, du
centre, et du centre Est

Association Pui-Yam des Jeunes de l'Oubritenga (APJO)

13/05/2009

La province d'Oubritenga

Association Femme 2000

1/12/1996

La province d'Oubritenga

Association KABELA des Femme de Guiligou

Mai 1997

La province d'Oubritenga

Ganzourgou

Néant

 
 

Association des Mère Educatrice

(AME)

1/10/1997

La province du Ganzougou

Association Cri de Coeur pour les Enfants Déshérités (ACCED)

Décembre 2000

La province du Ganzougou

Association Kolg Kibsé de Wayalguin

18/12 2009

La province du Ganzougou

Sources : Enquête terrain, Août 2011

Pour des raisons de vacances, l'ONG identifiée au Ganzourgou n'a pu être jointe. C'est ainsi que nous avons Deux (02) ONG et dix (10 ) Associations tel que présenté dans le tableau.

30

Tableau 2: Statut juridique des ONG et Associations

Statut juridique

Fréquence

Pourcentage

Associations

10

83,33%

ONG

2

16,67%

Total

12

100,0%

Sources : Enquête terrain , Août 2011

Les Associations identifiées représentent 83, 33% de l'ensemble des structures retenues dans notre étude. Cela est dû au fait que dans la région du plateau central , les associations sont plus nombreuses que les ONG.

Tableau 3 : Répartition des Responsables d'ONG ou Associations selon le sexe

Sexe du responsable

Fréquence

Pourcentage

Féminin

6

50,0%

Masculin

6

50,0%

Total

12

100,0%

Sources : Enquête terrain, Août 2011

On observe ici une certaine parité des sexes dans la direction des ONG et Associations. Cela s'explique par l'implication forte des femmes dans le secteur associatif.

Quant à la profession des responsables d'ONG et Associations, l'étude à montré qu'elle est variée. Ainsi, on observe des personnels de l'administration publique (Haut Commissaire, enseignant, infirmier), du secteur libéral (pharmacien, commerçant), et de ménagère, cultivateur et retraité. Cette diversité de profession des responsables s'explique par le fait que les textes portant création des ONG et Associations n'exigent pas de qualification particulière pour être responsable.

Tableau 4 : Répartition du personnel des ONG et Associations selon leur qualification

Qualification du

personnel

ONG

Association

Total

sociologue

02

0

02

Psychologue

01

0

01

Administrateur financier

02

0

02

Agent de santé

06

02

08

Travailleur social

(Agent social)

02

1

03

Animateur

24

07

31

Autre (Secrétaire et

chauffeur)

2

00

02

Total

39

10

49

Sources : Enquête terrain ,Août 2011

Peu d'associations possèdent un personnel (psychologue, sociologue, agent de santé, agent social) qualifié contrairement aux ONG. Cela est dû aux coûts financiers liés à leur prise en charge et aux exigences du partenariat avec les structures extérieures et les PTF.

Graphique 1 : Répartition selon les offres de prestation

10

9

10

10

Prise en charge
psychosociale

Appui financier et
économique

Appui alimentaire autres

Soutien sanitaire prise en charge

scolaire

14

12

12

8

2

3

3

2

8

7

6

5

4

2

0

Réalisé non réalisé

Sources : Enquête terrain, Août 2011

Sur le graphique « autres » représente les prestations telles les formations, sensibilisation, placement en apprentissage et la dotation en matériels vestimentaires.

Aussi, on note que la plut part des ONG et Associations ont réalisé des activités de soutien sanitaire et d'appui économique. Les prises en charge scolaire et psychosociale viennent en deuxième position.

Tableau 5 : Répartition selon le public cible prioritaire des ONG et Associations

public cible prioritaire

Fréquence

%

Femmes

09

75

enfants

12

100

personnes handicapées

04

33 ,33

personnes nécessiteuses

08

66,66

Personnes exclues

06

50

malades du VIH/SIDA

06

50

Autres (Parents d'élèves,

les jeunes, les filles en
détresse, les veuves du sida

05

41,66

Sources : Enquête terrain, Août 2011

Les douze structures ont comme public cible prioritaire les enfants et les femmes. Les personnes handicapées sont les appuyés seulement par quatre structures.

32

Tableau 6 : Répartition selon les types de collaboration avec les services techniques

Types de collaborations

avec les services

Fréquence

%

financier

3

25

administratif

9

75

Technique et conseil

11

91,66

Autres (signature de

convention, réseautage, cadre de concertation)

5

41,66

Sources : Enquête terrain, Août 2011

La collaboration dans les domaines administratif, l'appui technique et conseil est le type de collaboration le plus entretenu entre les ONG et Associations et les services techniques. La collaboration du type financier est moindre. Cela peut s'expliquer par la rareté des ressources financières.

Tableau 7 : Le niveau de collaboration

comment évaluer votre

collaboration ?

Fréquence

Pourcentage

assez bonne

4

33,3%

bonne

8

66,7%

Total

12

100,0%

Sources : Enquête terrain, Août 2011

Le tableau montre que sur les 12 responsables d'ONG et d'Associations, 8 estiment que le niveau de collaboration avec les structures techniques est bon et 4 très bon. Ces appréciations tiennent seulement compte des types de collaboration.

Aussi, les raisons qui expliquent ces appréciations sont :

· La disponibilité des services techniques à les accompagner (administratif) ;

· L'appui technique dans la mise en oeuvre des actions ;

· L'acquisition de compétences, de soutien financier et le partage d'expériences.

Néanmoins certaines notent que l'administration pourrait mieux faire en facilitant certaines procédures et démarches.

Pour ce qui concerne la collaboration avec les autres ONG et associations, les responsables maintiennent les mêmes appréciations (33,33% et 66,7%) et souhaitent que la collaboration soit basée sur la complémentarité, le partage d'expériences, la consolidation des acquis, le réseautage pour une synergie d'action.

Tableau 8 : Attentes des ONG et Associations à l'endroit des services déconcentrés et
décentralisés

attentes des services

déconcentrés

fréquence

%

techniques

12

100

financiers

8

66,66

matériels

8

66,66

Autres (le personnel qualifié, recherche des PTF, visibilitédes actions, soutien moral, suivi de proximité)

3

25

 

Sources : Enquête terrain, Août 2011

Les appuis technique, matériel et financier sont les principaux attentes des ONG et Associations à l'endroit des services déconcentrés et décentralisés. La recherche de PTF, l'appui à la mobilisation sociale et le suivi viennent en dernière position.

Tableau 9 : La transmission des rapports aux structures techniques déconcentrées par
les ONG et Associations

Transmettez-vous des

rapports aux structures
techniques déconcentrées?

Fréquence

Pourcentage

Oui

11

91,7%

Non

1

8,3%

Total

12

100,0%

 

Sources : Enquête terrain, Août 2011

Le tableau 9 montre que 91,7% des responsables d'ONG et Associations transmettent leurs rapports d'activités aux services techniques. Ils observent que la transmission de ces documents témoigne d'une bonne collaboration et permet de capitaliser les données et les actions entreprises. En outre, certaines notent qu'ils manquent de personnels qualifiés pour élaborer les rapports.

Tableau 10 : Participation des ONG et Associations aux cadres de concertations
provinciales ou communales

Participez-vous concertations communales?

aux cadres

provinciales

de
ou

Fréquence

Pourcentage

Oui

 
 

11

91,7%

Non

 
 

1

8,3%

Total

 
 

12

100,0%

 

Sources : Enquête terrain, Août 2011

91 ,7%

des responsables d'ONG et Associations interviewés participent aux cadres de concertations qui existent. Pour eux, les cadres de concertations offrent des opportunités d'échange d'expériences, permettent de renforcer les acquis, relever les faiblesses et mieux s'imprégner des réalités.

3.1.2 Les caractéristiques des bénéficiaires des prestations des ONG et Associations

Tableau 11 : Répartition des bénéficiaires selon leur âge

Age

Fréquence

Pourcentage

15-20

11

31,43%

21-25

4

11,43%

26-30

2

5,71%

31-35

3

8,57%

36-40

3

8,57%

41-45

2

5,71%

46-50

2

5,71%

51-55

2

5,71%

56-60

2

5,71%

Nd

04

11,43

Total

35

100,0%

 

Sources : Enquête terrain, Août 2011

Ce tableau montre que la majorité des bénéficiaires sont des adolescents et jeunes 11/35 soit 31,43%. Les personnes d'âge mure sont moindre.

Graphique 2 : Répartition des bénéficiaires selon le sexe

15

7

13

Féminin Masculin

Non renseigné

Sources : Enquête terrain, Août 2011

34

Le nombre d'hommes et de femmes bénéficiaires sont sensiblement les mêmes.

Tableau 12 : Repartions des bénéficiaires selon la religion

Religion

Fréquence

Pourcentage

animiste

1

2 ,86%

catholique

15

42,86%

musulman

9

25,71%

protestant

6

17,14%

Nd

04

11,43

Total

35

100,0%

 

Enquête Août 2011

Le
de

Sources : terrain,

nombre

bénéficiaire catholique est plus élevé que celui des autres religions. Les Musulmans et les protestants sont également en nombre important.

Tableau 13 : Répartition des bénéficiaires selon le niveau d'instruction

Niveau d'instruction

Fréquence

Pourcentage

alphabétisé

3

8,57%

illettré

12

34,29%

primaire

3

8,57%

secondaire

10

28,57%

supérieur

4

11,43%

Nd

3

8,57%

Total

35

100,0%

 

Sources : Enquête terrain, Août 2011

Le nombre de bénéficiaires illettrés est très important 34,29%. Ce qui explique leur situation de personnes vulnérables. La planification des actions doivent tenir compte de cette donne.

Tableau 14 : Répartition des bénéficiaires selon leur situation matrimoniale

Situation
matrimoniale

Fréquence

Pourcentage

divorcé/séparé

1

2,86%

mariée monogame

8

22,86%

mariée polygame

1

2,86%

union libre

4

11,43%

Célibataire

18

51,43%

Nd

3

8,57%

Total

35

100,0%

 

Sources : Enquête terrain, Août 201

Le tableau 14 montre que la majorité des bénéficiaires sont des célibataires (51,43%), les bénéficiaires mariés et monogame, représentent 22,86%.

Graphique 3 : Répartition des bénéficiaires selon la situation professionnelle

artisan fonctionnaire Non renseigné

Sources : Enquête terrain, Août 2011

La plut part des bénéficiaires sont soit des cultivateurs (20%), certains font de petits métiers (soudure, mécanique etc.) et d'autre sont des élèves ou étudiants. On note néanmoins des fonctionnaires 8 % , des salariés privés 6%. En outre « autre » représente ici les

retraités, couturiers, mécaniciens, élèves, étudiants, soudeurs.

Tableau 15

: Répartition des bénéficiaires selon l'appartenance à une ONG ou à une Association

êtes- vous membre

d'une ONG ou
association ?

Fréquence

Pourcentage

Oui

23

65,7%

Non

12

34,3%

Total

35

100,0%

 

Sources : Enquête terrain, Août 2011

23 bénéficiaires disent appartenir à une ONG ou à une Association. Des 23 bénéficiaires, 20 appartiennent des associations et trois à 2 ONG.

Tableau 16 : La

connaissance des ONG et Associations qui interviennent dans le secteur

de l'action sociale par les bénéficiaires.

Connaissez-vous des ONG ou

association qui oeuvre dans le
secteur de l'action sociale?

 
 

Oui

 
 

Non

 
 

Nd

 
 

Total

 
 
 

Sources : Enquête terrain Août 2011

37

Les bénéficiaires ont cité les associations telles que l'ACCED, AKKW, APFG, ASK ; APDPK, ATY, ATTS, ANDI, AVFB, Association wend yam AWANPO, centre PASNERE, Association PUGSADA, KABELA, femmes 2000 RABAKIN, AME (mères éducatrices), AFA comme celles qui oeuvrent dans le secteur de l'Action Sociale. Pour ce qui concerne les ONG, GASCODE, IPC, Plan Burkina, Terre des Hommes, AAS, BETTER LIFE et LVIA ont été les plus cités.

3.1.3 Les résultats par rapport aux prestations des ONG et Associations reçues par les Bénéficiaires

Cette présentation vise à évaluer l'effet des prestations et leur adéquation par rapport aux besoins exprimés, et mise en évidence d'éventuelles insuffisances.

Graphique 4 : Connaissance des activités ou actions qui relèvent de l'Action sociale par
les bénéficiaires

28 29 29

24

26

 

26

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

21

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

action contre Actions contre action contre Mariage forcé actions contre soutiens aux Autres( )

l'exclusion les MGF les IST/SIDA les violences groupes

sociale faites aux vulnérables

femmes

35 30 25 20 15 10 5 0

connaissance méconnaissance

Sources : Enquête terrain, Août 2011

Les violences faites aux femmes, le soutien aux groupes vulnérables et la lutte contre le mariage forcé ont été identifiés par les bénéficiaires comme tétant les activités qui relèvent de l'Action Sociale. Il faut noter que la connaissance des activités n'est pas exclusive, ce qui explique les différentes fréquences. Nous notons que les bénéficiaires sont nombreux à méconnaitre que les actions d'IEC sur le code des personnes et de la famille, l'éducation à la vie familiale, les actions de solidarité et de lutte contre la toxicomanie relèvent de l'Action Sociale. Aussi, « autres » ici représentent les activités d'IEC/CCC sur l'EVF le CPF, les catastrophes naturelles, la toxicomanie, solidarité.

Tableau 17 : Répartition de bénéficiaires selon les prestations reçues des ONG ou
associations oeuvrant dans le secteur de l'action sociale

Avez-vous étés bénéficiaires de prestataires d'une ONG ou associations oeuvrant dans le domaine de l'action sociale ?

Fréquence

Pourcentage

Oui

33

94,3%

Non

2

5,7%

Total

35

100,0%

 

Sources : Enquête terrain, Août 2011

Les actions à l'endroit des bénéficiaires sont principalement des dotations en matériels tels que les vêtements, en vivre, des AGR, des appuis pour la scolarisation, le placement en apprentissage, des formations sur les MGF et des actions de sensibilisations sur les méfaits de la drogue, le mariage forcé etc.

Tableau 18 : L'appréciation des prestations des Associations et ONG

Appréciation des prestations

fréquence

%

Satisfait

29

82,86%

Non satisfait

4

11,43%

Nd

02

5,71%

Total

35

100,0%

 

Sources : Enquête terrain, Août 2011

82,86% des bénéficiaires sont satisfaits contre 11,43%. Les satisfaits estiment que les prestations ont permis d'améliorer leurs conditions de vie à travers les conseils et les différents soutiens dont ils ont bénéficié.

Tableau 19 : L'adéquation des prestations avec les besoins

les interventions répondent-elles à vos besoins?

Fréquence

Pourcentage

Oui

29

82,86%

Non

3

8,57%

Nd

3

8,57%

Total

35

100,0%

 

Sources : Enquête terrain, Août 2011

82,86% des bénéficiaires estiment que les prestations reçues répondent à leurs besoins contre 8,57%.

39

Tableau 20 : L'appréciation de la compétence des prestataires de services des ONG et
Association par les bénéficiaires.

le personnel est :

Fréquence

Pourcentage

très compétent

11

31,43%

compétent

19

57,86%

peu compétent

3

8,57%

Nd

2

5,71%

Total

35

100,0%

 

Sources : Enquête terrain, Août 2011

31,43% et 57,86% des bénéficiaires estiment que le personnel des ONG et Associations sont très compétent ou compétent parce que les actions et activités leurs apportent un savoir être et un savoir faire. Pour eux, ils répondent à leurs préoccupations, sont disponibles, aimables, sensibles à leurs problèmes. En outre, ils leur transmettent des connaissances très utiles et ont un esprit de sacrifice .

3.1.4 Les résultats par rapport aux suivis et la coordination réalisés par service technique

L'objectif est de présenter les informations recueillies sur le suivi et la coordination des ONG et Associations de la région.

+ Les missions de différentes structures impliquées dans l'étude :

· Assurer la mission gouvernementale en matière d'action sociale ;

· Impulser et conduire le développement local ;

· Assurer la fonction de dépositaire de l'autorité de l'Etat et appliquer la politique du gouvernement.

+ Nombre d'associations par province

Les données recueillies auprès des structures déconcentrées et décentralisées sur le nombre d'ONG et d'Associations donnent des chiffres très différents pour une même province. Cela montre les difficultés qu'ont ces structures à jouer leur rôle de suivi et de coordination des interventions des ONG et Associations et spécifiquement celles qui interviennent dans le secteur de l'action sociale.

Les responsables des services déconcentrés et décentralisés interviewés estiment que les actions des ONG et Associations sont satisfaisantes 3/10 et moyennes 5/10.

Pour ce qui concerne l'organisation des activités de suivi des ONG et Associations par les services techniques, l'organisation de rencontres périodiques (06 services/10), les sorties de suivi (4 services/10) et les supervisions (2 services) sont les principales activités réalisées par les services déconcentrés et décentralisés.

Les responsables des services déconcentrés et décentralisés estiment qu'il n'existe que 06 cadres de concertation dont 03 sont fonctionnels. Ces cadres sont animés par le Haut commissariat et la direction provinciale de l'Action sociale.

En outre, ils pensent que ceux-ci permettent de connaitre le fonctionnement, la gestion des activités réalisées par les ONG et Associations, de favoriser ainsi une meilleure intervention des ONG et associations.

Pour ce qui est de la collaboration, les responsables des services déconcentrés assurent avoir une collaboration avec les ONG et Associations de leurs provinces. Par contre le niveau de collaboration très bon (01) bon (5) et moyen (4).

Tableau 21 : Répartition selon les domaines de collaboration

Domaines

Fréquence

%

Parrainage

05

14,70

Santé

06

17,65

Education

03

8,82

Développement rural

02

5,88

PEC des groupes vulnérables

09

25,71

Renforcement de compétences

04

11,76

Appui technique

03

8,82

Administration et finances

02

5,88

Total

34

100

 

Sources : Enquête terrain, Août 2011

Les domaines de collaboration concernent surtout la prise en charge des groupes vulnérables (25, 71%), la santé (17, 65%) et le parrainage (14,70%) de certaines activités.

+ Apports des ONG et Associations

Les ONG et Associations contribuent au bien être des populations à travers divers apports. Il faut distinguer deux types d'apports :

> Ceux réalisés par les associations faits d'appui ponctuel dans des domaines variés tels l'alimentation, le sanitaire, le vestimentaire. A ces appuis, elles réalisent des actions de sensibilisation faites d'IEC/CCC.

Ainsi, En plus du soutien moral, physique, psychologique, financier et matériel lors des catastrophes et calamités naturelles qu'elles apportent aux populations sinistrées, les ONG et associations ont favorisé l'abandon ou le recul de certains comportements et pratiques discriminatoires (lévirat, mariage forcé, mutilations génitales féminines). Par leurs actions, les ONG et associations encouragent l'égalité de traitement de tous. Ce changement de comportement raffermit la cohésion sociale et entraîne le respect des droits humains. Elles contribuent aussi énormément à la promotion et à la défense des droits des enfants, des veuves et des orphelins.

> Ceux réalisés par les ONG, faits d'appuis institutionnels, de renforcement de capacité, de réalisation d'infrastructures, d'appuis techniques et financiers aux associations. L'ensemble de ces différents apports concourt au bien être des populations bénéficiaires.

41

3.2 Discussion et synthèse générale des résultats

3.2.1 Discussion

En réponse à notre question de départ, nous avons fait des propositions qui se sont présentées sous forme d'hypothèses principale et secondaires. Nous proposons donc la discussion suivante vers la confirmation ou l'infirmation d'abord par hypothèse secondaire, ensuite nous allons faire une discussion pour montrer une corrélation entre les différentes données recueillies et les hypothèses qui expliquent la problématique de recherche.

Enfin, nous terminerons par une synthèse des résultats en établissant le lien avec d'autres études.

Il convient de rappeler que nous cherchons à travers notre étude à identifier les interventions qui relèvent du secteur de l'Action Sociale, mettre en évidence les modalités des interventions, à identifier les contraintes et insuffisances et à examiner le mécanisme de suivi et de coordination des interventions. Notre recherche a pour but de contribuer à trouver les voies et moyens d'amélioration des interventions des ONG ou Associations et leur coordination par les services techniques. Pour ce faire, nous avons formulé les hypothèses secondaires suivantes qui nous ont conduits à mener l'étude :

~ La nature et les domaines d'interventions déterminent les ONG et Associations qui oeuvrent dans le domaine de l'action sociale;

~ Les facteurs humain, socioéconomique et administratif influent sur les interventions, la coordination des ONG et Associations qui interviennent dans le secteur de l'action sociale ;

~ Le cadre de concertation et le système de suivi-coordination conditionnent le bon fonctionnement et l'intervention des ONG et Associations qui oeuvrent dans le secteur de l'action sociale.

3.2.1.1 Données en rapport avec la première hypothèse

Hypothèse 1 : les domaines et la nature des interventions déterminent les ONG et Associations qui oeuvrent dans le secteur de l'action sociale.

Les dix (10) Associations concernées par cette étude représentent 10,31% de l'ensemble des associations qui interviennent dans le secteur de l'action sociale de la région du Plateau central. Quant aux ONG, elles représentent 66,67% des ONG de la région.

Les résultats plausibles que nous avons retenus se rattachant à cette hypothèse sont :

Les quatre (04) domaines d'action des ONG et associations en matière d'intervention dans le secteur de l'Action Sociale définis par la politique Nationale d'Action Sociale (PNAS) du Burkina Faso sont relatifs à la :

+ Protection et promotion de l'enfant et de l'adolescent, + Protection et promotion de la famille,

+ Protection et promotion des groupes sociaux spécifiques, + Promotion de la solidarité nationale.

Les domaines d'intervention sont liés à la nature des prestations offertes et aux publics cibles bénéficiaires. Ainsi, Pour ce qui est du domaine de la protection et promotion de l'enfant et de l'Adolescent, les résultats nous montrent que 100% des ONG ou Associations, soit 12, entreprennent des activités dans ce domaine.

9 ONG ou Associations soit 75% réalisent des activités de prise en charge et sensibilisation à l'endroit des femmes. Ces prestations s'inscrivent dans le domaine de la protection et de la promotion de la famille.

Les personnes nécessiteuses, exclues et handicapées, font parties des groupes sociaux spécifiques. Aussi, plus de 50% des ONG ou associations ont organisés des actions de prise en charge et de sensibilisations à leurs endroits. Ces actions s'inscrivent ainsi dans les domaines de Protection et promotion des groupes sociaux spécifiques et promotion de solidarité nationale.

La nature des interventions des ONG et Associations sont essentiellement des actions de prise en charge, de plaidoyer, de sensibilisation et de médiatisation sociale.

Pour ce qui concerne les actions de prise en charge, nous observons :

le soutien sanitaire , réalisé par toutes les ONG et Associations identifiées ; il est la prestation la plus réalisé ,cela pourrait s'explique par l'existence de mutuel de santé dans la région et la politique nationale en matière de santé qui favorise l'implication des communautés dans les activités qui concernent leur propre santé.

La prise en charge scolaire et alimentaire, est réalisée par près de 83,33% des ONG ou associations.

La prise en charge économique, consiste en des dotations de ressources financières pour la réalisation d'Activités Génératrices de Revenus. Elle est réalisée par 75 % des ONG ou Associations.

La prise en charge psychosociale qui concerne essentiellement les actions de soutien psychologique, de visite à domicile est réalisée par 58,33% des ONG ou Associations. Les actions de formation, de sensibilisation sur des thèmes divers tels que la planification familiale, le Sida, l'excision sont réalisées par 25% des ONG ou Associations.

Aussi, les domaines de collaboration les plus cités sont : le financier (25%), l'administration (75%), l'appui technique et conseil (91 ,66%), la représentation et la participation aux cadres de concertation. Il faut noter que ces appuis ne sont pas exclusifs, c'est-à-dire qu'une ONG ou Association peut recevoir tous ces appuis et une autre deux ou un seul de ces appuis.

43

3.2.1.2 Données en rapport avec la deuxième hypothèse

Hypothèse 2 : Les facteurs humain, socioéconomique et administratif influent sur les interventions, la coordination des ONG et Associations qui interviennent dans le secteur de l'action sociale ;

Le nombre total du personnel des ONG et Associations est de 49, soit 39 pour le ONG et 10 pour les associations. Le ratio est d'environ 4 par ONG ou Association.

L'étude montre que les associations ne possèdent pas d'administrateur financier, de psychologue, ni de sociologue contrairement aux ONG. Cette situation pourrait trouver sont explication par le fait que le personnel surtout qualifié constitue une charge financière. Aussi, les ONG, dans un souci performance et de collaboration avec les PTF sont obligés de prendre en compte ce facteur humain. Il faut noter que malgré ces insuffisances du facteur humain, l'ensemble des bénéficiaires apprécient positivement les prestations qu'ils reçoivent.

L'étude à montré que toutes les ONG ou Associations identifiées ont une reconnaissance officielle. Contrairement au Associations qui ont une couverture provinciale, les ONG, couvrent l'ensemble de la région et interviennent également dans certaines régions. Les sources de financement des ONG sont soient extérieures ou émanent de certaines institutions telles que l'UNICEF ou UNFPA. Théoriquement, les Associations fonctionnent sur deux sources financières, la cotisation des membres et les subventions ou autres appuis financiers ou dons. Les ressources financières des ONG ou associations servent à la mise en oeuvre des activités et la prise en charge des salaires du personnel recruté pour ce qui est des ONG.

La plupart des ONG ou Associations sont dirigées par des personnes de profils différents ; Ce qui influe sur la gestion des activités et du personnel. Ainsi, l'étude montre que les ONG sont dirigées par un administrateur civil et un pharmacien. Quant aux associations, les responsables sont des ménagères, enseignantes, retraité. Le niveau d'instruction des responsables d'associations pourrait être un handicap quant à la gestion des activités et du personnel.

Aussi, nous notons que les actions des ONG s'inscrivent dans la durée et prennent en compte les aspects de pérennisation des actions, contrairement à celles des associations qui sont ponctuelles.

3.2.1.3 Données en rapport avec la troisième hypothèse

Hypothèse 3 : Le cadre de concertation et le système de suivi-coordination conditionnent le bon fonctionnement et l'intervention des ONG et Associations qui oeuvrent dans le secteur de l'action sociale.

Les cadres de concertation sont des instruments qui permettent aux partenaires d'échanger sur les préoccupations afin de favoriser une meilleure planification, réalisation et gestion des projets et programmes. Ils regroupent donc toutes les structures impliquées dans la planification et la mise en oeuvre des projets et programmes. Outre, donc les responsables de

45

47

l'administration décentralisée et déconcentrée, il y a les responsables des ONG et Associations ainsi que les représentants des bénéficiaires.

L'organisation des cadres peut donc être un instrument de mesure du suivi ou de coordination.

Dans les trois provinces sur 6 cadres de concertation prévues, 03 sont fonctionnels. Les raisons probables du non fonctionnement est l'insuffisance de moyens financiers et la disponibilité des différents partenaires.

Malgré l'insuffisance dans le fonctionnement des cadres de concertation, les responsables des services déconcentrés assurent avoir une collaboration avec les ONG et Associations de leurs provinces.

Outre le cadre de concertation, il ya d'autres instruments tels les activités de suivi, le contrôle et la supervision des activités qui sont mis en oeuvre. L'étude a montré des insuffisances dans le suivi, réalisé seulement dans quatre structures sur 12, et la supervision réalisée dans seulement deux structures.

91,7% des ONG et Associations affirment transmettre leurs rapports d'activités aux services techniques. Ce qui n'est pas confirmé par ceux qui ont du mal à renseigner certaines activités et à les capitaliser afin de les transmettre également au niveau central.

> Obstacles à la collaboration des services techniques avec les ONG et Associations Les informations recueillies montrent que :

L'ignorance des textes qui régissent la création et le fonctionnement des ONG et Associations est un obstacle non seulement au bon fonctionnement des ONG et Associations et à la collaboration avec les services déconcentrés et décentralisés.

Outre l'ignorance des textes, il faut noter le manque de confiance, voire une certaine réticence aux procédures des services techniques. La mauvaise gouvernance des ressources humaines et financières (gestion opaque des ressources financières, insuffisance de compétence du personnel), l'insuffisance de communication, de circulation des informations constituent des obstacles non seulement pour les ONG et Associations et pour les services techniques.

> Mécanismes de suivi coordination des interventions des ONG et Associations

Seules les structures déconcentrées ont un mécanisme de suivi coordination et cela avec beaucoup d'insuffisances. Ce suivi coordination se limite très souvent à l'organisation de rencontre de concertations avec quelques sorties de terrain et de contrôle.

Les structures décentralisées n'ont pas de mécanisme de suivi coordination formel. Cela pourrait s'expliquer par la jeunesse de celles -ci, la plus part ayant été créées en 2000.

Aussi pour la plupart des services déconcentrés, le suivi-coordination se résume comme suit : mise en place d'un comité de suivi, sorties de suivi des activités, rencontre périodique, élaboration et transmission de rapports d'activités trimestriels et annuels.

L'Etat burkinabé a toujours déployé d'innombrables efforts pour l'émergence d'un monde associatif fort et dynamique. Malheureusement, il ressort de notre analyse que des limites entravent cette volonté politique. Il s'agit d'abord de l'insuffisance ou du manque de suivi des associations, des contraintes institutionnelles.

En matière de suivi et d'évaluation des associations, la loi n'a prévu aucun mécanisme particulier à la charge de l'Etat. Même si elles ne sont pas une émanation de l'Etat, les ONG et associations sont néanmoins astreintes à la tenue des registres, aux conditions liées aux associations reconnues d'utilité publique (ARUP) et aux accords d'établissement.

Dans la pratique, l'Etat n'a aucune « emprise » sur la gestion des ONG et associations. L'Etat ne peut donc pas s'assurer de la transparence dans la gestion des associations. En aucun moment, il ne peut s'assurer d'ailleurs du respect des textes et lois régissant ses rapports avec les associations. Le devenir de toutes les associations créées n'est donc pas bien maîtrisé par l'Etat.

L'insuffisance ou le manque de concertation entre services publics d'une part, puis entre services publics et services privés d'autre part, ne favorise pas une synergie dans les interventions. Il est difficile d'avoir sur le terrain une harmonisation entre les politiques publiques de développement et les activités des ONG et associations.

Sur le terrain, des acteurs méconnaissent les actions des autres acteurs. Ils passent le temps à se contredire puisqu'il n'existe pas une gestion concertée des projets et programmes de développement.

Les obstacles majeurs au suivi coordination des interventions des ONG et Associations sont :

o L'insuffisance de moyens logistiques, de ressources humaines qualifiées ; o L'insuffisance de carburant pour les sorties de suivi et de contrôle ;

o La mauvaise circulation de l'information ou de communication ;

o L'inaccessibilité de certaines zones de mise en oeuvre des activités ; o La mauvaise gouvernance.

3 .3 synthèse générale

L'hypothèse autour de laquelle s'est construite notre étude stipulait que « Les insuffisances dans les interventions, le suivi et la coordination des ONG et Associations expliquent la faible performance de celles-ci. » Il est important de souligner que les trois (03) hypothèses secondaires dont nous venons de prouver la justesse à partir des résultats de nos investigations sur le terrain sont des subdivisions de l'hypothèse principale. De ce fait, la confirmation de ces hypothèses secondaires induit celle de notre hypothèse principale.

En résumé, nous notons que les insuffisances sont nombreuses et difficiles à répertorier tant
elles sont aussi importantes les unes que les autres. Néanmoins, nous avons retenu le mauvais
fonctionnement de certaines associations, l'analphabétisme et le faible niveau de formation

des membres, la faible capacité d'autofinancement, l'absence ou le manque d'outils de planification et le manque de coordination entre associations.

Les dysfonctionnements sont dus au non respect des clauses des textes régissant l'association. Elles peuvent entraîner le monopole de l'association par un groupuscule de dirigeants peu scrupuleux et la tenue irrégulière des instances statuaires.

Les conséquences qui en découlent sont le manque de confiance entre membres, la crise d'appartenance au groupe, le risque d'exclusion, des manipulations puériles et autres dérives sectaires. Par conséquent, il y règnera inéluctablement, un déficit de participation à la vie associative. De ce fait, ces associations vivent en léthargie puisque leur capacité de mobilisation s'étiole et s'émousse. Les activités de l'association risquent d'être bloquées.

La pléthore d'associations est également source de difficultés de concertations entre elles. Leur émiettement ne favorise pas efficacement leur contribution au développement du Burkina Faso. Cet éparpillement crée généralement des rivalités malsaines entre elles. Pour des raisons égoïstes et personnelles, les associations préfèrent cavaler seules au lieu de collaborer avec des associations soeurs. Généralement, chaque association vit en autarcie et ne songe pas à harmoniser son programme d'activités avec celui des autres associations.

Cette situation entraîne un gaspillage inutile d'énergies et de ressources sur le terrain. Elle entrave en conséquence, l'élaboration d'un lien de complémentarité entre les associations elles - mêmes et entre les associations et les institutions administratives et politiques.

3.4 propositions/suggestions et recommandations

Les enquêtes sur le terrain à l'endroit des trois groupes cibles, responsables d'ONG ou Associations, bénéficiaires des prestations des ONG ou Associations, responsables des services déconcentrés et décentralisés, ont permis de recueillir des données et des informations sur les interventions et le suivi coordination de celles-ci.

Des insuffisances au plan de la mise en oeuvre des interventions, et de leur coordination ont été mises en évidence. Celles-ci ont fait l'objet de suggestions et recommandations dont la synthèse se présente comme suit :

3.4.1 Suggestions

Suggestions pour l'amélioration de la prestation des ONG ou Associations:

· Doter les Associations en ressources financières, matériels et humaines pour la mise en oeuvre de leurs activités de prise en charge, de formation et de sensibilisation sur les fléaux émergents.

· L'implication de toutes les couches de la population aux actions de prise en charge à tous les niveaux : identification des préoccupations, conceptions des projets et réalisation (approche participative) ;


· Identification et répartition des ONG et associations en Zone d'interventions

· Le regroupement des ONG et Associations par secteur d'intervention

 

Suggestions pour un meilleur suivi et coordination des ONG ou Associations:

 

· Créer et rendre effectivement fonctionnels les cadres de concertation tant au niveau déconcentré que décentralisé.

· Promotion de la communication entre les ONG, Associations et les services techniques

· Sensibilisation des ONG et Associations sur la bonne gouvernance et la nécessité de transmettre les rapports

· Création de cadre de concertation dans les services techniques qui n'en possèdent pas

· Mettre en place un seul cadre de concertation qui regroupe tous les acteurs

· Renforcer les capacités et les compétences des différents acteurs sur le suivi et la coordination

· Faire appliquer les textes sur la création, l'organisation et le fonctionnement des ONG et Associations

· Doter les services techniques de moyens matériels et financiers adéquats pour le suivi et la coordination.

3.4.2 Recommandations

Pour assurer des services durables aux populations :

+ L'Etat doit par une volonté politique affichée et réelle, aider les associations à aider les populations. Il doit assainir l'environnement juridique et institutionnel afin d'éviter les contradictions entre les acteurs sur le terrain. Mieux, l'Etat doit élaborer une charte des associations afin d'impliquer et responsabiliser davantage toutes les associations. Cette charte pourrait moraliser un tant soit peu la vie associative et constituer un code de déontologie. De même, grâce à l'élaboration et la mise en oeuvre effective des plans locaux de développement dans le cadre de la décentralisation, les actions des intervenants seront mieux orientées vers les priorités des zones d'intervention.

+ Les associations doivent disposer de ressources financières requises et des ressources humaines ayant une bonne maîtrise des questions de développement local. Par conséquent, les associations doivent d'abord compter sur elles - mêmes et oeuvrer à se fédérer davantage afin d'être plus fortes sur les chantiers du développement.

+ Les partenaires techniques et financiers doivent bannir la frigidité et la complaisance dans l'octroi des financements et dans le transfert des paquets techniques et technologiques. Il leur faut plus de flexibilité, et de rigueur dans leur accompagnement des associations.

+ Les populations, en tant que premières concernées, doivent cesser d'être d'éternelles assistées et être les vraies actrices de l'amélioration de leurs conditions de vie. Loin de

tout fatalisme, elles doivent faire siennes toutes les politiques de développement. L'épine dorsale de l'assise de toute force associative pérenne réside dans la pleine responsabilisation des populations à l'amélioration de leurs propres conditions de vie, à leur propre développement ainsi qu'à celui de la communauté toute entière.

Par ailleurs, nous recommandons les actions suivantes :

· la création d'un secrétariat provincial des ONG et Associations ;

· l'élaboration et mise à la disposition des différents acteurs un référentiel sur le suivi et la coordination ;

· Favoriser le regroupement des ONG et Associations en réseaux ;

· La mise en place d'un dispositif de capitalisation des données et de mise à jour du répertoire des ONG et Associations.

49

CONCLUSION

Au terme de notre étude sur « Analyse des interventions des ONG et Associations oeuvrant dans le secteur de l'Action Sociale et leur coordination dans la région du plateau central », nous avons le devoir de résumer les faits saillants auxquels cette analyse nous à conduit.

En initiant cette réflexion, notre objectif a été celui de nous prononcer, après examen minutieux, sur les interventions des ONG et Associations ainsi que leur coordination.

Notre problématique a été axée sur l'interrogation principale suivante : Comment les associations et ONG intervenant dans le secteur de l'action sociale de la région du plateau central interviennent- elles auprès des populations ?

A côté de cette interrogation majeure, d'autres interrogations spécifiques ont mérité une attention afin d'être analysées sérieusement et sont les suivantes :

v' Quel est le nombre des ONG et Associations qui interviennent dans le secteur de l'action sociale de la région du plateau central ?

v' Quels sont les domaines d'intervention des ONG et associations intervenant dans la région du plateau central ?

v' Quel est la nature des interventions des ONG et associations intervenant dans la région du plateau central?

v' Quelles sont les difficultés liées aux interventions et à la coordination des interventions ?

Au regard de ces interrogations, nous avons émis les hypothèses suivantes :

> Les domaines et la nature des interventions déterminent les ONG et Association qui oeuvrant dans le domaine de l'action sociale;

> Les facteurs humain, socioéconomique et administratif influent sur les interventions, la coordination des ONG et Associations qui interviennent dans le secteur de l'action sociale ;

> Le cadre de concertation et le système de suivi-coordination conditionnent le bon fonctionnement et l'intervention des ONG et Associations qui oeuvrent dans le secteur de l'action sociale.

Ainsi, pour procéder à la vérification de nos hypothèses de départ, nous avons recouru à la technique documentaire, à l'interview et aux questionnaires.

A l'issue de nos analyses, il s'est dégagé tout d'abord trois résultats :

Les ONG et Associations qui oeuvrent dans le secteur de l'action sociale sont déterminées par les domaines et la nature des interventions

La coordination des ONG et Associations qui interviennent dans le secteur de l'Action Sociale est influencée par les facteurs humain, socioéconomique et administratif.

L'existence de suivi coordination et la participation aux cadres de concertations ont favorisé une meilleure intervention des ONG et Associations qui oeuvrent dans le secteur l'action social.

Enfin d'autres résultats nous ont montré que :

Malgré leur bonne volonté, les associations tout comme l'Etat sont confrontées à des limites sur les plans fonctionnel, financier et organisationnel. Celles-ci entravent l'apport des associations au développement du pays. Fort heureusement, des solutions en termes de perspectives existent et sont à même de réduire ou annihiler ces limites.

Les limites liées à la contribution des associations au développement socio économique du Burkina Faso sont importantes et réelles. Elles rendent les associations vulnérables et leurs ressources humaines sont peu qualifiées et incapables d'insuffler un dynamisme certain à leurs associations.

Ceci nous pousse à confirmer aussi ces trois dernières hypothèses

Enfin nous concluons en disant que la faible performance des ONG et Associations est due aux insuffisances dans leurs interventions et dans leur suivi coordination.

Comme toute oeuvre humaine, la présente étude renferme sans doute des lacunes susceptibles d'être comblées par des recherches ultérieures. Nous sommes ouvert à toutes les critiques constructives surtout dans l'optique de la publication future des résultats de la présente investigation.

51

BIBLIO6RAPIll~

Ouvrages :

- Boulte p., puf, paris, 1991 « le diagnostic des organisations appliqué aux associations ».

- Baptiste r., éditions des deux continents, Genève, 1996. « le social mérite mieux ! comment améliorer la qualité des prestations sociales »

- Rebelle b, swiatly f., desclée de Brouwer, paris, 1999 « libres associations, ambitions et limites du modèle associatif ».

- Humbert Chantal (sous la direction de) l'harmattan 2003. 238 pages. institutions et organisations de l'action sociale : crises, changements, innovations.

- Laville Jean-Louis et Sainsaulieu Renaud. paris desclée Brouwer. 1997. 403 pages.

sociologie de l'association, des organisations à l'épreuve du changement social.

- Miramon Jean-Marie. paris ENSP 2003. 128 pages. manager le changement dans l'action sociale.

Mémoires :

- Fatimata Mireille Compaoré, Mémoire : problématique de la communication dans les ONG et associations burkinabé oeuvrant au développement du monde rural : cas de l'association nationale d'action rurale (ANAR). EFAP 2003 - 2004

- zsuzsa anna ferenczy, mémoire : les ONG humanitaire, leur financement et les médias, juin 2005

- Gabriel BRIE, mémoire : La fin du modèle associatif dans les organisations de l'action sociale ? C.I.E.H. novembre 2007

- Moumouni Guiré, mémoire : contribution des associations au développement socioéconomique du Burkina Faso Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature (ENAM) Ouagadougou - Mai 2009

- Kouamé signo Christelle, Mémoire : « partenariat entreprise - association dans le champ de la solidarité : les associations ne seraient-elles en fait que des marques star pour les entreprises ? » 11 octobre 2005.

Etudes, Rapports et articles :

- « Une analyse de la situation sur la gouvernance et le leadership des ONG en Afrique au sud du Sahara » : centre d'études de la famille africaine (CEFA) et partenaires en population et développement (PPD), novembre 2001

- « Analyse de genre du secteur des organisations de la société civile au Burkina Faso : programme de renforcement des capacités des organisations de la société civile » pros juin - juillet 2009

- « L'association d'action sociale un modèle en crise ? » les cahiers de l'actif - n°292/293 afchain j. ,

- « les associations d'action sociale, outils d'analyse et d'intervention », dunod, paris, 1997.

- Rapport des ONG du Burkina Faso sur l'évaluation de la mise en oeuvre de la plate forme d'action de beijingwildaf /Burkina, août 2004

- Lexique des concepts usuels du secteur de l'action sociale, Ministère de l'Action Sociale et de la Solidarité Nationale, Année 2008

- Annuaire statistique 2009 de l'action sociale l'action sociale, Ministère de l'Action Sociale et de la Solidarité Nationale Septembre 2010,

- Liliane AMOUDRUZ, « le rôle des associations dans la cité. » La Lettre d'Espaces Dialogue N° 24. Septembre-octobre 2002

- Marc-Antoine Pérouse de Montclos, « ONG, image et transparence. À la recherche de l'idéal perdu ». Questions internationales N°33 septembre-Octobre 2008

- Batifoulier Francis, « les travailleurs sociaux ont-ils peur du changement ? l'association d'action sociale. un modèle en crise ? » les cahiers de l'actif n° 292/293, 1999. (article 26 pages).

Sites internet :

http://fr.wikipedia.org http://www.toupie.org

ANNEXES

Sommaire

Annexe 1 : questionnaire adressé aux bénéficiaires des actions des ONG et associations. Annexe 2 : guide d'entretien adressé aux responsables des services déconcentrés et collectivités territoriales.

Annexe 3 : Guide d'entretien adressé aux responsables d'ONG et d'Associations

53

Annexe 1

Dans le cadre de la formation à l'Institut International d'Ingénierie de l'eau et de l'Environnement, une étude est réalisée sur le thème « l'analyse des interventions, de la coordination des ONG et associations oeuvrant dans le Secteur de l'Action Sociale dans la Région du Plateau central ».

Ce questionnaire est adressé aux bénéficiaires des prestations des ONG et Association. Il vise à évaluer l'effet de ces actions et leur adéquation par rapport aux besoins exprimés. Il vise également à mettre en évidence d'éventuelles insuffisances.

Les informations collectées serviront à des analyses dans le cadre strict de l'étude et ne sauraient servir à d'autres fins.

QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX BENEFICIAIRES DES ACTIONS DES ONG ET ASSOCIATIONS

I. Identification de l'enquêté

1.1 Age : 15-20 ans 21-25 ans 26-30 ans 31-35 ans

36-40 ans 41-45 ans 46-50 ans 51 -55ans

56-60 ns 60ans et +

F

1.2 Sexe : M

1.3 Religion : Animiste Musulman Catholique

Protestant Autres à préciser

1.4 Niveau d'instruction : Illettré alphabétisé Primaire Secondaire

Supérieur

Marié polygame

1.5 Situations matrimoniales : Mariées monogame

Union libre Divorcé/séparé

1.6 Situation professionnelle : Fonctionnaire Travailleur privé

Commerçant Cultivateur

Artisan à préciser Autres à préciser

II Interventions des ONG et Associations

2.1 Êtes-vous membres d'une ONG ou association ? Oui
Si Oui laquelle :

2.2 Connaissez-vous des ONG ou associations oeuvre dans le secteur de l'Action sociale ? Oui Non

Si Oui la ou lesquelles :

2.3.1 Actions contre l'exclusion sociale 2.3.2 Actions contre les MGF (excision)

2.3.3 Actions contre le SIDA/IST

2.3.4 Actions contre le mariage forcé ou précoce

2.3 Quel sont selon vous les activités ou actions qui relèvent de l'Action sociale ?

2.3.4 Actions contre les violences faites aux femmes et aux enfants

2.3.5 Soutien aux groupes vulnérables (handicapées, femmes, enfants, )
2.3.6 Autres à préciser :

2.4 Avez-vous étés bénéficiaires de prestations d'une ONG ou Association oeuvrant dans le

Non

domaine de l'action sociale ? Oui

Non

2.4.1 Si Oui lesquelles : 2.4.2 Avez-vous été satisfait ? Oui

2.4.3 Pourquoi : 2.5 Comment jugez-vous ces prestations : 2.5.1 Bonnes 2.5.2 Moyennes

2.5.4 Très mauvaises 2.5.5 mauvaises

2.5.6 Pourquoi

2.6 Les interventions répondent- elles à vos besoins ? Oui Non

2.6.1 Si Non pourquoi : 2. 7 Le personnel est : 2.7.1 très compétent 2.7.2 compétent

2.7.3 Peu compétent 2.7.4Pourquoi 2.8 Quelles propositions pour une meilleure prise en compte de vos préoccupations :

55

Merci pour votre disponibilité

Annexe 2

Dans le cadre de la formation à l'Institut International d'Ingénierie de l'eau et de l'Environnement, une étude est réalisée sur le thème « Analyse des interventions, de la coordination des ONG et associations oeuvrant dans le domaine de l'Action Sociale dans la Région du Plateau central ».

Ce Guide est adressé aux hauts commissaires des trois provinces ou leurs SG, aux trois maires ou leurs SG ainsi qu'aux trois directeurs provinciaux de l'action sociale.

Il vise à recueillir des informations sur le suivi et la coordination des ONG et Associations de la région.

GUIDE D'ENTRETIEN ADRESSE AUX RESPONSABLES DES SERVICES DECONCENTRES ET COLLECTIVITES TERRITORIALES

Province : Commune :

I Identification de l'Enquêté (e)

1.1 Nom et prénom(s)

F

1.2 Age

1.3 Sexe : M

1.4 Fonction

1.5 Qualification

1.6 Nom de la structure
1.7 Mission de la structure :

II Informations sur les ONG ou Associations

2.1 Combien d'ONG ou Association interviennent dans votre localité ?

2.2 Comment jugez-vous l'action des ONG et Association de votre localité ?

Très satisfaisante satisfaisante moyenne mauvaise très mauvaise

2.3 Quels sont les apports des ONG et Associations ?

2.4 Comment est organisé le suivi des ONG ou Associations par votre structure

2.4 1 Sortie de suivi 2.4.2 sortie de contrôle

2.4.3 Supervision 2.4 4 Rencontres bilan périodique

2.4.5 Autres à préciser

2.5 Existe-t-il un cadre qui réunit les services déconcentrés, décentralisés et les ONG ou Associations qui oeuvrent dans le domaine de l'action Sociale :

Oui Non

57

2.5.1 Pourquoi

Non

2.6 Ce cadre est-il fonctionnel ? Oui

2.6.1 Pourquoi

2.7 Existe-t-il une collaboration entre votre structure et les ONG et Associations ?

Oui Non

2.7.1 Pourquoi

2.8 Quel est le niveau de collaboration de votre structure avec les ONG et associations : Très bon bon moyen mauvais très mauvais

2.8.1

Pourquoi

2.9 Quelles sont les domaines de collaboration ?

2.10 Quels sont les obstacles à la collaboration ?

2.11 Décrire le mécanisme de suivi et de coordination des activités des ONG et Associations par votre structure?

2.12 Les obstacles qui empêchent le suivi et la coordination des activités des ONG et Associations par votre structure?

2.13 Comment appréciez-vous la circulation de l'information entre les différents acteurs?

Très bonne bonne moyenne mauvaise très mauvaise

2.13.1 Pourquoi

2.14 Suggestion pour une meilleure coordination des ONG et Association ?

Merci pour votre disponibilité

Annexe 3

Guide d'entretien adressé aux responsables d'ONG et d'Associations

Ce guide à pour but de recueillir toute les informations sur la création, l'organisation, le fonctionnement et la mise en oeuvre des actions au profit des populations afin de mettre en évidence les insuffisances et les différentes entraves. Les responsables visés sont les membres du bureau détenteurs d'informations sur l'ONG ou l'association.

I Identification de l'ONG ou de l'Association

1.1 Dénomination

1.2 Sigle .1.3 date de création

1.4 Statut juridique : ONG Association :

1.5 Responsable de la structure 1.5.1 Nom et prénom : 1.5 2 Age :

 
 

1.5.6 Sexe :

 

59

1.5.6 Profession

1.5.7 Fonction

II Données sur l'ONG et l'Association

2.1 Localisation

2.1.1 Province : 2.1.2 Commune :

2.2 Zone de couverture . 2.3 Adresse : 2.4 Nombre d'adhérent

2.5 Qualification du personnel :

2.5.1 Sociologue . 2.5.2 Psychologue

2.5.3 Administrateur financier

2.5.6 Agent de santé

2.5.6 Travailleur social

2.5.7 Autres à préciser

2.6 Offre de prestation à la population : 2.6.1 Prise en charge psychosociale

2.6.2 Soutien sanitaire 2. prise en charge scolaire

2.6.4 Appui financier et économique 2.6.5 ui alimentaire

Autres à préciser :

2.7 A qui s'adressent vos actions : quels sont les groupes prioritaires ciblés par vos activités :

2.7.1 Femme 2.7.2 enfant 2.7 3 personne handicapée

2.7.4 Personne nécessiteuse 2.7.5 Personne exclus

2.7 6 Malades du sida 2.7.7 autres à préciser

2.8 Quelles sont les approches qui réussissent/bonnes, pratiques/leçons

apprises?

2.9 Quels types de collaboration avez-vous avec les services déconcentré et décentralisés : 2.9.1 Financier 2.9.2 administrative

2.9.3 Appui technique et Conseil 2.9.4 Autres à préciser

2.10 Comment évaluer vous la collaboration avec les services techniques de l'administration déconcentré et décentralisé dans la mise en oeuvre de vos activités :

2.10. 3 mauvaises

2.10.1Bonne 2.10.2 assez bonne

2.10.4 très mauvaise 2.10.5 Pourquoi

2.11 Avec les autres ONG et Associations

2.11.1 Bonne 2.11.2 assez bonne 2.11.3 mauvaise

2.11.4. Très mauvaise 2.11.5 Pourquoi 2.12 Quelles sont vos attentes des services Etatique déconcentré :

2.12.1 Appui technique 2.12.2.financier 2.12.3 matériel

non

2.12.4 autres à préciser

2.13 Quelles sont vos attentes des collectivités décentralisées :

2.13.1 Appui technique 2.13.2 financier 2.13.3 matériels

2.13.4 autres à préciser

2.14 Transmettez-vous vos rapports aux structures techniques déconcentré ou décentralisées : oui non

2.14.1 pourquoi :

2.15 Participez-vous aux cadres de concertations provincial ou communal : Oui 2.15.1 pourquoi

Merci pour votre disponibilité






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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci