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Aspects parasito-cliniques de l'épidémiologie du paludisme dans les districts sanitaires d'Adzopé et de Grand- Bassam en Côte d'Ivoire avant et après distribution de moustiquaires imprégnées

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par Léonce KOUADIO
Université Alassane Ouattara de Bouaké - Diplôme d'études approfondies (DEA ) d'entomologie médicale et vétérinaire 2012
  

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4.2. DISCUSSION

4.2.1. Taux de couverture en moustiquaires

Le taux initial d'enfants ayant dormi sous une moustiquaire avant la distribution moustiquaires imprégnées est de 16,7%. Il est identique au taux obtenu pour les enfants de moins 5 ans lors de l'enquête à indicateurs multiples réalisée en 2006 qui a décrit un taux de 17,1% (MICS, 2006). Le taux le plus élevé est observé dans le département de Grand-Bassam avec un taux de 38,6% contre un taux de 8,0% observé dans le département d'Adzopé.

Parmi ces moustiquaires, seulement 4 % sont imprégnées d'insecticide. Nos résultats ne différent pas de celui de l'enquête à indicateurs multiples qui avait mis en évidence un taux de couverture en moustiquaires imprégnées d'insecticide de 3%.

Dans le département d'Adzopé, aucune des moustiquaires utilisées n'étaient imprégnée d'insecticide. Les seules moustiquaires imprégnées (4%) observées proviennent uniquement du département de Grand-Bassam. Ce taux de couverture en moustiquaire relativement élevé du département de Grand-Bassam par rapport à celui d'Adzopé pourrait s'expliquer par sa proximité d'Abidjan (capitale économique).

Le taux de couverture globale en moustiquaires imprégnées à longue durée d'action (MILDA) un an après leur distribution est de 91%. Le taux le plus élevé est observé dans le département d'Adzopé avec un taux de 97% contre un taux de 86% observé dans le département de Grand-Bassam. Ces taux sont largement supérieurs au taux minimum recommandé par l'OMS dans les essais contrôlés et randomisés (OMS, 2009 b). En effet, selon l'OMS, pour obtenir une protection des moustiquaires en matière de lutte antipaludique, il faut un taux de couverture de la population d'au moins 80%. Ainsi, les taux de couverture enregistrés au cours de cette étude se situant au delà des normes OMS, nous pouvons affirmer que la distribution de MILDA initiée par l'ONG ICMRT et le CEMV a été bien menée et suivie.

Ce fort taux de couverture en MILDA du département d'Adzopé par rapport à celui de Grand -Bassam s'explique par le fait que certaines personnes ayant reçu les moustiquaires ont soit, quitté les villages au profit de la ville (Grand-Bassam) soit les ont remis à leurs parents vivant en ville.

4.2.2. Prévalence parasitaire.

La seule espèce plasmodiale rencontrée avant et après la distribution et la pose de moustiquaires est Plasmodium falciparum. Cela s'explique par deux faits :

- c'est la principale espèce rencontrée en Côte d'Ivoire (Assi et al., 2004 ; Tia et al., 2006) ;

- nous avons effectué uniquement des gouttes épaisses et non des frottis sanguins. En effet, c'est le frottis sanguin qui permet l'identification exhaustive des espèces plasmodiales.

La prévalence parasitaire globale avant et après la distribution des MII varie de 88,9 % à 98%. On constate une augmentation de 9,3 % de la prévalence.

En considérant les départements et les enquêtes, nous constatons que la prévalence est passée de 89,5 % à 96 % soit une augmentation de 6,7 % à Adzopé. A Grand-Bassam, la prévalence est passée de 88,9 % à 100 %, soit une augmentation de 11,5 %.

Nos données indiquent que l'utilisation des MII dans nos zones d'étude n'a aucun impact sur la prévalence de l'infestation. Cette situation a été évoquée par Mouchet et al (2004) qui affirmaient que dans beaucoup d'essais où les MII ont été distribuées aux communautés, la prévalence parasitaire n'a pas été sensiblement abaissée. De même, Assi (2001) affirmait que les MII n'influençaient pas les taux de prévalence des infestations à P. malariae.

Dans la 1ère enquête, nous avons observé que les enfants de 2 à 9 ans ont un indice plasmodique de 89% et de 87% respectivement dans les départements d'Adzopé et de GrandBassam. Ainsi, nos sites d'étude sont des zones d'holoendémicité palustre. Nos travaux corroborent l'ensemble des observations faites en zone de forêt de Côte d'Ivoire par Bleu (2000). Ces prévalences en zones forestière (Adzopé) et lagunaire (Bassam) de la Côte d'Ivoire sont plus élevées que celles observées par Assi (2001) en région de savane, au Nord de la Côte d'Ivoire qui varient de 49% à 68%. Cela pourrait s'expliquer par la faible maîtrise de l'utilisation des moustiquaires dans nos sites d'étude.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault