2) Multiplicité des références
La notation de l'état corporel des bovins laitiers est
devenu un outil stratégique, pour la conduite d'élevage comme
pour la recherche [84]. Une variété d'échelles et de
critères de notation sont proposés selon les pays ou selon les
auteurs, rendant difficiles le partage des données, les comparaisons de
valeurs ou de résultats [27, 84].
a) Echelles de notation
En France, les vaches laitières sont notées
majoritairement selon une grille allant de 0 (très maigre) à 5
(très grasse) [30]. C'est l'échelle à six points,
proposée par l'ITEB (figure 2) [6]. D'autres échelles sont
également utilisées en France, notamment l'échelle
publiée par Edmonson et al. en 1989 et utilisée aux
Etats-Unis, qui s'étale de la note 1 à 5 [27] (figure 1).
De nombreux auteurs [30, 44, 67] ont ensuite repris ces
échelles pour les proposer plus simplifiées, sous forme de petits
tableaux présentés en figure 3. Ils sont certainement plus
pratiques mais nécessitent de connaître déjà les
bases des grilles de référence (figure 3).
Figure 2 : Grille de notation de l'état corporel selon
l'ITEB [6].
Figure 2 (suite)
Figure 3 : Grilles d'évaluation simplifiées de
l'état corporel [30, 44, 67].
A. Grille simplifiée selon Meissonier [67].
B. Grille simplifiée selon Enjalbert [30].
Enfin, rappelons qu'à travers le monde, il existe
d'autres échelles : une échelle à huit points, à
dix points et à cinq points pour les Australiens, les
Néo-Zélandais et les Irlandais respectivement [84].
b) Graduation des échelles Nous nous
restreindrons ici aux deux échelles utilisées en France.
La sous-division des échelles n'est également
pas standardisée. L'échelle ITEB se compose d'une note
arrière et d'une note de flanc attribuées en point entier mais
dont la note finale est la moyenne des deux et peut donc s'attribuer en demi
point [6] (figure 2). Onze valeurs sont donc attribuables. Mais, en pratique,
les notes arrière et flanc sont bien souvent attribuées
elles-mêmes en demi point donnant à la note finale une valeur en
quart de point.
L'échelle proposée par Edmonson et al.
[27] (figure1) se divise, quant à elle, en quart de point,
étalant la notation sur 17 valeurs.
c) Relation entre les différentes
échelles
Face au manque d'homogénéité des outils
de notation à l'échelle mondiale, des études ont
été menées pour établir des liens entre les
différents outils de notation proposés [84]. Malheureusement, il
n'existe pas d'études comparant la grille ITEB avec les autres.
Malgré cela, l'utilité de tels outils est incontestable. Pour
contrer leur subjectivité, il faudra donc toujours avoir en tête
laquelle des échelles proposées a été
utilisée dans une étude, avant d'en interpréter le
résultat ou de retenir un objectif de note d'état corporel
[86].
3) Correspondance avec la race
Si le système de notation diffère d'un pays
à l'autre, il en va de même selon les races de vaches prises en
compte. Le principe de la notation reste le même mais
l'appréciation des repères est un peu différente. La
grille d'état corporel existante pour la race montbéliarde est
présentée en figure 4
Figure 4 : Grille de notation de l'état d'engraissement
des vaches Montbéliardes d'après [7].
Figure 4 (suite)
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