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Le stress au travail

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par Lucas Chazot
ISEM - Master 2 management 2012
  

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2. L'isolement comme pierre angulaire de la souffrance.

La souffrance au travail à de nombreux facteurs, mais un revient avec insistance. Il s'agit de l'isolement. Le problème est que le stress entraine en premier lieu un sentiment de culpabilité. Le manager interrogé évoque bien cette idée :

« Au début je me sentais responsable, on me mettait la pression donc je travaillais plus, je n'avais aucun soutien de la part de mes supérieurs ».

Le problème est bien là il y a une certaine négation de la souffrance au travail, que ce soit les collègues de travail ou la direction on considère bien souvent la situation comme normale. Cela à une conséquence directe, les salariés se sentent automatiquement responsable de ce qui leur arrive. Ils se mettent à travailler plus pour compenser et s'isolent petit à petit dans une souffrance dont ils n'osent pas parler. Le manque de réaction des collègues est aussi un problème majeur, le chargé de clientèle explique bien cette idée :

« Lorsque vous n'êtes pas bien il ne faut pas le montrer, aujourd'hui il faut savoir encaisser pour progresser »

On retrouve cette perte de solidarité source de souffrance. Aujourd'hui difficile de compter sur ses collègues de travail, encore moins sur sa direction il faut être capable de subir, le travail est perçu comme un combat dans lequel seuls les plus résistants évolueront. Le contexte actuel n'arrange en rien les choses, la crise économique fait rage et le travail se fait rare. Il est capital de conserver son travail,

cette idée est assez présente principalement chez les plus âgés. Le manager du crédit agricole le montre assez bien :

« J'avais 52 ans, on était en pleine crise je ne pouvais pas me permettre de perdre mon travail, j'ai pris sur moi ».

Cette situation pose un réel problème pour les plus âgés et conduit à un isolement encore plus prononcé, le manager de l'entreprise du secteur énergétique confirme cette idée :

« Je pense qu'à partir de 50 ans les choses sont différentes, tu n'as plus la même énergie qu'au début et tu ne peux pas te permettre de perdre ton emploi ».

Le gérant de la PME nous explique

« Pour conserver leur emploi certains sont prêts à tout et font tout ce qu'on leur demande même si c'est contre leur nature. Ce n'est pas étonnant de voir le harcèlement et la pression devenir monnaie courante. Il y a 20 ans tu pouvais te permettre de démissionner, aujourd'hui c'est compliqué, il faut faire avec, mais ce n'est pas normal. »

La question de l'isolement est centrale, elle est directement liée à la perte de solidarité qui est une idée évoquée lors de la première partie. La concurrence pose un problème de fond car elle empêche de créer des liens entre les individus, ce même lien qui permet de se sentir soutenu par ses collègues de travail.

Le manager en banque met en avant un problème de fond :

« Les causes sont liées à un manque d'écoute et de discernement donc on ne privilégie pas l'essentiel pour favoriser les ambitions personnelles de certains managers qui veulent progresser dans l'entreprise quel qu'en soit le prix. »

Les ambitions personnelles posent un problème primordial, pour progresser certains managers sont prêt à tout pour satisfaire les attentes de la direction, une des conséquences première c'est de mettre sa propre équipe sous pression. La commerciale en banque confirme cette idée

« J'ai connu un jeune manager qui avait une ambition démesurée, il exerçait sur notre équipe une pression constante pour améliorer l'efficacité du service, au bout de deux ans, il est parti car il avait enregistré d'excellents résultats, mais aucun membre de l'équipe ne le regrette, depuis nous travaillons plus sereinement »

Aujourd'hui le travail est capital pour pouvoir vivre, les circonstances actuelles font qu'il est bien souvent complexe de changer de travail. Certains pour ne pas le perdre sont prêts à souffrir.

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