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Mémoire, identité et dynamique des générations au sein et autour de la communauté harkie. Une analyse des logiques sociales et politiques de la stigmatisation.

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par Emmanuel BRILLET
Université Paris IX Dauphine - Doctorat de sciences politiques 2007
  

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II.2 Les harkis comme objet d'étude

Eu égard à l'intérêt suscité en France, tant dans les sphères politique et médiatique que dans le champ universitaire, par les questions relatives à la formation et à la conformation politique de la figure de l' « immigré » dans l'imaginaire national d'une part, à la construction des identités sociales et politiques, dans une visée d'intégration à la communauté nationale, de la deuxième génération issue de l'immigration maghrébine (ceux que l'on appelle communément les "beurs"), d'autre part, l'"inappétence", sinon l'indifférence des hommes politiques, des journalistes comme des chercheurs pour ces mêmes questions relatives, cette fois, aux Français musulmans rapatriés et à leurs enfants, plus communément désignés sous l'appellation (à entendre dans un sens générique) de "harkis", ne manquent pas d'interroger :

« La rareté des livres ou films sur cette population surprend. Comment expliquer le désintérêt presque total pour une minorité française aussi nombreuse86(*), alors que les immigrés algériens sont sujets, eux, d'innombrables articles, livres ou colloques ? Ainsi l'on pressent que l'oubli de cette communauté n'est ni anodin, ni fortuit »87(*).

Nous reviendrons au fil de ce mémoire sur les diverses raisons et manifestations de cet "oubli". A ce stade, précisons que ce constat global, établi en 1990, s'il est toujours valable dans ses grandes lignes (notamment pour ce qui a trait au déséquilibre avec la production livresque ou filmique consacrée aux populations issues de l'immigration maghrébine), mérite néanmoins d'être amendé, et ce à plusieurs égards :

- d'abord, l'intérêt des observateurs sociaux - à commencer par les universitaires - pour cette population est allé croissant au cours des années 1990, et plus encore à compter du début des années 2000 (s'agissant notamment des journalistes et des acteurs politiques), avec un "pic" clairement identifiable au cours des années 2000 et 2001, lié à la visite controversée d'Abdelaziz Bouteflika en France puis à l'instauration d'une Journée d'hommage national aux harkis l'année suivante ; en outre, la parution en 2003 du livre de Georges-Marc Benamou, Un mensonge français88(*), qui ne consacre pourtant qu'un court chapitre à la question des harkis, fut un autre moment fort à cet égard, quoique éphémère et très largement redevable de la renommée ou du "capital médiatique" de son auteur (et dont nul autre avant lui ayant travaillé sur cette question n'avait pu se prévaloir) ;

- ensuite, les années 1990 et 2000 ont été marquées par la "prise de parole" des enfants de harkis, "hérauts" de plume de l'épopée familiale et chroniqueurs de leur propre trouble ou mal-être. Les récits parfois naïfs - mais violents - de certains (ainsi en va-t-il du récit de Djami, fille de harki victime des accès de violence d'un père égaré par sa propre souffrance89(*)) côtoient des récits plus construits, tramés sur le mode initiatique de la réminiscence et de la reviviscence du "chemin de croix" familial (Mon père ce harki, de Dalila Kerchouche, journaliste à L'Express), ou exprimés dans un style très littéraire, presque halluciné, tel le Moze de Zahia Rahmani, publié chez Sabine Wespieser, où l'auteur, partant du récit du suicide de son père un 11-novembre, à la suite d'une cérémonie patriotique, règle ses comptes post-mortem avec l'intéressé lui-même et tous ceux qui, de près ou de loin, ont "décidé" ou influé sur sa destinée (Etat français, FLN).

Les travaux universitaires et rapports d'enquête sont restés rares jusqu'à la fin des années 1980, et à vocation essentiellement médicale ou épidémiologique (notamment dans les années 1970), traduisant la fragilisation d'une population affectée par les conséquences de la guerre puis de l'exil. Les études d'ordre sociologique ou socio-historique90(*) ont d'abord visé à rendre compte des conditions d'insertion socio-économiques des anciens harkis et de leurs familles, avant et après le démantèlement de la politique de « mise sous tutelle administrative »91(*), puis ont insisté - dans une optique intergénérationnelle - sur les dynamiques de reconstitution des réseaux de parenté sur le territoire métropolitain92(*), sur la difficile gestion du phénotype dans l'ordinaire des relations sociales93(*), mais encore sur les silences, les oublis ou désirs d'oubli - à commencer par ceux, collectifs et individuels, des Français musulmans rapatriés eux-mêmes - qui caractérisent l'évocation et/ou la commémoration du sens de l'engagement, puis de l'exil, des anciens supplétifs musulmans, en France et en Algérie94(*).

Ces premiers travaux furent principalement l'oeuvre soit d'anciens protagonistes de la guerre et/ou de la prise en charge administrative des anciens harkis et de leurs familles (Jean Servier, Anne Heinis), soit d'enfants de harkis : ainsi en allait-il, pour ces derniers, des deux études pionnières de K.D. Bouneb (sur la gestion du phénotype) et de Mohand Hamoumou (sur le rapport à la mémoire des anciens harkis, mais aussi sur les usages politiques de la mémoire de leur destinée).

Les années 1990 et 2000 seront marquées par l'intensification et la diversification des publications, que cela touche à la dissémination et/ou à la vulgarisation scientifiques (voir ci-dessous), à la production associative/militante95(*) ou à la publication dite de "témoignage" (s'agissant notamment des témoignages d'enfants de harkis ; voir ci-avant), mais encore une multiplication des colloques (le plus souvent mixtes, car mêlant associatifs, politiques et universitaires).

S'agissant de la production de dissémination et/ou de vulgarisation scientifiques, l'on peut distinguer entre :

- une approche de type socio-historique, essentiellement d'ordre diachronique, à travers les ouvrages et articles de Maurice Faivre96(*), Mohand Hamoumou97(*) et de Michel Roux98(*), les articles de Guy Pervillé99(*) ou de Charles-Robert Ageron100(*), ou encore les ouvrages récents de Nordine Boulhais101(*) et de Tom Charbit (sous forme de courte synthèse didactique)102(*) ;

- une approche plus sociologique et synchronique, visant à rendre compte de la situation des anciens harkis et de leurs enfants, dans leur rapport à la mémoire, à l'identité et au politique, ici et maintenant en France, à travers les ouvrages et travaux de Mohamed Kara103(*), Laurent Muller104(*) ou Stéphanie Abrial105(*), ou encore - au tout début des années 1990 - un numéro spécial d'Hommes et migration106(*).

Pour autant, en dépit de la multiplication récente des témoignages d'enfants de harkis (voir supra), et à la différence de l'historiographie plus générale de la guerre d'Algérie qui, selon Guy Pervillé, a été principalement le fait - outre les grands témoins et les journalistes - des acteurs de la guerre eux-mêmes jusqu'au début des années 1990107(*), les témoignages dus aux Français musulmans rapatriés (les anciens harkis proprement dits) ont été et restent l'exception. Ainsi, au-delà des quelques rares témoignages écrits par d'anciens notables ou officiers de l'armée d'active (les plus connus étant ceux du Bachaga Boualam108(*) d'abord, puis, plus près de nous, du colonel Abd-el-Aziz Meliani109(*)), des livres comme ceux de Saïd Ferdi110(*) (recruté de force à 14 ans) ou de Brahim Sadouni111(*) (recruté à 17 ans) soulignent, par contraste, le manque de récits à portée autobiographique des simples supplétifs. La raison de ce silence prolongé tient à la fois au profil socioculturel des intéressés (beaucoup sont illettrés), aux conditions initiales d'accueil qui furent les leurs (la mise sous tutelle dans des camps, allant parfois jusqu'au filtrage du courrier et des visites), mais encore au manque de proximité sociologique et idéologique, et donc à l'insuffisance des relais au sein des milieux journalistique, universitaire ou de l'édition, originellement plus volontiers acquis à la cause du FLN.

Enfin, un certain nombre de documentaires112(*) (dont certains réalisés par des enfants de harkis113(*)), de reportages télévisés114(*) ou d'émissions radiophoniques115(*) ont été produits au cours des années 1990-2000, le plus souvent basés sur le recueil de témoignages. Les fictions romanesques116(*), et plus encore les oeuvres de fiction télévisuelles et théâtrales, sont restées elles l'exception, sinon pour aborder cette question de manière le plus souvent incidente.

Eu égard à l'état de l'art tant sur la question générale que sur l'objet, notre travail se distingue en ce qu'il objective, dans une perspective à la fois diachronique et synchronique, l'économie de la violence symbolique au sein et autour de la communauté harkie, c'est-à-dire à la fois telle qu'elle est agie et telle qu'elle est subie et réagie : non pas simplement une histoire de la destinée des anciens harkis et de leurs familles, ou une sociologie des regards portés et du sentiment d'identité de leurs enfants, ici et maintenant, en France, mais l'un et l'autre, et même l'un par l'autre : non pas leur simple juxtaposition, mais leur éclairage mutuel via l'abord de ce liant entre le passé et le présent, le "Nous" et le "Eux" que constituent les imaginaires et les (auto-)représentations sociales et politiques. Et l'on est à même, ce faisant, de délinéer ce que Elias et Scotson117(*) appellent la configuration "établis" / "marginaux" (son histogenèse, ses effets et les réactions qu'elle engendre), et la double relation de dépendance dont elle se nourrit : à savoir, d'abord, la relation de dépendance qui, presque inévitablement, lie l'offensé à son contempteur (avéré ou potentiel) et, symétriquement, l'autre relation de dépendance, celle qui lie à dessein le contempteur à son bouc émissaire. A la fois, donc, « l'histoire, des origines au déclin, de la capacité qu'a un attribut de servir de stigmate dans une société donnée » mais encore, en miroir, « l'histoire naturelle d'une catégorie d'individus affligés d'un certain stigmate »118(*).

* 86 En 1997, la Délégation aux Rapatriés évaluait officiellement le nombre des harkis, toutes générations confondues, à environ 450'000 (contact téléphonique, juillet 1997).

* 87 Mohand Hamoumou, « Les harkis, un trou de mémoire franco-algérien », Esprit, 5, mai 1990, p.25.

* 88 Georges-Marc Benamou, Un mensonge français. Retours sur la guerre d'Algérie, Paris, Robert Laffont, 2003.

* 89 Djami, C'est la vie, Paris, La Pensée Universelle, 1993.

* 90 Voir notamment les thèses de K.D. Bouneb (Musulmans-Français de la seconde génération. Adaptation, phénotype et représentation de soi, Thèse de 3ème cycle sous la direction de J. Raveau, Paris 5, 1985) et Mohand Hamoumou (Les Français-Musulmans rapatriés. Archéologie d'un silence, Thèse de sociologie sous la direction de L. Valensi, EHESS, Paris, 1989).

* 91 Voir notamment les thèses d'Anne Heinis (L'insertion des Français-Musulmans. Étude faite sur les populations regroupées dans le midi de la France dans les centres d'ex-harkis, thèse de sciences économiques, Montpellier, Université Paul Valéry, 1977) et de Saliha Abdellatif (Enquête sur la condition familiale des Français musulmans en Picardie, Thèse de troisième cycle, EHESS, Paris VII, 1981), ainsi que les rapports de Saliha Abdellatif (Un isolat contemporain : les Français-musulmans, rapport à l'attention du ministère de la Culture, Direction du Patrimoine ethnologique, 1990) et de Jean Servier, ethnologue et ancien administrateur colonial, qui fut directement à l'origine de la création des harkas (Enquête sur les Musulmans Français, C.N.M.F., 1972, 2 tomes ; puis Enquête sur les Musulmans Français, 2ème rapport, O.N.A.S.E.C./C.N.M.F., Montpellier (CERAS), 1984).

* 92 Abi Samra (Marwan), Finas (François-Jérôme), Regroupement et dispersion. Relégation, réseaux et territoires des Français musulmans, rapport pour la Caisse Nationale des Allocations Familiales, Université de Lyon 2, mars 1987.

* 93 La thèse de K.D. Bouneb, précédemment citée.

* 94 Voir notamment la thèse de Mohand Hamoumou (Les Français-Musulmans rapatriés. Archéologie d'un silence, Thèse de sociologie sous la direction de L. Valensi, EHESS, Paris, 1989) et son rapport à l'attention du ministère de la Culture (Archives orales de Français-musulmans ou les conditions d'une immigration de guerre, rapport à l'attention du ministère de la Culture, Direction du Patrimoine ethnologique, juin 1988).

* 95 Voir notamment Titraoui (Taouès) et Coll (Bernard), Le livre des harkis, Bièvres, Jeune Pied-Noir, 1991 ; Meliani (A.), La France honteuse. Le drame des harkis, Paris, Perrin, 1993 ; et Azni (Boussad), Harkis, crime d'État. Généalogie d'un abandon, Paris, Ramsay, 2002.

* 96 Voir par exemple, s'agissant des livres : Faivre (Maurice), Les combattants musulmans de la guerre d'Algérie. Des soldats sacrifiés, Paris, L'Harmattan, 1995 ; et s'agissant des articles : Faivre (Maurice), « Une histoire douloureuse et controversée », Hommes et migrations, n°1135, septembre 1990, p.13-20 ; Faivre (Maurice), « Les supplétifs dans la guerre d'Algérie », Guerre d'Algérie magazine, « Harkis et pieds-noirs : le souvenir et la douleur. Numéro spécial été 62 », n°4, juillet-août 2002.

* 97 S'agissant des livres : Hamoumou (Mohand), Et ils sont devenus harkis, Paris, Fayard, 1993, et Jordi (Jean-Jacques), Hamoumou (Mohand), Les harkis, une mémoire enfouie, Paris, Éditions Autrement, n°112, février 1999 ; s'agissant des articles, voir notamment : Hamoumou (Mohand), « Les harkis, un trou de mémoire franco-algérien », Esprit, « France-Algérie : les blessures de l'histoire », n° 161, mai 1990, p. 25-45.

* 98 Son ouvrage : Roux (Michel), Les harkis, les oubliés de l'histoire, Paris, La Découverte, 1991 ; s'agissant des articles, voir notamment : Roux (Michel), « Le poids de l'histoire », Hommes et migrations, n° 1135, septembre 1990, p. 21-27. Roux (Michel), « Bias, Lot-et-Garonne, le camp des oubliés », Hommes et migrations, n°1135, septembre 1990, p.41-45.

* 99 Voir notamment : Pervillé (Guy), « La tragédie des harkis », L'Histoire, n° 140, janvier 1991, p.120 à 123, ainsi que Pervillé (Guy), « Histoire de l'Algérie et mythes politiques algériens : du "parti de la France" aux "anciens et nouveaux harkis" », in Ageron (C.-R.), dir., La guerre d'Algérie et les Algériens 1954-1962, Paris, Armand Colin / Institut d'histoire du temps présent (CNRS), 1997, p.323-332.

* 100 Voir notamment les trois articles parus dans la revue Vingtième Siècle : Ageron (Charles-Robert), « Le drame des harkis en 1962 », Vingtième siècle. Revue d'histoire, Presses de la F.N.S.P., n° 42, avril-juin 1994, p.3 à 6 ; Ageron (Charles-Robert), « Les supplétifs algériens dans l'armée française pendant la guerre d'Algérie », Vingtième siècle. Revue d'histoire, Presses de la F.N.S.P., n° 48, octobre-décembre 1995, p.3 à 20 ; et Ageron (Charles-Robert), « Le «drame des harkis». Mémoire ou histoire ? », Vingtième siècle. Revue d'histoire, Presses de la FNSP, n°68, octobre-décembre 2000, p.3 à 15.

* 101 Boulhais (Nordine), Histoire des harkis du nord de la France, Paris, L'Harmattan, 2005.

* 102 Charbit (Tom), Les harkis, Paris, La Découverte, 2006.

* 103 Kara (Mohamed), Les Tentations du repli communautaire. Le cas des Franco-Maghrébins et des enfants de Harkis, Paris, L'Harmattan, 1997.

* 104 Muller (Laurent), Le silence des harkis, Paris, L'Harmattan, 1999.

* 105 Abrial (Stéphanie), Les enfants de harkis. De la révolte à l'intégration, Paris, L'Harmattan, 2002.

* 106 Hommes et Migrations, « Les harkis et leurs enfants » , n°1135, septembre 1990, p.3-69.

* 107 Guy Pervillé, « Les historiens de la guerre d'Algérie et ses enjeux politiques en France », article consultable à cette adresse : http://histoire-sociale.univ-paris1.fr/Collo/perville.pdf.

* 108 Après son exil, le bachaga Boualam - qui fut vice-président de l'Assemblée nationale de 1958 à 1962 - a publié coup sur coup trois recueils de souvenirs et d'impressions sur la situation politique en Algérie : Boualam (Saïd), Mon pays, la France !, Paris, France-Empire, 1962 ; Boualam (Saïd), Les harkis au service de la France, Paris, France-Empire, 1963 ; et Boualam (Saïd), L'Algérie sans la France, Paris, France-Empire, 1964.

* 109 Meliani (A.), La France honteuse. Le drame des harkis, Paris, Perrin, 1993.

* 110 Saïd Ferdi, Un enfant dans la guerre, Paris, Seuil, 1981.

* 111 Brahim Sadouni, Destin de harki, publié chez Cosmopole en 2001, version augmentée d'un récit déjà publié une première fois à compte d'auteur en 1989.

* 112 Voir par exemple : « L'histoire oubliée : les harkis », A. de Sédouy et E. Deroo (réalisateurs, commentateurs et interviewers), avec les participations du Colonel Pierre Hentic, de Maurice Benassayag, du Général Maurice Faivre, Paris, GMT productions, Europe Images International (distribution), 52 minutes, 1993 ; et « Harkis, crime d'Etat ? », Document vidéo de M. Gagnant, Arte, 2002.

* 113 « Fils de harkis », Document vidéo réalisé par Farid Haroud, avec les participations de Mohand Hamoumou et Jamel Oubechou, Grenoble, Aster distribution (26 minutes), 1998.

* 114 Voir par exemple : « Les Harkis. Quarante ans le dos à la mer », Document vidéo de J.-C. Deniau et J.-P. Bertrand, France 2, 2003.

* 115 « Les harkis ou 500.000 Français en quête d'une histoire », François Gaspard et Patrick Pesnot (interviews et production), Claude Guerre (réalisation), J.-Y. Alquier, M. Benassayag, M. Harbi et al. (participants). Première diffusion sur France Culture le 31 juillet 1989. Réédité sur CD en 1999.

* 116 Parmi les productions les plus récentes, on peut citer notamment : Lakhdar Belaïd, Sérail killers, Paris, Gallimard, 2000, un polar sur fond de "feux mal éteints" entre nationalistes algériens et anciens harkis à Roubaix ; Alain-Julien Rudefoucauld, J'irai seul, Paris, Le Seuil, 2002, sur l'errance d'un fils de harki hanté par sa mémoire ; et Hadjila Kemoun, Mohand le harki, Paris, Editions A. Carrière, 2003, huis clos tendu entre un ancien harki et un ancien ministre des Armées.

* 117 Norbert Elias, John L. Scotson, Logiques de l'exclusion, Paris, Fayard, 1997.

* 118 Erving Goffman [1963], Stigmate. Les usages sociaux des handicaps, Paris, Minuit, 1975.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams