B- DEROULEMENT DE L'ENQUETE
Cette phase a marqué Le voLet Le pLus pratique de notre
enquête. Elle s'est étaLée sur trois mouvements :
L'observation empirique, les interviews et les entretiens avec Les personnes
ressources.
B-1- Observations empiriques
Une fois sur le terrain, nous avons tout d'abord
observé de l'extérieur les activités des travaiLLeurs
étudiés. Ces observations nous ont servi de un à cibLer
Les heures propices de rencontre, et de deux à trouver Les tactiques
idoines pour faciLiter Le contact entre ces travaiLLeurs et nous. IL a
été aussi nécessaire de Leur prouver que Les informations
récoLtées devaient beL et bien servir dans Le cadre d'une
recherche académique.
Après chaque journée d'observation, il
était question de prendre des notes afin de Les expLoiter pour La
rédaction de notre rapport finaL en généraL, mais beaucoup
plus pour l'élaboration des instruments d'enquête tel que les
questionnaires et les conducteurs d'entretien. Nous avons
schématisé cette démarche par La figure 6 suivante :
Maison ou bureau d'exploitation des notes
journalières
Stations services d'Essos et de Mvog-Ada
Marché central de Yaoundé
Figure 6: Processus d'exploitation des données
journalières de l'enquête.
B-2- Les interviews
Les interviews furent Les moments véritabLes de contact
entre Les enquêtés-travaiLLeurs et nous Les
étudiants-enquêteurs. A l'aide d'un conducteur d'entretien
préalablement établi sur la base de nos observations empiriques,
nous avons soumis notre échantiLLon aux questionnaires35. Ces
derniers sont constitués d'un ensemble de questions qui englobe la vie
du travailleur. Elles touchent son existence sociaLe et professionneLLe.
Durant Les interviews, nous donnions Le Libre choix à
nos interviewés sur l'énonciation de leurs réponses.
Certains - en minorité - rempLissaient personnellement le formulaire de
questions/réponses demandées. D'autres préféraient
que Leur soit posées oraLement Les questions et se contentaient de
35 Fiches de recueil d'information les
activités des chauffeurs de taxis et des vendeurs à la sauvette
(voir en annexe).
répondre. Mais, la plus part jetait un coup d'cEil sur le
formulaire rempli pour vérifier La véracité de nos
notes.
Outre l'esprit sceptique qu'à affiché une
minorité de personnes interviewées, nous n'avons pas
rencontré de difficuLtés particuLière. En revanche, nous
avons été touchés par l'amabilité de plusieurs
chauffeurs et vendeurs qui, au dire de certains, ont trouvé notre
travaiL saLutaire. En fin, nous nous sommes retrouvés embarrasser
Lorsque nous avons interviewé un chauffeur de taxi - dont nous tairons
l'identité - qui après 29 ans d'activité se demandait
pourquoi il avait été oublié par l'Etat ? Et poursuivait
en nous demandant est-ce que Lui au volant de son taxi n'avait pas aussi servi
la Nation camerounaise au même titre que Les médecins ou Les
enseignants ?
Nous avons pris la peine de signaler à notre groupe
d'enquêtés que nous n'étions pas venus pour apporter des
réponses à leurs questions, encore moins apporter des soLutions
à Leurs muLtipLes attentes, mais simpLement pour mener une analyse sur
la question de leur couverture sociale. C'est cette même motivation qui
nous a amené à nous rapprocher des personnes ressources et de La
société civiLe en généraL pour apporter pLus
à contributions à notre réfLexion.
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