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La prévention d'exposition aux agents anésthesiques volatils inhalatoires par les infirmiers spécialisés en anesthésie-réanimation

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par Pascal ZRA
Ecole des infirmiers spécialisés de Yaoundé - diplôme d'infirmier spécialisé en anesthésie-réanimation 2015
  

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Section IV : Mise en oeuvre des préventions

1. Données relatives aux moyens et dispositifs pour prévenir l'exposition aux agents anesthésiques volatilsinhalatoires

A cettequestion, ila étéenregistréquatretypesde réponse:

En premier, l'utilisation du circuit fermé est proposée comme réponse par tous les répondants, confirmé par l'opinion suivante :« Pour prévenir l'exposition aux agents anesthésiques halogénés, l'utilisation du circuit fermé est la meilleure ». IADE5

En deuxième, le remplissage des cuves à halogénés avec précaution est ce qui ressort de cet entretien. Ces réponses viennent confirmer l'affirmation de ces informateurs : « La prévention de l'exposition aux agents anesthésiques volatils va consister à l'utilisation du circuit fermé et le remplissage des cuves à halogénés avec précaution à mon avis ». IADE2

« Pour moi, le remplissage des cuves avec précaution et l'utilisation du circuit fermé préviendrait l'exposition aux agents anesthésiques volatils ». IADE4

« Les moyens de la prévention de l'exposition aux agents anesthésiques sont l'utilisation du circuit fermé, le bon remplissage de la cuve à halogéné par les anesthésistes que nous sommes ». IADE7

En troisième, l'utilisation du système d'évacuation des gazest avancée par certains des informateurs.

« La prévention de l'exposition aux agents anesthésiques volatils se fait par l'utilisation du circuit fermé et l'utilisation du système d'évacuation des gaz anesthésiques dans les salles d'intervention dans les pays développés ». IADE1

« Les moyens et dispositifs pour la prévention de l'exposition aux agents anesthésiques volatils sont par exemple l'utilisation du système d'évacuation des gaz anesthésiques et de l'appareil d'anesthésie avec circuit fermé bienque cela n'existe pas encore chez nous ». IADE8

En fin, l'utilisation des masques adaptés à la morphologie du patient est ce qui ressort de l'entretien avec un des intervenants : « En ce qui me concerne, l'utilisation des masques adaptés à la morphologie du patient avec un appareil d'anesthésie à circuit fermé réduirait l'exposition aux agents anesthésiques volatils ». IADE6

2. Données relatives aux moyens utilisés dans les salles du bloc opératoire de leur service pour prévenir l'exposition aux agents anesthésiques volatils

Il ressort de ces entretiens que les informateurs n'utilisent rien pour prévenir l'exposition aux agents anesthésiques volatils en dehors de leur masque facial. Ceci est confirmé par le propos de cet intervenant : « Ici, nous n'en disposons aucun moyen de protection en dehors de nos masques faciaux, votre thème est le bienvenu pour attirer notre hiérarchie par rapport à notre protection ». IADE2

3. Données relatives au moment de réaliser le remplissage du vaporisateur de la machine d'anesthésie

Il ressort de ces entretiens l'unanimité à laquelle les informateurs remplissent la cuve à halogéné le matin bien que d'autre la remplissent si nécessité. Deux catégories de réponse ont été émises.

Premièrement, tous remplissent le vaporisateur de la machine d'anesthésie le matin.

Secondement, les propos de certains des intervenants apportent un plus : « Nous réalisons le remplissage à cuve d'halogéné tous les matins avant de commencer à travailler, toute fois, il arrive que nous constations les ruptures au cours des interventions chirurgicales et nous les remplissions pendant cette période ».IADE3

 « Nous remplissons nos cuves à halogéné tous les matins et si nécessaire » IADE7

4. Données relatives aux freins pour la mise en oeuvre des pratiques de lutte contre l'exposition aux agents anesthésiques

Ilrésulte deséchanges de paroles que les freins pour la mise en oeuvre des pratiques de lutte contre l'exposition aux agents anesthésiques est relativement connu des IADE. Eux tous ont évoqué les difficultés matérielles. Cependant, certains ont parlé des difficultés structurelles. Ci-dessous les propos de certains des informateurs : « Les freins pour la mise en oeuvre des pratiques de lutte contre l'exposition aux agents anesthésiques peuvent se résumer en difficulté matérielle et structurelle ». IADE2

