La Tunisie est un pays d'Afrique, le plus petit
du Maghreb et qui donne sur la mer Méditerranée. Sa population
est de 10 175 014 habitants1(*) en 2006. De part sa proximité de l'Europe, sa
stabilité sociopolitique et le niveau élevé de
qualification de sa population, ce pays dispose d'atouts économiques
significatifs, malgré le modeste niveau de ses ressources naturelles.
Elle est arrivée à maintenir une performance économique
satisfaisante en adoptant des politiques et des stratégies de plus en
plus vers l'étranger.
La Tunisie est en effet l'un des premiers pays signataires de
l'Accord d'association avec l'UE2(*) dans le cadre du processus de Barcelone, conclu le 17
juillet 1995 et entré en vigueur le 1er mars 1998, mais le
démantèlement tarifaire a été appliqué par
anticipation par la Tunisie à partir du 1er janvier 1996. Cet accord a
permis la libéralisation réciproque des échanges des
produits industriels depuis 2008. Ce nouveau contexte a imposé à
la Tunisie des efforts plus importants en vue d'atteindre les demandes
internationaux dans tous les secteurs, y compris le secteur agricole. Ce
dernier occupe une place importante dans l'économie tunisienne et joue
un rôle primordial dans le développement socio-économique
du pays, en raison de sa contribution dans les recettes totales des
exportations, dans le PIB3(*), dans l'emploi, ainsi que sa contribution à
l'équilibre de la balance des paiements, à travers l'exportation
des produits agricoles et agro-alimentaire.
La performance de ce secteur est due en particulier au secteur
oléicole qui représente un atout du secteur agricole tunisien, et
qui occupe historiquement une place privilégiée. En effet la
Tunisie exporte l'huile d'olive depuis l'indépendance, et il occupe la
première place dans la structure des exportations (50%4(*) des exportations agricoles et
agro-alimentaires).
De ce fait, l'exportation de l'huile d'olive joue un
rôle stratégique pour la Tunisie puisqu'elle est connue par son
expérience dans la production et la commercialisation à
l'échelle internationale. La concurrence est intense dans cette branche
représentée de la part essentiellement de certains pays de
l'Union Européenne et de quelques pays du pourtour
méditerranéen tel que la Turquie, la Syrie et le Maroc.
Dans ce mémoire, nous cherchons à identifier les
principaux défis du secteur oléicole en Tunisie dans le but de
leur proposer des solutions. Pour ce faire, nous adopterons une
méthodologie articulée autour de trois chapitres.
Dans le premier nous exposerons l'état du marché
mondial de l'huile d'olive : les leaders du marché mondial de
l'huile d'olive ainsi que les caractéristiques du marché.
Dans le deuxième nous analyserons, le secteur de
l'huile d'olive en Tunisie et son importance.
Dans le troisième nous discuterons les problèmes
et les solutions à l'exportation de l'huile d'olive en Tunisie.
Chapitre premier
L'état du marché mondial de l'huile
d'olive
Introduction :
L'huile d'olive joue un des rôles les
plus importants dans la vie sociale et économique, surtout dans les pays
du bassin méditerranéen. La nature géographique de
beaucoup de pays de cette zone, caractérisée par un grand nombre
de pieds d'oliviers, les rend spécialistes dans la production et
l'exportation de ce produit. Ainsi Duhamel5(*) a dit que "Là où l'olivier renonce,
s'achève la Méditerranée", et ajouter "Là où
le soleil le permet, l'olivier s'implante et gagne du terrain".6(*)
Dans ce premier chapitre nous allons essayer de
présenter l'état du marché mondial de l'huile d'olive.
Pour ce faire, nous allons en premier lieu présenter les leaders du
marché avec la précision des principaux producteurs,
consommateurs et exportateurs (section 1).
En deuxième lieu, nous allons démontrer les
caractéristiques du marché mondial en ce qui concerne en
particulier les aspects liés à la production, à la
qualité et à l'évolution des prix (section 2).
Section 1 : Les leaders du marché mondial de
l'huile d'olive
Dans cette première section nous allons
présenter les leaders du marché mondial de l'huile d'olive, les
principaux producteurs, consommateurs et exportateurs. Aussi, nous cherchons
à préciser la place de la Tunisie sur le marché
international.
I- Les principaux producteurs :
1. Les pays
méditerranéens :
La production de l'huile d'olive a été toujours
concentrée dans les pays du bassin méditerranéen :
Italie, Espagne, Portugal, Grèce, Tunisie, Turquie, Maroc et Syrie. A
eux seuls ces pays représentent plus de 90%7(*) de la production mondiale cc
Graphique 1 :
Erreur ! Source du renvoi
introuvable.
Source : CNUCED.
Les pays méditerranéens,
bénéficiant du climat idéal ont une place
privilégiée dans la production mondiale, surtout les pays de
l'Est de la Méditerranée (Espagne, Italie, Grèce) et
plusieurs pays d'Afrique du Nord (Tunisie, Maroc).
L'évolution de la production mondiale est
représentée sur le graphique ci-dessous pour la période de
1993 à 2005.
Graphique 2 : Production d'huile d'olives de
1993 à 2005 (1 000 tonnes)
Source : CNUCED.
L'interprétation essentielle du graphique est que la
production des différents pays n'est pas stable malgré la hausse
remarquable dans quelque années et ceci est du en premier lieu aux
conditions climatiques défavorables. En effet, les productions de
l'Italie et de l'Espagne varient beaucoup plus que celles de la Grèce et
des autres pays en général, d'où une fluctuation similaire
des quantités disponibles au niveau mondial.
En 2007/2008 la production mondiale a atteint 2633 milles
tonnes8(*), les pays du
pourtour méditerranéen représentent à eux seuls
plus de 94%.
Production des pays méditerranéens en
2007/2008
Source : COI
L'Espagne et le premier producteur mondial avec 46.4 % de
la production, suivi par l'Italie avec 18 % de la production, la
Grèce 12 %, ensuite la Tunisie 8%, la Turquie, le Maroc et les
autres pays viennent par la suite. Malgré que la production des
différents pays ne soit pas stable (2005-2008) l'Union Européenne
(Espagne, Italie, Grèce) est toujours le leader du marché
mondial, suivie par la Tunisie, la Turquie, la Syrie et le Maroc.
Graphique 3 :
2. Les autres pays :
La culture de l'olivier a fait un bond en dehors du bassin
Méditerranéen avec la découverte de l'Amérique
(1492). En 1560, on trouve des oliviers au Mexique, puis au Pérou, en
Californie, au Chili et en Argentine où subsiste une des plantes
apportées lors de la conquête, le vieil olivier d'Arauco9(*). Au cours de périodes
plus récentes, l'olivier a poursuivi son expansion au delà de la
Méditerranée, s'implantant dans des régions très
éloignées de son lieu d'origine comme l'Afrique du Sud,
l'Australie, le Japon ou la Chine. Et certains de ces pays participent à
la production mondiale, mais avec des quantités très faibles par
rapport aux autres pays leaders sur le marché de l'huile d'olive, tels
sont les exemples des Etats-Unis, de l'Argentine et de l'Australie...
La production de quelques pays durant les 4
dernières campagnes (1000 tonnes)
Pays
|
2004/2005
|
2005/2006
|
2006/2007
|
2007/2008
|
Argentine
|
18.0
|
23.0
|
15.0
|
25.0
|
Etat Unis
|
1.5
|
1.0
|
1.0
|
2.0
|
Australie
|
5.0
|
9.0
|
9.0
|
12.0
|
Croatie
|
5.0
|
5.0
|
4.0
|
4.5
|
Iran
|
4.0
|
4.5
|
4.0
|
4.5
|
Source : Conseil Oléicole
International (COI)
A partir de ce tableau, on peut remarquer la faible
production et la variabilité des quantités produites dans ces
pays. Cette situation peut justifier par les conditions climatiques
défavorables pour la production oléicole, et par les traditions
agricoles dans ces pays.
II- Les principaux consommateurs :
1. Les pays producteurs :
Les principaux pays consommateurs sont également les
principaux pays producteurs. Les pays du pourtour méditerranéen
représentent 77%10(*)de la consommation mondiale et l'union
européenne représentent à elle seul, 71%11(*) de la consommation mondiale.
Ensuite on trouve la Tunisie, la Turquie, la Syrie et le Maroc.
Graphique 4 :
Source : CNUCED.
L'évolution de la production et de la consommation
montre une faible croissance jusqu'au début des années 90, puis
une brusque augmentation à la fois de la production et de la
consommation pour les années 1996, 1997 et 1998. Malgré la chute
de la production qui s'en est suivie, la consommation semble ne pas diminuer
(courbe ci-dessous).
Graphique 5 : Production et consommation
d'huile d'olive dans le monde et dans l'Union européenne, 1970-2005 (1
000 tonnes)
SOURCE : CNUCED.
Le parallélisme des courbes de consommation mondiale et
européenne, indique l'importance de la consommation européenne.
Cependant, l'écart entre ces courbes s'est amplifié au cours des
dernières années du fait de l'ouverture de nouveaux
marchés pour l'huile d'olive.
Nous allons essayer de donner le volume de consommation de
chaque pays du pourtour méditerranéen et qui sont classés
parmi les importants producteurs de l'huile d'olive sur le marché
mondial, durant les deux dernières campagnes 2006/2007 et 2007/2008
à partir du tableau suivant :
La consommation en 2006/2007 et 2007/2008 : (en
1.000 tonnes)
|
Campagne 2006/2007
|
Campagne 2007/2008
|
Pays
|
Consommation
|
Consommation
|
UE
|
1905
|
1890
|
Tunisie
|
45
|
60
|
Syrie
|
110
|
80
|
Turquie
|
80
|
85
|
Maroc
|
65
|
65
|
Source : Conseil Oléicole International
(COI)
A partir de ce tableau, on peut observer que l'Union
Européenne est le plus important consommateur dans le monde (Espagne,
Italie, Grèce, Portugal, France...), suivi par la Syrie, la Turquie, le
Maroc et la Tunisie. Généralement la consommation est très
importante dans les pays du pourtour méditerranéen et certains
pays importent des quantités élevées pour couvrir leurs
consommations. Par exemple la France importe plus de 95 %12(*) de sa consommation, environ
90 000 tonnes, principalement d'Espagne, d'Italie et de Grèce. Elle
réexporte cependant une part de ses importations vers la Belgique, les
États-Unis, l'Allemagne, où la consommation a très
fortement augmenté ces dernières années.
2. Les autres pays :
Aujourd'hui, la consommation d'huile d'olive ne se limite pas
aux zones d'origine de la culture de l'olivier. Ce produit est devenu synonyme
d'une cuisine de qualité dans pratiquement le monde entier. Les pays
consommateurs hors du méditerrané sont les Etats-Unis, le Canada,
l'Australie et le Japon.
Nous allons essayer de présenter la consommation de
l'huile d'olive de chaque pays durant les deux dernières campagnes
à partir du tableau suivant :
La consommation des autres pays en 2006/2007 et
2007/2008 (en 1000 t)
PAYS
|
2006/2007
|
2007/2008
|
Etat Unis
|
248.0
|
246.0
|
Canada
|
32.5
|
31.0
|
Australie
|
47.5
|
39.5
|
Japon
|
30.5
|
29.0
|
Brésil
|
34.5
|
40.0
|
Source : Conseil Oléicole International
(COI)
A partir de ce tableau, on peut observer le fort volume de
consommation aux Etats-Unis et dans d'autres pays tel que le Canada,
l'Australie, le Japon et le Brésil, malgré la faible production
de ces pays. Il ya donc des flux très importants d'importation entre ces
pays et les pays méditerranéens, qui leurs permettent de couvrir
la consommation.
La carte ci-dessous confirme les conclusions tirées de
l'étude sur la consommation mondiale, à savoir que la
majorité des flux sont intra européens. Cependant des flux
existent vers des pays à fort pouvoir d'achat hors de la
méditerranée tels que les Etats Unis, le Canada, l'Australie et
le Japon.
Graphique 6 :
Importations, moyennes de 2000 à 2004 (tonnes)
Source : CNUCED.
III- Les principaux exportateurs :
Les principaux pays producteurs sont aussi les principaux pays
exportateurs. Une fois encore, ce sont les pays du pourtour
méditerranéen qui réalisent plus de 95%13(*) des exportations mais d'autre
coté ils consomment 75%14(*) de la consommation mondiale ce qui réduit
considérablement la part des échanges internationaux. Et
l'exportation des autres pays du monde reste moins importante voire
négligeable.
1. Les pays
méditerranéens :
Les principaux pays méditerranéens exportateurs
de l'huile d'olive sont l'Espagne, l'Italie, la Grèce, la Tunisie et la
Turquie, qui sont devenues les leaders du marché mondial.
L'Espagne est le premier exportateur mondial avec une moyenne
de plus de 300 milles tonnes15(*) par an, suivi par l'Italie avec une moyenne de plus
de 250 milles tonnes16 par an, et en 3éme rang, la
Grèce avec une moyenne annuelle de plus de 150 milles
tonnes16 par an. Le volume des exportations de la Tunisie atteint
une moyenne de 120 milles tonne16(*) par an.
Graphique 7 : Exportations d'huile
d'olive, 1988-2004 (1 000 tonnes)
Source : CNUCED.
Les exportations des principaux pays exportateurs
durant les 4 derniers campagnes : (en 1.000 tonnes)
Pays
|
2004/2005
|
2005/2006
|
2006/2007
|
2007/2008
|
UE
|
330.5
|
310.5
|
351.0
|
353.0
|
Tunisie
|
98.0
|
115.5
|
175.0
|
1 30.0
|
Maroc
|
31.0
|
21.0
|
4.5
|
15.0
|
Syrie
|
36.0
|
35.0
|
40.0
|
20.0
|
Jordanie
|
5.0
|
3.5
|
2.0
|
2.0
|
Turquie
|
93.5
|
73.0
|
45.0
|
15.0
|
Source : Conseil Oléicole International
(COI)
L'Union Européenne (Espagne, Italie, Grèce) est
le premier exportateur mondial, suivi par la Tunisie. En suite on trouve la
Turquie, la Syrie et le Maroc, qui exportent des quantités moins
importants que celles de l'Union Européenne, mais elles ont leurs poids
sur le marché.
Le nombre des marques de l'huile d'olive commerciales est
très important, notamment dans les pays européens. Les
principales marques mondiales sont d'origines Italienne et Espagnole. En
Espagne, il existe de grands nombres de marques commerciales :
« AGRA », « SALGADE »,
« YBARIA »,
« TOLELO », « BORGES ».... Et la
plus importante est « CARBONELLI » qui détient une
part de marché mondial très importante. En Italie, le leader du
marché « CARAPELLI » détient une part
importante du marché mondial. Il existe d'autres marques qui sont moins
importantes comme « BERTOLI »,
« DANTE », « MONINI »,
« SASSO », « SAN GLORIA ».... Le
marché Italien est constitué essentiellement d'huile extra-vierge
et vierge. Les marques Tunisienne tels que Ruspina, Chaal, Hekma,... restent
absente sur les marchés étrangers. C'est le principal handicap
pour les exportations de l'huile d'olive Tunisienne.
2. Les autres pays :
Les pays exportateurs autres que les pays
méditerranéens sont les Etat Unis, le Mexique, l'Australie et
l'Argentine. L'exportation de ces pays reste faible selon une étude
faite par le conseil oléicole international.
On peut citer quelque valeur concernant les exportations de
ces pays sur le marché mondial, présentées dans le tableau
ci-dessous :
Les exportations durant les 4 dernières
campagnes : (en 1.000 tonnes)
PAYS
|
2004/2005
|
2005/2006
|
2006/2007
|
2007/2008
|
Etat Unis
|
12.0
|
10.0
|
3.0
|
3.0
|
Argentine
|
12.5
|
16.0
|
15.0
|
18.0
|
Australie
|
1.5
|
3.5
|
2.5
|
0.0
|
Mexique
|
0.5
|
0.5
|
0.0
|
0.5
|
Autres pays
|
0.5
|
3.0
|
5.0
|
5.0
|
Source :
Conseil Oléicole International (COI)
Les exportations de ces pays restent mineures sur le
marché mondial, et leur part ne dépasse pas 5% dans la
totalité des exportations, avec 566.5 milles tonnes17(*) à la campagne
2007/2008. Et donc l'exportation de ces pays reste négligeable par
rapport aux autres pays leaders du marché.
Conclusion :
Cette brève description des leaders de la branche
huilerie nous a permis de connaître les principaux producteurs,
consommateurs et exportateurs sur le marché mondial. Les pays du
pourtour méditerranéen sont les premiers producteurs,
consommateurs et exportateurs.
Le marché de l'huile d'olive reste toujours
influencé par le volume de production et les quantités
exportées par les pays du bassin méditerranéen, et il y a
plusieurs caractéristiques qui sont observés sur le marché
concernant la production, la qualité et les prix. Elles font l'objet de
la section suivante.
SECTION 2 : Caractéristiques du
marché mondial
L'objectif de cette section est de donner une idée
générale sur les caractéristiques du marché mondial
de l'huile d'olive au niveau de la production, de la qualité et au
niveau des prix.
I. Au niveau de la production :
1. Conditions de la
production :
Les pays du bassin méditerranéen sont les pays
oléicole les plus importants sur le plan mondial au niveau de la
production. L'Espagne, l'Italie, la Grèce et la Tunisie sont
considérés comme étant les grandes puissances mondiales
dans le secteur de l'huile d'olive. La nature géographique de beaucoup
de ces pays caractérisée par un grand nombre de pieds
d'oliviers, les rend spécialistes dans la production de se produit. Ces
pays déploient des grands efforts de restructuration, de modernisation
et d'amélioration de la qualité de ses huiles, accompagnés
d'une considérable expansion de surfaces.
2. La concurrence :
Selon les chiffres disponibles à la fin de
l'année 2008, la production d'huile d'olive en Espagne, premier
producteur mondial, aurait atteint 1221.8 milles tonnes18(*), soit 9,6 % de plus par
rapport à la même période de l'année
antérieure, et 31 % de plus par rapport à la production moyenne
de la même période au cours des quatre dernières
années. Une bonne récolte est également annoncée
dans la grande majorité des autres pays producteurs tel que l'Italie, la
Grèse, la Tunisie et la Turquie. Les prix payés aux producteurs
ont poursuivi leur tendance à la baisse sur la totalité des
principaux marchés au cours de cette période, ce qui
préoccupe fortement les oléiculteurs.
La production mondiale de l'huile d'olive durant les 4
dernières campagnes19(*) (en 1.000 tonnes)
|
2004/2005
|
2005/2006
|
2006/2007
|
2007/2008
|
Algérie
|
33.5
|
32.0
|
21.5
|
24.0
|
UE
|
2357.0
|
1928.5
|
2031.0*
|
2042.5**
|
Jordanie
|
29.0
|
22.0
|
37.0
|
21.5
|
Maroc
|
50.0
|
75.0
|
75.0
|
80.0
|
Turquie
|
145.0
|
112.0
|
165.0
|
72.0
|
Syrie
|
175.0
|
100.0
|
154.0
|
100.0
|
Tunisie
|
130.0
|
220.0
|
160.0
|
200.0
|
Source : COI
*) dont: Chypre Espagne France
Grèce Italie Portugal
Slovénie
8.3 1,111.4 3.3 370.0 490.0
47.5 0.3
**) dont: Chypre Espagne France
Grèce Italie Portugal
Slovénie
3.7 1,221.8 4.7 307.0
470.0 34.9 0.3
L'interprétation essentielle à ce tableau est
que la production des différents pays n'est pas stable malgré la
hausse remarquable dans quelques années et ceci est du en premier lieu
aux conditions climatiques défavorables. Le secteur de l'huile d'olive
est un produit de première nécessité surtout pour les pays
du bassin méditerranéen. Ainsi, il y a naissance d'une
concurrence entre la majorité des pays producteurs se situant autour de
méditerranée essentiellement l'Espagne, l'Italie, la Grèce
et la Tunisie.
L'Espagne est le leader mondial du
marché en termes de production avec une moyenne annuelle de 600 milles
tonnes soit 36% de la production mondiale.
L'Italie occupe le deuxième rang avec
une moyenne annuelle de 500 milles tonnes soit 25% du total da la
production.
La Grèce produit environ 390 milles
tonnes par an, soit 20% de la production mondiale.
La Tunisie est le quatrième producteur
mondial avec une moyenne annuelle de 140 milles tonnes, soit 8% de la
production mondiale.
La Turquie est à la cinquième
place produit environ 90 milles tonnes par an, soit 3% de la production
mondiale.
De point de vue structurel, la Tunisie se positionne 2ème
après l'Espagne de point de vue superficie agricoles cultivées en
Oléiculture avec 1,7 millions d'Hectares, soit 19% des superficies
oléicoles mondiales, ensuite l'Italie avec 13% suivi par la Turquie avec
10% et la Grèce avec 8%.
II- Au niveau de la qualité :
1. Le Conseil Oléicole International
(COI) :
Le Conseil Oléicole International fut crée en
1959, à Madrid, comme organe responsable de protéger la
qualité et de garantir le commerce loyal de l'huile d'olive. À
cet effet, des projets de coopération technique sont mis en place, des
programmes sont élaborés en vue du transfert des technologies aux
pays membres, des conventions pour le contrôle de la qualité sont
signées avec des pays « tiers » (pays qui ne sont pas membres
du COI et qui n'appartiennent pas à l'Union européenne) et des
normes d'étiquetage des produits sont mises au point concernant la
description et la qualité de l'huile d'olive pour sa commercialisation.
Ces standards ont été adoptés le 6 juin 1996 lors du
74ème congrès du COI20(*). Ils sont reconnus par la plupart des associations
nationales ou internationales du secteur comme l'Association australienne de
l'huile d'Olive (AOOA), l'Association nord-américaine de l'huile d'olive
(NAOOA), l'Association tunisienne des villes productrices d'huile d'olive, la
Corporazione dei Mastri Oleari, la Fédération
euro-méditerranéenne des municipalités oléicoles
(FEMO), la Fédération de l'industrie de l'huile d'olive de
l'Union européenne (FEDOLIVE)....
Et donc la principale mission du COI est la Normalisation des
produits oléicoles dans le commerce international:
§ Suivi de l'adoption par les membres des
dénominations et des définitions des huiles d'olive et des huiles
de grignons d'olive, des indications de provenance et des appellations
d'origine.
§ Suivi de l'adoption des dénominations et
définitions des olives de table.
§ Suivi de l'adoption et de l'application de la Norme
commerciale internationale sur les huiles d'olive et de grignons d'olive et sur
les olives de table.
§ Suivi de l'adoption et de l'application du contrat-type
international pour les transactions sur les produits oléicoles.
2. Qualité selon COI :
Le terme huile d'olive désigne exclusivement l'huile
extraite du fruit de l'olivier, à l'exclusion des huiles obtenues par
solvants ou par des procèdes de réestérification et de
tout mélanges avec des huiles d'autres natures. La dénomination
huile vierge est réservée à l'huile obtenue par un
procédé mécanique et à des températures qui
ne détériorent pas ses caractéristiques
intrinsèques. La dénomination huile raffinée correspond
à de l'huile dont le procédé d'obtention permet de
conserver sa structure triglycérique. Le mélange de l'huile
d'olive avec d'autres huiles en vue de sa commercialisation est interdit.
La qualité de l'huile d'olive dépend des
différentes catégories de ce produit qui est
commercialisée selon les dénominations et définitions
ci-après:
2.1. L'huiles d'Olive Vierges : sont
les huiles obtenues du fruit de l'olivier uniquement par des
procédés mécaniques ou d'autres procédés
physiques dans des conditions, thermiques notamment, qui n'entraînent pas
d'altération de l'huile, et n'ayant subi aucun traitement autre que le
lavage, la décantation, la centrifugation et la filtration.
a) Les huiles d'olive vierges propres à la
consommation : en l'état comportent:
Ø L'huile d'Olive Vierge Extra: huile
d'olive vierge dont l'acidité libre exprimée en acide
oléique est au maximum de 8%, et dont les autres caractéristiques
correspondent à celles fixées pour cette catégorie par la
présente Norme.
Ø L'huile d'Olive Vierge Fine: huile
d'olive vierge dont l'acidité libre exprimée en acide
oléique est au maximum de 2%, et dont les autres caractéristiques
correspondent à celles fixées pour cette catégorie par la
présente Norme 121(*).
Ø L'huile d'Olive Vierge Courante:
huile d'olive vierge dont l'acidité libre exprimée en acide
oléique est au maximum de 3,3%, et dont les autres
caractéristiques correspondent à celles fixées pour cette
catégorie par la présente Norme 122.
b) L'huile d'Olive Vierge Lampante :
C'est l'huile d'olive vierge dont l'acidité libre exprimée en
acide oléique est supérieure à 3,3%, et/ou dont les
caractéristiques organoleptiques et les autres caractéristiques
correspondent à celles fixées pour cette catégorie par la
présente Norme 122. Elle est destinée aux industries
du raffinage ou à des usages techniques.
2.2. L'huile d'Olive Raffinée :
c'est l'huile d'olive obtenue des huiles d'olive vierges par des
techniques de raffinage qui n'entraînent pas de modifications de la
structure glycéridique initiale. Son acidité libre
exprimée en acide oléique est au maximum de 0,3%, et ses autres
caractéristiques correspondent à celles fixées pour cette
catégorie par la présente Norme 222(*).
2.3. L'huile d'Olive : est l'huile
constituée par le coupage d'huile d'olive raffinée et d'huiles
d'olive vierges propres à la consommation en l'état. Son
acidité libre exprimée en acide oléique est au maximum de
1%, et ses autres caractéristiques correspondent à celles
fixées pour cette catégorie par la présente Norme
323(*).
2.4. L'huile de Grignons d'Olive : est
l'huile obtenue par traitement aux solvants ou d'autres procédés
physiques, des grignons d'olive, à l'exclusion des huiles obtenues par
des procédés de réestérification et de tout
mélange avec des huiles d'autre nature. Elle est commercialisée
selon les dénominations et définitions ci-après:
a) L'huile de grignons d'olive brute :
c'est l'huile de grignons d'olive dont les caractéristiques
correspondent à celles fixées pour cette catégorie par la
présente Norme. Elle est destinée au raffinage en vue de son
utilisation pour la consommation humaine ou destinée à des usages
techniques.
b) L'huile de grignons d'olive
raffinée : c'est l'huile obtenue à partir de
l'huile de grignons d'olive brute par des techniques de raffinage
n'entraînant pas de modifications de la structure glycéridique
initiale. Son acidité libre exprimée en acide oléique est
au maximum de 0,3 gramme pour 100 grammes et ses autres caractéristiques
correspondent à celles fixées pour cette catégorie par la
présente Norme 424(*).
c) L'huile de grignons d'olive : c'est
l'huile constituée par le coupage d'huile de grignons d'olive
raffinée et d'huiles d'olive vierges propres à la consommation en
l'état. Son acidité libre exprimée en acide oléique
est au maximum de 1 gramme pour 100 grammes et ses autres
caractéristiques correspondent à celles fixées pour cette
catégorie par la présente Norme 525(*). Ce coupage ne peut, en aucun cas, être
dénommé huile d'olive.
III- Au niveau des prix:
L'huile d'olive est une huile relativement chère par
rapport aux autres huiles alimentaires car sa production nécessite un
soin particulier : la culture de l'olivier est un travail de longue haleine
(l'entrée en production peut se faire dès la cinquième
année de vie de l'arbre), le ramassage se fait à la main dans la
plupart des régions encore aujourd'hui, enfin la transformation
nécessite une technologie avancée, surtout dans le cas d'une
production à grande échelle. Le coût d'un litre d'huile
d'olive a progressé de 38 %. Fin août 2006, les
étiquettes affichaient en moyenne le litre à 7,08€ contre
5,25€26(*) fin
août 2005, suite à l'explosion de la demande et la baisse de la
production qui font aujourd'hui de l'huile d'olive un véritable
produit.
Graphique 8 :
251659264
Ci-dessous une comparaison des prix de six huiles de consommation
courante.
Graphique 9 : Prix de différentes
huiles sur le marché international, 2001-2004
(US$ par
tonne)
Source : CNUCED.
Les prix payés à la production varient eux aussi
fortement, suivant la quantité produite d'une année sur l'autre
et donc les stocks mis sur le marché. Mais il est difficile de
comprendre la détermination des prix. De manière
générale, les huiles d'olive raffinées sont moins
chères que les huiles vierges, ce qui n'est cependant pas le cas pour
l'huile raffinée de Jaén. Une explication possible serait une
quantité d'huile lampante insuffisante pour satisfaire la demande de
l'industrie de raffinerie du fait de la bonne qualité de l'huile vierge
produite et donc une augmentation des prix de l'huile lampante.
Graphique 10 : Prix de l'huile d'olive
payé aux producteurs, 2001-2004
(milliers d'euros par
tonne)
Source : CNUCED.
Conclusion
Le présent chapitre nous a donné une idée
générale sur l'état du marché mondial de l'huile
d'olive avec la précision des principaux producteurs, consommateurs et
exportateurs. Les pays du pourtour méditerranéen sont
considéré les leaders du marché mondial, malgré la
fluctuation de la part des exportations et des productions de chaque pays.
Les différentes caractéristiques du
marché au niveau de la production, la qualité et les prix ont
été aussi soulignées.
Dans le deuxième chapitre, nous nous
intéresserons de plus prés à cette branche en Tunisie.
Deuxième Chapitre
Le secteur de l'huile d'olive en Tunisie
Introduction :
L'huile d'olive est d'une grande importance
pour l'économie Tunisienne. En effet :
« l'oléiculture est une activité dotée d'une
dimension à la fois économique, sociale et culturelle, ce secteur
représente un énorme patrimoine pour la Tunisie et constitue sans
doute l'un des principaux secteurs stratégiques pour l'économie
nationale en général et de l'agriculture en particulier
»27(*).
Dans ce deuxième chapitre nous allons essayer de
présenter les principales caractéristiques de ce secteur. Pour se
faire, nous allons en premier lieu donner une idée
générale sur l'huile d'olive et son origine en Tunisie ainsi que
sur son importance (section 1). En deuxième lieu, nous allons essayer de
présenter le rôle de ce secteur en particulier dans l'agriculture,
dans l'emploi, dans le PIB et dans l'exportation (section 2).
Section 1 : Présentation du secteur de
l'huile d'olive en Tunisie
Dans cette section nous allons présenter le secteur de
l'huile d'olive en Tunisie, son origine, son importance et la place de la
Tunisie sur le marché international, ainsi que son rôle dans
l'agriculture, dans l'emploi, dans le PIB et dans l'exportation .
I- Origine de l'huile d'olive en Tunisie :
1. Histoire de l'olivier :
L'huile d'olive est l'huile provenant uniquement du fruit de
l'olivier, il est connue depuis la préhistoire puisque des amphores qui
devaient contenir ce liquide, ont été retrouvées autour du
bassin méditerranéen. En effet, de nombreuses civilisations
méditerranéennes se relayèrent à travers l'histoire
pour propager la culture de l'olivier : phénicienne, grecque,
carthaginoise, romaine et arabe.
La culture de l'olivier en Tunisie date du VIIIe siècle
av. J.-C, avant même la fondation de Carthage par la reine Didon. Les
Phéniciens étaient les pionniers de la culture de l'olivier en
Afrique du nord28(*).
A l'époque des Carthaginois, une véritable
culture de l'olivier avait commencé à se répandre suite
aux avantages accordés aux paysans qui créaient des olivettes.
Les Romains développèrent davantage la culture
de l'olivier en intensifiant l'irrigation sur cette terre à la pluie peu
abondante, la technique de l'extraction de l'huile comme en témoignent
les fouilles de Suféitula (Sbeïtla) et de Thysdrus (El Jem), ainsi
que les mosaïques
Romaines trouvées à Sousse, démontre que
cette culture était déjà assez étendue sur
l'ensemble du territoire tunisien.
Les Arabes d'Andalousie s'installèrent en Tunisie
profitant des facilités offertes à l'époque pour
acquérir des fermes et cultiver l'olivier.
Depuis les Phéniciens et à travers toutes les
civilisations qui ont marqué l'histoire de la Tunisie, le liquide
doré occupait une large place dans l'économie du pays et
constitue un secteur majeur, elle est également le premier produit
agricole exporté. La Tunisie est le pays oléicole le plus
important du Sud de la Méditerranée. Si l'on exclut l'Union
européenne, la Tunisie est la grande puissance mondiale dans le secteur
de l'huile d'olive. Ce pays déploie de grands efforts de
restructuration, de modernisation et d'amélioration de la qualité
de ses huiles, accompagnés d'une considérable expansion de
surfaces.
2. Patrimoine et
localisation :
Aujourd'hui, le patrimoine oléicole tunisien est
estimé à plus de 65 millions29(*) d'arbres qui couvrent une superficie de 1.6 millions
d'hectares soit 30% des terres agricoles et près de 19% des superficies
mondiales consacrées à l'olivier. La Tunisie occupe ainsi le
quatrième poste au niveau mondial en nombre d'arbres et le second en
superficie. La densité moyenne des plantations varie entre 100 et 150
oliviers/ha30(*) en
régime irrigué et atteint 40 oliviers/ha en régime pluvial
dans les oliveraies destinées à l'élaboration d'huile.
Quant aux oliveraies consacrées à l'élaboration des olives
de table, la densité moyenne est de 200 oliviers/ha en régime
irrigué et de 100 oliviers/ha en régime pluvial. En
général, on considère que pour 100 oliviers par hectare au
nord, on a 60 oliviers/ha au centre et 20 arbres/ha au sud31(*). Il existe actuellement 2 000
ha plantés en hyper intensif, avec une production moyenne de 7 à
8 tonnes par ha. Les oliveraies irriguées, qui produisent la meilleure
qualité d'huile, représentant 2% du total et sont
localisées dans le centre (Kairouan) et le sud-ouest (Sidi Bouzid).
Le patrimoine variétal tunisien est constitué
d'une grande variété de cultivars. Parmi les
variétés à huile, on peut citer «Chemlali»,
«Chetoui», «Oueslati», «Gerboua»,
«Zalmati», «Zarazi», «Barouni» et «Chemlali
de Gafsa».
En ce qui concerne les variétés à olives
de table, on peut citer «Meski», «Besbesi», «Bidh el
Haman», «Limli» et «Limouni».
Néanmoins, les oliveraies sont constituées
essentiellement de deux variétés principales :
- La «Chemlali de Sfax» : Elle
occupe 60 %33 de la surface oléicole, est localisée de
préférence dans le Nord-est, dans le centre littoral, au Sud et
à l'extrême Sud.
- La «Chetoui» : Elle occupe
35 % 32(*)de la surface
oléicole du pays et s'étend surtout sur la bande
côtière septentrionale de la Tunisie, son entrée en
production est moyenne et sa productivité faible et constante. Elle est
utilisée principalement pour l'extraction d'une huile qui s'avère
de bonne qualité mais son rendement est moyen.
Les populations d'olivier sont présentes dans toutes
les régions du pays, du Nord au Sud, où les oliviers sont
cultivés en association avec d'autres cultures: céréales
au Nord, agrumes et vignobles sur la péninsule de Cap Bon et monoculture
stricte dans les zones méridionales (Sousse, Mahdia, Sfax, etc.). Dans
les régions du nord ( Tunis, Ariana, Ben Arous, Nabeul, Bizerte, Beja,
Jendouba, Kef, Siliana et Zaghwan) l'olivier occupe des superficies de 177.6
milles hectares34(6.579 millions de pieds), au centre (Sousse,
Monastir, Mahdia, Kairouan, Sidi Bouzid et Kasserine) s'étale sur 1133.7
milles hectares33(*)
(34.227 millions de pieds), au Sud (Sfax, Gafsa, Médenine, Gabes, Tozeur
et Tatawine), l'olivier occupes des superficies de 299.9 milles
hectares34 (15.069 millions de pieds) et par suite concentrent
près de 90 % de la surface cultivée du pays.
Évolution de la superficie oléicole (en
hectares)
Années
|
Superficies plantées dan
l'année
|
Superficie totale
|
Oliviers
à huile
|
Oliviers à
fruits de table
|
Oliviers
A huile
|
Oliviers à
fruits de table
|
2000
|
20 800
|
900
|
1 560 500
|
22500
|
2001
|
21 000
|
1000
|
1 581 500
|
23500
|
2002
|
15 000
|
1000
|
1 596 500
|
24500
|
2003
|
15 000
|
1000
|
1 611 500
|
25500
|
2004
|
15 000
|
1000
|
1 626 500
|
26500
|
2005
|
15 000
|
1000
|
1 641 500
|
27 500
|
2006
|
_
|
_
|
1 652 000
|
28 000
|
Source : COI
Superficie totale consacrée à
l'oléiculture en 2000 (en ha34(*))
Culture
|
Superficie totale
(non compris les plantations
abandonnées)
|
Superficie en production
|
En sec
|
En irrigué
|
Total
|
En sec
|
En irrigué
|
Total
|
Olives de table
|
12500
|
10 000
|
22 500
|
6 200
|
5 000
|
11 200
|
Olives à huile
|
1 520 000
|
40 000
|
1 560 000
|
1 276 000
|
30 000
|
1 306 000
|
Total
|
1 532 500
|
50 000
|
1 582 500
|
1 282 200
|
35 000
|
1 317 200
|
Source : COI
II- L'importance du secteur en Tunisie :
1. Importance
socio-économique :
L'oléiculture tunisienne joue un des rôles les
plus importants dans la vie sociale et économique du pays avec presque
15 %35(*) de la valeur
totale de la production agricole finale. Le commerce international de l'huile
d'olive représente 50 % 36 du total des exportations
agricoles, 5,5 %36 des exportations totales et constitue la
cinquième source de devises du pays.
Le secteur oléicole (oléiculture plus industrie
oléicole) fait vivre, directement ou indirectement, plus d'un million de
personnes et fournit 34 millions de journées de travail par an, ce qui
équivaut à plus de 20 %36(*) de l'emploi agricole. En outre, l'oléiculture
contribue largement à l'équilibre régional puisque c'est
souvent la seule culture viable dans les zones les moins favorisées.
Elle permet de fixer les populations dans des aires qui, d'une autre
manière, souffriraient l'impact négatif de l'exode
rural.
2. Production et rendement :
La Tunisie est le pays oléicole le plus important du
Sud de la Méditerranée, elle occupe une position assez
significative sur le marché mondial qui connaît une grande
mutation et une dynamique intéressante en matière de production
et de demande de l'huile. Traditionnellement, la moyenne de la production
tunisienne d'huile d'olive était d'environ 140 mille tonnes par an et
qui représente 9%37(*)de la valeur de la production agricole et 40
%38 des recettes d'exportation des produits agricoles. Cette
production varie énormément selon les années, dans une
proportion d'environ 1 à 8, en fonction de différents facteurs
comme l'alternance caractéristique de l'olivier, le niveau de
précipitation ou les techniques de cultures appliquées, et se
répartie entre le Sud (54%)38(*), le Centre (29%) et le Nord (17%). La production est
passée par exemple de 270 000 t39(*) en 1996/97 à 35 000 t en 2001/02 puis 72000 t
en 2002/03, en raison de la sécheresse continue qui a frappé ce
pays durant trois campagnes consécutives. En 2003/04, la production a de
nouveau augmenté pour atteindre les 280 000 t, ce qui constitue un
record historique. En volume de production la Tunisie se trouve au second rang
au niveau mondial après l'Union européenne et au quatrième
poste par pays après l'Espagne, l'Italie et la Grèce, avec 200
milles tonnes en 2007/2008.
Tableau d'évolution de la production d'huile
d'olive en Tunisie (en tonnes)
Campagne
|
2003/2004
|
2004/2005
|
2005/2006
|
2006/2007
|
2007/2008
|
Moyenne
|
Production
|
280 000
|
130 000
|
220 000
|
160 000
|
200 000
|
200 000
|
Source : COI
D'après le tableau de production de l'huile d'olive, on
peut remarquer la variabilité des quantités produites d'une
campagne à une autre :
La saison 2005-2006, a engendré une quantité
très importante qui a atteint 220 milles tonnes contre 130 milles tonnes
pendant la saison précédente. La quantité produite pendant
la saison 2006-2007 a baissé à 160 milles tonnes.
Durant la période 2007 -2008, les quantités
sont augmentées à 200 milles tonnes
(980 000 tonnes d'olives) dont 60%40(*) d'huile de qualité
supérieure.
Généralement, ces fluctuations peuvent
être expliquées dans une large partie par le niveau de
pluviométrie, les caractéristiques et le niveau d'entretien des
plantations. Et donc les rendements moyens en olives par hectare varient
significativement selon les régions et la pluviométrie.
3. Le secteur de la
transformation :
Ce secteur se trouve à un moment transitionnel, entre
la création et la modernisation des huileries et l'abandon progressif
des systèmes traditionnels. On compte actuellement 1.650
huileries41(*) en
fonctionnement et sont en majorité implantées dans les
régions du Centre (46%)42(*) et du Sud (40%), et la capacité de trituration
est passée de 8 000 t43 par jour en 1986 à environ 32
000 t/jour aujourd'hui43(*). Quant aux systèmes d'extraction,
malgré les efforts de modernisation, les huileries traditionnelles (52%)
sont encore actuellement un peu plus nombreuses que les huileries modernes (48
%) 44.
La modernisation du secteur de la transformation permet
l'amélioration des techniques de culture et des augmentations
importantes, aussi bien en ce qui concerne la qualité que la
quantité des huiles produites. Actuellement, en Tunisie, les huiles de
qualité représentent en effet environ 70 %44(*) des huiles produites, contre
25 % en 1985. En outre le secteur industriel comprend également 14
raffineries, mais la proportion de leur activité à l'huile
d'olive reste faible en raison de la faible demande d'huile d'olive
raffinée ; 14 unités d'extraction d'huile de grignons, avec une
capacité de production supérieure aux quantités
réellement produites ; et 35 unités modernes de conditionnement
d'une capacité de 115 000 tonnes45, consolidées au
cours des dernières années, avec un potentiel important
d'activité qui ouvre la voie à l'expansion du secteur.
Infrastructure productive
Unités
|
Nombre
|
Capacité moyenne de production (tonnes/8
heures)
|
Huileries traditionnelles
|
784
|
8 530
|
Huileries avec presses ou
super-presses
|
398
|
8 415
|
Huileries avec système continu (2 ou 3
phases)
|
335
|
11 260
|
Total des huileries
|
1 517
|
28 205
|
Source : COI
Infrastructure productive
Unités
|
Nombre
|
Capacité moyenne de production (tonnes/8
heures)
|
Unités d'élaboration d'olives de
table
|
2 6
|
_
|
Unités d'extraction d'huiles de
grignons
|
14
|
1 200
|
Unités d'extraction d'huiles de
graines
|
14
|
1 200
|
Raffineries d'huiles alimentaires
|
14
|
1 200
|
Unités de conditionnement d'olives de
table
|
4
|
_
|
Unités de conditionnement d'huiles
alimentaires
|
35
|
_
|
Source : COI
4. La commercialisation :
4.1. La commercialisation sur le marché
local :
Le marché national des huiles végétales
était approvisionné jusqu'en 1962 dans sa totalité par
l'huile d'olive produite dans le pays. A partir de cette année, le
gouvernement tunisien a dû recourir à une politique d'importation
d'huiles de graines dans le double objectif de préserver le pouvoir
d'achat des ménages à faibles revenus et de garantir la
continuité des exportations d'huile d'olive. Cette politique permettait
d'une part d'obtenir les devises dont le pays avait besoin pour
équilibrer sa balance des paiements et d'autre part, de financer
l'acquisition des équipements nécessaires au développement
économique de la Tunisie.
La consommation moyenne actuelle d'huiles d'olive (2000/01 -
2003/04) est de 43 000 tonnes, et atteint 60 000 tonnes45(*) en 2007/2008. Celle des huiles
végétales par habitant/an est de 23 kg46(*), dont 6 kg correspondent
à l'huile d'olive et 17 kg à des huiles de graines
importées. On peut déduire que le marché intérieur
de l'huile d'olive absorbe entre 50 000 et 70 000 t47(*)/an ; néanmoins, cette
consommation est constituée essentiellement par la consommation directe
par les propres producteurs, pour laquelle ils retiennent des quantités
importantes de leur production qui n'entrent pas dans les circuits du
marché. D'autres consommateurs achètent directement l'huile dans
les huileries, alors que les huiles qui parviennent aux chaînes de
commercialisation dépassent à peine les 10 000 t48(*).
Au cours de l'année 2006, les indices des prix pour le
marché mondial ont connu une évolution rapide suite à un
déficit de production d'olive, entraînant un mouvement de
spéculation sur les prix qui sont passés de 5 à 6 DT
49(*)le litre, voire
à 7,5 DT pour la qualité supérieure. Cette augmentation
des prix sur le marché intérieur a entraîné un
détournement des consommateurs vers d'autres huiles
végétales importées et compensées qui a
entraîné une baisse des ventes de l'huile tunisienne sur le
marché intérieur et engendré une chute du prix d'huile
à 4,5 DT50. Afin d'éviter l'inflation des prix de
l'huile d'olive, l'ONH a joué la carte de l'information pour la campagne
2006-2007 en publiant des indices et des indicateurs tout en évitant
d'intervenir sur le marché, laissant les prix évoluer selon la
loi de l'offre et la demande. Durant la campagne 2007-2008 le prix de l'huile
d'olive mise à la vente sur le marché local atteint 4,2 DT le
litre, et ce prix pratiqué sur le marché local est relativement
lié à la tendance générale du marché
international.
4.2. La commercialisation sur les marchés
extérieurs :
Les structures de commercialisation de l'huile d'olive
connaissent depuis des années des mutations profondes :
Ø Le marché oléicole avant 1962 :
cette période se caractérisait par la prédominance du
secteur privé à travers l'encadrement de deux institutions
d'intérêt général : l'Office National
d'Huile(ONH) est l'organisme d'intérêt général
chargée du développement de la production et promotion d'huile
d'olive Tunisienne. D'autre part, la Bourse Oléicole crée en
1954, réorganisé en 1960, était chargée du
règlement du marché oléicole et de la centralisation de
toutes les opérations de ventes.
Ø Le marché oléicole de 1962 à
1994 : cette période correspond a la création de l'ONH en
tant que monopole de fait en 1962, qui est l'organisme central du secteur
oléicole, doté du monopole d'achat à la production, de la
vente en gros et de l'exportation de l'huile d'olive. Et en 1970 l'ONH passe
à un monopole de droit.
Ø L'organisation du marché oléicole a
partir de 1994 : cette période se caractérise par
l'élimination du monopole de l'ONH en matière de collecte, de
commercialisation et d'exportation d'huile d'olive conformément aux
dispositions de la Loi du 24 février 1994 qui a permis aux
opérateurs privés d'y participer a l'exportation de l'huile
d'olive à l'échelle international.
Le graphique ci-dessous démontre la réaction
explosive au retrait du monopole d'exportation de l'Office Nationale des Huiles
en 1994.
Graphique 11 : Evolution des exportations de
l'huile d'olive
Source : Banque
mondiale
Actuellement 70 opérateurs privés participent
à la collecte et la commercialisation de l'huile d'olive tunisienne. En
effet, l'O.N.H. a toujours couvert une part significative des exportations
d'huile d'olive vers l'Union Européenne essentiellement, l'Italie et
l'Espagne. En outre, et en dehors de l'Union Européenne, elle
occupé d'autres marchés tel que : les Etats-Unis, le Canada,
l'Australie, la Norvège, la Corée du Sud, Malte et plusieurs pays
arabes notamment la Libye, la Jordanie, l'Egypte, le Maroc, l'Algérie,
l'Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis.
Conclusion
Cette présentation du secteur d'huile d'olive en
Tunisie nous a donné une idée générale sur
l'histoire de l'olivier, le patrimoine et la localisation de cette branche,
ainsi que l'importance de ce secteur qui reste toujours un produit
caractéristique pour la Tunisie, qui garde sa place parmi les leaders du
marché international d'huile d'olive.
Ainsi, le secteur d'huile d'olive joue un rôle
primordial dans l'économie nationale, et particulièrement dans
l'agriculture, l'emploi, le PIB et l'exportation. Ces caractéristiques
sont discutées dans la section suivant.
Section 2 : Rôles du secteur de l'huile
d'olive en Tunisie
L'objectif de cette section est de donner une idée sur
le rôle du secteur d'huile d'olive dans l'agriculture, dans l'emploi,
dans le PIB et dans l'exportation.
I- Dans l'agriculture :
Le secteur de l'agriculture est un des facteurs de
développement économique en Tunisie, et donc la stratégie
de notre pays était orientée à promouvoir le secteur
agricole, et particulièrement l'oléiculture. Cette
décision a été guidée par plusieurs raisons :
· La structure du PIB à prédominance
agricole.
· Les exportations tunisiennes étaient en
majorité agricoles. Elles représentent plus de 52%50(*) du chiffre d'affaires global
des exportations tunisiennes en 2006.
L'oléiculture couvre une superficie de 1.6 millions
d'hectares51(*), avec une
superficie totale cultivée s'élevant à 4,4 millions
d'hectares52(*). Le nombre
des exploitations agricoles est de
516 000 unités couvrant une superficie agricole utile
de 5.3 millions d'hectares, soit une superficie par habitant de l'ordre de 0,5
ha en 2004. Les structures des exploitations agricoles présentent
néanmoins un fort contraste53 :
· 54 % des exploitations ont une superficie ne
dépassant pas 5 ha et détiennent 11% de la superficie agricole
totale ;
· 75% ont une superficie de moins de 10 ha et occupent
25% de la superficie agricole ;
· 3 % dépassent 50 ha et s'accaparent plus de 34%
de la superficie agricole.
Le nombre d'exploitations agricoles avec une oliveraie
s'élevait en l'an 2000 à
236 50053(*), dont 84 % étaient inférieures à
5 ha. Et par suite l'oléiculture représente plus de 38% de la
superficie cultivée. La culture de l'olivier est dans sa
quasi-totalité pluviale, ce qui rend les niveaux de production fortement
tributaires des pluies, (ci-après illustré par l'exemple de la
période 2000-2008).
Evolution de la production
d'huile d'olive (mille tonnes)
Décennie 60
|
Décennie 70
|
Décennie 80
|
Décennie 90
|
2000-2008
|
58
|
107
|
98
|
162
|
154
|
Source : UTAP
L'huile d'olive et considérée le produit le
plus exporté par la Tunisie, elle est le principal produit d'exportation
du secteur agroalimentaire. La production de l'huile d'olive constitue donc
l'un des points forts traditionnels de l'agriculture tunisienne à
coté des autres secteurs tel que, la datte, l'agrume .
II- Dans l'emploi :
L'agriculture a fourni des nouveaux emplois en Tunisie,
créant deux fois plus d'emplois par unité de PIB que
l'économie dans son ensemble, elle emploie environ 16%54(*) de la population active. Le
secteur d'huile d'olive emploie plus d'un million de personnes dont 309.000
agriculteurs 55 (plus de 35 millions de journées de
travail en moyenne par an), soit 20% 55(*)de l'emploi total en agriculture, et représente
60 %56(*) des producteurs
agricoles qui pratiquent cette activité de façon totale ou
partielle.
Emploi généré par le secteur
oléicole (en journées de travail)
Emploi
|
Campagne 1998/99
|
Campagne 1999/00
|
Campagne 2007/08
|
Oléiculture
|
25 000.000
|
30 000.000
|
35 000.000
|
Industrie oléicole
|
2 500.000
|
3 000.000
|
-
|
Total
|
27 500.000
|
33 000.000
|
-
|
Source : COI
On peut déduire l'augmentation considérable des
journées de travail d'une année à une autre
accompagné d'une création de nouveaux emplois, ce qui nous permet
de conclure l'importance de ce secteur dans l'emploi et la réduction du
taux de chômage.
III- Dans le PIB :
La croissance annuelle du Produit intérieur brut (PIB)
en % représente la variation relative d'une période à une
autre du volume du PIB en dollars constants. Elle reflète l'augmentation
(ou la baisse dans le cas d'une croissance négative) du niveau
d'activité économique dans un pays. Il s'agit d'un indicateur
souvent retenu lorsque l'on veut faire des prévisions à court et
à moyen terme sur la situation économique d'un pays. Normalement,
une croissance économique équivaut à un enrichissement.
Cependant, cet indicateur pourrait s'avérer trompeur dans la mesure
où la croissance du PIB serait redevable d'une croissance
démographique et non d'une amélioration de l'économie. Il
importe alors de considérer la croissance du PIB par habitant.
Le produit intérieur brut (PIB) de la Tunisie est
évalué à 44 860.7 MD57(*) en 2007, avec une contribution du secteur agricole de
13.5% soit 6 098.5 MD. Le secteur d'huile d'olive qui représente
50% des exportations agricoles contribue seul à raison de 6.75% du PIB
soit 3 049.25 MD. En 2008, le PIB évalué à
48 564.4 MD, avec une contribution du secteur agricole de 6 472.8 MD,
et le secteur de l'huile d'olive représente seul 50% des exportations
agricoles, soit 3 236.4 MD du PIB. Donc on peut déduire
l'importance des exportations d'huile d'olive dans l'économie
tunisienne, et en particulier sur la croissance du PIB qui se
caractérise par des fluctuations d'une année à une
autre.
Evaluation de la production et l'exportation d'huile
d'olive de 2002 à 2008
|
2001-02
|
2002-03
|
2003-04
|
2004-05
|
2005-06
|
2006-07
|
2007-08
|
Productions
|
35
|
72
|
280
|
130
|
220
|
160
|
200
|
Exportations
|
23
|
40
|
210.4
|
98
|
150
|
175
|
130
|
Source : ONH
Croissance du PIB de 2002 à 2008
Années
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
PIB
|
1.65
|
5.56
|
6.1
|
4.0
|
5.5
|
6.3
|
6.2
|
Source : Banque Centrale de Tunisie
A partir du graphique on peut remarquer qu'une fluctuation
des quantités produites et exportée accompagnée d'une
fluctuation au niveau du taux de croissance du PIB dans la plupart du temps
pendant la période de 2002 à 2008. Par suite en peut conclue
l'importance de la contribution du secteur d'huile d'olive dans la croissance
du PIB.
IV- Dans l'exportation :
L'huile d'olive est parmi les produits les plus
exportés par la Tunisie. Elle est le principal produit d'exportation du
secteur agroalimentaire avec près de 120 000 tonnes58(*) par an avec des recettes qui
représentent en moyenne 30%59(*) des exportations agro-alimentaires. Actuellement plus
de 120 opérateurs ont été agrées pour l'exercice de
la fonction de l'exportateur d'huile d'olive qui a connu une évolution
de l'ordre de 24,860 %. Cela s'explique par deux
éléments essentiels. Le premier concerne l'augmentation du prix
à l'exportation évalué à 4,497 dinars le kg contre
3,849 dinars le kg. Le second se traduit par la hausse des quantités
exportées, soit 6.8 %. Par ailleurs, la diversification des
marchés a joué un rôle important dans le renforcement de la
capacité d'export du secteur. Le volume des exportations atteint 100
milles tonnes d'huile depuis le démarrage de la saison d'exportation
(mois de novembre dernier jusqu'au 25 mars), contre 94 000 tonnes60(*) au cours de la même
période de 2006. La Tunisie est aujourd'hui le 3ème exportateur
(130.000 tonnes)
Graphique 13 : Évolution des exportations
d'huile d'olive en MDT
Source : Institut national de la Statistique
Principaux produits exportés : Produits
agro-alimentaires
Unité : Million de dinars
ANNÉE
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Huile d'olive
|
708.0
|
476.7
|
834.9
|
696.0
|
759.1
|
Poissons, crustacés et
mollusques
|
153.2
|
202.4
|
225.4
|
232.8
|
237.6
|
Dattes
|
105.1
|
130.6
|
117.0
|
211.0
|
209.2
|
Agrumes
|
14.0
|
15.2
|
16.1
|
13.6
|
24.9
|
Source : Institut National de la Statistique (INS)
A partir du tableau en remarque que les recettes de l'huile
d'olive présentent la part la plus importante dans les exportations
agro-alimentaires, malgré ses variabilités d'une année
à une autre.
Part de l'huile d'olive dans les exportations
agro -alimentaire (MTND)
|
2007
|
2008
|
Agriculture et agro-alimentaire
|
1888.0
|
2155.6
|
Huile d'olive
|
696.0
|
759.1
|
Part de l'huile d'olive (en %)
|
36.86%
|
35.21%
|
Source : INS
On peut remarquer la grande contribution des recettes de
l'huile d'olive dans la totalité des exportations agriculture et
agro-alimentaire, qui atteint plus de 36% en 2008. Elles représentent 50
%61(*) du total des
exportations agricoles, et 5,5 % des exportations totales. C'est le
cinquième générateur de devises, pour l'année 2008,
770 milliards62(*) de
dinars d'entrée de devises en matière d'exportation, ce qui nous
permet de déduire l'importance des exportations d'huile d'olive dans le
commerce extérieurs Tunisien.
Conclusion
Le présent chapitre nous a donné une idée
générale sur le secteur d'huile d'olive en Tunisie et son
importance, ainsi que sur son rôle socio-économique. Malgré
la fluctuation de la part des productions et des exportations de l'huile
d'olive par rapport à l'ensemble des exportations des autres secteurs,
les quantités en direction des marchés extérieurs ne
cessent d'augmenter. La croissance des quantités exportées ne
doit pas toute fois signifiée que ce secteur n'est pas exposer à
des problèmes. En effet, la performance à l'exportation du
secteur de l'huile d'olive en Tunisie dépendrait de la réussite
à affronter un certain nombre des problèmes et de la
réussite à adopter un certain nombre de réformes. C'est ce
que nous discuterons dans le chapitre suivant.
Troisième Chapitre
Les exportations de l'huile d'olive en Tunisie
Introduction :
Le secteur de l'huile d'olive joue un rôle très
important dans le développement de l'économie tunisienne. L'Etat
a en effet initié un certain nombre des encouragements, aussi bien sur
le plan juridique, sur le plan financier, que plan institutionnel. Ces derniers
ajoutés à la place importante de la Tunisie en matière de
production, ont eu pour conséquences d'importantes quantités
exportées vers plusieurs marchés étrangers.
Dans ce chapitre, nous présentons dans une
première section les caractéristiques des exportations
tunisiennes. La deuxième section discute les atouts à exploiter.
Les défis à surmonter et leurs solutions font l'objet de la
dernière section.
Section 1 : Les caractéristiques des
exportations
Dans cette section nous allons présenter les
caractéristiques des exportations de l'huile d'olive en Tunisie, les
principaux marchés ainsi que les principales régions
exportatrices.
I. Analyse globale :
L'huile d'olive est le premier produit agricole
exporté. Elle a ainsi contribuée à hauteur de 50%63(*) au chiffre d'affaires global
des exportations tunisienne en 2006.
Ces exportations se font toute fois essentiellement en vrac,
ce qui pénalise sensiblement les revenus de cette filière. Il est
à signaler, cependant, que l'huile d'olive tunisienne est
exportée principalement en Vrac pour être ensuite
conditionnée sous le label italien ou espagnol. Notre produit reste donc
inconnu, suite à sa présence camouflée dans les
supermarchés internationaux et le consommateur étranger continue
à savourer notre huile, tout en croyant avoir apprécié par
exemple l'huile italienne. Ce qui n'engendre pas de valeur ajoutée
important. Or, en ciblant le conditionnement, la Tunisie est en mesure de
doubler, voire de tripler des recettes en devises générées
par les exportations de ce produit. Partant de ce constat, les structures
d'appui à la filière de l'huile d'olive (le centre technique de
l'agroalimentaire, la technopole de l'agroalimentaire du Bizerte, le centre
technique de l'emballage et du conditionnement « PACKTEC »,
l'institut de l'olivier de Sfax et l'office de l'huile) ont multiplié
les manifestations de sensibilisation aux enjeux de conditionnement de l'huile
d'olive. L'objectif national est de porter le taux d'exportation de l'huile
d'olive conditionnée de 1% à 10%64(*) à l'horizon 2011. Un taux de conditionnement
de 10% devrait permettre à la Tunisie de doubler ses recettes à
l'exportation.
Conscient de l'enjeu que représente l'huile d'olive, le
FAMEX (fonds d'accès aux marchés d'exportation), a pour sa part
lancé à la fin de l'année dernière deux appels
d'offres internationales visant à promouvoir les exportations de l'huile
d'olive conditionnée. Le premier, porte sur le choix d'experts
internationaux spécialisés dans la promotion de l'huile d'olive
conditionnée, le second concerne la sélection d'un bureau
d'études tunisien chargé d'accompagner ces experts
internationaux. L'objectif de cette démarche est d'identifier des
acheteurs potentiels et d'organiser des rencontres et des missions en Tunisie
pour les acheteurs potentiels, et ce dans le cadre d'un plan d'action triennal
qui s'étale sur la période 2008-2010. Ce but étant de
protéger davantage l'huile d'olive tunisienne réputée pour
ses vertus gastronomiques contre les tentatives d'appropriation illégale
auxquelles recourent certains industriels italiens. Ces derniers
achètent aux exportateurs tunisiens de l'huile d'olive en vrac pour
la conditionner et l'exporter sous forme de bouteilles estampillées
« Made in Italy ».
D'autre part, la stratégie de promotion de l'huile
d'olive prévoit l'instauration d'un label de qualité, et
permettre ainsi un meilleur accès du produit aux marchés
européens porteurs comme l'Italie, l'Allemagne et la France.
II. Les principaux marchés et les principales
régions exportatrices :
1. Les principaux marchés :
Les exportations de l'huile d'olive en provenance la Tunisie
ont touchés plusieurs pays. Cependant, l'Union Européen constitue
le client traditionnel le plus important en termes de volume d'exportation et
aussi le plus stable avec 70%65(*) des ventes en volume et en valeur. Plus de
96%66(*) de ces
exportations sont destinées à l'Italie et à l'Espagne.
Les exportations vers l'Union Européenne sont
règlementées par l'accord de coopération global
signé en avril 1976 et ses protocoles additionnels. A partir de janvier
2001, les exportations de l'huile d'olive tunisienne vers l'Union
Européenne, ont fait franchise totale, ce quota augmente depuis cette
date de 15 000 tonnes67(*) par an pour atteindre un plafond de 56 000
tonnes par an en 2005. Plusieurs pays arabes importent l'huile d'olive
tunisienne : la Libye est la principale importatrice, les exportations
sont quasi-nulles vers le Maroc et faible vers l'Algérie. Les autres
pays importateurs de l'huile d'olive tunisienne sont celle de proche moyen
orient et particulièrement les pays du Golf et la Jordanie.
L'exportation de ce produit est absorbée aussi par la Russie, les
Etats-Unis, le Norvège, le Canada, le Japon et l'Australie. Les
quantités exportées vers ces pays sont relativement faibles par
rapport à l'Union Européenne mais, elles ne cessent d'augmenter
durant ces dernières années à un rythme
irrégulier.
2. Les principales régions
exportatrices :
Actuellement, il existe 56 exportateurs qui ont signé
le cahier des charges relatifs à la profession et qui sont
installés essentiellement à Sfax, Sousse, Tunis, Nabeul et
Zarzis. La région de Sfax est devenue le leader d'exportation de ce
produit en Tunisie. En effet, le Port de Sfax a exporté 90%68(*) du total des exportations
d'huile d'olive en 2008, particulièrement, vers l'Espagne et l'Italie
qui constituent les premiers marchés du monde et qui monopolisent le
commerce mondial d'huile d'olive.
Le marché de l'huile d'olive reste toujours
influencé par le volume de production et les quantités
exportées par les pays du bassin méditerranéen. La Tunisie
a plusieurs atouts à exploiter pour promouvoir ses exportations. Ces
atouts sont discutés dans la section suivante.
Section 2 : Les atouts à exploiter
Outre les facteurs généraux favorables à
l'investissement en Tunisie, le secteur de l'huile d'olive tunisien
présente plusieurs atouts.
I. Une Climatologie
Méditerranéenne :
La Tunisie méditerranéenne est en fait
répartie en sept zones bioclimatiques favorables. Elle a une grande
diversité de pratiques agricoles avec une pluviométrie variant de
50 mm au sud69(*) à
des moyennes supérieures à 800 mm au Nord. L'existence de
microclimats dans certaines zones confère à l'huile d'olive
Tunisienne des spécificités contribuant à la richesse de
sa production. Le pays bénéficie également d'un taux
d'ensoleillement important dépassant 3000 heures par an, avec une
température moyenne est de 12°C en hiver et 29°C en
été.
II. Un Potentiel en Terres Appréciable :
Les terres labourables couvrent 4,9 millions d'hectares. Ces
terres appartiennent en majorité au secteur privé (90%)70(*). En ce qui concerne les terres
de l'Etat, une politique de leur mise en valeur par les opérateurs
privés a été adoptée. Elle offre à ces
derniers la possibilité de location de la terre sur une longue
période.
III. Un Important Potentiel Hydraulique :
Ce potentiel, estimé à 4,5
milliards71 de m3 d'eaux mobilisables annuellement, est
utilisé à concurrence de 85% pour l'irrigation d'une superficie
de 402 000 ha71(*).
- Eaux de surface : 2,7 milliards de m3 dont 2,1
sont effectivement mobilisés par l'intermédiaire de 27 barrages
et des lacs collinaires
- Eaux souterraines : 1,8 milliards de m3 dont 1,6 sont
déjà mobilisés par l'intermédiaire de 110 mille
puits de surface et plus de 2000 forages.
IV. Grand producteur :
ü Important producteur mondial.
ü Part de marché significatif sur l'Union
européenne.
ü Potentiel agricole et industriel.
ü Savoir-faire millénaire.
V. Compétitivité :
Le coût de production de l'huile d'olive en Tunisie
représente les deux tiers du coût du premier producteur mondial
qu'est l'Espagne : la production d'un kg d'huile d'olive conditionnée en
bouteille coûte en Tunisie 1,5 $US contre 2,3 $US en Espagne72(*).
En bref l'avantage compétitif de l'huile d'olive
tunisienne découle de son potentiel agronomique (qui s'intéresse
à l'amélioration du rendement agricole et à la
préservation de la fertilité des sols) et surtout de
l'ingéniosité de ses hommes. Le patrimoine civilisation de la
Tunisie est multimillionnaire. Les pratiques agricoles en zones arides y sont
bien maîtrisées, et malgré son aridité le climat
offre de grandes chances en Tunisie, non seulement dans les produits qui lui
sont spécifiques tel que l'huile d'olive, mais aussi dans beaucoup de
productions à haute valeur commerciale.
VI. Perspective de croissance :
ü Importants investissements en chaîne continue.
ü Libéralisation des structures de
commercialisation depuis 1994.
ü Larges possibilités d'exportation sur les
marchés à fort potentiels: augmentation du quota d'exportation
vers l'UE de 46 000 tonnes à 56 000 tonnes en 2005.
ü Rajeunissement et extension des plantations.
ü Introduction de nouvelles variétés
performantes.
ü Adoption de nouvelles techniques de conduites par les
agriculteurs Renouveau mondial Modernisation des techniques de transformation
et de production.
VII. Structures d'appui technique :
ü Office National de l'Huile (ONH): organisme
spécialisé dans la commercialisation d'huile d'olive.
ü Institut de l'Olivier (IO) : institution de
recherche.
ü Centre Technique de l'Agro-alimentaire (CTAA).
ü Institut National de Recherche Agronomique (INRA).
Le secteur de l'huile d'olive est devenu de plus en plus
important dans l'économie tunisienne. Malgré ces atouts il fait
face à plusieurs problèmes qui limitent son avance et la
possibilité d'avoir une place plus importante sur le marché
international. Il est ainsi confronté à plusieurs défis
auxquels des solutions s'imposent.
Section 3 : Les défis à surmonter et
leurs solutions
L'objectif de cette section est de présenter les
défis à surmonter et les solutions fournies dans le secteur de
l'huile d'olive en Tunisie.
I. Les problèmes :
1. Les aléas da la nature :
1.1. Les conditions climatiques:
Le climat de la Tunisie, du fait de sa
longue façade maritime et des faibles altitudes, est de type
méditerranéen, le nord du pays est caractérisé par
des étés chauds et des hivers humides et froids, et la saison des
pluies est relativement longue. En se dirigeant vers le sud, le climat devient
progressivement plus chaud et plus sec.
Les précipitations moyennes annuelles sont d'environ
610 mm, avec une forte variabilité. Elles diminuent vers le sud, et
ne représentent qu'environ 178 mm par an.
A cause des conditions climatiques, la contribution de secteur
de l'huile d'olive est comprise entre 11% et 16%73(*). Cette variabilité
climatique de la Tunisie a engendré une incertitude de production. Par
exemple un déficit pluviométrique durant l'automne 2007, une
baisse de la production, affectant les régions du centre et du nord, qui
présentent 56% de la production nationale.
1.2. Le vieillissement des arbres :
La structure d'âge des arbres relève que 31.5%
sont d'âge inférieur à 20 ans74(*), 54.5% sont d'âge
compris entre 20 et 70 ans75(*) et 14% sont d'âge supérieur à 70
ans76(*). On peut
constater que la majorité sont des arbres âgés, ce qui
diminue la qualité produite. La répartition du patrimoine
oléicole national, par âge, permet de distinguer trois
catégories77(*)
:
- Plantations jeunes : 17 %
- Plantations en production : 58 %
- Plantations âgées : 25 %
En plus de vieillissement des arbres, il ya l'arrachage des
olives. Certains oléiculteurs croient que l'huile d'olive ne pouvait pas
constituer d'une valorisation adéquate des ressources à cause des
conditions climatiques.
2. Les facteurs relatifs à la
compétitivité :
2.1. Le conditionnement :
L'export de l'huile d'olive conditionnée repose certes
sur la typologie des matériaux d'emballages mais aussi et surtout sur
leur dessin et design. Le secteur de l'huile d'olive en Tunisie présente
carence en capacité de conditionnement par rapport à d'autres
pays producteurs de ce produit : 1%78(*)de l'huile d'olive conditionné est
destinée à l'exportation, alors que le reste en vrac, ce qui
baisse l'image de ce produit sur le marché international et engendre une
perte de valeur ajoutée et par suite la perte de l'identité de
l'huile tunisienne.
Donc, l'augmentation de la perte de l'huile d'olive
conditionnée dans les exportations présente l'unique moyen de
doter le produit d'une identité qui lui est propre (alors que cette
mission est difficile pour les entreprises tunisiennes dans ces conditions).
Dans ce cas plusieurs mesures ont été
prises :
Ø Il est important de promouvoir la consommation d'hile
d'olive de qualité sur le marché local, pour établir une
culture de qualité tant au niveau de la production que du
conditionnement. Cette expérience et ce savoir faire sont
nécessaires pour prétendre pénétrer les
marchés extérieurs et rivaliser avec les grandes marques
italiennes et espagnoles. Ces initiatives permettent d'établir des
catégories de produits concernant aux goûts des différents
consommateurs et de tester les présentations et les différents
paramètres de marketing afin d'acquérir une position
compétitive sur les marchés extérieurs.
Ø Des mesures de soutien à l'exportation de
l'huile d'olive conditionnée pourraient être envisagées
dans une première étape visant à présenter une
« vitrine » du produit tunisien.
La participation aux concours de dégustation et aux
différentes foires et expositions devient une nécessité
afin de créer une image attractive de produits de haute qualité
fabriqués en Tunisie. Les marques éligibles à ce soutien
devraient être sélectionnées suivant des critères
stricts.
Ø Il est recommandé la création d'un
label de qualité au niveau national pour protéger les divers
produits parmi lesquels l'huile d'olive tunisienne extra vierge. Pour valider
les marques qui veulent s'y associer, celles-ci devront répondre
à un standard de qualité, l'office national de l'huile, de par
son prestige national, ses installations et son personnel devrait être
impliqué dans la création de ce label.
Ø Des centres de recherches comme l'institut de
l'olivier pourrait engager des études en vue de créer un ACO
(appellation d'origine contrôlée), à partir de
variétés et surfaces géographiques, ces AOC devront
être mises en place avec une réglementation semble à celle
des pays du nord de la méditerranée garantissant trois aspects
fondamentaux : authenticité, continuité et
qualité.
Ø Des montages de joint- venture et des partenariats
pourraient être envisagés avec des partenaires présents sur
le marché extérieur. Toutefois, la création d'un concept
de qualité des huiles d'olive de la Tunisie constitue un
préalable à toute démarche visant la
pénétration des marchés traditionnels d'huile d'olive de
qualité ou le positionnement sur les nouveaux marchés
émergents.
2.2. Le prix :
Le prix de l'huile d'olive est relativement cher par rapport
aux autres huiles alimentaires car sa production nécessite un soin
particulier : la culture de l'olivier est un travail de longue haleine
(l'entrée en production peut se faire dès la cinquième
année de vie de l'arbre), le ramassage se fait à la main dans la
plupart des régions jusqu'au nos jours, en fin la transformation
nécessite une technologie avancée, surtout dans le cas d'une
production à grande échelle.
Les prix payés à la production varient eux aussi
fortement, suivant la qualité produite d'une année à
l'autre et donc le stock mis sur le marché. Mais il est difficile de
comprendre la détermination des prix.
D'une manière générale, les huiles
d'olives raffinées sont moins chères que les huiles vierges, ce
qui n'est cependant pas le cas pour l'huile raffinée de Jaén. Une
explication possible serait une quantité d'huile lampante insuffisante
pour satisfaire la demande de l'industrie de raffinerie de fait de la bonne
qualité de l'huile vierge produite et donc une augmentation des prix de
l'huile lampante.
II. Les solutions :
1. Les subventions de l'Etat :
L'ONH (l'Office Nationale de l'Huile) :l'ONH est
représentée par des centres régionaux dans les principales
zones de production. Les centres sont dotés de moyens logistiques
(transport, matérielles, moyens de stockage,...) et sont
implantées à Tunis pour couvrir la région du Nord,
à Sousse pour couvrir le Sahel, à Kairouan pour le centre de
pays, à Sfax pour la région de centre sud et à Zarzis pour
couvrir le Sud.
L'ONH a pour missions de :
· Sauvegarder le patrimoine oléicole de la Tunisie
et sa richesse importante sur le double plan social et économique par la
proposition au gouvernement de mesures adéquates pour la protection, de
développement et la promotion de secteur oléicole.
· Assister le producteur en vue d'améliorer la
productivité de son exploitation par la protection, le rajeunissement
des olivettes et leur entretien.
· Encadrer les oléiculteurs et les responsables de
la trituration des olives et leur transformation en huile par leur
sensibilisation au thème de la production d'huile d'olive de
qualité.
Au début de chaque compagne oléicole, l'ONH
assure :
· L'octroi d'une subvention de 30% pour la
mécanisation de la cueillette.
· La fourniture aux producteurs de l'huile d'olive
biologique des produits de traitement.
· L'organisation avec la collaboration des services du
Ministère d'agriculture, des journées de vulgarisation et
d'information à l'intention des techniciens dans le but de leur apporter
les connaissances nécessaires pour améliorer la qualité de
l'huile d'olive.
· La mise à la disposition des agriculteurs des
plantes d'oliviers d'authenticité variétale et produite dans sa
pépinière à Beja...
· La modernisation des systèmes d'extraction par
la substitution des techniques traditionnelles par des nouveaux
systèmes. Ceci a entraîné l'amélioration des
rendements qui a contribué l'augmentation des producteurs de l'huile
d'olive de qualité qui est passé de 30% à 60% (de 2002
à 2005)79(*).
2. Les innovations relatives à la
biologie :
En Tunisie, l'agriculture biologique est relativement
récente. Son développement a été impulsé par
une forte croissance de la demande internationale notamment de l'huile
d'olive.
Dans le but de profiter des novelles opportunités
offertes sur le marché international, le gouvernement tunisien a
accordé une attention particulière au développement de
l'agriculture biologique et à l'organisation de sa filière.
Le secteur de l'agriculture biologique en Tunisie a
enregistré un développement relativement important. Ainsi, le
nombre des producteurs dans le secteur est passé de 141 en 1999 à
580 en 2004 et les superficies biologiques ont plus que quadrupler entre 1999
(15 036 hectares) et 2004 (87 000 hectares).
L'agriculture biologique a pour objectifs de :
· Protéger l'environnement et par la suite de
contribuer à une agriculture durable.
· Obtenir une production saine et de bonne
qualité.
· Contrebuter au développement du monde rural par
l'amélioration des revenus.
3. Les nouvelles technologies :
L'innovation, un facteur clé de la
compétitivité, s'appréhende de plus en plus en groupe, par
des entreprises développant des synergies de proximité.
On peut considérer l'Internet comme l'une des nouvelles
technologies les plus importantes qui permet aux entreprises de se positionner
à l'échelle internationale et de devenir plus
compétitives.
Le commerce électronique donne une connaissance
réelle du marché et permet aux entreprises d'avoir une meilleure
appréhension au niveau de satisfaction de leur client, de suivre
l'évolution de leurs attentes et de leurs demandes potentielles
grâce à un dialogue régulier rendu possible par les
messagères, il permet à ces entreprises d'accéder à
leur clients quelque soit leurs localisations.
4. L'emballage et le marketing :
Le secteur de l'huile d'olive en Tunisie présente une
importance carence en capacité de conditionnement par rapport à
d'autres pays producteurs d'huile comme l'Espagne et l'Italie. De ce fait et
tenant compte de la concurrence très vive sur le marché
international de l'huile d'olive conditionnée et de l'avance
considérable prise par les pays étrangers concurrents de la
Tunisie dans ce créneau, l'hypothèse de privilégier une
progression sage et réaliste en la matière a prévalu.
Ainsi la nouvelle stratégie s'articule essentiellement autour de
l'amélioration de la valeur des exportations à travers
l'augmentation de la capacité de conditionnement. La promotion du
conditionnement constitue, dans ce cadre, un élément fondamental.
La création du «Fonds de Promotion de l'Huile d'Olive
Conditionnée» (FOPROHOC) et la promulgation du décret
n° 2006 - 2095 du 24 juillet 2006 fixant les modalités
d'intervention et de fonctionnement de ce fonds peuvent être
considérées comme étant le point de départ de toute
cette stratégie. Le décret énumère des exemples de
ces actions qui sont:
- Des éludes et des opérations de prospection des
marchés.
- Des campagnes de publicité et de marketing dans les
marchés cibles d'exportation.
- La distribution d'échantillons et de dépliants et
l'organisation de campagnes de dégustations.
- Les actions publicitaires destinées ou secteur
touristique et à ses services connexes.
- La participation aux salons et l'invitation de
différents intervenants dans la filière de l'huile d'olive.
4.1. L'emballage :
L'étude du marché montre une corrélation de
plus en plus grande entre la typologie
d'emballages et leurs lieux de vente. L'emballage de l'huile d'olive dans une
grande surface n'est pas en effet le même que l'emballage utilisé
dans une épicerie fine ou dans un magasin spécialisé
d'huile d'olive. Cependant, l'acier et le verre sont traditionnellement les
emballages préférés pour le conditionnement de l'huile
d'olive. Les produits d'appels restent ainsi ceux du verre. Ils ont la
particularité d'être originaux et de se différencier par
rapport à la concurrence. Ils s'adressent surtout aux magasins
spécialisés et aux grandes surfaces. L'emballage en verre
renforce l'image de haute qualité du produit. L'emballage en acier est
souvent représenté par le bidon rectangulaire. Il peut voir son
côté pratique amélioré avec l'ajout d'un
mécanisme verseur et d'un bouchon à vis pour une utilisation
facile à domicile. Il est à noter que l'acier protège
l'huile d'olive de la lumière. L'emballage plastique est aussi de plus
en plus utilisé pour contenir l'huile d'olive. Cet emballage peut
représenter un marché important au niveau de la restauration et
de la grande distribution.
Il y a lieu de mentionner, enfin, que toutes ces
règlementations sont importantes et nécessaires pour le secteur
oléicole Tunisien de manière a améliorer la
compétitivité du produit, répondre aux critères de
qualité et puisse s'imposer efficacement sur le marché
intérieur que extérieur. Mieux encore, l'Internet, peut permettre
à notre pays et nos entreprises de donner au l'huile d'olive Tunisienne
plus de notoriété, d'efficacité et de
compétitivité sur le marché mondiale.
4.2. Le marketing :
Les exemples d'actions spécifiques cités par le
décret concernent en premier lieu la participation aux foires et aux
salons et la prospection des marchés, la mise en place, à
l'étranger, de structures de commercialisation, de distribution et de
marketing, la recherche d'intermédiaires dans les marchés cibles,
l'adaptation de l'emballage des produits aux exigences des marchés,
l'achat et l'enregistrement des marques commerciales, la création de
labels de qualité, l'élaboration de supports de communication
pour faire connaître l'entreprise, ses activités et sa production,
le référencement de l'huile d'olive dans les grandes surfaces
à l'étranger, l'analyse de l'huile conditionnée à
l'export. Ainsi les meilleurs moyens aidant à commercialiser l'huile
conditionnée sont les salons tels que : Sial (France) et Anuga
(Allemagne) qui se tiennent alternativement en octobre, les salons Foodex
(Tokyo - avril), Fancy Food Show (New York, juillet) Gulf Food (Dubaï,
février), Alimenraria (Barcelone, mars chaque deux ans' Sial
Montréal (Canada, avril, biannuel), et (Shangal (Chine, mars). Le salon
Vinitalie, spécialisé en matière de vin et d'huile d'olive
qui se tient à Vérone est aussi une destination incontournable
pour les professionnels de l'huile d'olive. Toujours dans un souci
d'améliorer la notoriété de l'huile d'olive tunisienne
à l'échelle internationale, un programme de diffusion des spots
publicitaires sur neuf chaînes internationales en langue française
et anglaise (de 30 et 50 secondes) : Euronews, TV5 Monde (Europe et Canada),
Eurosport, LCI, Odyssée, Histoire, Ushuaia, ARTE et France24, a
démarré le 29 septembre 2008 et s'est poursuivi jusqu'à la
fin du mois de décembre. Aussi la réalisation de tablettes et la
diffusion d'un spot publicitaire à bord des avions TUNISAIR, la
distribution aussi de mignonnettes d'huile d'olive portant le logo
«Tunisian Olive Oil». Une autre initiative intéressante dans
ce domaine est de mettre à l'actif du centre technique et du
conditionnement (PACKTEC), elle consiste en l'affichage dans les
aéroports de Tunis- Carthage, de Monastir et de Djerba de supports
visibles visant à ancrer chez les touristes l'image de marque de la
Tunisie en tant que pays producteur de l'huile d'olive.
Conclusion
Le présent chapitre nous a permis d'avoir une
idée sur les caractéristiques des exportations de l'huile d'olive
en Tunisie et sur les atouts à exploiter.
Il nous a aussi permit de constater que plusieurs
problèmes freinent l'exportation de l'huile d'olive, tels que les
conditions climatiques défavorables, le vieillissement des
arbres et la mal formation des oléiculteurs.
Ces problèmes peuvent être surmontés par
une exploitation des mécanismes de soutien offerts par l'Etat, par
l'adoption de l'agriculture biologique et par l'utilisation des nouvelles
technologies.
L'huile d'olive a occupé historiquement une place
privilégiée dans l'économie Tunisienne et en particulier
dans le secteur agricole. Elle revêt d'une importance sociale dans la
mesure où plus de 20%80(*) de la population tirent leurs revenues principales de
l'oléiculture. En outre, l'huile d'olive joue un rôle
économique fondamental dans les équilibres commerciaux et procure
des recettes en devises, donc elle est considéré un produit
d'exportation par excellence.
A l'échelle mondiale, le secteur de l'huile d'olive est
caractérisé par une forte concentration géographique
autour du bassin méditerranéen et par une position
prépondérante de l'Union Européenne dans cette zone. La
concentration est nettement établie pour la production d'huile. Pour les
années récentes, plus de 94%81(*) de la production est réalisé par les
pays du pourtour méditerranéens. L'Union Européenne
fournit à lui seul environ 77%82(*) de la production mondiale, et absorbe environ
70%83 de la consommation mondiale.
La Tunisie est parmi les pays les plus concernés par
l'évolution du secteur à l'échelle internationale. Pour la
production, elle occupe une place importante avec 8%83(*) de la production mondiale de
l'huile d'olive, et elle assure environ 20%84 des exportations
mondiales. La Tunisie est donc devenue parmi les leaders du marché de ce
produit, et elle occupe la quatrième place au niveau de la production
mondial d'huile d'olive après l'Espagne, l'Italie et la Grèce,
avec une moyenne de production de 200.000 tonnes84(*) durant les cinq
dernières années (200.000 tonnes en 2008), et elle est le
2ème exportateur (130.000 tonnes85 en 2008) après
l'Union Européenne. L'importance de l'offre disponible et la
qualité de l'huile Tunisienne confirment la place de la Tunisie sur ces
marchés traditionnels de l'Union Européenne et ouvre des
nouvelles perspectives d'exportation sur des nouveaux marchés tels que
les Etats-Unis, l'Australie, le Japon et les pays de Moyen Orients. La
commercialisation de l'huile d'olive Tunisienne sur le plan international se
fait en majorité en vrac avec 1%85(*) seulement de la production nationale est mise en
bouteille et vendu sous un label tunisien.
La consommation de ce produit en Tunisie diminue d'une
année à une autre du à l'apparition des huiles
végétales qui sont inférieur en terme de prix et de
qualité par rapport à l'huile d'olive, et la consommation
national ne présente que 2%86 de la consommation mondiale.
Il est évident que la Tunisie a plusieurs atouts
à exploiter dans la production d'huile d'olive telle que les
conditions climatiques qui on joué certainement un rôle
fondamental dans l'activité oléicole. Cependant, il ne faut pas
oublier que bien que le rôle de la nature se révèle une
condition nécessaire pour se spécialiser dans l'activité
oléicole, il ne s'affirme pas comme condition suffisante. Cette branche
s'oppose à plusieurs problèmes tels que les facteurs naturels
(sécheresse) et le vieillissement des arbres, ce qui engendre une
diminution des quantités produites et exportées. En plus des
facteurs naturels, il y a les facteurs de compétitivité, qui se
trouvent défavorisés par la quantité exporté et qui
est en majorité en vrac 99%. En plus l'huile d'olive Tunisienne n'a pas
de label. La Tunisie doit faire donc plus d'efforts en matière
d'exportation de l'huile d'olive conditionnée. L'objectif national est
de porter le taux d'exportation d'huile d'olive conditionnée de 1%
à 10% à l'horizon 2011.
Pour dépasser ces problèmes, certaines solutions
existent. Il s'agit en particulier d'exploiter les nouveaux encouragements
fournis par l'Etat, qui consistent en des subventions sur l'achat des machines,
et sur l'organisation et la participation à des foires internationales.
L'adoption de l'agriculture biologique qui connaît actuellement un grand
succès dans le monde est aussi une solution potentielle, suivre
l'innovation technique, l'amélioration des pratiques culturels, la
maîtrise des coûts de production, l'efficacité du
marketing...
En fin, le commerce électronique consiste une
opportunité de choix pour les entreprises Tunisiennes d'huile d'olive
qui pourront mieux se positionner sur le marché international et
être plus compétitif ; Il est perçu comme un excellent
moyen pour promouvoir les exportations, conquérir de nouveaux
marchés et mieux faire connaître la qualité de l'huile
d'olive Tunisienne. Des efforts sont ainsi à déployer pour
sensibiliser tous les intervenants dans le secteur de l'intérêt de
ces solutions.
Table des matières
Introduction
générale.......................................................................01
Chapitre I : L'état du marché
mondial de l'huile d'olive........................................03
Introduction......................................................................................03
Section 1 : Les leaders du
marché mondial de l'huile d'olive..............................04
I. Les principaux
producteurs.......................................................................04
1. Les pays
méditerranéens...............................................................04
2. Les autres
pays..........................................................................07
II. Les principaux
consommateurs..................................................................08
1. Les pays
producteurs...................................................................08
2. Les autres
pays..........................................................................10
III. Les principaux
exportateurs......................................................................12
1. Les pays
méditerranéens...............................................................12
2. Les autres
pays..........................................................................13
Section 2 : Caractéristiques du
marché mondial.............................................15
I. Au niveau de la
production.......................................................................15
1. Conditions de la
production...........................................................15
2. La
concurrence .........................................................................15
II. Au niveau de la
qualité............................................................................17
1. Le Conseil Oléicole International
(COI).............................................17
2. Qualité selon
COI.......................................................................18
2.1. L'huile d'Olive
Vierges................................................................18
2.2. L'huile d'Olive
Raffinée...............................................................19
2.3. L'huile
d'Olive..........................................................................19
2.4.L'huile de Grignons
d'Olive...........................................................19
III. Au niveau des
prix.................................................................................20
Conclusion................................................................................................22
Chapitre II : Le secteur de l'huile d'olive en
Tunisie............................................23
Introduction.....................................................................................23
Section 1 : Présentation du
secteur............................................................24
I. Origine de l'huile d'olive en
Tunisie............................................................24
1. Histoire de
l'olivier...............................................................................24
2. Patrimoine et
localisation........................................................................25
II. L'importance du secteur en
Tunisie.............................................................27
1. Importance
socio-économique.................................................................27
2. Production et
rendement........................................................................27
3. Le secteur de la
transformation................................................................29
4. La
commercialisation............................................................................30
4.1. La commercialisation sur le marché
local....................................................30
4.2. La commercialisation sur les marchés
extérieurs..........................................31
Section 2 : Rôles du secteur de
l'huile d'olive en Tunisie ..................................34
I. Dans
l'agriculture...................................................................................34
II. Dans
l'emploi........................................................................................35
III. Dans le
PIB..........................................................................................36
IV. Dans
l'exportation..................................................................................37
Conclusion.................................................................................40
Chapitre III : Les exportations de l'huile d'olive
en Tunisie...................................41
Introduction.....................................................................................41
Section 1 : Les
caractéristiques des
exportations...........................................42
I. Analyse
globale ..............................................................................................42
II. Les principaux marchés et les principales
régions exportatrices............................43
1. Les principaux
marchés.........................................................................43
2. Les principales régions
exportatrices..........................................................44
Section 2 Les atouts à
exploiter..............................................................45
I. Une Climatologie
Méditerranéenne...........................................................45
II. Un Potentiel en Terres
Appréciable...........................................................45
III. Un Important Potentiel
Hydraulique..........................................................45
IV. Grand
producteur................................................................................46
V.
Compétitivité.....................................................................................46
VI. Perspective de
croissance.......................................................................46
VII. Structures d'appui
technique....................................................................47
Section 3 Les défis à
surmonter et leurs solutions..........................................48
I. Les
problèmes.........................................................................................48
1. Les aléas da la
nature............................................................................48
1.1. Les conditions
climatiques......................................................................48
1.2. Le vieillissement des
arbres......................................................................48
2. Les facteurs relatifs à la
compétitivité.........................................................49
2.1. Le
conditionnement................................................................................49
2.2. Le
prix...............................................................................................50
II. Les
solutions..........................................................................................51
1. Les subventions de
l'Etat.......................................................................51
2. Les innovations relatives à la
biologie.........................................................52
3. Les nouvelles
technologies.....................................................................52
4. L'emballage et le
marketing....................................................................52
4.1.
L'emballage.......................................................................................53
4.2. Le
marketing......................................................................................54
Conclusion.................................................................................................55
Conclusion
générale.....................................................................................56
Bibliographie
v Les Ouvrages :
§ KRUGMAN, OBSFELD, « Economie
Internationale », France, 871 pages
§ BCT(1997) « Dixième colloque des
orientations stratégiques de l'économie tunisienne ».
Cellule RCD de la BCT, 104 pages.
v Articles :
§ Elloumi Mohamed (2006) « L'agriculture
tunisienne dans un texte de libéralisation », Région
et développement, Mars, pp 1-32.
v Rapports :
§ BCT : 2002, 2003, 2004, 2005,
2006, 2007,2008.
§ Conférence de haut niveau sur : L'eau pour
l'agriculture et l'énergie en Afrique: les défis du changement
climatique Sirte, Jamahiriya arabe libyenne, 15-17 décembre 2008 Rapport
d'investissement par pays (TUNISIE).
v Mémoire :
§ Ben Mabrouk Ahlem et Ben Sghaier Kaouther : La
performance à l'exportation en Tunisie, maîtrise en commerce
international : ISG Sousse 2006-2007.
§ El Kerkeni Fathi : La coopération et les
politiques d'exportation stratégiques : cas de l'huile d'olive
tunisienne : ISG Sousse 2001-2002
v Sites :
§
www.BCT.gov.tn
§
www.INS.nat.tn
§
www.ONH.nat.tn
§
www.CNUCED.org
§
www.internationaloliveoil.org
§
www.ONNAGRI.nat.tn
§
www.insitutd'olivier.tn
§
www.UTAP.nat.tn
§
www.investintunisia.tn
§
www.FAMEX.nat.tn
§
www.agro-annuaire.com
§
www.tunisiaaffaire.tn
§
www.worldbank.org
* 1 Source : Institut
National de la Statistique
* 2 UE : Union
Européenne
* 3 PIB : Produit
Intérieur Brut
* 4 ONH : Office National
d'Huile
* 5 Duhamel Georges (1884-1966),
écrivain français.
* 6
www.internationaloliveoil.org
* 7 Source : CNUCED
(Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le
Développement).
* 8 Source : COI
* 9 Source : COI (conseil
oléicole international).
* 10 Source : CNUCED
* 11 CNUCED
* 12 Source : CNUCED
* 13 Source : CNUCED
* 14 CNUCED
* 15 Source : Banque
Mondiale
* 16 Source : Office
National de l'Huile d'Olive
* 17 Source : COI (Conseil
Oléicole International)
* 18 Source : COI
* 19 Données
adoptées en 96e session du COI (Madrid, Espagne - 18 - 21 novembre
2008).
* 20 Source : CNUCED
* 21 Norme 1 : Ce produit
peut être vendu directement aux consommateurs seulement si le pays de
vente au détail l'autorise. Dans le cas de non autorisation, la
dénomination de ce produit répondra aux dispositions
légales de ce pays.
* 22Norme 2 : Ce
produit peut être vendu directement aux consommateurs seulement si le
pays de vente au détail l'autorise.
* 23 Norme 3 : Le pays de
vente au détail peut exiger une dénomination plus
précise.
* 24 Norme 4 : Ce produit
peut être vendu directement aux consommateurs seulement si le pays de
vente au détail l'autorise.
* 25Norme 5 : Le pays de
vente au détail peut exiger une dénomination plus précise.
* 26 INSEE : Institut
national de la statistique et des études économiques en
France.
* 27 Source :
10éme colloque des orientations stratégiques de
l'économie Tunisienne, p 1, 1997
* 28 Source : ONH
* 29 Source : ONH
* 30 Source : COI
* 31 COI
* 32 Source : COI
* 33 ONH
* 34 Hectares
* 35 Source : INS
* 36 Source : Union
Tunisienne de l'Agriculture et de la Pêche (UTAP).
* 37 Source : UTAP
* 38 ONH
* 39 t : tonnes
* 40 ONH
* 41 Source : INS
* 42 Source : ONH
* 43 0NH
* 44 Source : COI
* 45 Source : INS
* 46 INS
* 47 t : tonnes
* 48 Source : ONH
* 49 Source : ONH
* 50 INS
* 51 Source : ONH
* 52 Conférence de
haut niveau sur les défis du changement climatique, Rapport
d'investissement par pays : Tunisie, 15-17 décembre 2008
(Libye).
* 53 Source : ONH
* 54Conférence de
haut niveau sur les défis du changement climatique, Rapport
d'investissement par pays : Tunisie, 15-17 décembre 2008
(Libye).
* 55 Source : UTAP
* 56 ONH
* 57 Source : Banque
Centrale de Tunisie
* 58 ONH
* 59 Source : Banque
Centrale de Tunisie (BCT).
* 60 ONH
* 61 ONH
* 62 Source : BCT
* 63 ONH
* 64 ONH
* 65 INS
* 66 INS
* 67 ONH
* 68 ONH
* 69 APIA: Agence de Promotion
des Investissements et de l'agriculture
* 70 APIA
* 71 APIA
* 72 APIA
* 73 ONH
* 74 Institut de l'Olivier
2004.
* 75 I.O 2004
* 76 I.O 2004
* 77 ONH
* 78 ONH
* 79 ONH
* 80 UTAP
* 81 COI
* 82 COI
* 83 ONH
* 84 ONH
* 85 ONH