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Etude portant sur le FMI et le financement de la balance des paiements de la RDC

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par Patrick LIZONGO AZUBA
Université protestante au Congo - Licence 2009
  

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III.1.6. Le Programme Intérimaire Renforcé (PIR)31(*)

C'est dans un contexte de renouement des relations du gouvernement avec la communauté financière internationale, et plus particulièrement aves les instituts de Bretton Woods et dans la perceptive de vaincre la pauvreté que le Gouvernement de la RDC élabore sous la supervision technique des services du Fonds Monétaire International, le Programme Intérimaire Renforcé (PIR en sigle), dont la période d'exécution prévue est juin 2001 - mars 2002.

Aussi, c'est au cours du mois de mai 2001 qu'a été conclu le PIR dont les principaux objectifs étaient :

- Casser l'hyperinflation ;

- Libéraliser l'économie ;

- Libéraliser le marché de change et le taux d'intérêt ;

- Créer un environnement propice à la reconstruction et à la croissance économique.

Les stratégies d'appui au PIR sont : le renforcement de capacité de l'administration publique, la bonne gouvernance, la mobilisation des recettes, l'encadrement des dépenses publiques, la maitrise des effectifs des fonctionnaires, la réhabilitation des équipements des infrastructures sociales, la reprise de la coopération structurelle avec les partenaires extérieurs.

Les mesures prises par le gouvernement pour atteindre ces objectifs sont :

- La libération des prix et des activités du secteur des matières précieuses ;

- La libération des importations de la distribution des produits pétroliers ;

- L'élaboration d'un nouveau code d'investissement ;

- La mise en application d'une nouvelle réglementation de change qui se traduit par : l'adoption d'un système ou du régime du taux de change flottant et la libéralisation de la détention des monnaies étrangères ;

- La réhabilitation des infrastructures des équipements sociaux et de la santé et de l'éducation ;

- La fixation du niveau du déficit à 3,2 milliards de FC.

Le programme intérimaire renforcé a comporté des indicateurs quantitatifs permettant l'appréciation ou le suivi de son application par les services du FMI. Toutefois, les réalisations de ces critères ne donnaient pas lieu à des tirages sur le FMI, en raison que le PIR était considéré comme un programme test de la capacité du pays à prendre en charge sa gestion économique.

Pour ce faire les indicateurs ci-après ont été retenus :

- Le plancher sur les avoirs extérieurs nets de la Banque Centrale du Congo ;

- Le plafond du crédit à l'Etat ;

- Le plafond de nouveaux emprunts extérieurs non concessionnels contractés ou garantie par le gouvernement ou la Banque Centrale à l'échéance supérieur à un an, hors du FMI ;

- La non accumulation d'arriérés au titre de salaires ;

- La constitution des dépôts mensuels par la banque Centrale d'un montant de 100.000 DTS dans le cadre de l'apurement des arriérés vis-à-vis du FMI.

L'exécution satisfaisante du PIR a donné lieu aux retombées positives suivantes :

- Levée des sanctions infligées par le FMI à la RDDC (pour cause d'accumulation des arriérés de paiement) : irrecevabilité aux ressources de cette institution, déclaration de non-coopération suivie de la fermeture du bureau de représentation en RDC, suspension des droits de vote et des droits connexes ;

- Apurement des arriérés de la RDC vis-à-vis du FMI ;

- Octroi par la Banque Mondiale d'un crédit de relance économique de 350 millions de $ EU.

- Signature de l'accord de restructuration de la dette extérieure dans le cadre du Club de Paris ;

- Octroi par la Banque Mondiale d'un appui budgétaire d 42 millions de $ EU et

- Octroi par l'Union Européenne d'une aide financière de 5 millions de $ EU.

Le coût du PIR était de 159 millions de dollar et il a bénéficié de l'appui des services technique du FMI. Il a eu de très bons résultats surtout en ce qui concerne l'inflation et le taux de croissance. Le taux d'inflation est passé de 511,2% en 2000 à 135,1% en 2001 et à 15,8% en 2002 ; quant au taux de croissance, il est passé de -6,9% en 2000 à -2,1% en 2001 et à 3,5% en 2002.

Il convient de signaler que le PIR n'a pas bénéficié d'un appui financier du FMI. Il s'est agi d'un « Staff Monitoring Program » soumettant le Gouvernement à l'obligation de rendre régulièrement compte aux services du Fonds de la performance de ce programme.

Ces résultats encourageants ont permis la conception du Programme Economique du Gouvernement (PEG) et son financement par le FMI pour une durée de trois ans, allant de 2002 à 2005.

* 31 NGONGA NZINGA Vincent, L'exécution des politiques économiques du gouvernement, in note de conjoncture, nouvelle série, vol. I, n°1, octobre 2003, p.14

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