« Ce qui freine la mise en oeuvre des pratiques de lutte contre l'exposition aux halogénés est le manque de matériel adéquat et des structures appropriées ». IADE3

5. Données relatives à ceux qui participent à la prévention de l'exposition aux agents anesthésiques

A cettequestion, ila étéenregistrédeux classesde réponse est rappelé :

Danslapremière classe, tous les IADE disent participerà la prévention de l'exposition aux agents anesthésiques. C'est cequi ressort du proposci-dessous : « Je pense que c'est nous les anesthésistes qui participons activement à la prévention de l'exposition aux agents anesthésiquesvolatils puisse nous sommes régulièrement posté à la tête du patient et manipulons ces halogénés » IADE6

Danslasecondeclasse, tous les IADE et les maintenancier participent à la prévention de l'exposition aux agents anesthésiquesvolatils. C'est ce qui ressort des paroles échangées dans la conversation ci-dessous :« pour moi, les IDAE et les maintenanciers sont ceux qui s'occupent de la prévention » IADE2

« Comme c'est les maintenanciers qui font le maintien de tous nosappareils, eux et nous devrions participer à la prévention de l'exposition aux agents anesthésiquesvolatils » IADE7

6. Données relatives à la protection vis-à-vis des agents anesthésiques volatils inhalatoires

Tous les intervenants sont unanimes qu'ils n'utilisent aucun moyen de protection en dehors deleurs masques.Les propos de cet informateur le témoignent : «  Nous n'avons aucun moyen de protection en dehors du port de nos masques »

Tableau VI: Présentation des résultats de l'observation directe

Activités

Nombre

Commentaires

Observé

Non observé

Accueil et disponibilité

8

0

Bon accueil par tous IADE

Renouvellement de l'air

de la salle

0

8

Appareil non disponible

Vérification de l'appareil d'anesthésie et de la tuyauterie

6

2

La majorité vérifie

la tuyauterie avant l'anesthésie

contrôle continu des concentrations en gaz anesthésiques dans les locaux de travail

0

8

Appareil non disponible

Utilisation d'une tente ou un capot entourant la face du patient lors de l'utilisation du masque et canule

0

8

Tente non disponible

Cartouches à charbon pour captage

des anesthésiques volatils expirés

0

8

Appareil non disponible

Utilisation du système d'Evacuation des Gaz anesthésiques (SEGA) expirés

0

8

Appareil non disponible

Utilisation du circuit avec réinhalation à bas débit de gaz frais(circuit fermé)

0

8

Appareil non disponible

Ventilation des salles de travail permettant une dilution et une évacuation des polluants

0

8

Absence de ventilateur pour

Salle de travail

Mesure des valeurs limites d'exposition (ppm)

0

8

Appareil non disponible

Vérification du bon raccordement des ventilateurs aux systèmes d'évacuation des gaz.

0

8

Appareil non disponible

Utilisation du double masque

0

8

Absence du double masque

Utilisation des masques et canule de taille adoptée

5

3

La majorité utilise des masques et canule de taille adoptée aux patients

Remplissage des cuves à halogénés avec précaution

6

2

Remplisse les cuves à halogénés avec précaution

Eviction de purger le circuit de ventilation dans l'atmosphère de la salle

2

6

Presque eux tous purgent le circuit de ventilation dans l'atmosphère de la salle

4.2. ANALYSE ET DISCUSSION DES RESULTATS

Cette enquête nous a permis de recueillir des informations desactivités des IADE sur la prévention d'exposition aux agents anesthésiques volatils inhalatoires au Centre Hospitalier et Universitaire de Yaoundé ; ceci nous permettra de faire une synthèse de nos résultats qui sera appuyée d'une discussion par rapport aux différents thèmes détaillés dans la présentation des résultats qui nous ont permis d'orienter l'entretien à savoir :

· Caractéristiques des répondants ;

· Connaissances des répondants ;

· Les mesures de prévention primaire

Section I : Attitude préventive dans le contexte socio professionnel

Pour ce qui est de la population des IADE, on retrouve une majorité féminine à hauteur (5 sur 8) avec une ancienneté courte, 4 sur 8 des moins de 5 ans d'ancienneté.L'anciennetéprofessionnelle et le sexe sont des facteurs qui ont l'influence sur la reproduction liée à l'exposition chronique aux agents anesthésiques volatils.D'après Bussiers et al (2012), une étude de cohorte rétrospective faite au Québec au Canada a évalué les anomalies congénitales retrouvées chez les enfants d'infirmières anesthésistes exposées aux gaz anesthésiques pour inhalation. De 1990 à 2000, 9 433 infirmières ont donné naissance à 15 317 enfants. Ce nombre inclut 1 079 enfants avec anomalies congénitales ainsi que 80 mortinatalités, dont 23 avec des anomalies congénitales. S'agissant de l'ancienneté dans le service,Arnaud Bassez (2012) affirme que les effets sur la santé de l'exposition à de faibles concentrations de gaz anesthésiques sont évalués à partir de travaux menés chez l'animal, d'enquêtes épidémiologiques et d'études chez des volontaires sains. Les durées d'exposition sont également variables, idéalement proches de celles du personnel, soit 4 à 8 heures par jour, 5 jours sur 7, pendant plusieurs semaines et voire plusieurs années.

Section II : Conception sur la prévention à l'exposition aux agents anesthésiques volatils inhalatoires.

En rapport aux données relatives aux connaissances des IADE concernant ce qu'ils entendent par exposition aux agents anesthésiques volatils inhalatoires, l'exposition aux agents anesthésiques volatils inhalatoires peut-être définie comme le fait d'être en contact avec des gaz anesthésique volatils, dontlescirconstancesde survenue sont prévisiblesetsusceptiblesd'être prévenues pardesmesuresadaptées(Olivieret al,2005).Ilse dégage des entretiens que l'exposition aux agents anesthésiques volatils inhalatoires est bien connue par les IADE,qu'ilssontconscientsdes conséquences probables sur la santé. Lesinformateurslereconnaissentlorsqu'ilsdisent :« l'exposition aux agents anesthésiques volatils inhalatoires est le fait d'être en contact avec des gaz anesthésiques ». IADE1 et IADE6

Concernant les données relatives aux gênes ressentis lors de l'exposition aux agents anesthésiques volatils inhalatoires durant leur carrière d'anesthésie, onconstatequetouslesIADE ont exprimé la fatigue, la somnolence et les céphalées. C'estdanscesensquel'IADE5déclare que « je ressens habituellement les céphalées, la fatigue et la somnolence ». Ces déclarations corroborentavec cellesdeArnaud Bassez (2012) qui a noté chez un collectif de 110 anesthésistes russes la fréquence de manifestations non spécifiques comme les céphalées et la somnolence.En plus de ceuxressenti ci-dessus, certains ont évoqué le trouble de l 'humeur et des vertiges .C'est confirmé par les propos de cet intervenant :

« Durant ma carrièred'anesthésie, j'ai ressenti la fatigue, la somnolence, les céphalées et parfois des vertiges et de trouble de l'humeur ». IADE2. Sa survenue est corrélée à l'intensité de l'exposition appréciée à partir de l'activité opératoire, du taux de renouvellement de l'air de la salle. Cette idée joint celle Saurel-Cubizolles et al (1992) qui a recueilli de façon significativement plus fréquente la notion de fatigue et identifié la survenue d'un syndrome dit neuropsychologique à savoir le cumul d'au moins deux des trois symptômes suivants : céphalées, vertiges, ralentissement des réactions et trouble de l'humeur.

D'autres signalent la perte de conscience qui survient rarement. C'est dans ce sens que l'IADE6 affirme que « Depuis que j'exerce en anesthésie, j'ai les gênes comme les céphalées, la fatigue, la somnolence et j'ai eu à perdre la conscience une fois suite à une semaine de travail intense ». Cette idée se rapproche de celle deHagemann et al (1993) ont enquêté dans 22 blocs opératoires, interrogé 120 anesthésistes et ont recueilli les plaintes suivantes : fatigue (68%), épuisement général (53%), irritabilité (26%), difficulté à la conduite (19%), céphalée (17%), trouble de la concentration (8%) .

Par ailleurs, ils disent avoir ressenti l'irritation oculaire.C'estcequiamènecetinformateuràs'exclamerences termes :«J'ai étévraimentgênée au début de ma carrièreface la fatigue, la somnolence, les céphalées et l'irritation des yeux ». IADE3

Mérat et al (2008) ont publié une revue des risques professionnels liés à la pratique de l'anesthésie, de leurs conséquences et des éléments de prévention. Huit facteurs de risques liés à la pratique de l'anesthésie ont été identifiés, incluant l'utilisation de gaz anesthésiques. L'exposition professionnelle aux gaz anesthésiques pour inhalation comprend des risques d'avortement spontané, d'anomalies congénitales, d'accouchement prématuré, de génotoxicité, ainsi que des risques d'effets neurocomportementaux.

Selon les données relatives à l'halogéné qu'il préfère utiliser, notre étude a montré que tous les intervenants sont unanimes quant à l'halogéné qu'ils préfèrent utiliser dans les salles de bloc opératoire. L'affirmation de cet informateur le témoigne :«  c'est l'isoflurane pour le moment »IADE2 . Il faut noter que les halogénés fréquemment utilisés dans nos services d'anesthésiologie est l'halothane et rarement l'isoflurane. C'est surement ce qui entraine leur unanimité de réponse à Isoflurane connaissant la toxicité hépatique de l'halothane. En effet, selon de nombreuses études, tant chez l'homme que chez l'animal, l'exposition répétée à l'halothane peut être très toxique via la synthèse de métabolites toxiques. Ces métabolites entrainent des hépatites parfois mortelles, des problèmes de reproduction (teratogénicité, embryotoxicité), une dépression du système nerveux, ou encore des anomalies congénitales (Smith,1993).

En rapport aux données relatives aux pratiques d'anesthésie qui exposent aux agents anesthésiques volatils inhalatoires,dans un premier temps, tous les informateurs de cette étude ont données les mêmes réponses et connaissent relativement bien les pratiques d'anesthésie qui les exposent aux agents anesthésiques volatils inhalatoires. Il s'agit de l'utilisation du circuit ouvert, du manque de système d'évacuation des gaz, de l'absence du renouvellement de l'air des salles du bloc opératoire et du manque d'adaptation des dispositifs de captage des gaz. C'est dans ce sens que les propos de cet informateur convergent :«  Pour moi, on est exposé par l'utilisation d'appareil d'anesthésie à circuit ouvert, de l'absence d'un système qui permet d'évacuer les gaz présents dans la salle, du manque de renouvellement de l'air de la salle, des dispositifs de captage comme le chaux sodé » IADE2.

Et dans un second temps, certains ont données des réponses supplémentaires à ceux des autres. Il ressort de cette partie l'absence d'application de bonne pratique et le manque de formation du personnel sur l'exposition aux agents anesthésiques volatils. Le propos de l'IADE1 le confirme : « Les pratiques d'anesthésie qui nous expose sont l'utilisation du circuit ouvert, de l'absence du renouvellement de l'air des salles du bloc opératoire,du manque de système d'évacuation des gaz, manque d'adaptation des dispositifs de captage des gaz, le manque de formation du personnel sur l'exposition aux anesthésiques car ça fait longtemps qu'on est sorti de l'école, par ailleurs, nous n'appliquons pas le peu de connaissance qu'on a sur les bonnes pratiques en anesthésie ».

Quant aux données relatives au type de circuit utilisé,tous les informateurs ont exprimé un commun accord à l'utilisation du circuit ouvert. Ce qui a disparu dans les pays développés. C'est ainsi que manifeste un des intervenants dans cette pensée : « Nous utilisons encore le circuit ouvert avec tous les risques qu'il nous fait courir éventuellement »IADE5, or en circuit ouvert,le mélange gazeux expiré par le patient est rejeté directement dans la salle polluant ainsi cette dernière,l'émission des gaz halogénés est environ 10 fois plus importante en circuit ouvert qu'en circuit à faible débit de gaz frais (circuit fermé), (Raymond, 1998).

Section III : Données relatives à l'impact de l'exposition aux agents anesthésiques volatils inhalatoires sur la santé.

A la question relative aux conséquences de l'exposition aigue ou chronique aux agents anesthésiques volatils inhalatoires sur la santé, lesdonnéesrecueilliessontd'unepart en rapport avec des troubles neurologiques, des toxicités hépatiques et d'autre part en rapport avec l'augmentation des avortements spontanés et des malformations congénitales. C'est dans ce sens que témoigne la pensée de l'un des informateurs :« Les conséquences de l'exposition aux agents anesthésiques sont multiples, cependant, nous pouvons évoquer ses effets provoquant les avortements,les malformations congénitales,son effet toxique pour le foie. On est même victime des céphalées, de somnolence et parfois des vertiges, surement, il y a d'autres conséquences que je connais pas ». IADE3

Cependant les informateurs n'ont pas évoqué le dommage génétique, la dégradation de la couche d'ozone et la baisse de la fertilité.

D'après Raymond (1998),l'étude de la toxicité chronique des halogénés sont difficilement dissociables car ces composés sont généralement associés lors d'une anesthésie. Un certain nombre de travaux ont tenté de préciser les effets sur la santé : l'effets neurologiques, l'effets sur la reproduction, l'effets cancérogènes, l'effets hépatiques, hématologiques, rénaux et l'effet sur l'environnement.

Concernant le nombre d'anesthésie réalisée en moyenne par semaine, les IADE réalisent en moyenne dix anesthésies par semaine pendant plusieurs semaines,mois et année. L'accumulation des faibles doses quotidiennes pendant beaucoup d'année expose le personnel des salles de bloc opératoire au risque lié à l'exposition aux agents anesthésiques.

Section IV : Mise en oeuvre des préventions

Selon les données relatives aux moyens et dispositifs pour prévenir l'exposition aux agents anesthésiques volatils inhalatoires, l'utilisation du circuit fermé est d'abord proposée comme réponse par tous les répondants, confirmé par l'opinion de IADE5 : « Pour prévenir l'exposition aux agents anesthésiques halogénés, l'utilisation du circuit fermé est la meilleure ». Pour certains, en plus de l'utilisation du circuit fermé,l'utilisation du système d'évacuation des gaz anesthésiques est aussi nécessaire. C'est ce qui ressort du propos de l'IADE1 : « La prévention de l'exposition aux agents anesthésiques volatils se fait par l'utilisation du circuit fermé et l'utilisation du système d'évacuation des gaz anesthésiques dans les salles d'intervention ». Pour d'autres, en plus de l'utilisation du circuit fermé, remplir les cuves à halogéné avec précaution est moyen de prévention à l'exposition aux agents anesthésiques volatils inhalatoires. L'IADE7 le confirme par son témoignage ci-après :« Les moyens de la prévention de l'exposition aux agents anesthésiques sont l'utilisation du circuit fermé, le bon remplissage de la cuve à halogéné par les anesthésistes que nous sommes ». En fin, l'utilisation des masques adaptés à la morphologie du patient est ce qui ressort de l'entretien avec un des intervenants : « En ce qui me concerne, l'utilisation des masques adaptés à la morphologie du patient avec un appareil d'anesthésie à circuit fermé réduirait l'exposition aux agents anesthésiques volatils » IADE6. Tous les IADE ont suffisamment de connaissance sur les moyens et dispositifs pour prévenir l'exposition aux agents anesthésiques volatils inhalatoires.

Cependant, aucun IADE n'a évoqué l'éviction de purger le circuit de ventilation, le renouvellement de l'air du bloc opératoire, l'application de bonne pratique et la formation du personnel sur l'exposition aux agents anesthésiques volatils inhalatoires (Raymond, 1998).

D'après l'étude deRüegger et al (1998) dans les établissements de santé publique suisses, 73 % des blocs disposent de systèmes d'aspiration des gaz,des moyens et dispositifs alors que ce chiffre n'était que de 18 % en 1977 et de 59 % en 1984. Cette amélioration de l'équipement fait suite à des campagnes de préventions et à des évolutions réglementaires.

En rapport aux moyens utilisés dans les salles du bloc opératoire de leur service pour prévenir l'exposition aux agents anesthésiques volatils,il ressort de ces entretiens que les informateurs n'utilisent rien pour prévenir l'exposition aux agents anesthésiques volatils en dehors de leur masque facial. Ceci est confirmé par le propos de cet intervenant : « Ici, nous n'en disposons aucun moyen de protection en dehors de nos masques faciaux, votre thème est le bienvenu pour attirer notre hiérarchie par rapport à notre protection » IADE2. Par conséquent, tous les IADE sont donc exposés.

S'agissant du moment de réaliser le remplissage du vaporisateur de la machine d'anesthésie, il résulte de ces entretiens l'unanimité à laquelle les informateurs remplissent la cuve à halogéné le matin bien que d'autre peuvent remplir cette cuve si nécessité au cours de l'anesthésie confirmé par l'affirmation de l'IADE3 : « Nous réalisons le remplissage à cuve d'halogéné tous les matins avant de commencer à travailler, toute fois, il arrive que nous constations les ruptures au cours des interventions chirurgicales et nous les remplissions pendant cette période ». Ce qui entre dans les bonnes pratiques d'anesthésie.

Selon les données relatives aux freins pour la mise en oeuvre des pratiques de lutte contre l'exposition aux agents anesthésiques, ilressortdesentretiens que les freins pour la mise en oeuvre des pratiques de lutte contre l'exposition aux agents anesthésiques est bien connus des IADE. Eux tous ont évoqué les difficultés matérielles. Cependant, certains ont parlé des difficultés structurelles. Ci-dessous les propos de cet informateur : « Les freins pour la mise en oeuvre des pratiques de lutte contre l'exposition aux agents anesthésiques peuvent se résumer en difficulté matérielle et structurelle »IADE2. Cependant, il peut être lié à spécificité de l'anesthésie et de la prescription médicale (Moussy, 2009).

Par rapport à ceux qui participent à la prévention de l'exposition aux agents anesthésiques, tous les IADE affirmentque c'est leur participation qui pourra prévenir l'exposition aux agents anesthésiques. C'est cequi ressort du proposci-dessous :« je pense que c'est les anesthésistes qui participent activement à la prévention de l'exposition aux agents anesthésiquesvolatils puisse nous sommes régulièrement posté à la tête du patient et manipulons ces halogénés » IADE6. Pour d'autre, c'est l'IADE et le maintenancier. C'estce qui ressort des paroles échangées dans la conversation ci-dessous :« pour moi, les IDAE et les maintenanciers sont ceux qui s'occupent de la prévention » IADE2. L'IADE étant le manipulateur des agents halogénés, il est par conséquent le premier intervenant dans cette prévention.

A la question relative à la protection des informateurs vis-à-vis des agents anesthésiques volatils inhalatoires, on constate que tous les intervenants sont unanimes quant à la non utilisation d'un moyen de protection contre l'exposition aux agents anesthésiques. Les propos de cet informateur le témoignent : « Nous n'avons aucun moyen de protection en dehors du port de nos masques ». Ce reflexe est devenu automatique chez eux.D'après Raymond.( 1998), le but de l'utilisation des moyens préventifs est d'en réduire les concentrations dans l'air au niveau le plus bas possible par un contrôle continu des concentrations en gaz anesthésiques dans les locaux de travail et l'utilisation des masques de types et de taille adaptées à l'anatomie du patient est de préférence afin d'obtenir des ajustements adéquats aussi bon que possibles. Ce qui prouve que nos intervenants ne sont pas tout protégés.

Il ressort de la grille d'observation que le service d'anesthésiologie est confronté à des difficultés structurelles et matérielles absolues entravant la mise en oeuvre des pratiques de lutte contre l'exposition aux agents anesthésiques volatils inhalatoires. Il expose ainsi tous ceux qui interviennent au bloc opératoire. Cependant, la majorité fait les bonnes pratiques car utilise des masques et canule de taille adoptée aux patients,remplisse les cuves à halogénés avec précaution et vérifie la tuyauterie avant l'anesthésie. Cependant presque tous purgent le circuit de ventilation dans l'atmosphère de la salle polluant ainsi la salle. Selon DEBAENE ( 2010 ), 200 millions d'anesthésies avec halogénés sont réalisées dans le monde par an avec 80 % rejetés dans l'atmosphère sous forme inchangéeévaluées 10 000tonnes .Ce qui à l'origine de la destruction de la couhe d'ozone. Cette évacuation est issue du bloc opératoire et le fait de purger le circuit de ventilation augmente le taux dans l'atmosphère.

D'après Raymond et al (1998), l'exposition chronique à faible dose d'agents anesthésiques volatils inhalatoires intéresse essentiellement le personnel hospitalier : anesthésistes, chirurgiens, infirmiers, sages- femmes, vétérinaires et, dans certains pays anglo-saxons, les chirurgiens-dentistes.

CONCLUSIONETSUGGESTIONS

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon