3.2.2.4. Lecture des gouttes épaisses
Elle est faite au microscope optique au grossissement 1000
(oculaire x 10 et objectif x 100) dans une goutte d'huile à immersion.
Elle permet l'identification de l'espèce parasitaire et la
détermination de la densité parasitaire en fonction de
l'espèce plasmodiale identifiée.
La densité parasitaire a été
déterminée en tenant compte du rapport parasites et leucocytes. A
cet effet, l'opérateur est muni d'un compteur à trois touches ;
la première pour le nombre de champs, la deuxième pour les
leucocytes et la troisième pour les parasites.
La numération des parasites s'est faite sur 200 champs
microscopiques. Sur chaque champ, le nombre de leucocytes (globules blancs) et
le nombre de parasites pour chaque espèce a est compté. Cette
numération est ensuite ajustée au nombre de parasites /uL de sang
en admettant 8000 globules blancs / uL. On procéde de la manière
suivante :
Nombre de trophozoïtes
pour 200 champs
Nombre de parasites par ìL de
sang = X 8000
Nombre de globules blancs
pour 200 champs
Un contrôle de qualité des numérations
parasitaires a été fait sur 10% des préparations prises au
hasard.
3.2.2.5. Détermination des indices
parasitologiques
Les indices parasitologiques sont présentés en
terme d'indice plasmodiale et de densité parasitaire.
> L'indice plasmodique (ou prévalence plasmodiale)
est le pourcentage de porteurs de Plasmodium dans la population
examinée. L'estimation de la prévalence parasitaire chez les
enfants de 2 à 9 ans permet d'évaluer le niveau
d'endémicité palustre d'une région donnée.
L'endémicité est faible lorsque l'indice plasmodique est
inférieur à 10% (Hypo endémicité), elle est
intermédiaire lorsque l'indice plasmodique est compris entre 10 % et 50%
(mesoendémicité). Lorsque l'indice plasmodique est compris entre
50% et 75% le niveau est fort (hyperendémicité). Enfin,
l'endémie est très forte (holoendémicité) lorsque
l'indice plasmodique est supérieur à 75% ;
> La densité parasitaire moyenne (DPM)
représente le nombre moyen de parasites par microlitre de sang. Compte
tenu du fait que les comptages de parasites suivent rarement la loi normale,
nous avons « normalisé » les comptages en les transformant en
logarithme naturel.
Tous nos résultats sont donc exprimés en moyennes
géométriques des densités parasitaires assorties de leur
indice de dispersion (MGDP #177; Ecart-type).
3.2.2.6. Morbidité palustre
Elle est mesurée par la détection passive des
accès palustres chez les enfants de moins de 15 ans avant et
après la distribution des MILDA.
L'accès palustre est défini par l'association d'une
fièvre (température axillaire = 37,5°C) et de
symptômes liés à la fièvre et de la présence
du parasite quelque soit la densité parasitaire.
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