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La SADC ( Communauté de Développement de l'Afrique australe )et l'intégration des économies. Enjeux et défis congolais

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par Guy MBO KOMANGO
Université de Kinshasa RDC - Licence en relations internationales 2009
  

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§2.Aspect institutionnel et politique

Indépendant en 1960, le Congo sera dirigé par Kasa-Vubu et Patrice Lumlumba respectivement comme Président et Premier Ministre, après devenu Zaïre,

il sera dirigé par Mobutu Sese Seko, pendant au moins 32 ans avec un régime autoritaire qui n'avait pas voilé sa face et dont les méfaits étaient de venus tellement

que la population ne supportait plus même sa dictature. Il était toujours à son pouvoir malgré de nombreuses tentatives de son renversement-Coups d'Etats militaires,

Conférence Nationale Souveraine en 1990). Il a fallu attendre qu'une rébellion éclate à

l'est du pays qui finira par prendre le pouvoir et chasser le feu Mobutu au pourvoir.(61).

Après sa prise de pouvoir, en mai 1997, Laurent-Désiré Kabila dissout l'ensemble des institutions et forme un gouvernement constitué de ses proches,

assumant seul les pouvoirs législatif et exécutif. Le pays plonge dans une guerre civile sanglante, alimentée par l'intervention militaire des pays environnants. Après

l'assassinat, en janvier 2001, de Laurent-Désiré Kabila, son fils Joseph lui succède à la

tête de l'État. Après des années de négociations avec les groupes d'opposition armés afin d'aboutir à une réconciliation nationale, Joseph Kabila instaure en juillet 2003 un

gouvernement d'union nationale.

La question de la répartition du pouvoir pour la direction du pays est

réglée par la mise en place, aux côtés du président, de quatre vice-présidents représentant les principales forces d'opposition armées et non armées. Cette transition

démocratique aboutit à l'adoption d'une nouvelle Constitution, approuvée par

référendum en décembre 2005 et à la tenue, en 2006, d'élections multipartites, les premières depuis l'indépendance. Ce scrutin historique, qui concerne 25 millions

d'électeurs, est organisé sous le contrôle d'observateurs internationaux et la protection

de plusieurs milliers de soldats de l'ONU et de l'Union européenne. Il oppose principalement Joseph Kabila, soutenu par une trentaine de partis réunis au sein de

l'Alliance pour la majorité présidentielle (APM), au vice-président Jean-Pierre Bemba, chef de file du Mouvement de libération du Congo (MLC), il est boycotté par

l'opposant de longue date Étienne Tshisekedi, leader de l'Union pour la démocratie et

61 MUSAWU, Cours d'Histoire politique du Congo, G1 RI., FSSAP, UNIKIN, 2009-2010, p

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le progrès social (UDPS). À l'issue d'un scrutin considéré comme globalement régulier et marqué par une forte participation, Joseph Kabila est élu au second tour avec 58,05 p. 100 des suffrages.

La Constitution adoptée le 17 février 2006 pose les bases d'un État démocratique. Elle instaure un régime semi-présidentiel dans un État unitaire, mais fortement décentralisé- les vingt-cinq provinces (plus la ville de Kinshasa) qui composent l'État sont en effet dotées d'une large autonomie exercée par une Assemblée et un gouvernement provinciaux. Le chef de l'État est le président de la République. Il est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois. Il nomme le Premier ministre au sein de la majorité parlementaire. Le Premier ministre dirige le gouvernement et conduit la politique de la nation, élaborée en concertation avec le président de la République. Les domaines clé des affaires étrangères, de la défense et de la sécurité sont du ressort commun du président de la République et du Premier ministre.

Le pouvoir législatif est exercé par un Parlement composé de deux chambres : l'Assemblée nationale et le Sénat. L'Assemblée nationale comprend 500 députés élus au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans. Les sénateurs sont élus au suffrage indirect par les Assemblées provinciales pour un mandat de cinq ans. Le gouvernement est responsable devant l'Assemblée nationale, qui peut voter une motion de censure. Le président de la République a le pouvoir de dissoudre l'Assemblée nationale en cas de crise persistance avec le gouvernement.62 Le pouvoir judiciaire est indépendant de l'exécutif et du législatif. Divisé en trois ordres juridictionnels, il est chapeauté par la Cour de cassation (ordre judiciaire), le Conseil d'État (ordre administratif) et la Cour constitutionnelle.

La situation politique et sécuritaire s'est améliorée en 2009 mais elle reste fragile. Le gouvernement congolais a signé des accords de paix avec ses homologues rwandais et ougandais et avec le mouvement rebelle du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP). Son chef historique, le général dissident Laurent Nkunda, a été arrêté au Rwanda en janvier 2009, pays où il demeure en résidence surveillée. Pour tenter de rétablir la paix dans l'Est, les autorités de la RDC, du Rwanda et de l'Ouganda ont mené, de manière conjointe, des opérations militaires afin de démanteler toutes les factions rebelles résiduelles. Ces opérations n'ont pas toujours fait l'objet d'un consensus. Elles ont même provoqué un changement du bureau de l'Assemblée nationale en raison des divergences dans leur conduite. Ainsi, en mars 2009, Vital Kamerhe a été remplacé à la présidence de l'Assemblée nationale par Évariste Boshab, ancien directeur de cabinet du président de la République.

62 Constitution de la RD Congo de 18 Février 2006

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Le Premier ministre, Adolphe Muzito, a proposé, en juin, un plan de stabilisation et de reconstruction de l'Est (Starec). Il a été suivi par la désignation, en août, d'un comité de pilotage par le président Kabila. Dans le cadre de la consolidation démocratique, relevons que les élections locales, initialement prévues pour fin 2008, n'ont pas été organisées en 2009. Elles devraient néanmoins se tenir avant les élections générales de 2011. Au parlement, des textes législatifs importants, comme le budget national pour 2010, les lois ayant trait aux élections, au processus de décentralisation, à la réforme de l'armée et à l'architecture judiciaire nationale ont été adoptés. A l'Assemblée nationale, en juin 2009, les partis d'opposition ont déposé une motion de censure contre le Premier ministre, sur la base d'allégations de mauvaise gestion financière et d'absence de résultats tangibles de son gouvernement. L'Assemblée nationale a finalement rejeté cette motion.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams