WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Facteurs de risque et pronostic des cas de faibles poids de naissance colliges à  l'hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé ( Cameroun).

( Télécharger le fichier original )
par Lynda MIAFFO SOKENG
Institut supérieur des sciences de la santé, Université des Montagnes Cameroun - Diplôme de docteur en médecine 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

IV.2.2) EPIDEMIOLOGIE DES FACTEURS DE RISQUES

En 2004 l'UNICEF et l'OMS publient que 96% des naissances d'enfants présentant une insuffisance pondérale se produisent dans le monde en développement et que la probabilité accrue des nouveau-nés avec insuffisance pondérale dans une situation économique défavorable est forte. Ici les femmes courent un plus grand risque d'avoir un régime alimentaire déficient et sont plus vulnérables à l'infection, ou ont tendance à se livrer à des occupations physiquement éprouvantes pendant la grossesse. Les facteurs de risques qui avaient été retrouvés étaient: la grossesse gémellaire, la haute altitude, l'analphabétisme, la taille des parents, les infections (le VIH, le paludisme en Afrique, la syphilis, la rubéole augmentant le risque de survenue des embryopathies et foetopathies), les conditions socioéconomiques défavorables et les travaux pénibles (1).

V EN AMERIQUE / EUROPE

En 2004, certains facteurs comme la race afro-américaine, l'âge de la mère, les grossesses multiples, les maladies maternelles, le niveau socioéconomique défavorable de la mère, la consommation d'alcool et de cigarettes pendant la grossesse prédisposaient au faible poids de naissance (3).

Les accouchements multiples causés par les techniques génésiques, les prématurités indiquées pour causes médicales en rapport avec les complications de la grossesse (toxémie gravidique), l'âge maternel avancé (>35ans), les violences, le faible revenu (9% des mères avec un faible revenu accouchaient des enfants prématurés contre 4% des mères à haut revenu) sont autant de facteurs qui ont été recensés par l'Institut Canadien de la Santé Infantile (18).

D'après l'étude faite par Mollinedo et al, le risque de faible poids à la naissance augmente lorsque le placenta de la mère est infecté par le Plasmodium vivax, soit une proportion de FPN de 17,9% contre 4,6% (34).

Markson et al en 1996 constatent que le risque de voir naître un enfant de moins de 2500g serait selon une étude américaine, double chez les femmes séropositives (35).

En 2004, Godding note qu'en ce qui concerne le développement et la croissance foetale, le tabagisme joue le rôle de ralentisseur et de tératogène entraînant : un retard de la croissance intra-utérin du foetus (diminution de son poids à la naissance de l'ordre de 150 à 300 g) qui est encore plus grave (de l'ordre de 400 g) chez la grande fumeuse et quand la mère inhale profondément la fumée de la cigarette. Il entraine une diminution de la taille du nouveau-né par la diminution de la masse non grasse (masse musculaire et osseuse), une diminution du périmètre crânien (< 32 cm) et du périmètre thoracique (36).

En 2005, les pays de l'OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economique) accusaient une prévalence accrue du nombre de naissances de faible poids. Cette situation serait la conséquence dans un premier temps d'une augmentation de naissances multiples, ayant pour corollaire un risque accru de faible poids de naissance, et ceci du fait de l'accroissement des traitements contre la stérilité. Les femmes ont plus tendance à faire leurs enfants à un âge plus avancé, ceci accroît le risque de FPN (37).

Prisca démontre en 2007 que les femmes enceintes exposées à certains polluants atmosphériques issus du trafic routier et de l'industrie ont de gros risques d'accoucher un enfant chétif au poids inférieur à la normale, surtout les femmes de race noire (38).

D'après Lansac et al, en 1997 les grossesses chez les adolescentes de moins de 18ans sont considérées comme à haut risque, car du fait qu'elles sont mal acceptées et surviennent le plus souvent chez des jeunes filles de bas niveau intellectuel, ceci favoriserait un mauvais suivi et par conséquent un coefficient de risque d'accouchement prématuré de PAPIERNICK (CRAP) élevé. Ce coefficient permet de déduire si la gestante est à risque de donner naissance à un prématuré et tient compte du niveau socioéconomique, de l'âge, du poids, de l'effort physique, du nombre de curetage de la mère et de certaines pathologies ( HTA, pyélonéphrite, placenta praevia, hydramnios). De même chez les femmes de plus de 40 ans, la grossesse est à haut risque, ceci du fait des malformations chromosomiques (39).

Lechtig et al en 1977, rapportent que le statut socioéconomique bas a pour conséquence la malnutrition et les infections chez la femme enceinte, représentant un facteur de haut risque de FPN (40).

