1.2 Brève revue des méthodes
économétriques
Abordant les méthodes d'estimations
économétriques, on retient que plusieurs auteurs, en ce qui
concerne les études spécifiques aux pays, ont opté pour
l'utilisation des séries temporelles au détriment de la
méthode d'estimation de panel (ZHAO, 1995 ; De MELLO, 1997 ; FLEXNER,
2000, etc.). Les arguments en faveur de cette méthode sont que les
études de panel imposent implicitement une structure économique
commune et une technologie de production similaire aux différents pays.
En d'autres termes, les séries temporelles ont l'avantage de faire
ressortir les spécificités de chaque pays
étudié.
Le test de causalité est une autre méthode
fréquemment utilisée par les chercheurs pour capter l'impact des
IDE sur la croissance économique (BALIMOUNOUNE, 2004 ; De MELO, 1999 ;
DEMBELE M., 2008 ; CHOE J. I., 2003 ; OSWONA, 1999 ; etc.). L'utilisation de ce
test a pour avantage de tenir compte du caractère endogène de la
croissance économique, les deux sens de causalité étant
simultanément intégrés dans le modèle.
Pour mieux appréhender le rapport de cause à
effet entre l'IDE et la croissance économique, le choix de la
méthode économétrique a porté sur le test de
causalité. Par ailleurs, des relations de court et long termes sont
définies. Pour ce faire, un mécanisme à correction
d'erreur est intégré. Cela permet de tenir compte de l'horizon
temporel dans l'interprétation des résultats et donc de formuler
des recommandations idoines.
1.3 Analyse économétrique
L'analyse économétrique aborde la
spécification du modèle à estimer d'une part et la
présentation des signes attendus des variables d'autre part.
1.3.1 Spécification du modèle
d'analyse
Le modèle d'analyse est emprunté à
CHOWDHURY et al. (2003). Ces derniers se sont inspirés de la
spécification de TODA et al. (1995). Le modèle comprend deux
variables d'intérêt : le PIB et l'IDE. Ces deux séries ont
été stabilisées dans le temps en les exprimant sous forme
logarithmique d'où les équations suivantes:
L1LPIB = a0 + ? a1=LlLIDEG_t + ? a2=LlLPIBG_1
+
L q P1LPIBG_1 + P2LIDEG_1 +
=K1 =K1
E1t (1~
L1LIDE = f3 + ? f311L1LPIBt_1 + ?
f321L1LIDEt_1 +
q L A1LIDEG_1 + A2LPIBG_1 +
==1 ==1
E2t (2~
Le modèle ci-dessus a été
amélioré pour tenir compte des faits économiques et
politiques majeurs que le Burkina Faso a connu de 1990 à nos jours. Ce
faisant, des variables dichotomiques sont introduits dans le modèle. Il
s'agit isolement des programmes d'ajustement structurel, notés
D1 (D1 = 0 avant 1991, D1 = 1
après 1991), de la stabilité politique, notée
D2 (D2 = 0 avant 199819,
D2 = 1 après 1998), de la dévaluation du Franc
CFA, notée D3 (D3 = 0 avant 1994,
D3 = 1 après 1994) et des effets combinés des
trois faits précités. Les équations suivantes sont
formulées :
p q
L1LPIB = a0 + a1=L1LIDEG_t +
a2=zlLPIBG_1 + p1LPIBG_1 + p2LIDEG_1 +
81D1
1=1 1=1
K
+ 82D2 + 83D3 + 8=D1 +
E1t (3~
1=1
40
19 Année à partir de laquelle la
liberté d'expression et la résolution des crises par le dialogue
a été consolidée au Burkina Faso.
q p
L1LIDE = f3 + f31=LlLPIBG_1 +
f32=LlLIDEG_1 + A1LIDEG_1 + A2LPIBG_1 +
ço1D1
1=1 1=1
K
+ ço2D2 + ço3D3 +
ço ·D1 + E2t (4)
1=1
Où aT= et
f3T= sont des élasticités de court
terme, Pt et A1 sont des coefficients de long
terme, e$G et E2t representent les
termes d'erreurs aléatoires et K = 2 ou 3.
L'analyse de la causalité et la détermination des
dynamiques de court et long termes vont s'appuyer sur les équations 1
à 4.
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