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Les déterminants du faible taux de référence des CSI (centre de santé intégré) ruraux vers le CHD (centre hospitalier départemental), dans le district sanitaire de Tahoua, zone d'intervention du projet ALAFIA/GTZ au Niger.

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par Idrissa CHEIFOU
Université Abdou Moumouni de Niamey Niger - Maà®trise en sociologie 2003
  

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3.2.2.2- Les salles d'hospitalisation comme sujet de débat pendant les réunions du COSAN

La construction de salles d'observation, voire d'hospitalisation au niveau des CSI a toujours été au centre des réunions du COSAN (6 agents sur 13 le mentionnent spontanément dans une question ouverte). Les salles d'observation permettent aux infirmiers « d'éviter la référence ». Tandis que le système de référence ne semble pas être important dans l'ensemble des problèmes des districts sanitaires selon les infirmiers, la possibilité d'hospitaliser des patients au niveau des CSI semble constituer une priorité aux yeux des agents de santé de Tahoua.

3.2.2.3- Les références en urgence et à froid

Tous les agents semblent connaître les références d'urgence avec des exemples de leur pratique quotidienne.

Par rapport aux références à froid, bien que tous prétendent avoir référé des patients qui ne se trouvent pas dans une situation aiguë, les exemples et surtout les temps donnés comme dernière occasion d'une référence à froid laissent à réfléchir. Parmi les 25 exemples donnés, figuraient 2 lipomes, 3 hernies, une hydrocèle, 2 problèmes de prostate et 2 prolapsus de l'utérus, mais aussi un trauma oculaire et une paralysie après chute dans un puits qui ne s'améliorait pas après 2 jours d'observation au CSI. Bien que les urgences soient toujours relatives, les deux derniers exemples nous semblent être plutôt urgents. Le temps entre le jour de l'interview et la dernière référence à froid selon l'infirmier variait entre 3 jours et 3 ans avec une moyenne de 4 mois. Ceci représenterait 5 cas référés par an par CSI (avec 2 agents) en dehors des urgences.

3.2.2.4- La définition de la référence et pourquoi il faut référer

Presque tous les agents (19 sur 21 ou 90 %) mentionnent la référence à froid à côté de la référence d'urgence. Ils comprennent qu'il existe un gradient de compétence et de matériel technique entre le CSI et le CHD. Huit personnes sur 21 (38 %) la définissent comme une organisation des soins en échelons, cependant les rôles spécifiques des échelons et le coût-efficacité d'un tel système n'ont presque jamais été abordés (1/21 ou 5 %). Que le CSI pourrait manquer le temps pour correctement prendre en charge des patients hospitalisés n'a été mentionné aucune fois. Le lien avec le rôle spécifique du CSI qui pourrait être compromis à cause des hospitalisations au niveau du CSI n'est donc jamais venu à leur esprit.

Les infirmiers confirment qu'ils ne réfèrent que quand ils ont vraiment la preuve que la situation dépasse leur compétence ou qu'aucun médicament à leur disposition ne peut encore éviter la référence. Beaucoup d'entre eux ont dit que si la chirurgie devient obligatoire, c'est seulement en ce moment qu'ils proposent la référence.

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