Lenoble, en 2006 déclare que les conséquences du paludisme de la femme enceinte pour l'enfant qu'elle porte sont en dehors des rares interruptions de grossesses, les fréquents petits poids de naissance augmentant la mortalité périnatale et celle au cours de la première année de vie (41).

En 2007, la Mission pour la Santé de l'Humanité publie que l'infection à Plasmodium falciparum, dans les zones de transmissions stables du paludisme, serait responsable de 8 à 14% de cas de faible poids à la naissance (42).

V EN AFRIQUE

La situation économique défavorable de l'Afrique en est pour beaucoup dans la survenue des nouveau-nés de petit poids. Les femmes enceintes sont très souvent obligées de se livrer à des travaux champêtres, parcourent de longues distances pour aller aux consultations, ceci explique aussi le caractère buissonnier des présences aux consultations prénatales tel que l'ont décrit Bobossi et Letaief en 2000 et 2001 respectivement (7, 29).

Une étude menée au Bénin en 1999, par Fourn et al, montre l'influence des complications hémorragiques au cours des grossesses, de l'atteinte palustre, de la malnutrition des gestantes et enfin des facteurs psychosociaux sur la survenue du FPN (43).

En 1980 Vovor et al, après une étude concluent que les infections surtout génito-urinaires entraînent un risque élevé de FPN (44).

En 1990 Siala et al, soutiennent la thèse selon laquelle la malnutrition maternelle est un facteur important d'hypotrophie foetale (45).

En 1992 Camara et al, après une étude faite dans le district de Guediawaye à Dakar, concluent que le statut matrimonial (mère célibataire), l'union consanguine, l'espace inter génésique étroit (inférieur à 24mois) étaient également responsables du RCIU (45).

D'après une étude menée par Akpovi et al, à Cotonou en 1998, la prévalence du faible poids de naissance était de 21,18 % et les facteurs favorisants du FPN retrouvés étaient : les conditions socioéconomiques mauvaises, la consommation de tabac, la non observance du repos, la malnutrition, les syndromes vasculo- rénaux, les métrorragies et les infections urinaires (28).

Dans le centre du Burkina, Kabore et al en 2007, ont répertorié les facteurs socioéconomiques, la primiparité, les vomissements gravidiques, l'exécution des travaux champêtres, une charge de travail importante au cours de la grossesse comme facteurs significativement associés au petit poids de naissance (47).

Une étude cas et témoins menée par Amine et al de Janvier 2006 à Décembre 2007 à la maternité universitaire de Marrakech a identifié l'âge maternel < 18 ans, le tabagisme passif, l'HTA et toxémie gravidique, la primiparité, l'infection et l'anémie comme facteurs de risques du FPN (48).

Dans une étude menée par Milabyo et al au Maniema en République Démocratique du Congo pendant la période 2003-2004, seul l'âge de la mère avait été identifié comme facteur de risque de survenue du FPN (32).

En Afrique, nous constatons d'après les études qui ont été réalisées, que les infections sont les plus en cause, surtout le paludisme chez la femme enceinte en zone d'endémicité.

Meuris en 1993 avait montré qu'à l'hôpital de Rusthuru au Congo, la proportion de FPN différait selon que la femme était parasitée ou non par le paludisme (18% contre 6%). Au cours de la même étude, il identifie l'âge maternel <16 ou >39 ans, la parité > 5, la taille < 1,5m chez la nullipare comme des facteurs favorisant la survenue du FPN (49).

V AU CAMEROUN

Tangye en 1975 a démontré que le principal parasite du placenta est le trophozoïte de Plasmodium falciparum (50).

Enoh en 1977, retrouve d'autres facteurs à savoir : l'hépatite et les hémorragies du 3éme trimestre. Il trouve que 13,04% de bébés de FPN sont nés de femmes aux antécédents d'hémorragies antépartum contre 6,45% pour le groupe témoin. Il trouve également dans la même étude 16,4% et 23,1% respectivement nouveau-nés dysmatures et pré terme chez des multipares contre 1,6% des nouveau-nés de poids normale chez les primipares (51).

En 1998 Tietche et al, dans la ville de Yaoundé  ont ressorti comme facteurs de survenue du retard de croissance intra-utérin : les antécédents familiaux d'hypotrophie, un revenu mensuel par personne dans la famille inférieur à 25000 FCFA, un nombre de consultations prénatales inférieur à 3, un

âge inférieur à 20 ans chez la mère, un niveau d'études inférieur au premier cycle, le célibat, la petite taille et certaines pathologies de la grossesse comme l'hypertension artérielle et la toxémie gravidique, les infections génito-urinaires, les fièvres présumées palustres, les anémies (52).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon