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Les organismes féminines face à  la lutte contre les violences conjugales subies par les femmes à  Dakar

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par Marieme SY NDEYE
Institut mariste d'enseignement supérieur Sénégal - Droit 2011
  

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INTRODUCTION

L'IMES (Institut Mariste d'Enseignement Supérieur) a fait une innovation de taille en proposant à ses étudiants la rédaction d'un mémoire dés la première année de licence. L'étudiant a le choix de son projet de recherches. Il choisit le sujet de son mémoire et est accompagné dans son travail par un tuteur, que l'imes met à sa disposition jusqu'à la réalisation du travail demandé.

C'est dans ce contexte que nous avons choisi comme sujet de mémoire, portant «  les violences conjugales subies par les femmes à Dakar ».

En effet c'est un euphémisme de dire que la situation des droits de l'homme reste toujours précaire dans le monde. Plusieurs violations des droits de l'homme, comme les violences subies par les femmes, au sein des ménages sont de facto autant d'atteintes aux droits fondamentaux des femmes.

Dans le passé, et pour la plupart des sociétés le respect des droits des femmes n'a pas toujours été une question prioritaire. Elle à toujours été relégué au second plan, dans la mesure où la femme a toujours été considérée comme naturellement inferieur à l'homme. La femme au sein de son ménage, est parfois sujette à de multiples violences, soit de la part de son conjoint, soi de la part de sa belle famille.

Ces violences subies par les femmes au sein de leur ménage, découlent essentiellement de comportements culturels, religieuses, traditionnelles, renforcées par les pressions sociales et le manque d'information. Les violations des droits de la femme perdurent, et ceci fait que la femme a du mal à s'affirmer, et à atteindre un haut niveau managérial favorable à son développement économique et social.

De nos jours les femmes se sont mobilisées, et ont criées leur détresse et leur révolte à titre individuel ou en groupe. Elles ont une plus ample connaissance de leurs droits et devoirs et ont, pris conscience du fait qu'il n'existe pas de supériorité naturelle réservé aux hommes, et qu'elles doivent être en mesure de pouvoir jouir de leurs droits.

Dans se sens, de nombreux protocoles, chartes, conventions, ont été ratifiés par des pays en vue de diminuer ou d'éradiquer ces violences subies par les femmes. EX : (déclaration sur l'élimination de la violence à l'égard des femmes assemblée générale des nations unies adopté en 1993.)

Ainsi ce sujet sera traité en trois parties. Dans la première partie nous exposerons notre problématique, ainsi que nos différentes hypothèses que nous avons eu à élaborer, nous essaierons aussi de définir ce problème de violence conjugale et d'en donner les différents types. Nous analyserons enfin les causes et conséquences de ces violences à Dakar.

Dans la deuxième partie nous aborderons les positions sociologiques, religieuses, judiciaires, ainsi que la législation sénégalaise concernant ce phénomène. Et enfin dans la troisième partie nous tenterons de voir les campagnes menées par certains comités et ONG qui luttent contre ces violences conjugales à Dakar.

I. PROBLEMATIQUE

Présente dans toutes les sociétés, la violence contre les femmes reste l'une des atteintes aux droits humains les plus graves et les plus répandues de nos jours.

C'est un phénomène qui est universel. La violence envers les femmes existe dans tous les pays, sous toutes les latitudes, dans toutes les communautés, dans toutes les villes et dans tous les villages.

La violence subie par les femmes est rarement un but en soi, mais elle est pratiquée avec l'objectif de démontrer la puissance masculine sur la femme et de replacer celle-ci dans son rôle social traditionnel. Cet objectif est malheureusement souvent atteint. La violence conjugale, en particulier celle causée par le mari et les membres de la belle-famille, peut avoir de multiples conséquences sur les femmes. Elle limite la liberté de mouvement des victimes et les empêche ainsi de jouer un rôle actif dans la société. Beaucoup de femmes éprouvent des difficultés à sortir de ce cercle vicieux fait de violence et de discrimination. Une violence qui reste dans l'inconscient collectif et perpétué par les enfants qui en ont été témoins. Et ses conséquences économiques peuvent être considérables.

Malheureusement, ces violences spécifiques au sexe féminin ont longtemps été niées ou minimisées, que ce soit par les gouvernements ou par les organisations internationales. Partout dans le monde, les fonctions et les rôles sociaux des femmes sont préétablies. Chaque culture possède une façon caractéristique de définir les rôles de chacun des deux sexes.

Les femmes sont presque toujours cantonnées, dans des rôles secondaires par rapport à ceux des hommes. Par ailleurs on trouve dans toutes les cultures un certains degré de violence contre les femmes, mais cette violence est difficilement perceptible car elle est considérée comme normal. Le rôle d'une femme est dans de nombreux pays le reflet de sa famille. Si une femme outre passe le rôle qui est le sien, elle déshonore tous les siens. La violence et les menaces sont un moyen de contrôle et une sanction en cas de « désobéissance ».

L'impunité c'est-à-dire l'absence de sanction pour les actes dont sont victimes les femmes contribue, à créer un climat dans lequel ces actes sont considérés comme normaux et acceptables, plus tôt que criminel. Un climat qui fait que les femmes ne cherchent pas à établir justice, car elles savent qu'elles n'y parviendront pas et ceci prolonge et aggrave les douleurs et les souffrances initialement provoqués par ces actes.

Les conséquences des violences subies par les femmes dépassent de loin les dommages corporels immédiats infligés à la victime. Les atteintes psychologiques et la menace de futures violences détruisent l'image que la femme avait d'elle même et souvent l'empêche d'ester en justice l'auteur de ces sévices. Ces violences freinent leurs ambitions pour leur futur et entrainent un manque de confiance en soi. La discrimination basée sur le sexe a fait que les femmes ne bénéficient pas des droits et principes fondamentaux consacrant l'égalité, la sécurité, l'intégrité, la liberté et la dignité dont elles doivent se faire valoir.

Dans la lutte contre ce phénomène, l'état du Sénégal a ratifié tous les instruments de protection de la femme et nos institutions accordent beaucoup de place pour la promotion du genre. L'article 7 de la constitution sénégalaise en son alinéa 4 déclare « Tous les êtres sont égaux devant la loi. Les hommes et les femmes sont égaux devant la loi. »

La quinzaine de la femme célébrée chaque année est un moment fort, pour rappeler ce principe, sensibiliser davantage les femmes et pour faire un plaidoyer envers l'Etat pour une meilleure prise en compte des femmes, dans le discours et dans la pratique.

Malgré tous ces efforts, cette couche qui représente 52 pour cent de la population continue, de subir des violations de leurs droits liées à leur statut de femme. La violence au sein du couple en constitue un des plus graves.

Ces différentes situations constatées nous ont amenés, dans le cadre de nos recherches à nous interroger sur la portée réelle des organisations féminines face aux violences conjugales subies par les femmes a Dakar ?

_ Qu'est ce que la violence conjugale et quels sont les types ?

_ Quelles en sont les causes et les conséquences ?

_ Quelles est la conception sociologique, judiciaire et religieuse de ce phénomène ?

_ Quel rôle joue les organismes féminines dans la gestion de ce phénomène ?

_ Comment ces organismes s'organisent pour défendre ces femmes violentées ?

Autant d'interrogations qui nous ont amené à vouloir faire cette étude. Ainsi nous tenterons d'apporter des réponses à ces questions de par des recherches, que l'on aura à faire à travers la lecture de document concernant le sujet, des entretiens avec les acteurs du milieu en l'occurrence les coordonnatrice des réseaux féminines et les associations de femmes, les journalistes et sociologues et les leaders d'opinion.

Ainsi la question qui va guider notre recherche est la suivante :

_ Quelles est l'influence des organismes féminines contre les violences conjugales subies par les femmes à Dakar ?

Le cas du CLVF et du réseau « SIGGIL JIGEEN » 

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo