3.2.3. Enquêtes CAP (connaissances, attitudes et
pratiques) sur l'utilisation des moustiquaires
Une enquête relative à l'utilisation des MII a
est réalisée auprès des habitants des sites
d'étude. Ces personnes sont interrogées sur la base d'un
questionnaire relatif au lavage ou non, à la fréquence de lavage
et au savon utilisé pour le lavage (Annexe 1).
3.2.4. Tests d'efficacité
Les bio-essais visent à contrôler
l'efficacité résiduelle des MII. Pour chaque test, on
prélève à l'aide d'un aspirateur (Figure 12) des
anophèles femelles âgées de 2 à 4 jours repartis en
des lots de 5 à 15 dans des gobelets plastiques (Figure 13). Ces
moustiques sont mis en observation pendant une heure dans des gobelets, afin de
s'assurer qu'il n'y a pas d'anophèles tués ou affaiblis par la
manipulation. Les moustiques affaiblis sont remplacés. On les transfert
ensuite dans les cônes en matière plastique confectionnés
par l'OMS. Le cône est ouvert à la base et perforé au
sommet. On recouvre la base avec la moustiquaire imprégnée
d'insecticide dont on veut déterminer l'efficacité. Cinq
cônes sont placés sur les diverses faces de chaque moustiquaire
à tester. On y introduit par le sommet 5 à 10 anophèles et
on ferme l'orifice avec du coton. Les moustiques sont ainsi mis en contact
pendant trois minutes avec l'insecticide avant d'être retirés et
placés dans des gobelets d'observation en plastique d'environ 250 ml
recouverts par un voile en tulle moustiquaire percé d'un trou. Ce trou
est bouché par du coton. L'action des insecticides induit un effet de
choc ou Knock-down (Kd). Ce Kd est relevé à 5-
10-15-20-25-30-40-50 et 60 minutes. Ensuite, on place un tampon de jus
sucré sur chaque gobelet et on laisse les anophèles en
observation. La lecture de la mortalité s'effectue 24 heures plus tard
(Annexe 2).
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Figure 12 : Capture des moustiques
à l'aide d'aspirateur pour les tests de rémanence (Source :
Kouadio)
Figure 13 : Moustiques disposés
dans les gobelets en plastique pour les tests de rémanence (Source :
Kouadio)
Un lot témoin de la souche Kisumu est soumis
simultanément aux mêmes conditions de test, sauf qu'il ne sont pas
en contact avec la moustiquaire imprégnée.
Le test est validé lorsque la mortalité dans le
lot témoin est inférieure à 5 % ; en cas de
mortalité comprise entre 5 % et 20 %, elle est corrigée par la
formule d'Abbott (1925). Cependant, si la mortalité dans le lot
témoin est supérieure à 20 %, le test est à
refaire.
La formule d'Abbott (1925) est la suivante :
% de mortalité corrigée =
|
(% mortalité observée - % mortalité
témoin) 100 (100 - % mortalité témoin)
|
Selon l'OMS, une moustiquaire répond aux
critères de performance des MIILD si après plusieurs lavages,
elle induit une mortalité > 80% après 24 heures d'observation
et / ou un taux de KD > 95% après 60 minutes d'exposition (WHO,
2005).
|