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Contribution de la gestion des aires protégées du bassin du Congo au développement durable à  l'échelle locale. Cas du Tri- national de la Sangha (TNS )

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par Danièle Fouth
Université du Maine - Master 2 sciences humaines et sociales option géographie et aménagement 2012
  

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2 Le développement durable: un concept multidimensionnel

2.1 Définition et dimensions du développement durable

Le développement durable, traduction du terme anglais << sustainable development >> a fait son entrée sur l'échiquier politique mondial avec le Sommet de la Terre des Nations Unies tenu à Rio en 1992 (Tsayem, 2010). Ce sommet a fait suite à la publication du Rapport de la Commission Mondiale sur l'Environnement et le Développement connu sous le nom Rapport Brundtland en 1987. Dans ce rapport, le développement durable est défini comme

<< un développement qui répond aux besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs : écologiquement durable, économiquement viable et socialement équitable>> (Stevens, 2006).

Deux idées maîtresses se dégagent de cette définition. La première traduit l'expression des besoins, notamment ceux des démunis, à qui il convient d'accorder une priorité. La seconde relève les limitations, l'obligation morale qu'ont les générations actuelles, de laisser aux générations futures des ressources suffisantes pour que celles-ci puissent à leur tour répondre à leurs besoins. Le développement durable, ainsi défini permet de sortir définitivement du concept du développement longtemps lié à la croissance économique pour passer à celui d'un processus qualitatif qui crée plus d'interdépendance entre les secteurs écologique, économique et social. Ce qui n'est toujours pas évident, vingt ans après l'officialisation de ce concept comme le confirment les propos du Directeur du WWF, au sortir du sommet de RIO +20 :

« ... l'urgence d'agir n'a cependant pas changé. La bonne nouvelle est que le développement durable est une plante qui a pris racine et qui grandira en dépit du faible leadership politique » (Jim Leape, Directeur général WWF).

2.2 Enjeux du développement durable

Les enjeux du développement durable sont multiples et sont subdivisés en trois catégories, selon la définition du rapport Brundtland: environnementale, économique et sociale. A ces trois piliers, s'ajoute un enjeu transversal, indispensable à la définition et à la mise en oeuvre de politiques et d'actions relatives au développement durable : la gouvernance. Cette notion dont nous avons démontré l'importance et le lien avec la gestion participative (section 2.1.3), vise « un développement économique, social et institutionnel durable, en maintenant un équilibre entre l'Etat, la société civile et le marché économique» (Brodhag et al., 2004).

2.2.1 Sur le plan environnemental

Selon des données publiées par la CDB, lors de la dernière célébration de l'année internationale des forêts en 2010, les cinq principales menaces identifiées sur la biodiversité sont: la perte et la fragmentation des habitats, les changements climatiques, la pollution, les espèces exotiques envahissantes et la surexploitation (CDB, 2010). En effet, le déclin des espèces connues s'est encore aggravé entre 2005 et 2008 ; 11 % des espaces naturels existants en 2000 auront disparu avant 2050 si des mesures ne sont pas prises pour renverser cette tendance et 40 % des sols actuellement exploités extensivement seront convertis à l'agriculture intensive si rien n'est fait (Huart, 2011).

Par ailleurs, le niveau de pollution de gaz à effet de serres, dont 80% des émissions sont imputables aux pays industrialisés, est la cause du réchauffement de la terre. Les conséquences d'une augmentation moyenne de 2 °C (prévision basse) à échéance de 2100 seraient considérables : inondations, désertification, dissémination des maladies, disparitions d'espèces animales. Le protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre est une des mesures prises pour lutter contre le phénomène mais sa mise en oeuvre demeure difficile. D'autre part, la décision prise à la conférence de Copenhague en 2009 de fournir immédiatement des mesures incitatives pour l'absorption des gaz à effets de serres à travers le mécanisme REDD+ n'a jusque là pas connue d'avancées significatives (De Wasseige, 2012). Ce mécanisme devait en quelque sorte servir de mesure compensatoire aux efforts des pays dont les actions favorisent la préservation des écosystèmes forestiers, ceux du bassin du Congo en font partie.

Toutes ces révélations devraient interpeller les Etats et les différents acteurs de la gestion des aires protégées, à unir leur effort pour une conservation efficace et durable. Lutter contre la déforestation et l'exploitation illégales des ressources forestières (bois, plantes et animaux) dont l'humanité a besoin pour sa survie, constitue un enjeu majeur pour la lutte contre le réchauffement climatique et l'avenir de la planète. Toutefois, l'exploitation de ces ressources naturelles constitue un élément essentiel dans le développement d'un pays ; En effet, nul ne peut guère contester le fait que le développement industriel des pays du Nord, depuis la révolution industrielle jusqu'à nos jours, a en grande partie reposé sur l'exploitation des ressources naturelles. On comprend donc aisément, que bien que les avantages de la conservation soient reconnus de tous, le sujet reste sensible pour les pays pauvres du Sud pour lesquels l'inexploitation des ressources naturelles telles que le bois, les mines, constituent un manque à gagner important sur le plan économique.

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