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La faillite du processus démocratique en Afrique

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par Honoré EBENGO ALFANI
Université de Lubumbashi RDC - Licence en relations internationales 2011
  

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Section 3 : Le contexte socio-politique du pays

§ 1. Le multipartisme sous Houphouët et les pouvoirs publics

· Le multipartisme sous Houphouët

Vers les années 1989 le multipartisme est mis sur les tables politiques en Côte d'ivoire, la fin de la guerre froide et d'autres événements changent le contexte international. Le 30/04/1990, l'article 7 est appliqué après 30 ans de violation. Il stipule « les partis politiques et regroupement concourent à l'expression du suffrage »52(*)

Autrement dit tous les partis politiques, les regroupements qui veulent accéder au pouvoir doivent y parvenir qu'au moyen de suffrage.

L'article met en quarantaine toutes les tendances politiques qui viseraient l'éternalisation du pouvoir sans le consentement de la population exprimé au moyen de suffrage universel. C'est ainsi qu'en octobre 1990 le parti démocratique de la Côte d'ivoire sera opposé pour la première fois aux élections présidentielles au parti de Front populaire ivoirien de Monsieur GBAGBO. Au finish de ces élections le « vieux » sera réélu pour la 7è fois.

· Les valeurs démocratiques, une observation

Au début des années 1990 le pays est sous la présidence de Mr Félix Houphouët Boigny qui choisit le chemin dur et épineux. C'est la démocratie. Ce régime, est un bon modèle, semble-t-il, sera buté à un problème d'adaptabilité aux esprits des acteurs présents et futurs. Les sens de la gestion de parti-Etat sont encore de souvenirs dans les esprits des dirigeants. Mais comment y procéder alors que le monde entier parle du respect de valeurs démocratiques ?

Autrement la soumission des acteurs politiques et sociaux à la loi du pays (constitution). Vers la fin des années 1990, la première procédure anti-démocratique fut mise en place par le Général Robert GUEÏ. C'est le coup d'Etat de 1999 contre le président HENRY KONAN BEDIE.

Les élections de 2000, organisées par le pouvoir putschistes connurent plusieurs irrégularités. La résistance du président putschiste sortant, la protestation et la contestation des partis d'oppositions qui n'avaient pas participé au jeu etc. Après que Gbagbo ait récupéré le pouvoir, le pays s'était plongé dans une crise politico-militaire de 2002 précède par un coup d'Etat raté. Cette crise avait occasionné des violations de droits de l'homme, de droits humanitaires etc. c'est surtout dans la ville de Yopougon où les rebelles s'exerçaient contre les populations civiles réputées du pouvoir.

Les libertés d'expression et l'Etat de droit furent et sont quasi inexistant. Ces deux valeurs considérées comme attributs directs de la démocratie et au terme desquels tous les analystes les prennent comme les unités de mesure sont de plus en plus bafouées. Un Etat ne peut prétendre être démocratique en ignorance de respecter ces valeurs.

La Côte d'ivoire vit année par année une violation systématique de liberté d'expression et d'une quasi absence d'un Etat de droit. Après la période de la dictature de parti-Etat, où la libération de parole dans les journaux, les radios et les télévisions, a donné lieu à un retour excessif53(*)

Les journalistes étant à la merci de détenteur du pouvoir renforçaient la haine entre les acteurs. Il suffisait que ces journalistes soutiennent tel camp politique, qu'il soit du Nord et du Sud.

Un journaliste qui devait, sous le respect de la déontologie, transmettre l'information dans sa véracité de fait, devrait être soumis à des poursuites clandestines. Les chaînes internationales, dans leur neutralité semblait-il, subissaient la xénophobie médiatique du fait qu'elles donnaient les plateaux à beaucoup d'opposants et offraient de critiques profondes dans la gestion de liberté médiatique publique.

A cause de clivage sociopolitique que connaît le pays, il est difficile de penser à une neutralité médiatique sans avoir résolu le premier. Dans un rapport de « reporters sans frontière » du mai 2005 intitulé « il est temps de désarmer les esprits, les plumes et les micros »54(*) les journalistes ont compris qu'il fallait éviter toutes les manipulations médiatiques, et qu'il fallait les laisser exécuter leurs tâches en fonction de leur déontologie professionnelle.

En tant qu'un quatrième pouvoir, les acteurs de part et d'autres devront libéraliser les médias publics et privés. Les pays ne se sont pas seulement identifiés par la violation de liberté d'expression, il est aussi identifiable par l'impunité qui règne en reine. Le cas échéant est l'assassinat du journaliste Jean Hélène et la disparition de Guy André en Avril 2004.

Le rapport publié par la division des droits de l'homme des Nations unies sur les multitudes d'exactions commises les six derniers mois de l'année 2005 vient révéler le degré de l'impunité issue de la folie de guerre on a stigmatisé ce qui suit dans ce rapport « les violations des droits de l'homme n'ont pas été suivies des enquêtes sérieuses menées par les autorités compétentes d'une zone comme de l'autre afin d'identifier les auteurs de ces actes et les soumettre à la rigueur de la loi. Ce qui met en relief la persistance de l'impunité en Côte d'ivoire »55(*), La récente crise de 2010-2011 issue naturellement de contestation de résultats des élections de deuxième tour risque de revivre les mêmes difficultés de l'impunité. Surtout les exactions ont été consommées et de la part du président sortant et celle du président entrant. Voilà autant des difficultés que connaît la démocratie ivoirienne.

A ces difficultés s'ajoute celles liées à la mutation qu'avait connue la politique étrangère de la république. Pendant Félix HOUPHOUET BOIGNY le changement de la politique étrangère du pays serait à la base de plusieurs crises internes depuis les années 90. La vision externe de la nation se construisait sur le principe suivant : « La Côte d'ivoire amie d'un seul, et ennemi de personne »56(*)

Vers l'extérieur, la nation ivoirienne comptait sur la France et que tous ses agirs devraient dès le départ être exposé à la France et apprécié par cette dernière.

Les relations dans divers domaines de la vie nationale ivoirienne avec d'autres partenaires étrangers devraient être appréciées par cette amie.

Tirant sa présidence à la suite de son ancienne métropole et bénéficiant de sa protection, Félix n'avait pas autres choix d'orienter la politique étrangère du pays vers d'autres partenaires.

Cette analyse se base beaucoup aux accords d'un partenariat économique signé en 1961 au travers lequel la France promettait à la Côte d'ivoire de jouer un rôle d'influence dans la zone FCFA.

Après sa mort, la politique étrangère fut reconstruite par HENRY KONAN BEDIE sous le principe de « La Côte d'ivoire amie de tous et ennemi de personne »57(*).

Cette politique glisse la France dans une compétition dans tous les domaines avec d'autres Etats. Ici la France est considéré comme partenaire au même titre que les autres. Le Président ouvre les portes de coopération à d'autres horizons.

A l'époque, Houphouët bénéficiant les avantages de la guerre froide. Le glissement du monde dans la mondialisation oblige le pays à diversifier ses relations afin de bien surmonter les problèmes économiques. Depuis lors, le pays a su vivre les douleurs de crises institutionnelles, les rebellions, le coup d'Etat etc.

La politique étrangère de Laurent GBAGBO, elle, fut très ouverte que la deuxième. Elle est construite sous la diplomatie de la survie de la Nation ivoirienne58(*). Cette diplomatie lutte en premier lieu pour la valorisation de l'homme ivoirien, son détachement avec l'ancienne métropole surtout. En second lieu, elle est aussi appliquée dans le secteur où la France avait tout le monopole. La diplomatie de Laurent GBAGBO fait appel à d'autres partenaires comme la Chine, le Japon etc. Dans ce secteur la France contrôlait les exportations de café, cacao etc. d'une part et les ports d'Abidjan et de San Pedro d'autre part.

A côté de la valorisation de l'homme ivoirien et de l'ouverture économique, Laurent GBAGBO développait aussi la sécurité et la paix avec les voisins.

* 52 Constitution de 1960, de la Côte d'ivoire

* 53 Christian Bouguet, « Les mauvais usages de la démocratie en Côte d'ivoire » by http // espacepolitique.revue.org, consulté le 07/05/2011

* 54 Christian Bouquet, art.cit

* 55 Art.cit.

* 56 La politique étrangère de la Côte d'ivoire de Félix à Gbagbo by http://newsabidjan.net publié le 20/12/2010

* 57 Art.cit.

* 58 Idem

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery