Introduction générale et
méthodologie
La diversité biologique constitue incontestablement un
élément essentiel au bien être des humains. Ces ressources
considérées comme continuellement renouvelables, sont en
réalité exploitées avec une intensité très
supérieure à leur taux de régénération (CDB,
2011). Cette exploitation intense et grandissante, souvent anarchique est la
cause d'une disparition flagrante de ces ressources et par là d'un
déséquilibre des milieux naturels.
C'est fort de ce constat que la communauté
internationale a décidé de faire de la conservation de ce bien
naturel une priorité au sommet de Rio en 1992, à travers
l'adoption d'une convention internationale sur la biodiversité et la
naissance d'un nouveau concept « développement durable ».
Celle-ci a été à l'origine depuis lors, de la
création de nombreuses aires protégées dans le monde
entier, qui constituent l'un des dispositifs principaux en matière de
conservation des espèces. Une évaluation des résultats
atteints en matière de conservation pendant la célébration
de l'année internationale des forêts en 2010 à noté
une augmentation considérable du nombre d'aires protégées
au cours des dernières décennies, mais relevé que des
efforts restent à faire notamment en augmentant la superficie des zones
terrestres conservées au moyen de réseaux écologiquement
représentatifs et bien reliés d'aires protégées
évaluée à environ 11% en 2010 à 17% d'ici 2020,
pour éviter des catastrophes environnementales dans les prochaines
années (CDB, 2011) et faire face aux menaces identifiées parmi
lesquelles : la déforestation commerciale, la chasse et le commerce
illégal de la viande de brousse, la conversion des espaces pour les
besoins agricoles, les industries extractives (Huart, 2011).
Le bassin du Congo est aussi concerné par cette
dynamique. En effet, cette région dont la superficie des aires
protégées terrestres étaient évaluée
à 14% de son territoire en 2010 (Eba'a, 2010) regorge de forêts
denses et humides couvrant près de 180 millions d'hectares et
représente ainsi le deuxième plus grand massif forestier du monde
après l'Amazonie. Ces forêts disposent d'une grande richesse
floristique et faunique, évaluée à environ 400
espèces de mammifères, 1300 espèces d'oiseaux, 336
espèces d'amphibiens, 400 espèces de reptiles et 20 000
espèces de plantes répertoriées (EDF, 2006).
Avec l'avènement du développement durable, les
modèles de gestion des aires protégées et de conservation
de la biodiversité, à l'origine basés sur l'expropriation
des
populations locales des espaces concernés, se sont
développés. Ces derniers mettent un accent particulier sur une
utilisation durable des ressources et sur la participation des populations
locales à la mise en oeuvre des politiques de conservation. Il ne s'agit
plus de soustraire les espèces et espaces menacés à
l'exploitation mais d'en faire des leviers du développement local au
moyen de stratégies de valorisation appropriées.
Toutefois, les populations riveraines des aires
protégées du bassin du Congo demeurent pauvres malgré les
nombreuses richesses qui les entourent, leurs économies locales tardent
à se développer et le braconnage constitue une
préoccupation pour la majorité des espaces protégés
(UICN, 2010). Ces problèmes font des espaces protégés de
cette région des îlots de vie sauvage qui pourtant, bien
gérés, devraient contribuer de manière vitale à
l'équilibre économique, écologique et social de leur
environnement (Huart, 2011).
Le défi à relever dans la gestion des aires
protégées du bassin du Congo, réside dans la conception et
la mise en oeuvre d'un modèle permettant de répondre aussi bien
aux exigences de la conservation qu'aux besoins des populations locales.
Dès lors, il est question dans le cadre de la présente
étude d'évaluer la gestion des aires protégées du
bassin du Congo du point de vue de l'équilibre entre la conservation et
le développement. Ceci, à travers une étude de cas de la
gestion du Tri-national de la Sangha (TNS). Pour y arriver, il est
indispensable de comprendre
> Comment est structurée la gestion du TNS,
De confronter les points de vue des différents acteurs
à nos analyses propres sur les questions suivantes:
> Quels sont les impacts de cette gestion sur la
conservation?
> Quels sont les impacts de cette gestion sur le
développement socio économique? > Comment se
caractérise la gouvernance dans le TNS?
Dans cette perspective l'objectif global de ce travail est
d'analyser les impacts de la gestion du TNS sur l'atteinte d'un
équilibre entre la conservation des espèces, le bien être
des populations et le développement à l'échelle locale. Il
s'agira plus spécifiquement d' identifier le mode de gestion du TNS,
d'évaluer les impacts des mesures de gestion sur la conservation dans ce
complexe , d'évaluer les effets des mesures de gestion sur le
développement socio économique et de donner une
appréciation de la gouvernance dans le TNS.
Aux lendemains de l'inscription du TNS comme site du
patrimoine mondial de l'humanité, ce travail fournira des données
de base relatives à la contribution de ce site au
développement durable. Ces résultats permettront
d'approfondir cette question dans ce paysage et susciteront l'extension de
cette réflexion à d'autres aires protégées.
La méthodologie globale retenue dans le cadre de ce
travail comporte 4 principales étapes :
- La revue des données secondaires
- Les entretiens semi structurés et ouverts
- Les observations directes
- La transcription et l'analyse des données
Concernant la revue des données secondaires, il s'est
agit dans un premier temps de rechercher et de rassembler des
éléments bibliographiques (sources écrites) relatifs aux
thèmes aires protégées et développement durable et
particulièrement dans le bassin du Congo. Notre recherche a ciblé
d'une part, l'information générale sur les aires
protégées (par exemple, articles de presse, extraits d'ouvrages,
etc.) et d'autre part, des documents plus spécifiques et
stratégiques relatifs au TNS (plans d'aménagement des
différents parcs, conventions de gestion, protocole d'accord, rapports
d'activités, comptes-rendus de réunions, etc.). Les
résultats des travaux de recherche du groupe Sangha portant sur les
tendances évolutives des indicateurs de
conservation-développement dans les différents segments du TNS
entre 2006 et 2010, ont particulièrement retenu notre attention. Le
matériel documentaire accumulé durant cette phase de travail a
été analysé et synthétisé. Cette phase nous
a permis de définir des catégories et des sous catégories
nous permettant d'évaluer les impacts de la gestion du TNS sur
l'atteinte d'un équilibre entre conservation et développement.
Sur la base de ces dernières, des questionnaires d'entretien ont
été élaborés. Les catégories retenues sont :
Biodiversité, Pauvreté, Equité sociale, Gouvernance.
Suite à l'élaboration du questionnaire et dans
le but de garantir la prise en compte de la perception, que tous les acteurs
impliqués dans le TNS ont de la contribution de la gestion de ce paysage
au développement durable, des groupes ont été
formés sur la base des informations sur les acteurs du TNS produites par
Noiraud (2010). Des entretiens d'une durée moyenne de 30 minutes ont
ensuite été menés avec 28 personnes (Annexe 1). La
réalisation de ces entretiens a été facilitée par
la participation à deux ateliers de planification des activités
du TNS dont l'un s'est tenu à Douala (Cameroun) du 11 au 12 juin et
l'autre à Bayanga (RCA) du 21 au 22 juin. Il faut toutefois noter que
des entretiens ouverts relatifs à ce travail ont été
menées avec des responsables du RAPAC et du programme CAWFHI de l'UNESCO
lors d'une mission à Libreville entre le 4 au 7 février 2012 et
que d'autres se sont déroulés en
quasi permanence avec des personnes impliquées dans la
gestion du TNS entre janvier et juillet 2012 à Yaoundé (Annexe
3).
Par ailleurs, les personnes interviewées ont
été identifiées suivant des critères bien
précis.
Pour faire partie du groupe « Administration (AD) »,
il fallait être impliqué dans l'élaboration ou la mise en
oeuvre des politiques nationales ou régionales régissant le TNS.
Nous avons ainsi identifié les conservateurs des différents
parcs, les directeurs des administrations nationales en charge des aires
protégées, les écogardes, les représentants de la
COMIFAC (organisation chargée par les chefs d'Etats du bassin du Congo
d'assurer la coordination et le suivi de la mise en oeuvre de la
stratégie de gestion durable des forêts de cette région) et
du PACEBCO, qui est un programme des Etats financé par la BAD et la
CEEAC. Les personnes interviewées sont bien placés pour percevoir
et évaluer les changements produits par la gestion du TNS, notamment
concernant les aspects politiques et institutionnels. D'autre part certains de
ces acteurs tels que les conservateurs et les écogardes vivent dans ces
zones et ont de ce fait un double regard. Les représentants du RAPAC
auraient pu faire partie de ce groupe, mais nous les avons
privilégiés comme personnes ressources dans le cadre de ce
travail.
Les représentants du groupe partenaires techniques et
financiers appartiennent aux ONG internationales UICN et WWF impliquées
dans la gestion du TNS et présentes sur le terrain dans l'un des
segments ou membre du groupe Sangha. Ils ont à ce titre une bonne
connaissance des actions menées par la gestion du TNS puisqu'ils en
assurent le financement et peuvent évaluer les changements qui en
résultent sur le terrain. Certains autres tels que les
représentants de la Fondation TNS, de la KFW, ... auraient pu en faire
partie, mais nos échanges avec eux ont été très
fréquents et ouverts, ce qui en a fait des personnes ressources dans le
cadre de ca travail.
Les représentants des populations locales sont des
autochtones (bantous ou pygmées) résidant dans l'un des segments
TNS ; Ces derniers peuvent être des personnes individuelles ou des
représentants d'associations locales. Ils sont de ce fait bien
placés pour percevoir et évaluer les changements issus de la
gestion du TNS sur leur quotidien. D'autre part, certaines des personnes
interviewées sont employées par les différents projets de
conservation et disposent de ce fait d'éléments concrets
d'appréciation de la situation.
Le point de vue du secteur privé,
représenté par une concession forestière revêt une
importance capitale. Bien que son objectif premier ne soit pas la conservation,
l'association des questions de conservation à celles de
développement ne saurait se faire sans l'intervention de ce secteur qui
joue un rôle important dans le TNS. Sa présence sur le TNS et sa
collaboration ou non avec les différents projets de conservation, lui
permet d'évaluer les changements résultant de la gestion du
projet.
Les interviewés du groupe « Autres » sont
assez particuliers. Bien que n'étant pas directement impliqué
dans le TNS, ils disposent d'une bonne connaissance du processus (Consultant)
ou alors sont présents sur le TNS et mènent des actions visant
les mêmes objectifs que les projets des différents segments (ONG
nationales Eglises). Ces personnes disposent de ce fait
d'éléments leur permettant d'apprécier les changements
issus de la gestion du TNS dans leur environnement ou à l'échelle
du paysage.
Au vue de ce qui précède, les personnes
interviewées sont chacune à un niveau différent
impliqué dans la gestion du TNS. Soit en tant que acteurs clés,
soit en tant que bénéficiaire ou partenaire; A ce titre une
analyse de leurs avis sur les thématiques identifiées, nous
permettra d'évaluer la contribution de la gestion du TNS au
développement durable.
Groupes
|
Nombre d'interviews semi structurés
|
Nombre d' interviews ouverts
|
Code
|
Description
|
Administration
|
7
|
6
|
AD
|
Interviewés issus des administrations
nationales en charge de la gestion des aires
protégées du TNS et des administrations régionales
impliquées.
|
Partenaires techniques et financiers
|
4
|
5
|
PTF
|
Partenaires techniques et financiers, ONG internationales
impliqués dans la gestion du TNS et dans la recherche sur ce site.
|
Populations locales et autochtones
|
10
|
|
PL
|
Personne individuelle bantou ou pygmées ou
représentant d'associations locales vivant sur l'un des sites du TNS
|
Secteur privé
|
01
|
|
SP
|
Exploitant forestier,
|
Autres
|
06
|
|
AU
|
Bureau d'étude, ONG nationales,
prestataires de service dans le TNS, Eglises
|
Total
|
28
|
11
|
-
|
-
|
Tableau 1 : Description des groupes
d'interviewés
4 2 0
12
10
8
6
Femmes Hommes
Segment Cameroun
|
Segment Republique centrafricaine
|
Segment Congo 3 segments TNS
|
Figure 1: Présentation de
l'échantillon des interviewés(28)
D'autre part, les observations directes lors d'une descente de
terrain dans les segments Cameroun et Centrafrique du TNS, entre le 16 et le 24
juin 2012 nous ont permis de nous faire une idée propre de la situation,
d'échanger de façon informelle avec plusieurs acteurs et
d'évaluer les changements observables par rapport à une mission
que nous avions réalisée sur le segment TNS RCA entre le 19 au 23
août 2009.
Figure 2 : Carte situant les villes de
réalisation des entretiens
Les données ont été
récoltées manuellement sur des formulaires prévus à
cet effet pendant tous les entretiens. Elles ont ensuite été
transcrites en version numérique afin de faciliter leur analyse
ultérieure suivant les groupes d'acteurs décrit dans le tableau
4.
La méthode d'analyse utilisée a tout d'abord
consisté, à mettre en place un cadre d'orientation pour l'analyse
sur la base de la problématique du présent mémoire. Puis,
après une définition d'un cadre conceptuel de travail, les
données collectées lors des entretiens semi structurés ont
été transcrites selon les groupes identifiés.
4%
21%
36%
25%
14%
Administration (AD)
Partenaires techniques et financiers (PTF)
Populations locales (PL) Secteur privé (SP) Autres (AU)
Figure 3: Répartition des interviews
menées selon les groupes d'acteurs identifiés
Nous avons ensuite procédé à une analyse
qualitative du contenu des données en les attribuant aux
catégories, puis aux sous catégories identifiées . Ces
dernières ont enfin été regroupées par
échelles d'appréciation prédéfinies : 1=
satisfaisant ; 2 = mitigé ; 3 = peu satisfaisant ; 4 = insatisfaisant.
Nous avons enfin procédé à la détermination des
fréquences par échelle d'appréciation en fonction des
catégories et des sous catégories.
Ces avis des interviewés ont enfin été
intégrés dans notre analyse, sur la base de nos observations et
des informations que nous avons récoltées à travers les
différentes sources écrites et orales et des résultats des
recherches du groupe Sangha sur les tendances évolutives des indicateurs
de conservation-développement dans le TNS entre 2006 et 2008.Les
résultats de ces recherches sont basés sur des données
collectées dans un échantillon de 20 villages répondant
à un ensemble de critères : proximité avec les parcs,
concessions forestières, zones de chasses et forêt communautaire,
accessibilité, diversité ethnique (bantou/baka), exécution
des micros projets de développement communautaire. Il s'agit de 9
villages du segment Cameroun (Bela, Libongo, Mboy2, Ngatto N.,
Salapoumbé, Mambélé, Mbatika, Mimbo
mimbo, Koumela), 7 villages du segment RCA (Bayanga ,
Mossapoula, Babongo, Yandombe, Lidjombo, Bomadjoko, Yobe-Yondo) et 04 villages
du segment Congo (Bomassa, Kabo, Pokola, Ndoki 1 et 2).
Ce travail a fait face à certaines difficultés.
Le contexte transfrontalier de notre terrain d'étude a rendu difficile
la mobilisation des acteurs des trois pays. Il a fallu attendre l'organisation
de rencontres les réunissant tous, pour pouvoir saisir cette
opportunité. D'autre part, les difficultés d'accès au TNS
ont nécessité beaucoup d'efforts logistiques pour la
réalisation de notre descente de terrain. Cette situation ne nous a pas
permis de nous rendre dans le segment Congo du TNS. Ce dernier
élément constitue l'une des limites de cette étude. En
outre, la disparité entre les années d'expérience
respectives des personnes interviewées pourrait influencer le
résultat global (Figure 4). Il est important de relever qu'au
début de ce travail, nous considérions le TNS comme une
entité unique. Nous avons dû au fur et à mesure que nous
avancions, nous rendre compte que les situations étaient
différentes d'un parc à l'autre de ce paysage. Notre analyse
pourrait donc dans certains cas, ne pas se vérifier dans tous les
parcs.
53%
15%
20%
12%
comprise entre 2 et 5 ans
comprise entre 5 et 10 ans
supérieure à 10 ans
inférieure à 2 ans
Figure 4: Répartition des
interviewés en fonction de leurs années d'expérience dans
le
processus TNS
Objectif de la recherche : Analyser les impacts
de la gestion du TNS sur l'atteinte d'un équilibre entre la conservation
des espèces, le bien être des populations et le
développement à l'échelle locale.
Revue des données secondaires
- Détermination des groupes
d'interviewés
- Définition des catégories et sous
catégories - Elaboration d'un questionnaire
d'enquête
|
|
Echanges avec des personnes ressources
|
Entretiens semi structurés
Echanges avec des personnes ressources
Observations directes : Mission de terrain dans les segments
TNS Cameroun et RCA du 16 au 24 juin 2012
Transcription et analyse des
données collectées
- Attribution des contenus des interviews aux
catégories et sous catégories
- Regroupement par échelle
d'appréciation
- Détermination des fréquences
- Echanges avec des personnes ressources
- Exploitation des résultats des recherches du
groupe Sangha dans le TNS
Analyse et résultats
Figure 5: Représentation
schématique de la méthodologie utilisée
Dans un premier chapitre, un détour sur les concepts
« aires protégées >> et « développement
durable >> nous permettra de mieux situer ce travail. Nous reviendrons
sur l'évolution des aires protégées, d'une conservation
excluant les populations à une approche intégrée prenant
en compte le développement. Cette nouvelle approche exige la prise en
compte de nouveaux outils (le plan de gestion) et modèles de gouvernance
(la gestion participative) que nous présenterons. Nous nous pencherons
ensuite sur la définition du
développement durable et sur les voies et moyens
permettant de le mesurer. Nous nous attarderons enfin sur le tourisme, comme
instrument de développement durable.
Dans un deuxième chapitre, nous présenterons le
contexte qui a donné naissance au TNS, sa situation économique et
sa structure de gestion. Ceci, grâce à une synthèse
bibliographique des différents documents consultés. Un
arrêt sur la Fondation TNS ; comme outil de financement durable permettra
de comprendre le fonctionnement de ce mécanisme. Nous analyserons par la
suite le tourisme dans le TNS comme vecteur potentiel de développement
local. Cette partie a pour objectif de donner un aperçu global du
paysage TNS.
Nous reviendrons enfin sur la contribution de la gestion du
TNS au développement durable dans un troisième chapitre. Ceci,
à travers une analyse de la perception que les personnes
interviewées ont des impacts de la gestion de ce paysage sur la
conservation, la réduction de la pauvreté, l'équité
sociale et sur la gouvernance. Cette analyse se fera sur la base de nos
observations propres et des résultats des travaux de recherche du groupe
Sangha relatifs à ces thématiques dans le TNS. Nous
émettrons enfin des recommandations à l'attention de
différents acteurs, dans le but de mieux concilier la conservation et le
développement dans ce paysage.
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